Les sortants tous réélus dans le Cher...
Le fameux Front Républicain nous a sauvé le cul - au moins provisoirement : nous ne devrions pas avoir un premier ministre d’extrême droite dans l’immédiat. Ouf !? Oui, mais on se retrouve avec une assemblée sans majorité absolue. Et il s’agit d’un ouf provisoire car les prochaines échéances pourraient être fatales sans une prise de conscience générale que nous sommes au bord d’un gouffre qui mènerait l’extrême-droite au pouvoir.
Dans le Cher, l’extrême-droite qui avait terminé en tête dans toutes les circonscriptions au premier tour est battue dans toutes les circonscriptions au soir du second tour. Cela a été très difficile du côté de Nicolas Sansu, un peu plus large du côté de Loïc Kervran et beaucoup large pour François Cormier-Bouligeon.
1ère circonscription (sortant : François Cormier-Bouligeon)
Abstention : 32,37%
Titulaire | Parti | Nombre de voix | Pourcentage de voix |
---|---|---|---|
M. François Cormier-Bouligeon | Ensemble | 25 595 | 56,82% |
M. Ugo Iannuzzi | Rassemblement National | 19 452 | 43,18% |
2ème circonscription (sortant : Nicolas Sansu)
Abstention : 34,73%
Titulaire | Parti | Nombre de voix | Pourcentage de voix |
---|---|---|---|
M. Nicolas Sansu | Nouveau Front Populaire | 20 738 | 50,63% |
M. Bastian Duenas | Rassemblement National | 20 219 | 49,37% |
3ème circonscription (sortant : Loïc Kervran )
Abstention : 32,25%
Titulaire | Parti | Nombre de voix | Pourcentage de voix |
---|---|---|---|
M. Loïc Kervran | Ensemble | 28 591 | 52,75% |
M. Pierre Gentillet | Rassemblement National | 25 596 | 47,25% |
Justice
Affaire des assistants parlementaires du RN : tout comprendre au procès qui s’ouvre ce lundi
"A partir de lundi 30 septembre, une trentaine de personnes liées au RN vont répondre aux accusations de détournements de fonds publics. « Libération » vous livre toutes les clés de ce dossier très sensible pour le parti d’extrême droite.
Lundi 30 septembre s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris le procès des assistants présumés fictifs du Front national, devenu le Rassemblement national. Une procédure dans laquelle sont poursuivies 28 personnes, dont Marine Le Pen, principalement pour des faits présumés de détournements de fonds publics, recel ou complicité de détournements de fonds publics. Elles risquent pour la plupart des peines pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende et une peine d’inéligibilité de cinq ans. Le procès va durer deux mois. Libération vous propose ci-dessous une infographie interactive et les réponses à plusieurs questions essentielles, pour tout comprendre de cette affaire à fort enjeu pour le parti d’extrême droite."
Libération, 29 septembre 2024
Le RN revient (discrètement) sur plusieurs mesures économiques et sociales
"Pour se rapprocher des milieux économiques, le parti d’extrême droite est revenu sur certaines mesures sociales emblématiques."
Huffpost, 18 septembre 2024
Parfait, excellent, Cash Investigation qui vient de se terminer ce soir ( 17 septembre) sur France2 :
"En raison de l’actualité, mardi 17 septembre France 2 programme, « Cash Investigation - McKinsey, une firme au cœur du pouvoir » en lieu et place des pièces de théâtre « Lapin » et « Drôle de genre » qui seront reprogrammées ultérieurement.
Dans ce numéro inédit, Cash Investigation enquête sur McKinsey, l’une des entreprises les plus influentes et les plus secrètes de la planète. Celle qui est surnommée la firme par ses propres employés vend à prix d’or des conseils aux multinationales et aux gouvernements.
