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Le FCB quitte la Coupe... et se prépare à une AG très chaude !

mardi 16 décembre 2003 à 00:15, par Charles-Henry Sadien

Défaite presque anecdotique du FCB pour le 8ème tour de la Coupe de France face au Racing Paris (1-3). Les têtes étaient surtout tournées vers l’assemblée générale du club qui se déroulera vendredi. Et si l’on en croit les bruits de couloirs... ça rique de ne pas être triste. Comme chaque année, me direz-vous !

Malgré un tirage au sort plutôt abordable - match à domicile face au Racing Paris, une équipe de même niveau - le FC Bourges 18 est sorti par la petite porte du huitième tour de la Coupe de France (1-3). Durant toute la rencontre, les berruyers sont apparus poussifs et laborieux. Rien à voir avec le jeu fluide et inspiré des visiteurs. Un fois encore, on a vu un FCB fragile en défense, inexistante au milieu, et perdu en attaque. Dès lors il convient de se rendre à une évidence : pour gagner une rencontre, le FCB a besoin de jouer à 200% de ses capacités. Lorsque les joueurs de Pavlé Vostanic évoluent à leur vrai niveau ils ont tout juste les moyens de battre une équipe de milieu de tableau de CFA2. Autant dire qu’ils prennent très souvent des leçons de football en CFA.

Certes, en analysant le match, on peut se dire que cela ne s’est pas joué à grand-chose. Face à un adversaire qui est apparu nettement supérieur dans le jeu, le FC Bourges a plutôt bien tenu le choc. Et sans une erreur défensive grossière avant la demi-heure de jeu qui a permis aux parisiens d’ouvrir le score, on peut penser que l’on se serait acheminé vers un 0-0. Car, contrairement à ce qu’affirment les rédacteurs de la presse écrite, le FCB, vu des tribunes, a donné l’impression de se battre. Le vrai problème n’était pas la volonté ou la motivation. Le problème est que le FCB est tout simplement une équipe assez faible. A un moment donné, il faut arrêter de faire de l’intox, trouver des excuses, dire que le FCB a perdu parce qu’il n’a pas joué à son vrai niveau. La vérité, c’est que ce FCB là , n’est qu’une équipe très moyenne de CFA. Et croyez-moi : pour avoir vu un bon paquet de matchs ces dernières années, je peux vous assurer que ce FCB n’est pas un grand cru.

Alors que se profile vendredi l’Assemblée Générale du FCB, on peut dire que le bilan de la présidence Duvernoir est globalement négatif.

Au plan sportif d’abord. En début de saison, Maurice Duvernoir affichait publiquement des objectifs précis :
  jouer les premiers rôles en CFA pour monter en National
  gagner les matchs à domicile pour faire revenir le public au stade.

Résultat ? Le FCB se traîne en bas de classement en pratiquant un jeu peu attrayant et sans imagination. Les adversaires viennent à Bourges avec l’objectif avoué de récolter tranquilou les points de la victoire. Et les spectateurs se déplacent de moins en moins nombreux.

Au plan structurel et financier, ensuite. Pas de sponsor maillot. En début de saison, Maurice Duvernoir avait fanfaronné sur l’attribution d’un sponsor maillot différent par match, ce qui était censé rapporter davantage qu’un seul sponsor à l’année. Les deux tiers des rencontres auraient été « vendues ». Ouais… ben pourtant le FCB a jusqu’ici joué sans sponsor maillot plus des deux tiers de ses matchs. Autre point : si l’on en croit le président Duvernoir, le FCB n’aurait dans son histoire jamais eu autant de partenaires financiers qu’aujourd’hui et les sommes récoltées seraient en nette hausse. Pourquoi, dans ce cas, le budget du FCB est en stagnation et qu’un déficit de 100.000 euros est apparu ? « la faute à mes prédécesseurs » clame M. Duvernoir avec beaucoup de courage. Sauf que son prédécesseur Arnaud Lebert (grand investisseur potentiel qu’il a fait virer à coup de pied au c..), était arrivé à la présidence pour régler un déficit égal à la somme évoqué et qu’il y était parvenu en partie après quelques semaines (entre 1/3 et la moitié du déficit d’après les informations communiquées à l’époque). Faudrait arrêter de manipuler les gens et de raconter n’importe quoi ! Lorsque l’on discute avec certains joueurs et éducateurs du club, on apprend que ceux-ci ne sont pas toujours payés. Et visiblement, on est loin des « quelques petits retards » concédés dans la PQR par M. Duvernoir !

Aujourd’hui, les propos du Président sont de plus en plus confus. A la question de savoir comment régler le déficit, il répond qu’il va saborder la formation parce que celle-ci serait inefficace et que seulement deux joueurs formés au club joueraient en équipe première. Ceci est bien entendu faux : Di Bernardo, Duarte, Zerdouk, Ménage, Pasdeloup, Belradjaa, Merabti (avant qu’ils ne se fassent virer par qui vous savez)… on en oublie. Le pire, c’est que la semaine suivante, l’équipe Duvernoir se réjouissait d’une victoire remportée à l’extérieur, sans les titulaires habituels, avec une équipe de jeune, ce qui prouvait, selon elle que le FCB était un club formateur !!!

On peut légitimement se demander si M. Duvernoir, a l’étoffe nécessaire pour diriger un club comme le FCB. A l’Agitateur, on a l’habitude de se mouiller quitte à se planter. Et on répond non ! Toujours est-il que l’Assemblée Générale du FCB promet d’être chaude. Joueurs, entraîneurs, éducateurs et spectateurs ne se contenteront sûrement pas d’explications vaseuses. Il faudra que des têtes tombent.