La gauche contre le peuple

dimanche 2 février 2014 à 14:00, par bombix

« Personne ne va le dire, mais c’est beaucoup plus facile de réformer sous un gouvernement de gauche que sous un gouvernement de droite. Il y a moins de freins. Le problème serait que la gauche redevienne de gauche !  » Joël Freuchet, Président du Medef Anjou.

Naturellement, nous n’avions pas beaucoup d’illusions sur la politique que mènerait Hollande. L’épisode de la gauche plurielle de Jospin, l’exemple des choix pris par les responsables « socialistes » européens ces dernières années, le parcours même de l’actuel Président de la République ne laissait rien augurer de bon. Mais nous avions tellement envie de chasser Sarkozy ! Et la logique, comme le langage, semblait impliquer que face à un candidat de droite, c’était un candidat de gauche qui se dresserait. Eh bien non.
Dont acte. Il n’y a plus de gauche en France. Parlons d’une droite décomplexée, et d’une droite encore un peu, parfois, complexée. Mais qui mènent la même politique. Le virage opéré par Hollande au mois de janvier aligne la France sur les canons néo-libéraux les plus dogmatiques, ceux qui ont produit les effets les plus néfastes. La France est un pays, disait Clémenceau, où l’on plante des fonctionnaires et où il pousse des impôts. La France de François Hollande fait fleurir les impôts tout en programmant la casse des services publics. Car on ne voit pas comment, en plus des cadeaux consentis aux patrons par milliards, les socialistes feraient des dizaines de milliards d’économie sans s’attaquer aux services publics.
Hollande s’était renié dès l’été 2012 en ratifiant le « traité Merkozy ». Le reste a suivi. Si les acteurs changent, la pièce demeure. Il s’agit toujours, comme l’avait indiqué le très libéral Denis Kessler, de déconstruire morceau par morceau le programme du Conseil National de la Résistance. Voilà donc jusqu’aux allocations familiales et la « sécu » remises en cause.
La gauche du PS est KO. Le PCF consentant des alliances avec un PS honni a brouillé le message du Front de gauche, devenu illisible. Conséquence : la rue est désormais investie par des foules réactionnaires, voire des fachos.
Car Hollande enchérissant sur Sarkozy sur le terrain politique et économique, la gauche croit donner le change en multipliant les réformes « sociétales ». Pour faire passer la pilule sur la réforme des retraites, on nous a servi « le mariage pour tous ». En ce début d’année, c’est l’inutile révision de texte sur l’IVG ; ou la querelle autour de la « théorie du genre » – comme si la nécessaire lutte contre la discrimination des filles à l’école, au travail, et dans la société — avait besoin pour être menée d’une douteuse philosophie qui réduit la différence sexuée à une construction historique et sociale.
Malmené pour ses valeurs, sa « common decency » pour parler comme Orwell, privé d’un travail décent, menacé dans sa vie, le peuple se détourne avec dégoût d’une gauche qui décidément l’a abandonné. Les prochaines élections municipales pourraient bien connaître un record d’abstention. Et l’on parle du Front National comme premier parti de France aux élections européennes. Un beau résultat, vraiment. Merci le PS, merci Monsieur Hollande.


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commentaires
La gauche contre le peuple - 4 février 2014 à 11:59

Lu sur http://descartes.over-blog.fr/2014/02/dogme-contre-dogme.html :
« Il y a beaucoup de rumeurs et de fantasmes dans toute cette affaire. Raison de plus pour aller regarder les faits. Je vous conseille donc, cher lecteur, de faire un petit tour sur le site du ministère de l’Education nationale, plus particulièrement dans la section réservée aux « ABC de l’égalité » . De cette manière, au lieu de croire les rumeurs de seconde main tu pourras constater, cher lecteur, ce que nos brillants pédagogues proposent pour nos chères têtes blondes :
http://www.cndp.fr/ABCD-de-l-egalite/accueil.html »


La gauche contre le peuple - epujsv - 6 février 2014 à  19:32

Tu pourras constater Cher Lecteur, queDescartes est au PCF. Ce qui en soi n’est pas une maladie. Mais il est toujours préférable de savoir d’où viennent les grandes analyses. Et tu pourras constater si tu fouines dans ses écrits, qu’il voue une vive animosité envers les "Gender Studies" qu’il assimile à un lobby : "les féministes de genre en arroseuses arrosées"

Honnêteté intellectuelle oblige ;-)

Répondre à ce message #39537 | Répond au message #39517
La gauche contre le peuple - bombix - 6 février 2014 à  20:57

Ce n’est pas le PCF, c’est Faire vivre le PCF, une chapelle dissidente de la direction. Voilà belle lurette qu’il n’y a plus de marteaux ni de faucilles au PCF ! Présentation "Au sein du PCF, depuis 2003, nous avons été à l’initiative de textes de congrès dont le but était de fournir une vraie base de discussion pour tous nos camarades. Ils ont regroupé à chaque fois un nombre conséquent de signataires et de votes. Mais faute d’une véritable démocratie interne, ils n’ont pu infléchir la ligne du parti qui poursuit une évolution qui l’éloigne progressivement du marxisme et qui ne pourra jamais rencontrer ainsi les aspirations des masses. Pour autant nous préférons lutter dans le parti, plutôt que tenter d’en construire un autre, car le PCF reste une référence politique et ne peut pas se débarrasser de son histoire, le voudrait-il."

