Conseil Municipal, 17 décembre 2010 : hivernal et pré-cantonal

lundi 20 décembre 2010 à 09:59, par Cyrano

Une petite quinzaine de berruyers dans l’assistance, le maire Serge Lepeltier avec cravate bleu clair, Alain Tanton avec cravate rouge, mais une absente de marque : le dernier conseil municipal de l’année peut commencer.

Minute par minute, 18h00-18h02

18h00 : le Maire déclare la séance ouverte. Il fait part des absents et des pouvoirs que les absents donnent aux uns, aux unes, pour le vote des divers points. Une question taraude les têtes : Christophe Roussat (A-Gauche-Bourges !, prononcez : AGB) viendra-t-il ? A l’évidence, la siège est vide, il n’est pas là. Du coup, le Maire intronise Pierre Dedet secrétaire de séance (c’est toujours les jeunes qui font secrétaire). Tiens ? Irène Félix n’est pas là non plus ? Ah ?!... 18h02, surprise, Christophe Roussat arrive. Je note : AGB présent. Ah zut ! le temps que je note, il est déjà reparti illico. Il est juste venu poser à la place qui lui échoit une petite pancarte carton avec son petit trépied fait main avec force adhésifs. Y’a un ballon qu’est dessiné, un ballon rouge dans un panier basket, et y’a écrit ; "Carton rouge pour le conseil. Fin de match pour la démocratie". C’est sibyllin... Vont-ils faire un carton chaque mois ?

Et ça fait école : au dernier Conseil Régional, on pouvait voir Serge Lepeltier tout heureux de brandir une petite pancarte où y’avait écrit : "La Cagnotte".

18h03 et toutes les autres minutes, longues, longues

De notre place, nous, les spectateurs, sur la gauche, on voit une dame blonde devant un écran d’ordi portable, trop loin, je n’arrive pas à lire, mais l’écran ne bouge pas, la dame non plus. Mystère...

Le premier sujet c’est le budget... Y’a pas plus glamour. Même les conseillers municipaux ayant le détail du budget ne s’y retrouvent pas toujours, alors, nous, on n’insiste pas. Lisez votre presse locale (pour rendre compte de telles sessions, les journalistes du Berry Républicain devraient être payés double). En plus, sadisme, y’a Budget Primitif 2011 : budget général, budget annexe de la ZAC du Prado, budget annexe des activités soumises à TVA, budget annexe de la ZAC Avaricum, plouf-plouf.

Irène Félix (PS) n’étant pas là, c’est Yannick Bedin (PCF) et Jean-Pierre Saulnier (PS) qui interviennent pour l’opposition. On peut lire l’intervention intégrale de Yannick Bedin au conseil municipal sur son blog : Prudence... Par Yannick Bedin. J’y ai lu qu’il a remarqué une économie de bout de chandelle concernant les dépenses en diminution des postes livres disques du réseau des bibliothèques. Jean-Pierre Saulnier, en l’absence d’Irène Félix, fait une longue intervention, mais il reste vigilant sur l’écoute : « C’est un budget hivernal.... » puis Il s’arrête de parler... on attend... panne de batterie ?... Il attend simplement que le maire ait fini de papoter et soit attentif... Yannick B. Et Jean-Pierre S. se retrouvent sur un questionnement simple : le maire parle d’un programme d’investissements ambitieux mais tout ça pour quand : la Maison de la Culture ? Avaricum ? le Palais des Sports ? le Centre Nautique ? Enfin, Colette Cordat (Lutte Ouvrière) ironise sur un budget qui n’est pas utilisé pour aider un tant soit peu les plus défavorisés, d’ailleurs les lieux d’accueil pour les plus démunis n’ont été ouverts qu’à partir du 15 décembre.

Et si Irène Félix avait été présente ? Elle aurait dit quoi ?... Irène Félix aurait dit.....

Gitton agité

C’est la discussion sur le budget. Yannick Bedin parle de la Maison de la Culture de Bourges : il parle des doutes et des risques sur la pérennité de la MCB à rester Scène Nationale, il parle des risques à présenter des petits spectacles de la Maison de la Culture hors-les-murs [pendant la durée des travaux].

Philippe Gitton, le Maire-adjoint chargé de la culture et du patrimoine, se fait colère. La Maison de la Culture restera Scène Nationale. « Revenir sans arrêt sur cette histoire de Scène Nationale, c’est malhonnête. [...] Si on est hors-les-murs, c’est que c’est le directeur de la Maison de la Culture qui y tenait absolument.[...] Les spectacles hors-les-murs « fonctionnent très bien. » Il trouve donc ces attaques « odieuses et gratuites. » Comme au Conseil Municipal du 25 juin 2010 Philippe Gitton est convaincant. Du coup, Yannick Bedin module : « Je n’ai posé que des questions... », il faisait part uniquement « des inquiétudes des usagers de la Maison de la Culture », et bah, y’a « peut-être uniquement un déficit d’information. » Viviane Siméon (Majorité conseil municipal, tendance électron libre) interviendra aussi en soulignant que les usagers manquent d’informations.

