Éditorial Avril 2017

Voilà ! Et en même temps...

mercredi 26 avril 2017 à 09:30, par Mister K

Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle 2017, on est surpris de ne pas l’être. Voilà ! Au final, les sondages avaient vu juste : ce sera un second tour entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Et en même temps, la campagne 2017 a vécu de nombreux rebondissements. Pour aboutir à ça. En même temps, ça aurait pu être pire. On a évité Fillon au second tour et Le Pen à 30%. Peut-être.

Voilà ! Et en même temps...

Quand on a vu Macron se comporter comme si il avait gagné l’élection présidentielle après les résultats du premier tour, on a été un peu perturbé. Après tout, son rôle aurait dû être de commencer à rassembler sobrement et dignement pour le second tour face à Marine Le Pen. Mais voilà, il a préféré fêter cette première étape. Première erreur certainement. En même temps, on peut comprendre qu’après un an de campagne électorale il ait eu envie de souffler. Sauf qu’en direct à la télévision, la France périphérique, comme on dit maintenant, a dû avoir une drôle d’impression, celle de constater que les vainqueurs de la mondialisation, ceux qui réussissent, avaient encore gagné. Limite indécent dans un pays de 6 millions de chômeurs et avec 7.5 millions de voix pour Marine Le Pen. La France qui souffre regardait la France qui se gave. Et la drôle d’impression que la planète Macron, tellement éloignée des réalités des français les plus modestes, ne se rend même pas compte de l’impair.

Voilà ! Il faudra se déplacer au second tour. Mais on peut-être certain qu’Emmanuel Macron n’aura pas 80% des voix. Si il s’en sort avec un 60-40 en sa faveur, il s’en sortira très bien. Les Français doutent. Ils doutent que Macron défende vraiment l’intérêt collectif. Ils doutent qu’il gouverne en pensant aussi aux plus modestes. L’espoir Macron, c’est celui du renouvellement. Sauf qu’il suffit de regarder qui constitue le mouvement En Marche ! à Bourges et dans le Cher pour se rendre compte que le renouvellement est très relatif. On a cru un instant à une blague quand, le soir du premier tour, alors qu’un reporter de France 2 qui interrogeait des militants du mouvement En Marche !, on a vu apparaître d’un coup, attiré par la caméra comme un insecte dans les phares de voiture, "un petit nouveau", Philippe Bensac. Il n’avait pas l’air très frais d’ailleurs. Mais l’apparition de Bensac est certainement à l’image de ce qui se passe en France : pas mal d’opportunistes de gauche et de droite ont flairé le bon plan avec Macron. Mais attention, ce ne sont pas forcément les meilleurs c’est le moins que l’on puisse dire. Juste les meilleurs opportunistes.

En même temps, l’élection présidentielle est une chose. Les élections législatives sont une autre chose. Et là, ça va sérieusement se corser. Car après le second tour, il faudra au président, une majorité pour gouverner. Le véritable second tour sera vraisemblablement là. Voilà...


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