En 2022, en pleine campagne présidentielle, le cabinet de conseil américain s’est retrouvé au cœur d’un scandale d’État, lorsque les liens entre le président de la République, Emmanuel Macron, et le cabinet de conseil ont été révélés. C’est le début de l’affaire McKinsey.
Grâce à des documents exclusifs et à des témoignages inédits, Donatien Lemaitre révèle comment des consultants de McKinsey se seraient mis gratuitement au service d’Emmanuel Macron pour l’aider dans sa conquête de l’Élysée en 2017.
Cash investigation lève également le voile sur les très chers conseils que la firme a facturés à l’État, une fois Emmanuel Macron devenu président de la République. L’équipe de Cash Investigation a eu accès à des rapports de missions McKinsey, commandés par des ministères ou des organismes publics. Pourquoi l’État français a-t-il fait appel au cabinet de conseil américain ? Quelle était la nature et le montant de ces missions et surtout, se sont-elles révélées utiles ?
McKinsey est désormais au cœur de trois enquêtes judiciaires en France, dont l’une pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. Une commission d’enquête sénatoriale a découvert que le cabinet de conseil n’a versé aucun impôt sur les sociétés en France pendant dix ans, alors que son chiffre d’affaires s’élevait à 450 millions d’euros en 2021. Donatien Lemaitre a enquêté sur les bénéfices générés par les multiples filiales de McKinsey dans le monde et Élise Lucet est allée interviewer Clarisse Magnin, la patronne de McKinsey en France.
Cette enquête a été réalisée en partenariat avec Le Nouvel Obs.
Après ce numéro inédit de Cash, le magazine proposera un grand débat. Des invités de tous horizons, acteurs du secteur, responsables politiques, experts, répondront aux questions d’Élise Lucet."
France 2
Il faut également regarder le débat qui suit l’enquête.
Assistants fictifs du Rassemblement national : les faux documents de Jordan Bardella
"En 2015, comme d’autres petites mains dont le procès s’ouvre le 30 septembre à Paris, le jeune lepéniste était payé par l’Europe mais employé par le RN. Pour camoufler cet emploi fictif, l’actuel président du parti a aidé à produire de fausses preuves de travail, révèle un livre à paraître."
Libération, 9 septembre 2024
Après l’article, l’encart de Libération sur ce livre qui sort dans quelques jours :
"Un livre pour décrypter la « Machine à gagner » du RN
Journaliste à « Libération », Tristan Berteloot participe à la couverture de l’extrême droite au sein d’une cellule spécialisée de quatre journalistes, qui produit notamment la newsletter hebdomadaire Frontal. L’enquête que nous publions ce lundi 9 septembre est tirée de « la Machine à gagner », le livre qu’il publie aux éditions du Seuil. Son ouvrage éclaire différents aspects, les moins reluisants compris, de la stratégie lepéniste de conquête du pouvoir. Cette « machine » a longtemps carburé au détournement de fonds public : le RN, démontre le livre, l’a pratiqué à échelle industrielle au détriment de l’Etat et de l’Union européenne, pour financer le train de vie excessif de son appareil. Edifiantes sont aussi les pages consacrées à la « conquête médiatique » du parti, qui documentent les entraves posées au travail de certains médias, et les pressions exercées sur d’autres pour obtenir un traitement favorable. Non sans résultat, avec par exemple la quasi-disparition au « Figaro » de l’expression « extrême droite » pour qualifier le RN. En coulisses, pendant ce temps, un cercle de conseillers occultes, issus de la haute administration ou du monde de l’entreprise, travaille à la « montée en gamme » du parti : ils forment, décrit notre collègue, « un ensemble bourgeois qui se reconnaît dans une vision xénophobe du monde, le fantasme d’une guerre civilisationnelle à venir et la volonté de préserver ses intérêts ». Un tableau dont ressort moins une pseudo « lepénisation » de la France, que la fascination croissante exercée par le RN sur les « élites » conservatrices. « La Machine à gagner » de Tristan Berteloot, à paraître le 13 septembre aux éditions du Seuil. 240 pp., 19,50 €."