Il faut donc arrêter d’embêter Philippe Gitton sur ce sujet, il a déjà assez à faire avec les "gauchistes de la Borne" (selon sa formule) envahissant les Amis de la Maison de la Culture.

Premier violon ? Second violon ?

Irène Félix écrit sur son blog : « Je n’ai pas pu assister ce soir au Conseil Municipal de Bourges. J’ai donc passé la main à Jean-Pierre Saulnier pour contrer le Maire sur le budget 2011. » Yannick Bedin a twitté, vendredi soir : « En l’absence d’irene Félix j’assume une partie du débat pour l’opposition  ». Jean-Pierre Saulnier ne twitte pas, ne blogue pas, tellement pas que sur le site du Conseil Général il est présenté comme "Conseiller générale de Bourges 5", vi, avec un "e".

Fin de la discussion sur le budget, il est 19 heures. Y’a toujours une dame blonde devant un ordi portable, l’écran ne bouge pas, la dame non plus.

Astreint à répondre

Colette Cordat intervient sur les modalités d’organisation des astreintes du personnel municipal : « Avant de parler d’astreintes, il faudrait parler des suppressions de postes de gardien, etc. » Le maire passe au vote sans répondre, Colette n’est pas contente : « Qu’on passe au vote, mais ça ne vous dispense pas de me répondre ! » Oups, le maire alors se fend d’une petite réponse.

Grands dossiers

Je vous épargne les grands sujets : tarif du golf, subventions sportives éparses, les achats de bouts de parcelles, le tarif des locations de bennes, le tarif de location des tables démontables et des chaises pliantes métalliques (différent du tarif pour les chaises monobloc plastique beige), le prix de la pose d’un candélabre (avec massif ou sans), etc.

Y’a toujours le même écran figé devant une dame blonde figée. Suspense.

Ecoquartier poétique

Véronique Fenoll présente le projet d’écoquartier sur le site de l’ancien lycée agricole. On va avoir des images projetées sur écran, chic ! et Eureka ! mes yeux se dessillent : les images sont fournies par l’ordi portable de la dame blonde. Il est 19h25 ça doit être éreintant d’être assise depuis une plombe et demie devant un écran d’ordi immuable.

Le show commence : "Quartier de la Bergerie". Véronique Fenoll, grande baguette à la main, présente le projet d’urbanisation du site. Y’aura plus de 500 logements, des espaces verts, des rues : bref, un nouveau quartier. Les espaces de cette urbanisation sont affublés de noms chicos. On a "une coulée verte", une "allée verger", un "jardin pédagogique à thème", un "bois conforté", et "des cœurs d’ilots privés mutualisés" (c’est privé, c’est ton ilot, mais les voisins peuvent marcher dedans, c’est mutualisé). On a aussi une "desserte viaire hiérarchisée" (je me demande si j’ai bien recopié tel quel ?) enfin, très alléchant : des "transversales tertiaires aménagées en zones de rencontres" (une zone coquine ? échangiste ?). Un vrai diaporama, y’a même le mot "fin" qui s’affiche en milieu d’écran. Après une dizaine de clics pour avoir fait défiler les images, la dame blonde se recroise les bras devant son écran "fin".

On avait remarqué l’arrivée de Joël Crotté (opposition, estampillé Vert), coiffure bio dégradable - ou bio-dégradée ? Il n’avait encore rien dit. Après l’exposé de madame Fenoll il demande la parole. Que va donc poser comme question notre écolo ? Les pistes cyclables de l’écoquartier ? Les conifères qui vont être abattus ? Bin non, il nous surprend : « Une famille a toujours deux voitures. Je n’ai pas vu comment les voitures étaient intégrées ?... » Ah, tout fout l’camp...

"fin"

Ensuite ? Viviane Siméon, Hassen Chebili, tous les deux membres de la majorité municipale, ont commencé la campagne des cantonales. Viviane Siméon revenant sur les subventions non données par le Conseil général. Monsieur le maire aussi se lancera dans quelques réponses. Mais on est hors-sujet, et je n’y comprends plus rien dans les positionnement subtils des membres de la majorité municipale, tellement ça se bouscule dans les variantes du Centre, du Centre-mais-à-côté, du Centre-mais-radical, du Centre-mais-Modem, etc.

Donc, maintenant, on ne se retrouve que l’année prochaine.


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