Je parle cinq langues dont la langue de vipère
C’est sur cette belle citation de Dave que nous vous proposons cette dernière fournée de "Temps sont durs" bien cramés durant quinze jours dans un four qui n’a jamais été décapé. Ce qui suit est donc hautement cancérigène. En apéritif : de la cervelle d’autruche. En entrée : de la trompe d’éléphant farcie à la bouse de coups vaches. En plat de résistance : des croutes de hyène au miel. En dessert : une bonne couleuvre au chocolat. Et pour accompagner le tout, nous vous proposons en boisson, de la bile de serpent séché. Ne vous bousculez pas, il y en aura pour tout le monde...
Ses idées sont comme les ailes de l’autruche. Elles lui permettent de courir, pas de s’envoler.
(Thomas Babington, poète, historien et homme politique Britannique, 1800-1859)
Il nie a pa ke Filipe Benne-sac ki voix dé cristaux-gochiste pars tout, m’aime s’il as en corps fé fort en akuzan un administrateure de l’agitateure de dérivé sur la pante bi-1 lubrifier de l’ultra-goche. Roland Narboux a tréter de gochiste une journalliste du Beri Raipubliquain ki a di du mâle de son Anssiclaupédi de bourge, bourée de fotes et des reurs. Rien de politic la de dan, mé celui ki pansse ke long peu fer de l’or avec du plon a di ke si la presse laucale connéssais des 10ficulters, c’été à cose con y léssai des gochistes écrire de dan. Il a rézon roland et pi dabord si sa se trouve son cite a était pirater par laid servisse secraie russes ki ont mie des fotes expré pour le décraidébiliser. Alé roland, on né tous deriaire toit dan ta luth contre les extraimistes gochistes.
Quand les éléphants se battent, ce sont les fourmis qui meurent
(proverbe Laotien.)
De mémoire d’éléphant, jamais Irène Félix ne s’était montré aussi hargneuse. Durant la campagne pour la désignation du premier pachyderme du Parti Socialiste, Irène Félix a utilisé son blog pour exprimer avec une rare animosité tout le mal qu’elle pensait de Ségolène Royal et de ses partisans. Se voulant d’’ordinaire si « pragmatique », elle a même proposé un lien, très orienté, vers une vidéo caricaturale faisant passer Ségolène Royal pour une débile mentale légère et Martine Aubry pour une vraie révolutionnaire. Ce n’était sans doute pas suffisant. La bave aux lèvres, elle a dénoncé une campagne de « dénigrement » menée par son collègue Yann Galut qui soutenait Ségolène Royal. Pendant ce temps, les « royalistes » de Bourges laissaient faire et préféraient mener, sur les forums de L’Agitateur, une campagne de soutien à... Yann Galut pour les prochaines municipales !
Bouger comme le papillon, frapper comme la guêpe
(Drew Bundini Brown, Entraîneur de boxe et acteur américain.)
Certes, le spectacle offert à la Fédération du Parti Socialiste du Cher est quelque peu exaspérant. Mais il y a au moins un motif de réjouissance. L’énergie déployée par Irène Félix pour soutenir Martine Aubry montre qu’elle a enfin acquis une certaine capacité à se battre avec pugnacité alors que sa campagne municipale s’était jouée sur un faux rythme jazzy très austère. Ce qui lui a valu une cuisante défaite dans un contexte pourtant très favorable. Mais la leçon semble avoir été retenue. La molle chenille baveuse s’est enfin métamorphosée en un terrifiant papillon flingueur. Et chacun sait, comme on peut le constater sur Wikipédia que « la trompe des papillons est un outil de haute précision qui cumule les prouesses techniques ». A force de s’entraîner à piquer son propre camp, Irène Félix finira bien par remporter aisément les prochaines élections municipales... sur la liste UMP de Serge Lepeltier en compagnie d’Eric Maginiau, Roland Narboux, Hassen Chébili, Jean-Luc Julien et autres gauchistes repentis.
La vérité est le point d’équilibre entre deux contradictions
(proverbe Chinois.)
Il ne fait aucun doute désormais qu’Irène Félix a fait beaucoup de progrès dans l’art de couvrir de boue l’adversaire. Mais à trop vouloir en faire, on finit parfois par s’embourber. Dans un billet du 15 novembre, elle reprochait à Ségolène Royal de ne pas être assez à gauche et faisait le parallèle avec Bourges en taclant Yann Galut, royaliste qui est en première ligne au PS pour les prochaines municipales : « si le débat sur Bourges était celui des alliances aux municipales, qu’on abaisse les masques : qui, aujourd’hui, prône l’alliance avec le MODEM, avec Alain Tanton, l’allié de Lepeltier et de l’UMP ? » Pourtant, quelque jours plus tard, un lecteur faisait remarquer que Martine Aubry lors des municipales à Lille avait intégré un certain nombre de membres du MODEM sur sa liste. En réponse, le 18 novembre, Irène Félix se faisait l’avocate maladroite de Martine Aubry en répondant dans une autre de ses contributions qu’il était impossible au niveau national de travailler avec le MODEM qui est « un allié de la droite » mais qu’au niveau local, une entente était toujours envisageable : « on peut à la rigueur faire des espaces verts ; ou des ronds-points » a-t-elle écrit, de façon tout de même un peu dédaigneuse.
Le serpent qui ne peut changer de peau, meurt. Il en va de même des esprits que l’on empêche de changer d’opinion : ils cessent d’être esprit.
(Friedrich Nietzsche, extrait de Aurore.)
Bien qu’il ait affirmé publiquement qu’il n’avait plus une minute à lui et que les journées ne faisaient que vingt-quatre heures (voir « les 24 heures du maire »), le maire de Bourges, M. Serge Lepeltier a décidé de se présenter à la présidence de l’UMP du Cher, dans la perspective d’une candidature UMP à la présidence du Conseil Régional. Une ambition qui n’est pas au goût du député M. Yves Fromion qui a sifflé tout le bien qu’il pensait du maire de Bourges, allant même jusqu’à le menacer de se présenter contre lui aux régionales. M. Louis Cosyns, président sortant de l’UMP a lui aussi craché tout son venin, accusant M. Serge Lepeltier d’avoir trop pratiqué l’ouverture en direction du Modem et des traitres opportunistes et arrivistes de gauche (alias La Gauche Moderne). Au détriment des barons locaux de l’UMP, bien sûr. Mais le principal reproche qui est fait à Serge Lepeltier est de ne pas être un « pur et dur » de l’UMP puisqu’il est vice-président du Parti Radical de M. Jean-Louis Borloo, une composante de l’UMP. Et dire que M. Lepeltier, lors de la dernière campagne municipale avait dénoncé le supposé « sectarisme » de la liste de gauche menée par Mme Félix. Comme quoi, on voit plus facilement la paille qui est dans l’œil du voisin que la poutre que l’on a dans son propre derrière.