Sous la pluie...
Pas plus qu’une hirondelle, un indicateur économique ne fait pas le printemps. Pourtant, c’est en s’appuyant sur quelques indicateurs qu’une opération de réhabilitation du bilan de François Hollande est actuellement orchestrée. L’objectif semble être de légitimer Hollande pour une éventuelle candidature à la présidence de la République prévue dans moins d’un an maintenant, en avril 2017. Indécent ?
On peut dire qu’en l’état actuel des choses, la préoccupation de la candidature de François Hollande semble pour le moins décalée. L’ambiance plus que morose en 2015 est devenue tendue en 2016 à l’occasion de la présentation du projet de loi El Khomri. Mais Hollande assume sa politique que ne renierait pas totalement un gouvernement de droite. Ou plutôt, il fait et fera subir les résultats de sa politique aux français qui l’ont élu en 2012 sur un tout autre programme. Et alors que sa cote de popularité est risible, il semble ne pas douter. On dit bien "semble" car il faudrait être inhumain ou complètement hors sol pour ne pas douter à sa place. Comme le dit Mickey 3D dans la chanson "François sous la pluie", il se pourrait bien qu’il ait l’envie d’en rester là. Et nous aussi. Car la pluie qui tombe sur les épaules de François mais aussi et surtout celles des français, n’a rien d’une Purple Rain. Et on pourra faire dire tout ce que l’on veut aux indicateurs économiques, que ça va mieux et tout le tralala, personne ne peut échapper durablement à la réalité. Alors, à l’image d’un Siné, Hollande crie-t-il "Partir ? Plutôt crever !" le majeur levé bien haut à l’adresse des français ? On est pas loin de le croire même si l’homme est trop lisse pour que ce soit crédible.
Rarement il a autant plu en cette fin mai, début juin. Il a plu de l’eau, mais également des manifestations, des grèves, des violences. Et de l’insatisfaction dans tous les coins et recoins de France. C’est sûr, tout ce qui nous est tombé dessus, pluie comprise, on le doit à Hollande. Il a tellement plu, que tout déborde, la Seine aussi, qui l’eut crue ? Et pluie à Bourges aussi il pleut. À Bourges aussi ça déborde. L’Auron et son "lac" bien sûr. Mais ça déborde surtout de mesures impopulaires, de mauvaises nouvelles et d’insatisfactions. Pascal Blanc, comme Hollande, a bien caché son jeu. Ah ! Il avait l’air d’un sympathique poivrot d’opéra quand il écumait les bars pendant le Printemps de Bourges pour faire jeune. Mais maintenant qu’il est maire, il prend de haut ses administrés qui osent lui poser des questions. Alors que l’office du tourisme de Bourges est en liquidation (oui, encore une histoire de liquide), on se demande ce qui va bien ici aussi. Tout semble tourner en eau de boudin. Mais bon, un peu comme l’inversion de la courbe du chômage finira bien par arriver un jour, ici aussi, après la pluie vient le beau temps [1].