Par ailleurs, il s’agit d’un simple flux rss. Pour faire vivre le PCF peut trouver intéressant "Descartes", et syndiquer (oui c’est comme ça que ça s’appelle, désolé pour la confusion possible) le fil des articles du site, mais cela n’implique pas que Descartes soit lui même membre du PCF ou de "Faire vivre le PCF".
En fait, c’est un ex-communiste. Voir sa présentation. On trouve des articles un peu "border-line" d’ailleurs ... Je ne pense pas que Dieudonné soit très défendable, même au nom de la liberté d’expression. Et évoquer le poème de Niemöller, dans la circonstance, c’est franchement indécent. Mais il est vrai qu’on fait des quenelles même à la CGT maintenant.

Répondre à ce message #39538 | Répond au message #39537
La gauche contre le peuple - epujsv - 6 février 2014 à  21:54

ou, quand j’ai vu son texte sur Dieudonné j’ai cru qu’on était chez un faf. Mais les soutiens de D. ne sont pas forcément des fachos. Je ne m’étenderai pas sur le sujet parce que c’est H.S. (mais j’ai étudié la question auparavant. Une obssession, une autre ;-))

Répondre à ce message #39539 | Répond au message #39538
La gauche contre le peuple - epujsv - 6 février 2014 à  22:21

j’ai voulu dire "oui, quand j’ai vu etc...."
Et sinon, les soutiens ordianaires de Dieudonné (hormis ses accolytes, type Soral et cie) ne sont pas forcément des fachos, mais sans vouloir en faire un roman, ça a quand même un rapport avec la fin de votre article. Si ces gensde la CGT finissent par faire des quenelles, si Descartes finit par citer Martin Niemôller concernant Dieudonné, si d’autres personnes militantes ailleurs qu’à la CGT, et bien à gauche, soutiennent D. qui est selon moi indéfendable également, c’est que vraiment, y’a un gros problème. Et ces personnes ne votent pas FN. Ce ne sont pas les mêmes. Et ne sont pas antisémites, racistes, homophobes, etc... Tout cela n’est pas facho, mais très facheux.... Et bien sûr que Hollande et compagnie y sont pour quelque chose.

Répondre à ce message #39540 | Répond au message #39539
La gauche contre le peuple - epujsv - 3 février 2014 à 21:04

"ou la querelle autour de la « théorie du genre » " : la théorie du genre n’existe pas. Le terme précis est :
les études de genre "qui proposent une démarche de réflexion sur les identités sexuées et sexuelles, répertorient ce qui définit le masculin et le féminin dans différents lieux et à différentes époques, et s’interrogent sur la manière dont les normes se reproduisent jusqu’au point de paraître naturelles" (wikipedia).
Il semble qu’en France on ne soit pas familiarisé avec ce champ d’études (à part dans les milieux universitaires, féministes, gays, queers) : il est donc dévié par ses opposants politiques . Je ne suis pas du tout spécialisée dans ces études, mais il apparait qu’elles vont au delà de la lutte féministe puisqu’elles s’accordent également avec la lutte contre les discriminations homophobes. Principalement pour éviter que le schema de société de la domination masculine ne se reproduise perpétuellement, notamment au sein de l’école, ainsi que la domination hétérosexuelle.

