Sans vouloir faire de procès d’intention...

samedi 8 novembre 2008 à 13:30, par Charles-Henry Sadien

« Je plaide pour que l’on ne fasse pas de procès d’intention. Il sera toujours temps de faire le bilan dans deux ans et j’accepterai toutes les critiques ». Avec une belle sincérité, le maire de Bourges, Serge Lepeltier a souhaité lors de sa première réunion au Val d’Auron, que l’on laisse le temps aux Conseils de Quartier de s’installer, pour éventuellement adapter les règles du jeu parfois assez directives, fixées par la municipalité. Sans vouloir rompre ce pacte de non agression, et avec toute la bonne foi de gauchistes patentés qui nous caractérise, permettons-nous d’apporter, sur la belle mise en scène de ce beau spectacle de démocratie participative, un regard constructif pour dans deux ans.

Contrôler et orienter

Sans vouloir faire de procès d’intention, ce n’est pas le principe d’organisation de Conseils de Quartiers qui semble interpeller quelques détracteurs, mais surtout le recours à une société privée de communication pour mettre en place ce dispositif. Il y a en effet un paradoxe pour le Maire à affirmer que cette initiative n’a pas pour objectif de faire de la propagande municipale mais au contraire d’essayer d’impliquer des citoyens (qui à Bourges ne se sont que très peu déplacés aux urnes lors des municipales), alors qu’elle fait appel à une société de communication chargée de « guider les débats ». Traduction de la novlang : contrôler et orienter les débats. Et puis le fait d’avoir recours à une société extérieure signifie implicitement qu’il n’y avait pas à Bourges, dans une entreprise ou dans une association, les talents nécessaires pour la mise en oeuvre de ce projet. Les intéressés apprécieront...

La démocratie participative, c’est pas cher

Sans vouloir faire de procès d’intention, il faut bien reconnaître que le public du Val d’Auron avait un bien mauvais esprit pour dénoncer le coût de l’opération proposée par Etik Presse, à savoir, 200.000 euros pour trois ans. Une paille quand on sait que la société Coulisse du Directeur du Printemps de Bourges recevra 70.000 euros pour trois ou quatre semaines d’animations commerciales du Marché de Noël. Et qu’il en récoltera tous les bénéfices.

Grosse boulette de François Camé

Sans vouloir faire de procès d’intention, on se demande si François Camé, le big chef d’Etik Presse, est bien au courant de l’actualité locale. Lors de la première réunion pour les Conseils de Quartiers au Val d’Auron, ce doux utopiste a évoqué la possibilité de mettre en débat le passage du TGV à Bourges. Devant les quelques toussotements et rires discrets venant d’une partie du public de plus en plus dubitatif au regard de la tournure des événements, François Camé ne s’est pas démonté : « Comment ? Vous n’y croyez pas au TGV ? Moi j’y crois ! Et je serais bien malheureux s’il n’y en avait pas parce que j’ai l’intention de m’installer à Bourges ! » , a-t-il dit, en substance. Lors de la réunion à Bourges Nord, il a récidivé et le public s’est encore gargarisé. « Mais pourquoi tout le monde rigole quand je parle du TGV ?! » , s’est-il exclamé. Au premier rang de la salle où figuraient les élus, il y a certainement eu quelques serrements de fesses et quelques regards baissé sur leurs pompes en peau de crocodile. Mais ne désespérons pas. Reggae Man pourra peut-être s’offrir un bon rail de Bourges jusqu’à Paris, en 2040 lorsqu’il sera en retraite.

Paradoxe

Sans vouloir faire de procès d’intention, une jeune femme, au Val d’Auron, a questionné le maire sur le fait que chaque Conseil de Quartier soit composé de cinq élus de la majorité pour seulement un élu de l’opposition municipale. Serge Lepeltier a répondu qu’il s’était basé sur le rapport de représentativité au Conseil Municipal. Pourtant, il a aussi expliqué que les Conseils de Quartier ne devaient pas être des Conseils Municipaux bis. D’ailleurs, à Bourges, la représentation au Conseil municipal ne signifie pas grand chose puisque la répartition des voix entre la droite et la gauche est proche du 50-50.