Christian Laval : « Macron fait l’inverse du front républicain, un front anti-populaire »
"Le sociologue Christian Laval analyse la nomination de Michel Barnier à Matignon sous l’angle de la « fédération des droites » contre l’accession au pouvoir de la gauche. Un déni de démocratie « logique », selon lui, au regard de l’histoire longue du néolibéralisme."
[...]
"Pour que rien ne change vraiment dans la redistribution des richesses, ou disons plus globalement dans l’ordre économique, il faut l’union des trois droites : droite du centre, droite de droite et extrême droite. C’est indispensable. Le RN n’a aucun intérêt à ce qu’une politique de gauche authentique advienne, car la prospérité de son fonds de commerce démagogique – les « petits », les « oubliés », les « sans-grade », etc. – risquerait d’en souffrir en faisant revenir vers la gauche une fraction des classes populaires qui l’a désertée.
Du côté de la Macronie, le NFP, c’est le mal absolu, à côté duquel le RN n’est qu’un mal relatif. Et c’est bien normal car il y a plus de proximité entre les trois droites qu’entre chacune des droites et le NFP. C’est ce que Macron a voulu vérifier en recevant des droites successivement l’assurance de la motion de censure contre un gouvernement NFP. Le NFP fait ainsi l’expérience de son isolement lorsque les droites construisent autour de lui un véritable cordon sanitaire punitif, lorsqu’elles se liguent pour lui faire barrage."
[...]
Médiapart, 6 septembre 2024
MICHEL BARNIER : VICTOIRE POUR L’EXTRÊME DROITE, DÉFAITE POUR LA DÉMOCRATIE
Blast, 6 septembre 2024
"Pour le sociologue, auteur de l’ouvrage « la Droitisation française, mythe et réalités » à paraître le 4 septembre, les résultats des dernières élections montrent que les valeurs conservatrices véhiculées lors des campagnes sont en décalage avec la société."
Libération, 25 août 2024
[...]
" Ces résultats électoraux semblent plaider en faveur d’une droitisation des Français…
C’est un trompe-l’œil. Il n’y a pas de droitisation par en bas, chez les citoyens, mais par en haut, du côté de la scène politique et médiatique. Ce sont les campagnes qui modèlent des électeurs. En conséquence, certaines valeurs ont plus de poids dans les urnes qu’elles n’en avaient auparavant ; d’autres valeurs pourraient structurer autrement le champ politique. Celles-ci sont désavantagées car on n’en parle pas. Et les citoyens pouvant les porter ne sont pas ceux qui ont un rapport constant au vote. Il y a aussi un paradoxe : les évolutions culturelles de long terme sur l’homosexualité, les rapports de genre, l’immigration et sur les aspects socio-économiques ne se traduisent pas dans les urnes, du fait de cette divergence entre les citoyens et les électeurs."
[...]
La droitisation du pays est-elle un « mythe » ?
"Le politiste Vincent Tiberj conteste l’idée d’une droitisation « par en bas » de la société. Il préfère pointer la responsabilité des élites médiatiques et politiques, sur fond de désaffiliation politique croissante des citoyens. Mais la gauche serait imprudente d’y voir un contre-récit rassurant."
Médiapart, 13 septembre 2024
[...]
"Les opinions favorables à la redistribution ne se situent certes pas à leur niveau maximal enregistré, mais pas à leur plus bas non plus, si bien qu’« il n’y a pas eu de conversion générale au libéralisme économique », note-t-il. Sur les deux autres terrains, c’est même une « gauchisation » de l’opinion qui s’observe. La hausse du niveau d’instruction et le renouvellement générationnel en ont été des moteurs importants, mais aussi, ce qui est moins souvent évoqué, une « socialisation inversée » par laquelle les enfants font bouger leurs parents et leurs grands-parents.
[...]