Est-ce une "douteuse philosophie" en soi ? non, je ne crois pas. Pas du tout. Ce n’est même pas une philosophie. Mais c’est une reflexion sur ce qui est au pouvoir, ce qui domine dans une société quant au sexe et aux genres. Bon, je présume qu’à l’école cela va se traduire par la remise en question des jeux qui seraient spécifiquement féminins et spécifiquement masculins, les histoires qui sont racontées aux enfants, etc.... les filières qui seraient spécifiquement féminines ou masculines. Rien de nouveau en fait, mais qui n’a en effet toujours pas avancé, socialement, culturellement, politiquement. Je ne crois pas qu’il faille avoir peur des résultats des études de genres, des recherches faites en la matière, sauf si leur applications, utilisations étaient faites n’importe comment, de façon excessive, extrême. Ce n’est pas à l’école que ça arrivera. Je fais confiance aux enseignants et enseignantes. Par contre, il semblerait, qu’il y ait un gros problème de communication, de dialogue, d’information du Ministère aux parents. Ce qui a permis à l’extrêmes-droite, aux réacs, aux conservateurs, d’envahir le champ médiatique (la rue) et de raconter n’importe quoi, de délirer. La question que je me pose quand même c’est si les enseignants eux-mêmes sont formés aux études de genre, et si on ne leur impose pas de but en blanc d’appliquer "un truc" dont ils ont à moitié connaissance et de l’intégrer à la pédagogie du genre au lendemain, avec les outils qu’ils ont.... Genre : "faites progressiste, démerdez-vous avec les manuels actuels qui ne le sont pas du tout, et démerdez vous pour expliquer aux parents ce que c’est. Bref, démerdez-vous comme d’habitude, vous le faites si bien depuis toujours"


La gauche contre le peuple - epujsv - 3 février 2014 à  21:28

En d’autres termes , dont il faudrait d’ailleurs analyser la dimension de genre historique " faites avec votre bite et votre couteau".

Répondre à ce message #39512 | Répond au message #39511
La gauche contre le peuple - epujsv - 3 février 2014 à  22:14

"Ce qui a permis à l’extrêmes-droite, aux réacs, aux conservateurs, d’envahir le champ médiatique (la rue)"....
et les réseaux sociaux principalement, en lançant des rumeurs. Et qui doit s’en défendre maintenant de ces rumeurs, sur le terrain, chaque jour ? les enseignants.
Le gouvernement annonce dans un vide sidéral d’information une réforme de l’educ nat,, l’ex. droite investit immédiatement cet epace vide (elle aurait tort de se gêner, on lui a ouvert un boulevard). Conséquences : voilà les enseignants chargés de rétablir "la vérité" face aux parents troublés à la fois par les rumeurs de l’ex. droite et par le gouvernement. Est-ce leur travail ? non, c’est celui du Ministre.

Répondre à ce message #39513 | Répond au message #39511
La gauche contre le peuple - bombix - 3 février 2014 à  23:31

"ou la querelle autour de la « théorie du genre » " : la théorie du genre n’existe pas.

C’est exact pour ce qui concerne les études universitaires. Dans le champ politicien, les choses sont un peu différentes. Il y a actuellement une offensive du pouvoir socialiste pour marteler à travers ses hauts-parleurs (Libération, Le Monde etc.) que "la théorie du genre" a été inventée par ses détracteurs. Le problème, c’est qu’avant de devenir objet de polémique, elle était bel et bien défendue et exprimée ... par les socialistes eux-mêmes, cette théorie du genre. Julie Sommaruga, députée socialiste, a ainsi présenté un amendement le 19 mars à la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école qui stipule que les élèves dès l’école élémentaire devront suivre une « éducation à l’égalité de genre » et elle défendait son texte ainsi : « il s’agit de substituer à des catégories comme le sexe ou les différences sexuelles, qui renvoient à la biologie, le concept de genre qui lui, au contraire, montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites. » Il s’agit donc bien, comme je l’ai écrit de réduire la différence sexuée à une construction historique et sociale. Et c’est bien d’une philosophie qu’il s’agit, et même d’une métaphysique, qui présuppose que rien dans l’homme n’est naturel, que tout est historique et social. A noter que cet amendement a été rejeté quand la loi est passée au Sénat. Les sénateurs, vieux cons réactionnaires, ou politiques prudents, croient encore qu’il y a des hommes et des femmes ; que si "l’on ne nait pas femme, on le devient", il y avait quand même une petite différence entre Jean-Paul et Simone ; qu’ils étaient né avec et ne l’avaient pas choisie dans un projet libre. ;-)

Mais c’est une reflexion sur ce qui est au pouvoir, ce qui domine dans une société quant au sexe et aux genres.

Ce qui domine dans notre société, c’est d’abord l’argent, et ceux qui sont en sa possession. Curieux que vous ne vous interrogiez pas sur ces belle âmes qui veulent libérer les femmes des affreux préjugés de la canaille, dans le temps même où ils renforcent la politique de détricotage de tous les acquis sociaux hérités de l’après-guerre ...

Répondre à ce message #39514 | Répond au message #39511
La gauche contre le peuple - bombix - 3 février 2014 à  23:43

qu’ils étaient nés avec. Respectons le genre, et le nombre.

Répondre à ce message #39515 | Répond au message #39514
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  10:22

OK, je ne savais pas ce qu’en avait dit, fait les politicien-nes PS dans le projet de refondation de l’école.