Les 24 heures du Maire

Sans vouloir faire de procès d’intention, le maire de Bourges devrait démissionner de l’une de ses fonctions annexes. « Les journées ne font que 24 heures », s’est emporté le maire de Bourges à qui une citoyenne de la Chancellerie reprochait son manque d’écoute et de disponibilité. « Je ne me plains pas, mais lorsque je peux rentrer chez-moi le dimanche à 17h30, c’est exceptionnel ! » a-t-il déclaré sous les applaudissements de ses fans de plus de 65 ans. Le maire à raison. S’il démissionnait de son poste de membre du Conseil général de la Banque de France, de contrôleur général économique et financier ou encore de Président du comité de bassin Loire Bretagne, il pourrait rentrer chez lui un peu plus tôt le Dimanche. Puisqu’il a déjà du mal à assumer ses fonctions, on n’imagine donc pas le maire se présenter à la présidence du Conseil Régional. Sauf s’il se fait cloner. Mais la technique n’est pas très au point. La dernière fois, lorsqu’il a été nommé Ministre, le clonage du Lepeltier avait donné un truc assez indéfinissable : le Roland Chamiot.

Discrimination négative

Sans vouloir faire de procès d’intention, on peut observer qu’à l’heure où le fait d’inviter un terroriste d’Etat à planter sa tente dans la cours de l’Elysée ne choque plus personne, il apparaît pour le moins étonnant que l’équipe de la majorité municipale ait exigé que les futurs Conseillers de Quartier aient un casier judiciaire vierge. Lors de la réunion du quartier de la Chancellerie et de l’Aéroport, des travailleurs sociaux, des représentants associatifs et de simples citoyens, se sont émus de cette limitation qui relève d’une véritable forme de discrimination qui va stigmatiser et mettre au ban de la société des personnes qui auraient payé pour leurs méfaits et qui voudraient s’investir positivement dans la société. Paradoxalement, cela pourrait conduire également des personnes à avoir le droit de vote mais à ne pas avoir le droit de participer à ces Conseils de Quartier. Le Maire de Bourges Serge Lepeltier, n’a pas été très convainquant dans ses explications lors de la réunion pour le Conseil de Quartier de Bourges-Nord. Il n’était d’ailleurs visiblement même pas convaincu lui même de la crédibilité de ses explications. A tel point qu’il a fini par concéder que cette mesure était « un peu forte » et que cette règle pourrait être portée à débat lors des premières réunions des Conseillers de Quartier. Il est tout de même surprenant que cette règle votée en Conseil Municipal n’ait pas fait broncher l’opposition.... Réflexion faite, finalement, ce n’est pas surprenant.

Vous préférez une sucette à la framboise ou une sucette à la fraise ?

Sans vouloir faire de procès d’intention, il semblerait que la notion de démocratie participative soit assez restrictive dans l’esprit du maire et de la société privée Etik Presse. En effet, on a lourdement insisté lors des différentes réunions sur le fait que c’est la mairie de Bourges qui fixait les objectifs et les thèmes qui devront être débattus par les Conseils de Quartiers. Tout est cadré, bouclé, cadenassé. Le responsable d’Etik Press a même prononcé une phrase quelque peu hallucinante lors de la réunion de quartier du Val d’Auron : « si vous n’êtes pas d’accord avec le programme de Serge Lepeltier, ce n’est même pas la peine de vous inscrire ! » Bref, en gros, si la mairie décide de mettre en débat l’achat d’une voiture, la question qui sera posée aux conseillers de quartier ne sera pas de savoir si cet achat est utile ou opportun, mais s’il est préférable d’acheter une voiture rouge ou une voiture bleue.

Le sens de l’écoute

Sans vouloir faire de procès d’intention, il serait bon que les initiateurs et les animateurs des Conseils de Quartiers apprennent à écouter et à accepter les critiques. Lors de la réunion du Val d’Auron, le responsable d’Etik Presse s’est permis de supposer qu’une jeune femme intervenue plusieurs fois dans le public pour poser des questions un peu gênantes, était de gauche. Il a été soutenu, à chaque question impertinente, par les rires gras et mines faussement exaspérées des élus de droite et des fans du maire Serge Lepeltier invités par l’UMP à se rendre en masse à cette réunion. Sur son site du fou du roi, le maire adjoint Roland Narboux dont on ne compte plus les dérapages incontrôlés, a carrément écrit que des « gauchistes » et des « vieux grognons », avaient posé des « questions idiotes ». Si à chaque fois que quelqu’un pose une question dérangeante ou émet un avis critique, il se voit posé une étiquette sur le dos et se retrouve raillé, méprisé et insulté, on se dit qu’il y a du boulot à Bourges pour la démocratie participative ! Avant de faire de la démocratie participative, il faudrait sans doute que les élus de la majorité municipale apprennent le respect des citoyens, l’humilité et le sens de l’écoute.

Quelle représentativité ?

