Bourges, la culture saignée à Blanc ?

jeudi 11 septembre 2014 à 12:54, par Mister K

Pascal Blanc, le nouveau maire de Bourges a une idée en tête : il faut faire des économies. Et quand on est de droite, sur quoi fait-on des économies ? Sur la culture. Et comme à droite, la culture, c’est comme la confiture hé bien, on l’étale. Pour l’instant, le Festival International du Film Écologique (FIFE) et la Biennale d’Art Contemporain sont les deux premières manifestations à se faire étaler par le maire de Bourges. D’autres pourraient suivre. Blanc a les crocs.

Une chose est certaine, Pascal Blanc qui n’a pas réalisé d’audit des comptes de la ville à son arrivée à la tête de Bourges, doit se faner l’héritage Lepeltier qui, en termes financiers semble lourd. Si l’on en croit certains, ce sera soit le Palais des Sports du Prado, soit la Maison de la Culture, soit un endettement monstrueux. Pour l’instant, la culture sportive a pris nettement le dessus, la Maison de la Culture semblant dans les limbes...mais la rentrée va certainement remettre le sujet sur le tapis à l’occasion d’un prochain conseil municipal. Même à droite, ça grince. Bon, bien sûr, ce ne sont les soutiens godillots de Pascal Blanc qui l’ouvrent, mais les recalés de droite de mai 2014.

Il faut dire qu’au delà de la qualité de ces deux manifestations, c’est surtout le principe qui choque. Tout semble se décider sans la moindre concertation, Pascal Blanc utilisant son droit divin de maire de Bourges pour faire la pluie et le beau temps. Le Printemps (de Bourges) n’a pas de souci à se faire, le nouveau maire aime y déambuler muni de son pass VIP. Blanc, maire souverain ? Seraient également sur la sellette, Un été à Bourges, les Nuits Lumière et le festival Bulle Berry. Autant dire qu’il risque ne de plus se passer grand chose à Bourges au niveau culturel vu comme on est parti.

Au delà de l’aspect financier qui semble être la principale motivation du nouveau maire, on est quelque peu effrayé par la volonté de remplacer la Biennale d’Art Contemporain de Bourges par une manifestation "moins élitiste, plus populaire". L’art contemporain pour les nuls (ou pour les cons) ? Ceci dénote un esprit pour le moins...extrême.

Il n’est peut-être pas inintéressant de vouloir repenser la culture à Bourges et, puisque l’on parle de sous, la répartition des subventions de la Ville de Bourges dont une grande part est avalée par la Printemps de Bourges et la Maison de la Culture. Mais la méthode est pour le moins obscure. Si l’on s’en tient au programme de Pascal Blanc, alors candidat à la mairie de Bourges, on ne lit nulle part la suppression du FIFE et de la biennale d’Art Contemporain. Nulle part. Par contre, on retrouve les propositions suivantes :
 Mise en place de la Bourse Culture
 Lancement de nouveaux événements culturels : concours photos, 19/20 du conservatoire, concerts de jazz dans les salons d’honneur de l’Hôtel de Ville
 Ouvrir une salle d’expression culturelle aux Quais du Prado qui pourrait être utilisée principalement par les jeunes
 Créer une "Fête de la culture"
 Créer un festival de l’humour et de la comédie

Pour l’instant, Pascal Blanc a déjà tenu une de ses promesses, il fait la fête à la Culture à Bourges en la saignant. Mais s’il ne veut pas être la vedette principale de son futur "festival de l’humour et de la comédie", le maire de Bourges aurait intérêt à changer de méthode. Sous peine de se mettre beaucoup de monde à dos à Bourges.


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commentaires
Bourges, la culture saignée à Blanc ? - EVE - 13 mars 2015 à 00:32

Je ne sais s’il faut en rire ou en pleurer, mais j’ai vu fleurir sur la ville des Bourges des affiches, avec ce titre funeste :

BOURGES, LA DESCENTE INFERNALE