Je n’ai pas dit que je ne m’interrogeais pas sur ces "belles âmes"... :-) (sur lesquelles je ne m’interroge plus d’ailleurs...), mais c’est juste que je voulais dire que la "théorie du genre" n’existe pas et que ce n’est pas une philosophie. Ce sont les Gender studies, études de genre qui méritent qu’on se penche dessus. Ce n’est pas parce que le PS utilise les thèmes sociétaux pour "cacher" ce qu’ils nous détricotent que des revendications, recherches légitimes issues de mouvements féministes, gays, queers doivent en faire les frais en étant transformées en ce qu’elles ne sont pas. En gros, cela ne sert à rien de nier qu’il y a encore du chemin à faire en ce qui concerne les modèles imposés, figés et qui sont sources de discriminations. Je ne dis pas non plus que ça ne mérite pas de débats, d’explications. Au contraire. Mais avec ceux qui savent débattre. Hier, j’ai regardé un débat à ce propos sur LCP entre 2 Ecologistes (si j’ai bien compris), 1 UMP, 1 Manif pour tous. C’était inaudible, incompréhensible. Il valait même mieux en rire. On se serait cru dans un film de Jean-Pierre Mocky (faut dire que le mec qui représentait la manif pour tous est gratiné.... ouh là là....j’ai cru qu’il allait nous sortir son crucifix et envoyer les écolos au diable.... )

Répondre à ce message #39516 | Répond au message #39514
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  15:37

peut-être que vous n’êtes pas très prudent non plus avec les études du genre : elles ne nient pas l’existence des hommes et des femmes. Je ne sais pas d’où vient cette affirmation. Peut-être d’une minorité extrêmiste qui nierait cette différence (?)...Mais, c’est un peu toujours la même chose : on utilise les propos d’une minorité pour déformer ce ce qui est. On diabolise. Ca n’aide pas à comprendre ce que sont ces gender studies. Comme si on ne voulait pas que ce soit compris. Pourquoi ? D’emblée, elles sont étiquetées. Cataloguées. Un procès leur est fait avant même qu’elles se popularisent en France, avant même de savoir de quoi on parle précisément. Incroyable. Affligeant.

Répondre à ce message #39518 | Répond au message #39514
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  16:21

Article du Monde du 25 mai 2013
Le genre est-il une théorie ?

Pour parler du genre, ses détracteurs utilisent l’expression "théorie du genre" plutôt qu’"étude", un changement de terme qui a pour objectif de semer le doute sur son aspect scientifique. Mgr Tony Anatrella, dans la préface de Gender, la controverse, explique ainsi que la théorie du genre est un "agencement conceptuel qui n’a rien à voir avec la science".

Les chercheurs refusent donc l’utilisation du terme "théorie du genre", préférant parler d’"études sur le genre", puisqu’il s’agit d’un vaste champ interdisciplinaire regroupant tous les pans des sciences humaines et sociales (histoire, sociologie, géographie, anthropologie, économie, sciences politiques...). Leurs travaux analysent donc des objets de recherche traditionnels tels que le travail ou les migrations, en partant d’un postulat nouveau : le sexe biologique ne suffit pas à faire un homme ou une femme, les normes sociales y participent grandement.

Le genre est-il une idéologie ?

"Le genre est un concept. Ce n’est ni une théorie ni une idéologie, mais un outil qui aide à penser", insiste le sociologue Eric Fassin, spécialiste de ces questions. A l’intérieur même des études de genre, plusieurs écoles existent, comme dans tous les domaines des sciences sociales. Par exemple, les travaux de la sociologue du travail Margaret Maruani analysent l’histoire de l’accès des femmes au travail tandis que le psychiatre Richard Rechtman utilise la notion de genre pour interroger la manière dont un individu construit son d’identité.

Les chercheurs sur le genre sont-ils militants ?

S’il est vrai que le développement des études de genre est lié au mouvement féministe des années 1970, le concept de gender ("genre") n’est pas créé par les féministes. Il apparaît dans les années 1950 aux Etats-Unis dans les milieux psychiatriques et médicaux. Le psychologue médical américain John Money parle ainsi pour la première fois des "gender roles" en 1955 afin d’appréhender le cas des personnes dont le sexe chromosomique ne correspond au sexe anatomique.

En 1968, le psychiatre et psychanalyste Robert Stoller utilise quant à lui la notion de "gender identity" pour étudier les transsexuels, qui ne se reconnaissent pas dans leur identité sexuelle de naissance.

C’est dans les années 1970 que le mouvement féministe se réapproprie les questions de genre pour interroger la domination masculine. Les "gender studies" ("études de genre") se développent alors dans les milieux féministes et universitaires américains, s’inspirant notamment de penseurs français comme Simone de Beauvoir – et son célèbre "On ne naît pas femme, on le devient" –, Michel Foucault ou Pierre Bourdieu.