Sans vouloir faire de procès d’intention, on se demande bien de qui ou de quoi seront représentatifs les Conseils de Quartiers. Avec une première obligation qui est d’accepter le programme de la municipalité, les conseillers de quartiers ne seront finalement représentatifs que du faible pourcentage qui a élu l’actuel maire de Bourges, compte tenu du fort taux d’abstention. Et puis, à voir l’âge moyen des participants aux réunions, il est clair que les aspirations des jeunes risquent de ne pas être très bien appréhendées et prises en compte par les conseillers. D’ailleurs, quand on sait que des centaines d’invitations à participer aux réunions avaient été lancées par l’UMP à l’intention de ses adhérents et sympathisants, il y a de quoi s’interroger très sérieusement sur la notion de représentativité et sur la légitimité de ces conseillers. Mais ce sont dans doute là des questions « idiotes » de « gauchistes » ou de « vieux grognons ». Sans vouloir faire de procès d’intention. Bien entendu.

commentaires
Sans vouloir faire de procès d’intention... - B. Javerliat - 9 novembre 2008 à 12:36

Et puis le fait d’avoir recours à une société extérieure signifie implicitement qu’il n’y avait pas à Bourges, dans une entreprise ou dans une association, les talents nécessaires pour la mise en oeuvre de ce projet.

Bonne remarque, mais peut-être n’allez-vous pas assez loin. En effet, n’est-ce pas l’idée même de sous-traiter à un organisme extérieur (de Bourges ou d’ailleurs) ces comités de quartier qui est scandaleuse ? Les compétences dont vous parlez ne devraient-elles pas être justement celles des élus ? N’est-ce pas aux élus d’expliquer à la population les projets municipaux ? N’est-ce pas aux élus de s’enquerir de l’opinion de leurs administrés ? Un organisme extérieur, quelqu’il soit, n’a aucune légitimité à intervenir dans le projet.

Au contraire, l’utilisation d’un organisme extérieur ne fait que mettre en lumière qu’il ne s’agit que d’un coup de marketing politique, que les élus n’ont aucunement l’intention de s’investir dans le projet. Qu’ils préfèrent payer avec l’argent des électeurs l’achat d’un hochet pour ces mêmes électeurs.


#14656
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 9 novembre 2008 à  13:40

’il ne s’agit que d’un coup de marketing politique

Où il s’agit de confondre le marketing et la politique. Dans la réunion à laquelle j’ai assisté, Monsieur Camé a parlé d’une "relation client" ; confondre le « citoyen » et le « client », voilà bien le degré zéro de la pensée politique. On pourrait faire toute une analyse de ce discours pour mettre en évidence comment le politique est évacué au profit d’un nouveau rapport supposé entre les « décideurs », et les « administrés » ; on centrerait autour de la notion d’expertise. Une politique municipale, ce serait une affaire d’expert ? L’expert est celui qui sait (dans le sens de savoir et savoir faire). Il n’est pas, il n’est plus celui qui veut. Or faire de la politique c’est vouloir quelque chose, avoir une représentation de la réalité et imprimer un projet. L’usager (anciennement le citoyen) a lui une « expertise d’usage » ; ce qu’il sait, c’est comment les choses se passent à son niveau. Il s’agit d’exploiter cette expertise d’usage pour rendre effective une expertise technique. Et le projet politique là-dedans ? Il est toujours présent, mais caché. Le grand intérêt de la manoeuvre étant de présenter ce qu’on veut faire comme ce qu’on doit faire. Et d’y associer le citoyen par une adhésion active.

Donc l’utilisation d’une boite de com’, des savoir-faire marketing dans ce projet politique de "rénovation de la démocratie municipale" est tout sauf neutre et sans conséquences.

Sur ces débats, sur ces projets, comme sur les autres débats et les autres projets (arbitrage des subventions aux assos, TGV etc)., on attend de l’opposition des analyses, des critiques et des contre-propositions ...

#14657 | Répond au message #14656
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Jean-Michel Pinon - 9 novembre 2008 à  14:23

Le maire de Bourges s’est expliqué en affirmant qu’il avait voulu faire appel à une société extérieure car il ne voulait pas qu’il soit dit que ces Conseils de Quartiers étaient sous la coupe de la municipalité sans aucune indépendance. Bien entendu, cette argumentation n’a absolument aucune crédibilité puisque c’est la mairie qui fixe les règles choisi les sujets qui doivent être mis en débat etc.

