23 novembre, petite mobilisation

On achève bien les grèves [1]. Bon ben ch’sais pas si vous savez, mais demain [2], c’est une journée unitaire d’action, contre la réforme des retraites. « Touss’ ensemble touss’ ensemble ! ouais ouais ! » J’suis allé voir sur le tout récent (10 novembre) site du CDR 18 [3]. On y appelle à la grève ou à l’arrêt de travail. Camarades, vous voulez flinguer une journée de salaire ou seulement deux heures pour rien ? C’est au choix. Discrétion en revanche du côté des leaders politiques locaux. Silence radio du côté du PS, des Galut, Goudy, Félix, mais aussi du côté du PCF, Bedin and Co. On a l’impression qu’on se la joue en loucedé cette fin de mouvement 2010, du côté des « responsables ». Le CDR 18 nous entretient de la Bolivie en tête de gondole. C’est sûr, c’est super important ce qui se passe en Bolivie ! Ah oui, et puis, un article qui dresse le bilan du mouvement social. Quoi ? Que vois-je, qu’entends-je ? Au CDR 18, on parle déjà de bilan alors qu’on est encore dans l’action ? Quel défaitisme petit bourgeois ! Ah mais il est pas mal ce petit papier quand même, du journal rebelle made in PS Mediapart. On apprend que la CGT et la CFDT n’ont jamais demandé le retrait ! Que l’objectif de l’intersyndicale n’était pas de faire reculer Sarkozy ! Outch !!! On apprend que les centrales « considéraient comme tactiquement plus réaliste de marquer suffisamment dans les mémoires l’illégitimité de la réforme pour faciliter sa remise en cause dans un contexte plus favorable ? » Putain, c’est chié. Comment faut traduire ça ? Votez bien les gars aux prochaines élections, nous saurons faire entendre vos revendications auprès de nos bons maîtres, en 2011, en 2012. On apprend aussi que « La CFDT a réussi à se relégitimer sur le terrain des luttes, le traumatisme de 2003 est en partie surmonté. » Ah que je suis content pour elle ! J’me faisais un mouron pour la CFDT ! Maintenant, on est rassuré, c’est tout le mouvement syndical français qui s’est ceufeudétisé. Le mot de la fin pour les rebelles, les vrais de vrais, les incorruptibles du syndicalisme. Contre la bureaucratie … contre les bla-blas … pour l’action … touss’ ensemble touss’ ensemble … interpro … actifs et retraités ... c’est dans la rue qu’ça s’passe ! Y a des compliments qui sonnent parfois comme des insultes : « Solidaires a su remplir son rôle de participant à part entière à l’intersyndicale et de porte-parole de la radicalité du “terrain” »

Corcuffiés, comptez-vous !