En France, la sociologue Christine Delphy est l’une des premières introduire le concept en France, sous l’angle d’un "système de genre", où la femme serait la catégorie exploitée et l’homme la catégorie exploitante. Mais la greffe ne s’opère réellement que dans les années 1990, lorsque le débat sur la parité s’installe au niveau européen. La promotion de l’égalité entre les hommes et les femmes devient l’une des tâches essentielles de la Communauté européenne avec l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam en 1999, notamment dans son article 2.

Les études de genre nient-elles la différence entre les sexes ?

Le concept de genre s’est développé comme une réflexion autour de la notion de sexe et du rapport homme/femme. Loin de nier la différence entre le sexe féminin et le sexe masculin, le genre est utilisé par les chercheurs comme un outil permettant de penser le sexe biologique (homme ou femme) indépendamment de l’identité sexuelle (masculin ou féminin). Il ne s’agit donc pas de dire que l’homme et la femme sont identiques, mais d’interroger la manière dont chacun et chacune peut construire son identité sexuelle, aussi bien à travers son éducation que son orientation sexuelle (hétérosexuelle, homosexuelle, etc.).

En dissociant intellectuellement le culturel et le biologique, le concept de genre interroge les clichés liés au sexe. Par exemple, l’idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s’atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l’ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d’un vagin et d’ovaires.

Pour les détracteurs du genre, la construction d’une personne en tant qu’individu se fait dans l’assujettissement à des normes dites "naturelles" et "immuables" : d’un côté les femmes, de l’autre les hommes. Mais certains travaux de biologiste, tels ceux de l’Américaine Anne Fausto-Sterling, montrent que l’opposition entre nature et culture est vaine, les deux étant inextricables et participant d’un même mouvement. Il ne suffit pas de dire que quelque chose est biologique pour dire que c’est immuable. C’est l’exemple du cerveau humain : il évolue avec le temps, et de génération en génération.

Les études de genre confondent-elles le genre et l’identité sexuelle ?

Quand le ministère de l’éducation a annoncé sa volonté d’introduire le concept de genre dans les manuels scolaires des classes de première, la sphère catholique et conservatrice s’est insurgée contre une "théorie" quelle accusait de nier l’individu au profit de sa sexualité. Dans une lettre envoyée au ministre de l’éducation, Luc Chatel, en août 2011 et signée par 80 députés UMP, on peut lire que, "selon cette théorie [du genre], les personnes ne sont plus définies comme hommes et femmes mais comme pratiquants de certaines formes de sexualité".

Un mot d’ordre relayé par Gérard Leclerc dans un éditorial de France catholique datant de mai 2011, dans lequel il pointe la menace de ce qu’il qualifie d’"arme à déconstruire l’identité sexuelle". C’est d’ailleurs cet argument qui nourrit l’idée – répandue par la plupart des sites régionaux de La Manif pour tous – selon laquelle "le vrai but du mariage homosexuel est d’imposer la théorie du genre".

Mais les études sur le genre, et a fortiori le texte proposé pour les manuels de SVT par le ministère, insistent au contraire sur la différence entre identité sexuelle et orientation sexuelle. Il s’agit d’étudier comment s’articulent ces deux mouvements entre eux, et non de substituer l’un à l’autre. Par exemple, les personnes transsexuelles interrogent leur genre, et non pas leur sexualité. On peut changer de genre sans changer de préférence sexuelle.

Dans une réponse au député UMP Jean-Claude Mignon qui, dans une question à l’Assemblée, demandait que les nouveaux manuels de SVT soient retirés de la vente, le ministre de l’éducation Luc Chatel souligne bien que "la ’théorie du genre’ n’apparaît pas dans le texte des programmes de SVT". "La thématique ’féminin/masculin’, en particulier le chapitre ’devenir homme ou femme’, permet à chaque élève d’aborder la différence entre identité sexuelle et orientation sexuelle, à partir d’études de phénomènes biologiques incontestables, comme les étapes de la différenciation des organes sexuels depuis la conception jusqu’à la puberté", ajoute le ministère.

Ensuite pour ce qui est de la définition de Genre en Sciences Sociales : je vous renvoie à l’article de Wikipédia.

Ensuite, pour ce qui est du militantisme qui a fait réfléchir, bousculé (notamment et pas uniquement) :
"En 1997, il(Pierre Bourdieu) a participé, au côté de Monique Wittig, Leo Barsani et Eve Kosovsky Sedgwick, au colloque devenu mythique sur les études gays et lesbiennes organisé par Didier Eribon au Centre Pompidou ; une participation qui lui valut d’ailleurs la une et l’opprobre du journal Le Monde. Dans son intervention, Bourdieu reconnaissait justement au mouvement gay la capacité de bousculer cet androcentrisme et la violence symbolique qu’il incarne à tous les niveaux et dans toutes les sphères sociales. Il reconnut à ce mouvement de l’inventivité et de l’avant-garde : une garantie d’effort et, d’une certaine façon, une promesse de changement."