Pour moi, ce recours à une société privée de com’ et de marketing, est d’abord un énorme aveu d’impuissance de la part de la municipalité. Après deux mandat, elle ne sait toujours pas comment s’y prendre pour écouter la population. Faire des réunions, être engagé dans une spirale de « réunionites » cela ne fait pas pour autant une municipalité à l’écoute.

Les réactions parfois outrancières des élus, militants et sympathisants de la droite locale aux questions des citoyens sont assez éloquentes : la droite n’a pas le respect des idées contraires. A ses yeux, il n’y a que sa pensée unique, qu’elle maquille sous le terme de pragmatisme qui a de la valeur. Elle ne conçoit pas que par pragmatisme, et au moyens de choses qui s’appellent « le sens critique », « l’intelligence », « la réflexion », on puisse être contre ses idées.

#14658 | Répond au message #14656
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 8 novembre 2008 à 14:01

Il est tout de même surprenant que cette règle votée en Conseil Municipal n’ait pas fait broncher l’opposition.... Réflexion faite, finalement, ce n’est pas surprenant.

L’opposition « socialiste » pas plus que la gauche dite « extrême ».

A la réunion des Comités de quartier Vauvert Aéroport, un élu de la liste « A gauche Bourges » a pris la parole pour ... reprocher à M. Tanton de n’avoir pas relevé la confusion entre extrait de casier judiciaire de type 1 et extrait de casier judiciaire de type 3 ... sans relever en effet que cette simple disposition était déjà la marque d’une discrimination guère défendable.

Il fut pourtant un temps (révolu ?) où, dans l’extrême gauche française, on s’interrogeait sur Surveiller et Punir ...


#14632
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Philippe Bensac - 12 novembre 2008 à  13:08

Mon cher BOMBIX,

Attention à la notion de punition que vous semblez professer avec nostalgie, en justification de certains actes délictueux, voire criminels.

Seriez vous membre de l’ultra gauche ? Il est vrai que les attaques incessantes sur l’agitateur contre le TGV, à l’exception de JMP, pourraient le laisser penser.

Plus sérieusement, faites attention à ne pas déclencher, par vos exortations de plus en plus nihilistes, des comportements extrêmes indignes d’une société certes imparfaite, et c’est tant mieux, mais relativement pacifique.

J’ai le souvenir funeste des débuts de la "fraction armée rouge", du sous groupe de "la bande à Baader", en France d’"action directe", sans compter les brigades d’Italie et d’ailleurs qui ont débuté par des attentats non meurtriers avant de poursuivre par l’homicide.

Vos écrits ont une portée qui vous échappe. J’en appelle à votre sens de la responsabilité.

#14684 | Répond au message #14632
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Mister K - 12 novembre 2008 à  13:52

Cher Philippe,

deux possibilités : soit vous avez fumé la moquette soit vous le faites exprès. J’ai lu pas mal de choses lamentables et imbéciles, mais là, on atteint des sommets.

Franchement, vous n’êtes vraiment pas digne d’avoir des responsabilités. Même un pilier de bar hésiterait à dire des conneries pareilles. Vous, vous n’hésitez pas, vous les écrivez !

Pour info, je crois que la plupart des contributeurs de l’Agitateur espèrent tous qu’un jour, le TGV passera à Bourges. Le problème, vous le savez très bien, ce n’est pas le TGV, mais la promesse de campagne de Serge Lepeltier d’un TGV à Bourges qui devait être confirmé dès Avril 2008 et qui, au moment où j’écris, est très loin d’être gagné (c’est un euphémisme). Il ne faut pas tout mélanger même si je sais très bien que ce mélange est volontaire de vôtre part. Cela ne fait que démontrer votre malhonnêteté intellectuelle...(si elle était encore à démontrer...).

Cordialement tout de même.

#14686 | Répond au message #14684
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Philippe BENSAC - 12 novembre 2008 à  18:36

Le succès de ce système aidant, la seconde conséquence de sa mise en place est son adoption par d’autres institutions que la seule prison, à commencer par l’atelier, où quelques contremaîtres suffisent désormais à contrôler des centaines de travailleurs : ils déambulent à présent dans des allées rectilignes d’où ils dominent les employés assis à une table individuelle et tous visibles de loin. On retrouve également des méthodes carcérales dans les écoles, les pensionnats ou les casernes, où les lits sont peu à peu alignés, les emplois du temps plus stricts, l’exercice et la répétition valorisés.

Bombix renvoie à la théorie du "panoptique du pouvoir" reprise par le philosophe "psy" Michel FOUCAULT dans le cadre de ces travaux sur les manipulations de masse, autrement traitée depuis le 18ème siècle comme "l’oeil du pouvoir" par Jeremy BENTHAM, un juriste libéral anglais de l’époque des lumières françaises, ou précédemment comme "l’oeil malin ou divin" qui observe et condamner lors du jugement dernier.

