Une semaine, déjà !

À gauche toute !
lundi 6 juillet 2020 à 09:25, par Mercure Galant

Où l’on vous raconte le retour de la gauche à la mairie de Bourges...

Depuis une semaine déjà, comme tout le monde a pu le constater, la bonne ville de Bourges a basculé dans l’anarchie et la décadence avec l’arrivée aux commandes de l’ex-député socialiste Yann Galut. Dimanche dernier, des clameurs sauvages saluaient l’apparition du vainqueur au seuil de son QG de campagne de la place Planchat et la populace en délire exultait en s’embrassant fougueusement dans le strict irrespect des gestes barrière. C’était bel et bien l’orgie rouge ! Exit désormais l’image de Bourges, belle endormie ! Certains s’attendaient même à voir les chars russes apparaître aux portes du centre ville. Il n’en fut rien. Hormis quelques coups de klaxons pour marquer le coup, l’on se contenta, très écologiquement, de remonter à pieds la rue Moyenne jusqu’à l’hôtel de ville. Quelques beaux esprits, présents dans la foule, trouvèrent toutefois intelligent d’entonner la ritournelle si subtile et sympathique du « On est chez nous ! » naguère entendue dans les rangs de l’équipe droitière du maire sortant, Pascal Blanc, lors de son arrivée au pouvoir.

Une semaine, déjà !
Premier discours de Yann Galut depuis son QG de campagne, à l’annonce des résultats du deuxième tour des élections municipales

Depuis une semaine déjà, à Bourges donc, la gauche rit et la droite pleure … ou bien l’inverse. Quid de la vache ou du saule ? On ne sait plus très bien tellement l’émotion est à son comble. En fin stratège, l’avokaratéka [1] Galut a su forger sa victoire bien en amont, en misant sur l’alliance de la carpe et du lapin. C’est-à-dire en réussissant ce remarquable tour de force de rassembler sous sa bannière, socialistes [2], écologistes, communistes et Insoumis ! Chapeau l’artiste ! Mais il pouvait quand même difficilement faire pire que le camp adverse dont les rivalités entre le désormais ex-maire et son adjoint aux travaux, Philippe Mousny, n’était que l’aboutissement d’une succession de luttes intestines qui jalonnèrent un mandat digne du règlement de compte à OK Corral.
Depuis une semaine déjà, de bien beaux discours furent néanmoins prononcés. Chacun congratula son adversaire et l’alternance toute républicaine fut respectée. Les mauvaises langues ne tarderont pas à trouver à redire à cette arrivée de la gauche à Bourges après 25 longues années de gestion conservatrice. Le premier des arguments invoqués étant un taux d’abstention historiquement haut qui traduit peut-être la lassitude, voire la défiance des électeurs après les crises successives qui ont marqué le pays, dont celles des gilets jaunes qui avait fait de Bourges (rappelons-le) le rendez-vous national de la contestation le 12 janvier 2019 et celle, plus proche encore, liée à la pandémie de Coronavirus, qui prolongea la campagne municipale de plus de trois mois.

Depuis une semaine déjà, Yann Galut a ceint, avec une fierté toute légitime, l’écharpe de premier édile. L’Agitateur lui rappellera bien modestement qu’on lui prêtait des ambitions municipales depuis bien longtemps dans nos colonnes.

Son discours se veut combatif, lorsque, avec l’équipe qui l’entoure, il assure vouloir mener de nombreux projets pour promouvoir Bourges et sortir cette belle provinciale de son marasme. Espérons maintenant que ces vertueuses intentions se transformeront en actes convaincants et ne jetons pas encore le bébé avec l’eau du bain ! Il reste tout un mandat à la nouvelle majorité pour nous épater ! Six ans, donc, moins une semaine déjà…

Pour rappel, un résumé de la campagne municipale dans la gazette locale
Et quelques précisions sur la nouvelle équipe municipale et ses premières annonces sur Bourges-bazar.

[1Nul n’ignore sans doute la profession de Yann Galut , ni sa passion pour cet art martial japonais.

[2dont sa principale concurrente à gauche, l’indétrônable Irène Félix


Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Qui êtes-vous ?

commentaires
Non mais, elle se fout de la gueule de qui ? - Mon nom est personne - 17 juillet 2020 à 19:16

Nous étions très émus vendredi pour l’élection du maire, Yann Galut, et de ses adjoints. Cette page qui s’ouvre, nous en avons longtemps rêvé. C’est fait.

ecrit la Félix sur son blog. Quand on connaît sa rivalité avec l’avocat depuis des décennies, qui l’a conduite encore récemment à refuser une liste unique au premier tour, on se dit que, plutôt qu’un rêve, c’était un cauchemar, Galut à la mairie. Enfin, ca y est, elle l’a son strapontin : la présidence de l’agglo. Elle peut dire merci à l’avocat, parce que s’il n’avait tenu qu’aux électeurs, elle n’aurait aucun mandat la dame. Super démocratique les agglomérations de communes, idéal pour placer les loosers.