Répondre à ce message #39519 | Répond au message #39514
La gauche contre le peuple - bombix - 4 février 2014 à  18:05

Vous êtes un peu hors sujet là. Mon article ne porte pas sur la notion de genre — qui ne m’intéresse guère, mais sur l’implication de la gauche française dans l’éternelle réforme qui dure depuis des décennies pour adapter le pays au nouvel ordre capitaliste. Vous avez voulu me corriger en indiquant que j’utilisais l’expression "théorie du genre" qui n’existait pas. Je vous ai répondu en citant le texte d’un amendement socialiste qui induit qu’il y a bien "une théorie du genre", ne serait-ce qu’à titre d’idéologie. Différencier "le sexe biologique" et "l’identité sexuelle", c’est, que vous le vouliez ou non, dénaturaliser la dite identité sexuelle. Et c’est bien une théorie. Quelque chose qui est une hypothèse intellectuelle, qui est discutable et qu’on doit discuter. Et on voit bien quel intérêt les homosexuels ou les transsexuels ont d’affirmer que toute identité sexuelle est contingente. Bon. Pourquoi pas, après tout.
En revanche, quand on lit que le supposé résultat c’est finalement d’en arriver à "l’idée selon laquelle les femmes sont plus naturellement enclines à s’atteler aux tâches domestiques que les hommes est de l’ordre de la construction sociale et historique, et non pas liée au fait que la femme dispose d’un vagin et d’ovaires" je pense qu’il y a là un vrai paralogisme. Car point n’est besoin "d’études sur le genre", pas besoin de théories sur "la construction des identités sexuelles" pour déduire qu’une catégorie d’êtres humains n’est pas par nature destinée aux tâches pénibles, subalternes, et dévalorisées. Les femmes sont des hommes comme les autres, si j’ose dire.
Par contre, quand je lis que c’est la Commission Européenne qui impose ce type d’orientation terminologique et politique, je me dis, voyez si j’ai mauvais esprit, que nos néolibéraux européens ont bien des raisons de poser les hommes et les femmes à égalité, un certain genre d’égalité, l’égalité qui permet d’imposer aux femmes des conditions de travail dont le droit du travail les protégeait jusqu’à lors (exemple du travail de nuit). Etudiez bien l’argumentaire du texte qui abroge l’interdiction faite aux femmes de travailler la nuit. C’est instructif.

Répondre à ce message #39521 | Répond au message #39519
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  18:41

Non, votre article ne porte pas principalement sur le genre. Mais vous l’abordez quand même en fin d’article en l’interprètant à votre façon qui insinue que c’est je cite "une philosphie douteuse". et en reprenant, certes, entre guillements l’expression actuellement consacrée de " théorie du genre".

Vous ne vouliez pas en parler ? alors, il ne fallait pas en parler.

Oui, je me rappelle il y a déjà très longtemps qu’on reprochait aux discours féministes d’avoir l’intention d’emener les femmes aux foyers vers des travaux d’hommes pénibles... je veux dire des travaux pénibles d’hommes.

Répondre à ce message #39522 | Répond au message #39521
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  19:17

Mais est-ce le discours féministe qui est responsable des pertes des acquis sociaux, de l’égale exploitation des hommes et des femmes ? le croyez-vous vraiment ? pensez-vous que les études de genre (qui est un des aspects du féminisme qui a quand même le droit de s’en nourrir intellectuellement et poltiquement) ont amené à ces regressions ? c’est ça que vous voulez dire ? le féminisme et les études de genre seraient compatibles par définition avec le capitalisme ? le féminisme et les études de genre seraient "les idiots utiles" (puisque maintenant tout est l’idiot utile de tout, c’est tendance) du capitalisme ? Ne serait-ce pas un poil de mauvaise foi ?

Répondre à ce message #39523 | Répond au message #39521
La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  20:02

"Différencier "le sexe biologique" et "l’identité sexuelle", c’est, que vous le vouliez ou non, dénaturaliser la dite identité sexuelle. Et c’est bien une théorie. Quelque chose qui est une hypothèse intellectuelle, qui est discutable et qu’on doit discuter. Et on voit bien quel intérêt les homosexuels ou les transsexuels ont d’affirmer que toute identité sexuelle est contingente. Bon. Pourquoi pas, aprè tout"
Ah mais moi je ne veux rien en particulier, j’apprends ce qu’est l’identité de genre. C’est tout. Je cherche à comprendre de quoi on parle précisément. Et je trouve ça très interessant. Identité de genre

Répondre à ce message #39524 | Répond au message #39521
La gauche contre le peuple - bombix - 5 février 2014 à  07:39

