Éditorial Octobre 2014

L’action du pouvoir et le pouvoir de l’action

lundi 13 octobre 2014 à 14:30, par Mister K

Le défi du jour, écrire un édito optimiste sans bouffer trois plaques de chocolat, vider les bouteilles d’alcool et user de psychotropes légaux ou pas. Pas facile quand même, reconnaissez-le. Un moyen de redevenir optimiste serait certainement de ne plus allumer la télévision, ne plus écouter la radio, ne plus lire les journaux et se déconnecter totalement du web et des réseaux sociaux. On se retrouverait alors en tête à tête avec nos propres emmerdes, ce qui est déjà pas si mal.

Une des conséquences de la mondialisation et de l’accès quasi instantané à l’information est que nous avons mondialisé les problèmes. Même des sujets qui ne nous concernent pas directement finissent par nous toucher, ne serait-ce que moralement. Et nos responsables politiques ne sont pas les moins touchés par ce phénomène. À tous les problèmes connus, il doivent proposer des réponses globales, macros, qui sont censées améliorer globalement la situation. D’ailleurs, ils s’appuient sur des indices macro-économiques qui comme leur nom l’indique, sont macro et donc ne correspondent pas à une réalité tangible mais à une sorte de moyenne. Dans ce contexte, l’action politique efficace, les prises de décision se révèlent complexes. D’où parfois une grande indécision de nos décideurs politiques.

En France, en 2014, face à la situation, l’action politique semble inefficace, les politiques impuissants. La droite après 10 ans de pouvoir, a laissé la France dans un sale état et la gauche de Hollande ne parvient visiblement pas à nous en sortir. Une crise politique majeure nous guette d’ici 2017. Mais tout est-il si sombre ? Non, heureusement. Il suffit de réduire le champ d’observation pour devenir beaucoup plus optimiste. Et de réduire le champ de l’action pour devenir beaucoup plus efficace. C’était certainement l’objectif de la décentralisation lancée en 1981. Même si l’on a beaucoup progressé dans ce domaine depuis, il faut bien constater que nous sommes à l’heure des regroupements de communes et de régions. Et donc, que nos futurs décideurs politiques seront moins nombreux mais auront un champ d’action plus large. Ils seront donc vraisemblablement moins efficaces pour modifier le quotidien concrètement.

Mais qui de mieux que les citoyens pour changer le quotidien de proximité ? Pourquoi chercher à régler globalement un problème complexe alors que l’action locale permettrait peut-être de régler les problèmes simples qui le composent ? A l’heure où certains proposent une VIè République dite citoyenne, l’idée est loin d’être nouvelle. ATTAC l’avait théorisé avec le fameux "Agir local, penser global". Et pour agir localement et constater directement et à court terme les effets positifs de l’action, rien de mieux que les citoyens que nous sommes tous. Si l’on prend l’exemple de Bourges où la situation n’est pas simple, on y trouve beaucoup de gens qui travaillent dans l’ombre à une société meilleure, à relier les gens, les sortir de leurs carcans, à les éduquer, les élever. On pense bien sûr à des gens comme Pierre-André Effa qui vient de nous quitter et à beaucoup d’autres qui, ici ou ailleurs, donnent le meilleur pour le bien de tous.

La politique, ce n’est pas seulement le pouvoir, c’est aussi et surtout l’action citoyenne. Beaucoup d’entrepreneurs ou d’associatifs comme Pierre-André Effa sont des héros de l’ombre. Et ce sont peut-être sur eux qu’il faudra compter à l’avenir plus que sur des conquérants du pouvoir. Les citoyens ont le seul pouvoir de l’action. Et c’est peut-être le plus important...à condition de s’en servir.


Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?

commentaires
Berry-Province : Le Cher doit relever son niveau - Le Rabouilleur - 20 novembre 2014 à 14:42

Si toutes ces chouineries vous fatiguent, et que vous voulez de l’optimisme gratuit et berrichon, consultez donc cet article :
http://rabouilleur.wordpress.com/2014/11/04/un-peu-doptimisme-berrichon/

Dans le secteur du tourisme qui se porte bien cette année, le site Berry-Province,http://www.berryprovince.com/, organisme commun à l’Indre et au Cher pourrait facilement améliorer sa présentation sur Internet.
D’abord, les responsables du Tourisme devraient se mettre à la recherche d’un(e) rédacteur/rédactrice qui nous fasse des articles mieux tournés.
Ou même demander une petite contribution du plumitif local, le célèbre Ruffin.
Même le nom de Berry-Province est à revoir : Berry-Tourisme serait plus approprié. Province, à tort ou à raison, a une connotation négative dans la France jacobine. Mieux encore : Berry-Tourism , pour l’international.

Bref, ce ne sont pas les pistes d’amélioration qui manquent, quand on veut bien se bouger le c..