Le problème, c’est qu’aujourd’hui, ce genre de théorie mal digérée amène aux pires excès. Alors, qui manipule qui ?

#14688 | Répond au message #14686
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 12 novembre 2008 à  22:56

Philippe Bensac
Vous exploitez de façon tout à fait malhonnête, en faisant un amalgame grotesque — ces pratiques vous sont coutumières — un fait divers d’actualité, pour jeter le doute et l’opprobre sur notre série d’articles sur le dossier TGV à Bourges. Espérez-vous faire oublier vos responsabilités dans l’arnaque électorale ourdie par votre patron Serge Lepeltier ? Car vous avez été la cheville ouvrière de ce mensonge. Depuis le résultat des élections, nous n’avons eu de cesse, à l’Agitateur, de le dénoncer. Raison pour laquelle vous tentez de semer le trouble par ces manœuvres consternantes. Mais il n’y a que dans votre tête que la confusion règne.
Vous semblez vouloir épargner JM Pinon dans ce petit jeu de massacre. Mais JMP est rédacteur en chef du webzine l’Agitateur. Eh oui, vous avez écrit un livre avec un dangereux terroriste ! Vous auriez dû y réfléchir. Avant. Nos bombes, ce sont quelques articles et quelques caricatures bien tournées. Pour ce crime, votre patron Serge Lepeltier — not’ bon roi — a déjà envoyé quelques flics faire la chasse aux dangereux agitateurs (lesquels flics, sans rire, leur demandèrent s’ils possédaient des armes !). Il n’a fait que se couvrir de ridicule. Bon élève, vous continuez dans cette voie. Fini le rebelle : voici Bensac l’élu, endossant sa nouvelle livrée, et commis aux basses oeuvres de la calomnie. Comme c’est triste. Nous vous croyions un homme libre, un agitateur de droite. Vous n’êtes qu’un petit politicien de province, tout petit, avec votre esprit confus et obtus, vos préjugés, vos automatismes intellectuels, votre vanité ombrageuse. Vous ne ferez donc rien bouger dans cette ville. Vous êtes une caricature, et comme le rappelle Mister K., vous êtes indigne des responsabilités que vous exercez.

#14690 | Répond au message #14684
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Philippe BENSAC - 13 novembre 2008 à  08:46

Je suis libre (en tous cas autant qu’on peut l’être)mais responsable. C’est là toute notre différence.

Sachez que les caricatures sont très bien vécues à la Mairie. En ce qui me concerne, je n’ai aucun problème avec les polémiques me mettant en cause.

Je m’élève évidemment contre votre nostalgie affichée du gauchisme radical (vous l’avez écrit !) au moment précis où il ressurgit. Vous êtes un petit chimiste de la pensée et à trop jouer avec certains produits psychiques, vous risquez une explosion de violence accidentelle.

Auquel cas, vous seriez responsable et coupable.

Quant au TGV, rendez vous en 2020.

#14693 | Répond au message #14690
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 13 novembre 2008 à  10:40

Je m’élève évidemment contre votre nostalgie affichée du gauchisme radical (vous l’avez écrit !)

J’ai fait référence au livre d’un des plus grands intellectuels français du siècle dernier. Si vous l’aviez lu, vous sauriez qui est Michel Foucault et vous ne le réduiriez pas à cette caricature idiote.

Auquel cas, vous seriez responsable et coupable.

Comme les gens du Front National, pensez-vous dès aujourd’hui expurger le réseau des bibliothèques de Bourges des auteurs dangereux, et pourquoi pas assigner en justice ceux qui les citent ? Vous êtes sur la pente glissante de l’autoritariste qui crie sa haine des intellectuels critiques. Merci de nous révéler au passage le vrai visage du sarkozysme.

Quant au TGV, rendez vous en 2020.

Seulement, dans la précédente campagne électorale, vous n’aviez pas annoncé 2020(*). Vous avez participé activement à une vaste escroquerie électorale. Lepeltier a crié partout que le TGV était l’élément majeur de son programme pour le présent mandat. Ce qui était un mensonge, car il n’avait aucune assurance, comme la suite des événements l’a montré. Quand on s’affirme responsable, on assume. Vous n’assumez rien du tout. Comme l’a dit JMP, la réaction de tout homme d’honneur aurait dû être la démission. Je vous laisse tirer vous-même la conclusion.