Si vous aviez un minimum d’honnêteté intellectuelle, vous prendriez en compte la totalité de mon propos, vous ne vous contenteriez pas de le charcuter pour le commenter selon la focale de vos obsessions en me prêtant des intentions et des propos qui ne sont pas les miens. Donc citez moi, mais citez moi entièrement. J’ai dit : que l’on admette ou pas la problématique du genre (et dès que j’accepte de l’admettre à titre d’hypothèse, hop, vous vous défaussez en déclarant que ce n’est plus le point de vue que vous défendez, ce qui vous évite d’assumer aucune prise de position, comme c’est facile ...) il n’y a rien d’indispensable là-dedans ni de logiquement nécessaire pour combattre les discriminations dont les femmes sont victimes. Alors arrêtez votre inquisition ridicule et vos imprécations de porte parole (auto-proclamée) des femmes. Les inégalités hommes/femmes je les connais, pas la peine de me faire la leçon là-dessus.
Et puis autre chose : pas plus qu’il ne suffit dans la vie courante de gueuler pour avoir raison, il est nécessaire d’inonder un fil de discussion sur internet de posts pour convaincre.

Pour moi, j’en termine là. Continuez de parler toute seule si ça vous amuse ou si ça vous défoule.

Répondre à ce message #39529 | Répond au message #39524
La gauche contre le peuple - epujsv - 5 février 2014 à  08:49

d’accord, il est préférable de savoir que si on vient dans les forums pour discuter d’un sujet précis abordé par un article , c’est qu’on s’autoproclame de et que l’on veut inonder et convaincre, et faire de l’inquisition, etc.... et j’en oublie.

En fait, je ne sais plus très bien ce qu’on peut dire dans les forums et comment. Ca ne va jamais. Ca n’est jamais comme l’Agitateur l’entend. C’est toujours la faute à l’intervenant dans le forum. Bon, c’est pas grave.
Que ce soit fatiguant, je le comprends. Et estimer que ça ne sert à rien, je le comprends aussi. Mais à ce moment là, pas la peine de mettre la possibilité de forums. Si c’est pour dire 3 mots en dessous d’un article, ouais, peut-être. Je ne sais pas. Je suis désolée, je ne sais pas dire seulement 3 mots sur quelque chose qui me pose questions et jamais je n’ai gueulé.

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La gauche contre le peuple - bombix - 5 février 2014 à  09:49

En fait, je ne sais plus très bien ce qu’on peut dire dans les forums et comment. Ca ne va jamais. Ca n’est jamais comme l’Agitateur l’entend. C’est toujours la faute à l’intervenant dans le forum. Bon, c’est pas grave.

Il y a des règles de fonctionnement des forums, de tous les forums et pas seulement ceux de l’Agitateur.
1. Ne pas être (trop) hors sujet. 2. Ne pas monopoliser la parole en envoyant 5, 6 posts de suite sans attendre la réponse 3. Adopter une éthique de la communication en prenant en compte tout ce que l’autre répond et pas seulement les petis bouts qui nous arrangent.

C’est en gros les règles de la conversation amicale appliquée aux échanges électroniques. Je pense avoir jouer le jeu en vous répondant pour expliciter ma position. Je sors du jeu quand je constate que tout ça ne sert à rien. Je ne vous reproche pas de ne pas être d’accord avec moi. Il n’entre pas dans mes projets que tout le monde soit d’accord avec moi. Je vous reproche d’invalider a priori ce que j’ai à dire en m’attribuant des intentions qui ne sont pas les miennes. Vous avez parlé de "mauvaise foi", n’est-ce pas ? Ceci dit, vous pouvez continuer de vous exprimer. Personne ne vous a censuré, personne ne vous empêche de parler ou d’écrire, y compris des articles. Pourquoi ne feriez-vous pas un bel article sur les études de genre et leur contribution indispensable à l’émancipation des femmes et du genre humain en général. Ca intéressera tout le monde, moi y compris.

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La gauche contre le peuple - epujsv - 5 février 2014 à  11:35

"Pourquoi ne feriez-vous pas un bel article sur les études de genre et leur contribution indispensable à l’émancipation des femmes et du genre humain en général. Ca intéressera tout le monde, moi y compris."

parce qu’en fait, actuellement, ces études sont placées dans le monde enseignant spécifiquement : c’est de ça qu’il s’agit dans le contexte politique actuel. Et je ne suis pas enseignante, je ne suis pas pédagogue, je ne travaille pas avec des enfants petits et grands. Donc, je raconterais des conneries. Je crois que c’est plus aux enseignants de se demander comment ils vont intégrer ça dans leur travail. Et je suppose qu’ils se le demandent ou alors ils trouvent ça simple. J’ai lu aussi sur le Monde que des universitaires spécialisé-e-s en la matière ont fait un "communiqué" en réaction à la Manif pour tous et à leur propagande sur les reseaux sociaux et à ce "jour sans école" , présentant ces études comme un outil de recherches. En fait, je me demande comme ces deux mondes vont se "rencontrer" entre les univerisitaires et les enseignants de la petite école au lycée, sur ce sujet précis.