"Le politiste Luc Rouban, qui s’apprête à publier Les Ressorts caché du vote RN (Presses de Sciences Po), maintient que l’opinion se durcit ces dernières années sur le terrain de la répression pénale, avec « une demande de sanctions plus fortes ». La non-reconnaissance au travail et le mépris social seraient, selon lui, une autre « machine à produire du vote lepéniste ». C’est aussi ce que défendait Bruno Palier dans nos colonnes l’an dernier, lorsqu’il mettait en garde sur les effets électoraux du passage en force de la réforme des retraites.
Enfin, si Luc Rouban admet que l’équilibre budgétaire ne fait pas rêver les foules, il affirme qu’un « libéralisme entrepreneurial », valorisant l’autonomie, atteint « des niveaux très élevés, notamment chez les jeunes »."
[...]
"Les leaders de la gauche changeraient-ils, au demeurant, que des handicaps structurels persisteraient pour leurs remplaçant·es. C’est le cas du recul du syndicalisme et de l’atomisation du monde professionnel, auxquels l’auteur consacre pour le coup plusieurs pages. Si des dispositions progressistes existent à l’état latent dans la société, il ne faudrait pas conclure, à gauche, que le bon message électoral suffise à les activer. Sans réseaux d’interconnaissance et figures locales de respectabilité pour le traduire, dans des espaces sociaux et territoriaux divers, ce message risque de ne pas atteindre assez de cibles."
[...]
"En somme, l’ouvrage de Vincent Tiberj est précieux pour dé-fataliser les discours paresseux sur l’évidente et inéluctable droitisation du pays. Mais autant ne pas tomber dans un autre travers, qui consisterait à imaginer une France « de gauche » n’attendant que d’être réveillée pour accéder à l’existence électorale."
Michel Barnier : une marque supplémentaire de la droitisation de la France ?
France Culture, 5 septembre 2024
"Un nombre croissant d’électeurs vote pour un parti d’extrême droite. Comment les opinions politiques des Français ont-elles évolué ? La nomination de Michel Barnier à la tête du gouvernement peut-elle être perçue comme un nouveau signe de la "droitisation" du pays ?
Avec :
Vincent Tiberj Sociologue, professeur d’université à Sciences Po Bordeaux
Frédérique Matonti Professeure de science Politique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. "
Taxer les riches : une idée qui chemine dans le monde, sauf en France
"De l’Italie aux États-Unis, nombre de pays, pressés par les contraintes budgétaires et inquiets des risques d’instabilité financière et politique créés par les inégalités, entendent taxer les plus grandes fortunes. Un seul village résiste à ce changement d’époque : la France."
Médiapart, 20 août 2024
Très, très provisoirement, en effet, car ce qui est en train de se tramer en loucedé promet des lendemains qui déchantent grave :
https://rebellyon.info/Les-fachos-de-Lyon-III-recycles-a-l-IUT-25911
J’ajoute que Gentillet = Cocarde étudiante, pour ceux qui n’auraient pas les bases en fachologie.
Un excellent article de Médiapart qui reprend tout depuis le début :
Ce qui a nourri et nourrira encore la menace RN
"De 1962 à 2023, soixante ans de choix politiques, de déceptions accumulées et de traumatismes, de la guerre d’Algérie aux retraites, en passant par Maastricht et la laïcité, ont nourri un vote de rupture identitaire, exprimé le 7 juillet à des niveaux record et en toute conscience."
Ben voyons, on lit Médiapart, c’est abstrait, c’est national, comme ça on peut fermer les yeux sur ce qui se passe depuis plus d’un demi-siècle sur le pas de notre porte... Ainsi,voici ce que les antifascistes de France, Suisse, et Belgique pouvaient lire hier sur le réseau Mutu . Jamais je n’ai vu que nos soi-disant foudres de guerre anti-RN disaient quoi que ce soit à ce sujet dans la circo de Bourges, le Cher, le Berry ou la Région Centre. Même moi, j’ai appris 80% des éléments contenus dans cet article en le lisant. Et je suis natif de Sancoins ; c’est dire si personne n’a fait le boulot. Médiapart, lol, c’est une autre façon de se débiner. Laissez la gauche caviar à Saint-Germain des Prés, et "act locally", OK ?