(*)Sur votre site, vous annoncez l’étude de faisabilité de RFF pour mai 2008. Où en est-on ? C’est la seule chose qui intéresse le lecteur et le citoyen. 2020, selon les termes de la loi, est la date de mise en oeuvre du second volet — et non la date de réalisation du TGV. Que vous annonciez, vous, pour 2018 ! Si le TGV est réalisé, s’il passe par Bourges (il pourrait passer par Nevers) rien ne sera en place concrètement avant 2030, voire 2040 ! Arrêtez donc de dire des âneries.

#14695 | Répond au message #14693
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Philippe BENSAC - 14 novembre 2008 à  12:18

Bombix,

Votre pédanterie légendaire est de retour.

Pour le TGV, non seulement l’étude existe mais elle est signée par la SNCF qui conclut que la ligne la plus rentable de l’histoire du rail français passera par Bourges car elle constitue le "fondement du schéma directeur de la grande vitesse sur rail en Europe".
Par contre, vos potes tentent depuis des mois de brouiller les cartes en pratiquant la désinformation, notamment J.M BODIN, vice président communiste de la région centre.

Vous pratiquez la manipulation mentale en tentant d’infliger des punitions moralisantes à vos contradicteurs et en ce sens vous incarnez le sujet largement traité par FOUCAULT dans l’ouvrage de référence que vous avez cité qui affirme qu’on est définitivement :

« passé d’un art de punir à un autre ».

#14706 | Répond au message #14695
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 14 novembre 2008 à  13:26

Vous pratiquez la manipulation mentale en tentant d’infliger des punitions moralisantes à vos contradicteurs et en ce sens vous incarnez le sujet largement traité par FOUCAULT dans l’ouvrage de référence

mdr, pour parler jeun’s (je traduis pour tout le monde : je suis mort de rire)
Tiens au fait, je croyais que Foucault était un auteur dangereux. Voilà que vous vous mettez à le citer maintenant ? Ah c’est que c’est un affreux vilain gauchiste aux effets criminels si vos adversaires le cite, mais qu’il devient un auteur fréquentable si vous même vous l’utilisez ! Bon. Mais pour le citer, il faudrait le comprendre. Et pour le comprendre il faudrait le lire. Ce que vous êtes loin d’avoir fait, à considérer du moins la façon dont vous mobilisez ce que vous croyez avoir compris de ses travaux.

Pour le TGV, non seulement l’étude existe mais elle est signée par la SNCF

Merci de nous en donner copie ou de nous fournir les coordonnées nous permettant d’en prendre connaissance. Je parle bien de l’étude de faisabilité de RFF. Sinon, épargnez-nous une nouvelle grossière manoeuvre de votre part pour noyer le poisson.

Bodin, voilà un beau bouc émissaire. « C’est de ce Bodin dont venait tout le mal ! » si j’ose dire. Dites nous ausssi, puisque apparemment vous n’avez pas peur du ridicule, que ce sont les communistes qui ont rédigé la loi dite du Grenelle de l’Environnement ; c’est elle qui commande la programmation des travaux, et pas le vice-Président de la Région Centre. Et elle a été rédigée par vos amis politiques. (Ne vous rappelez-vous pas que M. Lepeltier disait remettre en cause son soutien à l’égard du gouvernement) Décidément, les « socialos-communistes » troublent toujours votre vue et offusquent votre jugement. Au niveau local, régional et national. Vous nous feriez pas une petite obsession paranoïde ?
Vous ne répondez pas sur le reste, preuve que vous n’avez rien à dire. C’est pourtant très rare. ;-) Rappelez nous la date de la seconde phase du Grenelle de l’Environnement ? C’est la seule chose qui est vraiment intéressante au fond. Sont intéressantes aussi les promesses du candidat Lepeltier déclarant la main sur le coeur, que s’il n’avait jamais promis, c’est qu’il ne voulait pas tromper les gens. Il fallait comprendre qu’il n’avait pas besoin alors de les tromper. Quand la nécessité s’en est fait sentir, il ne s’est pas gêné. Avec votre appui et votre complicité Bensac. Ça aussi, personne ne l’oublie.