Mon seul regard là dessus et qui ne peut faire l’objet d’un article, c’est que tout ce qui peut favoriser un changement de mentalité en France sur les femmes, les homos, les trans, est bon à prendre. (Mais peut-être je me plante en effet en croyant que ces études de genre font partie des outils possibles). Parce qu’à un moment, j’ai cru que tout allait bien, que les mentalités avaient évolué depuis longtemps, mais finalement j’étais aveugle (je ne parle pas des manifs pour tous, des ultras). Non, je parle du quotidien, de la vie ordinaire, et je ne peux constater qu’en fait, la France est une attardée (je ne sais pas comment c’est ailleurs). Idem pour la xénophobie.

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La gauche contre le peuple - epujsv - 5 février 2014 à  22:12

enfin, je tiens quand même à préciser que les études de genre n’"envahissent" pas les universités. Seules quelques universités ont ces spécialités dans leurs centres de recherches et enseignements. Et, en vertu de l’autonomie des Universités, elles (les universités) n’ont reçu aucune note, directive de leur Ministère d’aller dans le sens de l’égalité homme -femme dans leurs enseignements et envers les salarié-e-s. C’est le, la chef qui voit, c’est lui, elle qui décide si oui ou non ça l’intéresse. Il, elle est libre...

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La gauche contre le peuple - epujsv - 5 février 2014 à  10:11

Quant à ma supposée malhônneté intellectuelle, là, je ne sais pas quoi dire. C’est mon raisonnement, il ne vous convient pas. Mais je n’ai jamais voulu être malhonnête dans ce fil de discussion. C’est bancale, oui, car moi même je rencontre ces études de genres. Mais plutôt que de les suspecter de je ne sais quoi avant même de savoir ce que c’est, j’ai fait le choix de me renseigner dessus. Certes, rapidement, avec les outils à ma disposition, c’est à dire internet. Avec mes petits moyens à disposition et ce que je juge être des sites fiables, qui ont le mérite d’essayer d’expliquer au mieux. Vous parlez également d’obssessions. Là non plus je ne comprends pas. Je reste dans le sujet, c’est tout.

Au départ, les forums étaient faits pour que le citoyen lambda puisse s’exprimer. Je suis une citoyenne lambda. Vraiment. Tout ce qu’il a de plus ordinaire et de plus petit. Sans aucun calcul d’intérêts partisans.
Vous vous avérer désobligeant et cruel. Injuste. Aussi, finalement, peut-être que les forums sont faits pour une certaine élite (ou disons un cran au dessus de moi, ou plusieurs crans au dessus. Pas forcément ou uniquement intellectuelle mais politique). J’insiste pour la dernière fois, mais quelque chose ne va pas dans la façon d’être "reçue". Il y a toujours quelque chose d’agressif, de désobligeant, de ridiculisant.
Je ne comprends pas et ne chercherai plus à comprendre.

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La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  20:22

Et, ce n’est pas parce qu’une socialiste a raconté des conneries qu’il faut en faire une théorie. Ceci dit, c’est compliqué les études du genre, ça ne se comprend pas comme ça de but en blanc, il faut être connaisseur, connaisseuse, j’en conviens. D’ailleurs, le gouvernement ne semble pas du tout maitriser le sujet. C’est bien trop humain pour eux... et pas assez compétitif. Le Medef n’est pas dans les études de genre, alors ça n’a aucun intérêt pour eux.

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La gauche contre le peuple - epujsv - 4 février 2014 à  21:19

Et pour terminer, des chiffres sur les inégalités hommes femmes :le Monde du 3 juillet 2013

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La gauche contre le peuple - Charles de Goal - 3 février 2014 à 02:30

Même pas une référence à Michéa, quelle déception.


La gauche contre le peuple - bombix - 3 février 2014 à  07:42

Oui cet article est clairement d’inspiration "michéenne". Michéa a parfaitement mis en lumière le balancement entre "l’économique" et le "sociétal" dans l’interminable réforme qui installe chaque jour davantage un capitalisme pur ; le retour des socialistes au pouvoir en donne une illustration presque caricaturale. Mais il n’y a pas que Michéa pour affirmer que la gauche n’existe plus, que le clivage droite/gauche n’est plus opérationnel pour penser ce qui se passe sous nos yeux. Sur Michéa, j’avais écrit ça il y a quelques temps déjà.

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