Trop de TGV : des dessertes seraient supprimées en 2011

lundi 18 janvier 2010 à 21:59, par bombix

Selon le magazine économique « Les Echos », un plan de suppression de dessertes TGV est prévu par la SNCF en 2011. L’âge d’or financier du TGV est révolu. « Selon nos informations, la SNCF étudie actuellement une refonte profonde de son offre, ce qui pourrait se traduire par la suppression ou une forte réduction de l’offre sur certaines dessertes. » La branche Grandes lignes SNCF Voyages est bel et bien actuellement en difficulté. Son chiffre d’affaire a reculé de 1,4 % en 2009, contre une progression de 8 % l’année précédente. La crise est passée par là. Conséquence : la SNCF revise très sérieusement son modèle économique.
Concrètement, alors que 20 % des TGV génèrent actuellement des pertes, et que ce chiffre passerait à 30 % l’année prochaine, l’offre pourrait être nettement réduite sur certaines lignes. Les lignes régionales qui ne passent pas par Paris seront les premières visées, comme le Lille-Strasbourg, ou le Nantes-Strasbourg.

Ce qui n’est pas sans faire réagir les élus. Ainsi, selon le Nouvel Obs.com, « s’insurgeant contre une future orientation tout à fait inacceptable de l’offre TGV, la sénatrice UMP du Bas-Rhin Fabienne Keller a tenu de son côté à rappeler que la construction de la ligne TGV Est avait été financée largement par les collectivités et les contribuables. » Autrement dit, et en langage plus familier : « les cocus, comptez-vous ! »

Voilà pour l’existant. Ce n’est pas très étonnant dans le contexte actuel de crise économique, à quoi il faut ajouter la situation financière de RFF et son déficit abyssal hérité. Le porte parole de la SNCF précise d’ailleurs que « du fait des "péages de plus en plus chers" à Réseau ferré de France (RFF) et ce depuis 2008, la SNCF va "regarder de plus près" la rentabilité de ses lignes, afin de procéder à des adaptations. » On voit mal en effet comment RFF pourrait viser l’équilibre sans réajuster le prix de ses péages. La situation consécutive à la scission en deux sociétés — RFF pour le réseau et les infrastructures, SNCF pour le transport des voyageurs — n’a pas fini d’empoisonner le rail français.

Pour l’avenir, est-il bien opportun, alors que se pose la question de la rentabilité des TGV, de construire de nouvelles lignes grande vitesse prévues par les dispositifs actés, suite au Grenelle de l’Environnement, à l’horizon 2020 ?

Pour ne rien dire du « programme supplémentaire » post 2020 qui concerne directement le Centre et l’Auvergne, puisque c’est lui qui définit la programmation de l’hypothétique Paris-Lyon via Clermont ...


Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?