Bourges : Conseil Municipal de novembre 2011, noté ZZZ

Maire Fantôme

Il est là, évidemment, notre maire - La date du Conseil a été décalée encore une fois pour son agenda. Faut dire que notre maire est très occupé avec sa sinécure d’ambassadeur du climat. Il le dit sur son blog : « Restant profondément attaché à ma ville, j’ai mis en place à Bourges une organisation me permettant un suivi efficace des dossiers de la ville. » On ne saurait mieux dire qu’il n’est plus là - on aimerait bien savoir ce qu’est cette organisation...

Train Fantôme

Ce Conseil commence par les discussions sur ce satané TGV. Une heure et demie ! pour causer d’un hypothétique TGV. Le document municipal le dit, ce projet est « une priorité absolue. ». Absolument absolue. Sinon, on va mourir ? Allez lire l’article : " Bourges, le Conseil municipal de novembre 2011 : Train Fantôme’", on vous résume tout.

Dialogue social : le maire mérite une prune

Un point à l’ordre du jour concerne le tableau des effectifs. Yannick Bedin : « J’en profite pour affirmer mon soutien aux ASVP... » Le maire marmonne, on entend le mot « illégalité... » Yannick continue : « ... soutien aux ASVP dans leur difficile travail et leur difficile mission. » Le maire sourit et ironise sur la difficile mission. Yannick trouve choquante l’ironie du maire sur le travail des ASVP. Le maire s’énerve : « Je ne vous permets pas ! » On n’a pas le droit de trouver choquantes les expressions du maire, m’enfin ! et les ASVP n’ont pas le droit de faire la grève des PV : « Je ne discute pas avec des gens qui sont dans l’illégalité. » Du coup, Irène Félix apporte aussi son soutien en disant « Je vais parler comme mon amie Colette Cordat... » C’est la luuutte finaaaaale...

Bourges-Plus, plus cher...

Bourges Plus, Communauté d´Agglomération de Bourges, s’est fendu d’un rapport d’activités. 60 pages, je crains le pire... Ouf, c’est juste un document communiqué au Conseil, ça ne prête pas à débats. Colette Cordat râle malgré tout sur le service de l’eau. Elle remarque que l’harmonisation des tarifs (pour les communes de l’agglo) aurait pu se faire en se calquant sur les tarifs les plus bas. L’idée de Colette Cordat fait rire le maire et Alain Tanton. Celui-ci souligne que le budget de l’eau, ce sont « surtout des frais fixes, presque quasi exclusivement. ». N’empêche que... on peut constater que pour la distribution de l’eau, l’abonnement annuel (frais fixe, monsieur Tanton !...) est de 41,50 € à Trouy mais de 18,49 € à Bourges. Finalement, on se demande pourquoi l’idée de madame Cordat semblait si saugrenue à notre premier maire-adjoint.

Bourges Plus, Agglo-Bus, Gratuitus ?

Dans le rapport d’activité de Bourges-Plus, y’a de belles cartes sur le réseau des bus. Dommage qu’on n’étudie pas la gratuité des bus. Une telle idée, comme l’alignement des tarifs eau sur les tarifs les plus bas, ferait encore ricaner notre grand Calife flanqué de son Iznogoud. Pourtant de nombreuses villes ont choisi cette option, dans le sillage de Châteauroux. Notre voisine et son agglomération disposent d’un service de bus gratuit. Ce n’est pourtant pas une ville avec une majorité municipale de gauchistes doux-rêveurs.

Agglo-Bus préfère doubler les lignes. Exemple amusant : la ligne 13 Trouy-Nation et la ligne 3 Base-de-Voile-Foulonne empruntent le même trajet sur 2 kms, de l’arrêt Roland-Garros (haut de l’avenue de saint-Amand) à la place de la Nation. Eh bien, sur ce trajet, quand une ligne passe à 7h20, l’autre passe à 7h22 ; et aussi 8h19 et 8h20 ; et 10h39, 10h40 ; etc. etc. Sur 2 kms, on a donc deux bus qui se suivent avec chacun sa petite douzaine de clients.

Contrat santé en 300 pages

Le TGV, le rapport d’activité de Bourges-Plus et maintenant, v’la les 300 pages du Contrat Local de Santé de Bourges présenté par l’aimable Michel Verdier... Diagnostic local (124 pages), Axes et Fiche (95 pages), Contrat Local de Santé (104 pages). Certes, l’enquête est sérieuse, les intentions sont louables. Pour Colette Cordat, malgré tout, il ne suffit pas d’employer de belles formules ni de signer tous les contrats de santé possibles, alors que le gouvernement que soutient la majorité municipale dégrade sans cesse l’accès aux soins.

En lisant le premier tome de ce Contrat local de santé, on peut trouver une enquête : sur les personnes interrogées, un berruyer sur trois a reporté ou renoncé à des soins : la moitié pour des raisons financières, l’autre partie pour la manque de disponibilité des professionnels concernés – plusieurs mois pour avoir un RDV ophtalmo à Bourges.

On apprend aussi qu’à Bourges, on n’est pas vaillant : pour la période 2000-2007 le taux de mortalité pour 100.000 habitants est de 899 décès en France mais... de 935 à Bourges. Damned !... Et on a 17 suicides en France mais... 25 à Bourges.

Risques technologiques - effet collatéral létal ?!

On est bien content de l’apprendre : il y a "Constitution du Comité Local d´Information et de Concertation (CLIC) de Via Logistique" (au Subdray). Le mois dernier, le Conseil a aussi adoubé un " Comité Local d´Information et de Concertation (CLIC) de l´établissement Nexter Munitions". Je ne sais pas si ça rassure ou pas. Dans les 400 pages du Plan Communal de Sauvegarde de Bourges, on ne trouve que quelques lignes sur ces entreprises. On ne sait toujours pas quels risques réels sont liés à leur activité...

Au fait, le Conseil Municipal autorise l’installation de la société Recticel France, une entreprise qui produit des isolations thermiques en mousse rigide. Cette activité entraine une pollution de l’air et du sol, mais l’entreprise aurait la situation sous contrôle. Si il y a incendie, c’est écrit que le « panache de fumées toxiques émises » restera à « une altitude suffisante » et ainsi ça évitera que « les populations environnantes ne soient exposées à des substances toxiques pouvant entraîner des effets létaux. » Carrément létaux ? Faut espérer que ça reste bien à une altitude suffisante, sinon gare à l’effet létal = effet qui entraine la mort. Gasp !

Le suite, la fin

On a eu comme chaque année le débat sur les sous filés aux écoles privées (plus de 300.000 € ! ah oui, quand même. On paye même des briquettes de lait). On a eu des noms de nouvelles rues (Joséphine Baker), etc. et patati-patata. Ne demandez pas à Wladimir d’Ormesson de détailler les "etc.", pasque lui, stylo en main, il étudiait un dossier d’une cinquantaine de pages qui ne semblait pas avoir lien quelconque avec l’ordre du jour de ce Conseil municipal.

Acta est fabula.