Je vous renvoie à l’article ( dont je ne suis pas l’auteur) et d’anciens posts de 2017 qui suivaient la fermeture de l’Angélus, à Presly. Je vous souhaite bon courage pour vous y retrouver dans mes anciens posts. J’essayais de démêler les liens entre l’extrême droite et la bourgeoisie locale. Peine perdue. Et la bourgeoisie n’est jamais uniquement locale. Elle a ses réseaux, ses familles, au niveau national voire international. Non, le Cher n’est pas une terre de gauche, c’est évident.
J’ai remis le nez dans mes anciens posts concernant le milieu catholique traditionaliste, bourgeois qui environnait et défendait mordicus cette institution de l’Angélus en 2017. En 2024, l’une des personnes ( parent d’élèves) mentionnées dans mes posts se présentaient aux législativex pour Reconquête, dans la 3e circonscription du Cher : Eric Lougnon. Dans un de ses tweets, il invite à visiter le chateau de la Chapelle d’Angillon, forcément. (1ere circonscription)
L’article de Dis-joncter est fort intéressant mais je trouve son titre excessif : " la Chapelle d’Angillon, 60 ans de propagande fasciste". La commune de la Chapelle d’Angillon n’est pas fasciste. Quant au Chateau de d’Ogny ou Dogny, est-il fasciste ? Il en faudrait des preuves. Est-ce que les fêtes médiévales de ce chateau diffusent de la propagande fasciste ? il faudrait aller sur place pour le montrer. Elles n’ont pas lieu cette année.
Je me suis toujours demandée pourquoi les gens allaient à cette fête alors qu’il est bien connu localement que d’Ogny était FN. Je me suis toujours demandée quels étaient les liens que pouvaient avoir le personnel politique de la municipalité de la Chapelle d’Angillon avec lui.
En tous cas ce château est très plébiscité par tous les sites intégristes catholiques. Des petites recherches rapides sur le net font systématiquement le lien. Ce chateau est à la fois plébiscité par l’extrême-droite et en effet par les réseaux culturels locaux et régionaux : route Jacques Coeur etc.....
Mais n’est-ce pas le lot de tous les chateaux privés, manoirs, etc... de France ? Je n’en ai aucune idée.
En tous cas Jean d’Ogny n’est pas le maire de la Chapelle d’Angillon. L’article de Disjoncter pourrait finir par le faire croire. Par contre, il doit certainement en effet avoir un sacré pouvoir sur la commune et sur les réseaux culturels locaux et régionaux, voire nationaux. Et c’est en cela que ce serait intéressant de le comprendre. Mais pour le comprendre, il faudrait connaitre. Et pour connaitre, il faut aller au delà de recherches internet qui ne sont que superficielles même si elle donne des indices. Mais ce ne sont que des petits indices.
Mais le vote extrême-droite actuel, qu’il soit au niveau local ou national, n’a je crois rien à voir avec Jean d’Ogny. C’est avec Macron qu’il a à voir. Et ses prédecesseurs. C’est pour ça que je lis Médiapart. Ne vous déplaise.
"Je me suis toujours demandée quels étaient les liens que pouvaient avoir le personnel politique de la municipalité de la Chapelle d’Angillon avec lui".
Je corrige : au lieu de liens, je veux dires, rapports. Ce n’est pas pareil. La Chapelle d’Angillon a été à droite, puis divers droite, puis divers gauche.