#14707 | Répond au message #14706
Sans vouloir faire de procès d’intention... - Jean-Michel Pinon - 14 novembre 2008 à  13:31

Le problèmes est que le maire de Bourges s’est engagé durant les élections à ce qu’il y ait un TGV qui passe par Bourges en 2018. Avant les élection, je lui ai fait remarquer que rien n’avait été décidé et que ce serait décidé juste après les élections. Je lui ai donc demandé si cet engagement n’était pas imprudent et s’il ne risquait pas de décevoir beaucoup de monde. Il m’a répondu que si rien n’était décidé « sur le papier », l’affaire était déjà entendu et que c’était dan la poche. Il suffit de lire l’interview pour le vérifier. Sur le moment, j’avoue avoir été convaincu et rassuré, compte tenu de la conviction qu’il a eu à tenir ses propos.

Or, après les élections, on a vu que le projet TGV par Bourges n’était pas dans le grenelle de l’environnement. Il a fallu que toi et tes amis fassent le forcing pour que cela soit inscrit. Malheureusement, c’est inscrit dans la deuxième tranche, après 2020.

La question que je pose est très simple.

Est-ce que oui ou non, je pourrai prendre le TGV en gare de Bourges en 2020 ?

Je ne parle pas d’études ou autres, je parle de choses concrètes.

Pour le moment, d’après ce que l’on a compris à l’agitateur, même s’il y a des études, même si la sncf penche favorablement en faveur de Bourges, il y aurait dans le meilleur des cas un lancement des travaux pour la réalisation de cette ligne qu’à partir de 2020. Et donc que je ne pourrais prendre ce TGV par Bourges qu’en 2030 ou 2040.

L’engagement de M. Lepeltier était simple : oui, un TGV à Bourges en 2018. Et pas « en 2018, on lance les travaux pour avoir un TGV en 2040 ».

Ce problème de calendrier est très important.

D’une part parce que au niveau électoral, Serge Lepeltier n’a pas été élu jusqu’en 2040. Il n’apparait pas très sérieux d’avoir orienté toute une campagne sur quelque chose qui n’entre pas dans le cadre du mandat.

Si le TGV passe par Bourges en 2020, cela signifie que l’on n’a rien compris à l’agitateur. Et, il faut le dire, on serait plutôt contents pour Bourges de s’être trompé.

Si le TGV passe à Bourges en 2030 ou 2040, alors, cela signifie que le maire de Bourges a fait des promesses inconsidérées, qu’il a trompé les citoyens aux moments des élections en leur faisant croire que le TGV passerait à Bourges en 2020... bref, qu’il a fait de l’intox. Et je trouve cela assez grave d’avoir manipulé ainsi des citoyens en abusant de leur bonne foi. Quand on prend un risque comme celui là, il s’agit pour moi d’un « coup de poker ».Si le coup de bluff fonctionne, alors, c’est tant mieux, il n’y a rien à dire. S’il ne fonctionne pas, alors il faut en tirer les conséquences qui doivent être la démission, je le dis très clairement.

Mais surtout, il est important de dire qu’avoir le TGV en 2020 ou en 2040, ce n’est pas pareil pour ce qui est des retombées économiques attendues au niveau de la ville (puisque c’est bien cela l’enjeu). En 2040, la plupart des villes importantes auront leur TGV et donc, l’argument du passage du TGV par Bourges aura alors un impact beaucoup moins fort qu’en 2020. cela signifierait que Bourges n’a pas rattrapé son retard en matière de transport ferroviaire comme au moment du développement des corail et de l’électrification des lignes qui n’ont rien apporté à la ville au plan économique – tout juste une mise à niveau –

Aujourd’hui, il y a deux axes de combats que vous menez :
1. obtenir ce TGV par Bourges. Et les choses ne sont pas acquises contrairement à ce qu’avait avancé M. Lepeltier
2. Voir la concrétisation de ce projet le plus vite possible, c’est à dire qu’au pire, on doit pouvoir prendre le TGV à Bourges en 2020.

Bref, c’est la municipalité qui s’est engagée là-dessus, c’est à elle d’agir. C’est au citoyen de constater s’il se sont fait berner ou pas au moment des élections.

#14708 | Répond au message #14706
Sans vouloir faire de procès d’intention... - B. Javerliat - 14 novembre 2008 à  16:46

Une blague qui court sur Bourges en ce moment.

Concours de décorations de Noël : Ph. Bensac accroche des défibrillateurs !

#14709 | Répond au message #14708
[HS] - Sans vouloir faire de procès d’intention... - Mister K - 14 novembre 2008 à  18:30

On s’aperçoit à la lecture de cet article d’une chose : Philippe Bensac et la mairie de Bourges ne semblent absolument pas à l’initiative de l’installation de ces défibrillateurs si on en croit les propos de Frédéric Pellerin qui affirme je cite : "on a eu l’idée d’acheter six défibrillateurs. La Ville les a acceptés". A moins que Philippe Bensac soit membre du Rotary...

