Papy fait de la résistance
Il y a un an - mais qui s’en souvient - Stépane Hessel faisait un carton en librairie avec son opuscule « Indignez-vous ! » (Lire « Indignez-vous ! Et après ? »)
Il n’avait pas fallu chercher beaucoup pour comprendre qu’il s’agissait d’une opération de propagande électorale en faveur du vote (f)utile socialiste.
Papy récidive en 2012 : il demande carrément à Mélenchon de se retirer de la présidentielle, car il risque de faire perdre Hollande !
A 4’45" : « Jean-Luc Mélenchon, vous pouvez être un élément de dissension entre le Parti Socialiste et le Front de Gauche (...) et la droite peut gagner. Ralliez-vous à la gauche majoritaire, à la gauche que dirige François Hollande. »
Commencerait-on à baliser, au PS ? Parce que l’indignation sélective du PS, ça commence à bien faire.
On est nombreux à s’indigner que F. Hollande, dans son programme, ne propose aucune revalorisation du SMIC pour vivre décemment.
On s’indigne de voir qu’un parti dit de gauche propose de porter à 65 ans l’age de la retraite pour bénéficier du taux plein.
On s’indigne qu’un parti dit de gauche propose l’austérité comme un parti de droite.
On s’indigne qu’un parti dit de gauche annonce qu’il ne réembauchera aucun des fonctionnaires supprimés par Sarkozy.
On s’indigne qu’un parti dit de gauche méprise le peuple en ayant participé à la forfaiture du Traité de Lisbonne au Congrès de Versailles.
On s’indigne de voir qu’un parti dit de gauche vote presque systématiquement comme la droite au parlement européen.
On s’indigne qu’un parti dit de gauche ne s’indigne pas des coups d’état financiers de l’« Europe qui protège » en Grèce et en Italie.
On s’indigne que le PS fasse un concert gratuit de Y. Noah pour attirer du monde dans son meeting.
On s’indigne tellement les raisons de s’indigner du Parti Socialiste sont nombreuses.