Dans tous les petits villages où il y a de vieilles familles propriétaires terriens, de sites historiques, que les familles soient de faux ou de vrais anciens nobles, peu importe, je présume que ces familles ont eu du poids dans les municipalités auparavant. Mais je suppose que ce temps est révolu. Les vieux bourgeois locaux sont morts ou bien vieux. Leurs descendants, toujours bourgeois, n’ont je suppose que faire du village, de la commune, où se trouvent leurs terres, leurs chateaux, leurs manoirs, etc.... Pour certains ils en font quelque chose de folklorique. D’ogny, finalement, n’est-il pas plutôt dans ce registre ? plutôt que dans le fascisme.
Ne ressemble t-il pas plutôt à un Stéphane Berne local ?
Hahaha ! Vous êtes un escroc et vous vous foutez des gens. Heureusement, plus personne ne lit ce site, donc vos fadaises, depuis que les rédacteurs valables l’ont abandonné. Allez, continuez à sucer votre maître d’Ogny, en bon gueux que vous êtes. Et à débiter vos fadaises que personne ne lit ! Ah, oui, j’oubliais : je n’ai aucun rapport avec le mec (ou la fille ?) qui a posté plus haut. Mais il m’arrive encore, de temps à autre, de jeter un oeil sur ce site jadis excellent devenu de merde. Bye, bye, birdie. Je ne reviendrai plus. Mais shoote moi un mail quand tu avales le foutre à l’Oignon !
Meredith, d’Ogny a plus de 80 ans. Je n’ai rien contre les antifas, ni contre Dijoncter-info mais n’est-ce pas un peu tard pour s’apercevoir que d’Ogny est d’extrême-droite ? Ca sent la vieille poussière et les vieilles toiles d’araignées. Plus personne ne s’intéresse à lui depuis bien longtemps, le Berry Republicain le ressort pour la forme quand il soutient Zemmour, quand il présente ses médiévales une fois par an , et puis après on l’oublie. L’article de disjoncter lui accorde une importance politique qu’il n’a pas.
Oui, vous avez raison ce site ( l’Agitateur) fut beaucoup plus vivant et intéressant. Dans le forum aussi : les interventions étaient d’une autre teneur que la vôtre.
No Pasaran, vous dites : "Même moi, j’ai appris 80% des éléments contenus dans cet article en le lisant. Et je suis natif de Sancoins ; c’est dire si personne n’a fait le boulot.".
Je ne sais pas de quelle génération vous êtes, mais sans tous les détails fournis par l’article de Dijoncter, il est de renommée dans le Cher que D’Ogny n’est pas comte, que c’est Dogny, etc.... Et que son chateau a par le passé ( et peut-être le présent, je ne sais pas) servi de camps d’été autrefois pour le FN et puis par la suite pour d’autres chapelles d’extrême-droite. Tout comme le Chateau de Lignières.
Je vois l’article de Dijoncter apparaitre sur certains sites, mais en fait, je ne vois pas où est le scoop. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
C’est comme si serait révélé un secret de polichinelle. Comme si serait " révélé" que Thibault de la Tocnayequi se présentait aux législatives en 2022 dans la 3e circonscription du Cher était le fils de l’instigateur et auteur de l’attentat de Clamart contre De Gaulle. Et actuellement conseiller régional en région centre val de Loire. D’origine noble, eux. Ils font partie du bottin des nobliaux : Bougrenet de la Tocnaye. Et puis ?
Et j’ajouterai que ce que représente Thibault de la Tocnaye, ne fait que confirmer ce que l’article de Médiapart dit :
" Il est souvent rappelé que le FN fut cofondé par un ancien Waffen-SS. Mais plus encore que les relents vichystes et pétainistes persistants, c’est la matrice « Algérie française » qui est cruciale pour comprendre l’idéologie et l’audience du parti lepéniste. C’est sur cette terre qu’est inauguré le second empire colonial de la France à partir de 1830 et qu’il achèvera sa course en 1962, après huit années de guerre dans la seule véritable colonie de peuplement. "[...].
Et ce ne n’est ni de l’abstraction. Ni de la gauche caviar.