On peut se féliciter de cette initiative qui peut être utile à tous. Par contre, comme première "action" visible du nouvel adjoint aux NTIC, le symbole n’est quand même pas forcément des plus heureux...

Quand à la petite phrase de Bensac, là aussi, cela fait sourire, je cite l’article : "Philippe Bensac, adjoint aux nouvelles technologies, estime que les défibrillateurs doivent vivre sous l’œil de la télésurveillance berruyère". Si l’on devrait surveiller la connerie à Bourges, il faudrait tout d’abord installer une caméra de surveillance embarquée sur Bensac : pour tous les berruyers, cela deviendrait effectivement de la vidéo-protection.

#14711 | Répond au message #14709
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 14 novembre 2008 à  18:00

Pour compléter tout ce que tu dis, et qui est juste, il faut préciser également que la question des financements n’est pas tranchée. Le Président de la Région Centre François Bonneau, récemment interrogé par la Nouvelle République indiquait que cette question était majeure, et que l’Etat devait s’engager.
Pour l’instant,
1. la LGV Paris-Lyon via Clermont ne sera mise à l’étude que dans le cadre du second volet du Grenelle de l’environnement, soit pas avant 2020. Et là on parle d’une mise à l’étude, pas d’une réalisation.
2. L’arbitrage entre Bourges et Nevers n’est pas tranché. Nevers semblait avoir repris l’avantage ces derniers temps.
3. La question des financements — très lourds — n’est pas résolue. Quelle part pour les collectivités territoriales, quelle part pour l’Etat ? Il faut rappeler que le TGV-EST par exemple à été financé dans une proportion importante par l’Etat. Les nouveaux TGV seront plus chers, et l’Etat se fait tirer l’oreille pour le financement. Cette question pourrait tout remettre en cause, même si les bonnes décisions étaient prises. En tout état de cause, il faudra aussi avertir les contribuables du coût de ces projets. Il faudra de la transparence. Nous n’y sommes pas habitués.

En conclusion, tout porte à croire que les promesses du candidat Lepeltier à sa propre succession étaient inconsidérées. Comment croire qu’il ne savait pas que ce n’était pas dans la poche ! Pendant toute sa campagne, il a promis le TGV, dont il a fait l’élément majeur de son programme. Ce sont ses propres termes. Le Berry Républicain, après l’oubli de la LGV Paris-Lyon dans la loi Grenelle de l’Environnement en sa première mouture, avait titré : L’arnaque. Tout était dit. L’opposition, qui dort comme à son habitude, n’a pourtant pas trop inquiété Lepeltier sur ce dossier.
Bensac a cherché tous les coupables possibles pour éviter de reconnaître les responsabilités de ses amis politiques, et les siennes propres : d’abord "les technocrates", ensuite "le parti de l’étranger", et maintenant "les socialos-communistes" du Conseil Régional(*). Suivre toute la série de nos articles dans l’Agitateur. Mais rien n’empêchera les électeurs de se faire une idée correcte de ce qui s’est passé : ils ont été littéralement floués. Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Il faut aujourd’hui conclure que M. Lepeltier et son équipe n’avaient ni bilan convaincant, ni programme alléchant (car, sinon, pourquoi tant insister sur cette affaire de TGV) Désormais, le maire de Bourges et son équipe sont moins que jamais crédibles.

(*) Avec un empilement qui rappelle assez la logique du chaudron.

#14710 | Répond au message #14708
Sans vouloir faire de procès d’intention... - B. Javerliat - 14 novembre 2008 à  18:40

Avec un empilement qui rappelle assez la logique du chaudron.

Pour ceux qui, comme moi, n’avaient jamais entendu parler de la « logique du chaudron » :

Un individu accuse son ami de lui avoir rendu un chaudron percé. Ce dernier répond :
 1. le chaudron que je te rapporte est intact,
 2. de plus, les trous étaient déjà là quand je te l’ai emprunté, et
 3. d’ailleurs, tu ne m’as jamais prêté de chaudron

Ca marche aussi avec un defibrillateur.

#14712 | Répond au message #14710
Sans vouloir faire de procès d’intention... - bombix - 14 novembre 2008 à  19:53

Pour situer exactement l’anecdote, il faut préciser que le thème de la logique du chaudron est évoqué par Freud dans "Le mot d’esprit et ses rapports avec l’inconscient" Freud utilise cette histoire pour illustrer la logique de l’inconscient qui empile les unes sur les autres des représentations contradictoires.

#14713 | Répond au message #14712