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Bataille de syndicats dans le Cher

lundi 13 mars 2006 à 23:42

Communiqué de presse de l’Union Solidaires 18 : " Ce soir Lundi 13 mars 2006 à 17h30, la CGT avait invité les organisations syndicales du département, pour organiser les journées d’action des 16 et 18 mars contre le CPE. Le collectif des lycéens et étudiants contre la précarité, et l’Union syndicale Solidaires se sont présentés dans les locaux de la CGT afin de participer à cette préparation. L’ensemble des organisations syndicales a refusé de tenir la réunion, prétextant que le collectif des lycéens et étudiants ainsi que Solidaires n’étaient pas représentatifs. Malgré les protestations des lycéens et étudiants qui ne comprenaient pas cette attitude de division, ils ont préféré annuler, tous syndicats confondus, la réunion. L’Union syndicale Solidaires ne peut que déplorer cette attitude atypique de l’ensemble des syndicats du Cher. Nous tenons à rappeler à ce titre que les intersyndicales nationales et départementales sur l’ensemble du territoire se tiennent en présence de Solidaires et des syndicats étudiants.

Dans ces conditions l’Union syndicale Solidaires appelle à la manifestation aux cotés des lycéens et étudiants le jeudi 16 mars à 13h30 devant la Maison de la Culture et le samedi 18 mars à 14h30 place Séraucourt avec l’ensemble des organisations syndicales."

Communiqué publié le 13 mars 2006 à 23h45.


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Bataille de syndicats dans le Cher - 15 mars 2006 à 23:26

Selon René MOURIAUX Chercheur : La France est le seul pays au monde où le pluralisme syndical est constitutionnel (préambule de la constitution), c’est à dire que tout est fait pour qu’il n’y ait jamais un, mais plusieurs interlocuteurs syndicaux : c’est un cadre qui a été historiquement forgé pour contrer la C.G.T. On a ainsi un syndicalisme dont la fragmentation a été élevée au niveau de la Loi, facilitée par une représentation proportionnelle dans toutes les instances de concertation patronat (ou état) / syndicats. En second lieu, on peut signer des accords séparés, et sans que le texte ne le dise, on admet l’idée qu’il y ait des accords minoritaires qui s’imposent. Le cas caricatural, c’est l’accord Unedic sur l’indemnisation du chômage des intermittents, avalisé dans la précipitation par le gouvernement ! Il Y a là une situation qui devient intenable, car relativement inefficace et, lorsqu’elle est bousculée par le réel, comme c’est le cas aujourd’hui également pour les « recalculés., le prix politique à payer est trop lourd ! C’est pourquoi cette question de la représentativité fait aujourd’hui l’objet d’un débat, que la C.G.T. et même la C.F.D.T. sont prêtes à bouger mais que, bien entendu, ça bloque du coté C.G.C. et C.F.T.C.. Le camp majoritaire aujourd’hui, c’est C.G.t. + U.N.S.A. + F.S.U. : c’est ainsi dans la Fonction publique (où existent l’essentiel des forces syndicales, tout confondu), et dans de nombreux secteurs du privé. Ce qu’il faudrait, c’est un système de représentativité fondé sur une proportionnelle avec des seuils, de manière à empêcher une trop grande dispersion, et des accords fondés sur la majorité des salariés représentés. Il faut élever le débat à ce niveau si on veut sortir des blocages actuels. Et il faudrait également formuler des revendications à l’égard de l’information : il n’est pas démocratique que la parole soit plus souvent donnée à la radio et à la télévision à des syndicats minoritaires qu’aux majoritaires ! Il y a là une simple question de démocratie.. . Les institutions ne règleront pas tous les problèmes, mais c’est un cadre incontournable, en tout cas un lieu de lutte, si on veut que les choses bougent vraiment.


Bataille de syndicats dans le Cher - 15 mars 2006 à 23:20

Depuis plusieurs années, certains dirigeants de Solidaires de Bourges multiplient les provocations, voire les insultes, à l’égard des organisations syndicales du département comme la CGT, voire même la FSU. Difficile dans ces conditions d’apparaître crédibles aux yeux de ces organisations.

En outre, on peut s’interroger sur les intentions d’un syndicat qui essaie auprès d’une partie de la jeunesse mobilisée à Bourges, d’apparaître comme son principal soutien. L’attitude anti CGT primaire de certains dirigeants de Solidaires leur fait perdre de vue ce pour quoi ils sont censés se battre. Leur ennemi, ce sont les autres syndicats, en essayant d’apparaître comme leur victime.

Que d’énergie perdue...


Bataille de syndicats dans le Cher - Martial Nèmes secrétaire départemental Solidaires - 18 mars 2006 à  06:23

Aucun dirigeant de Solidaires n’a insulté les organisations syndicales à Bourges. Depuis plusieurs années Solidaires tend la main vers les autres organisations syndicales mais ne trouve que du mépris en retour.
Les syndicats ne sont pas nos ennemis, mais nous leurs faisons peur et ils n’ont que des préjugés à notre égard puiqu’ils n’ont jamais travaillé avec nous et ne nous connaissent pas.

Voir en ligne : http://www.solidaires18.org
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Bataille de syndicats dans le Cher - 18 mars 2006 à  18:09

De quelles provocations parlez vous ?

Depuis des années Solidaires demande à participer aux intersyndicales. Le club des 5 refuse. Qui est provocateur ?

Lundi 13 mars, Solidaires comme le collectif étudiant/lycéen contre la précarité se sont rendus à l’intersyndicale pour organiser la riposte contre le gouvernemetn et le retrait du CPE. En vain, nous nous sommes vu refuser le droit à la participation à cette intersyndicale, juste le droit à manifester derrière les autres. Relayés comme des malpropres alors que Solidaires se bat aussi contre la politique gouvernementale. Malgré les contestations et la consternation des lycéens/étudiants, l’intersyndicale s’est tenue dans un autre endroit quelques minutes plus tard sans Solidaires (ça on avait bien compris) et sans le collectif lycéen/étudiant. Je reprend donc les mêmes termes que le camarade ci-dessus, aux yeux des quelques jeunes, il est difficile dans ces conditions d’apparaître (pour le club des 5) crédible.

Et c’est aussi dans ces conditions que les autres syndicats peuvent maintenant ramer et dénoncer une quelconque récupération de Solidaires sur les jeunes. Solidaires n’est pas le seul soutien aux jeunes, mais comme le club des 5 leur ferme la porte, Solidaires annonce dans son coin soutenir les étudiants/lycéens. Par ailleurs je tiens à préciser, que les autocollants distribués pendant les manifs ne sont pas suffisants, les jeunes ont besoin aussi d’un soutien logistique, et d’un droit de représentation. Ils ne travaillent pas pour tel ou tel syndicat en répondant généreusement par leur présence physique aux manifs, ils ont aussi leur mot à dire, leurs angoisses, en participant aux intersyndiales. Le fait que le club des 5 refuse l’entrée de Solidaires comme des étudiants/lycéens, leur permet après de dire tout et son contraire, dénonçant des manipulations possibles ... pratiques scandaleuses.

Le fait que des salariés aient des contacts "rapprochés" avec les jeunes me paraît plutôt sain. Si tel n’était pas le cas, je m’inquièterais ! A moins qu’il ne faille surtout pas que les jeunes puissent discuter avec des salariés, qu’il n’y ait pas d’échange mais un cloisonnement si cher à nos camarades confédérés.

Nous sommes peut-être minoritaires à vos yeux, mais nous avons le droit de parole, et nous comptons bien en faire usage. Donc le droit d’expliquer ce qui se passe dans le département, afin que chacun se fasse son opinion, et non pas comme nous avons pu l’entendre suivre les yeux fermés des secrétaires départementaux sectaires.

Voilà vous vouliez de la division que vous clamez haut et fort, vous êtes content vous l’avez ! Si nous partagions exactement les mêmes idées nous serions chez vous, tel n’est pas le cas et quand on voit ce qui se passe on se sent totalement à notre place. Nous avons aussi le droit de nous exprimer sur ce sujet, que cela vous plaise ou non (je crois d’ailleurs si je ne m’abuse que les syndicats confédérés en 2003 n’étaient pas tous main dans la main, ce qui ne vous empêche pourtant pas de bosser aujourd’hui ensemble !). Alors trouvez un autre bouc émissaire, et soyez responsalbes, comme le sont vos camarades au niveau national ou dans beaucoup d’autres départements.

A bon entendeur ....

_Lolo

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