Un petit dernier pour la route Jacques Coeur :
" « Je vais apporter ma pierre à l’édifice de la candidature d’Éric Zemmour, notamment de par mes relations, explique le propriétaire du château de La Chapelle-d’Angillon où, fin 2021, s’est tenue une réunion rassemblant les sympathisants du polémiste. J’ai confiance en lui pour remettre de l’ordre dans le pays en matière de sécurité et j’adhère à son discours de défense des racines chrétiennes de la France. À force de vouloir dédiaboliser le FN, Marine Le Pen l’a fait de plus en plus ressembler aux Républicains. C’est devenu bonnet blanc et blanc bonnet. »
Berry Républicain, 6/01/2022 Présidentielle 2022 Qui sont les soutiens d’Eric Zemmour dans le Cher ?
C’est l’association loi 1901 "Patrimoine et Renaissance au chateau de la Chapelle d’Angillon" qui organise ces fêtes médiévales depuis une dizaine d’années. Par contre, l’association a été créée en 1981 (précisément le 24/04/1981). Par d’Ogny, bien sûr.
Sur Net 1901.orgon peut lire quant à son objet :
"connaissance et amour du patrimoine français formant la racine vraie du sentiment national et contribuer à la connaissance et à la diffusion de la culture française et mettre en oeuvre tout moyen pouvant conduire à la réalisation de cet objet".
Cette association au but franchement raciste, nationaliste, exalté, serait-elle subventionnée par la Drac par le biais de ces fêtes médiévales, comme le dit l’article de Dijoncter ? Parce qu’une association comme ça ne permet pas uniquement d’organiser des fêtes médiévales. En somme, ce n’est pas une association. Mais un parti politique, le vecteur d’une idéologie d’extrême-droite.
Et je reviens sur ce que j’ai écrit plus haut à propos de l’article de 2017 d’un contributeur de l’Agitateur sur l’Angelus de Presly. Mes posts qui cherchaient à démêler les liens locaux entre tous ces bourgeois, nobliaux, cette institution traditionaliste, intégriste, la droite et l’extrême-droite y étaient en fait plus ou moins parvenus. J’avais oublié. Toujours est-il qu’on est dans le même landerneau politique et religieux local (et forcement national) que l’article de Disjoncter-info. Et plus précisément dans la 1ere circonscription. Je présume un réseaux de personnes qui se connaissent bien, dont d’Ogny, et qui par le biais de leurs associations diverses et variées, que ce soit de type enseignement ou de type culturel, ne font que faire entretenir leurs patrimoines, leurs baraques, leurs champs, leurs terres, leurs forêts, leurs chapelles religieuses, leurs églises, leur nationalisme, leur racisme, leur identitarisme de classe. Mais ce n’est certainement pas propre à cette 1ere circonscription du Cher.
Tout ce que je sais c’est que personne n’est subventionné pour entretenir son logement (s’il en a un), son jardin (s’il en a un) sauf eux. Et qui pleurent à la télé ou ailleurs, en disant que c’est drôlement difficile d’entretenir un tel héritage. Et que, bons princes, ils invitent à visiter, à s’amuser dans leurs bâtisses que ce soit à travers de fêtes à la con comme des médiévales, les enquêtes "policières", très à la mode, et toutes ces singeries.
Aller, basta avec ça.
Un génocide est en cours.
No pasaran, ce n’est pas local, mais c’est pareil :
En ligne et dans la bollosphère, la grande offensive de l’extrême droite contre l’histoire
"Présent de longue date sur les réseaux sociaux, le discours porté par l’extrême droite sur l’histoire de France trouve aujourd’hui un écho sur les médias du milliardaire, qu’importe si leur scientificité est remise en question par une majorité d’historiens."
Libération, 18 août 2024
No Pasaran,
je ne sais si vous re-passerez par là, mais éventuellement :
Extrême droite. Quand la colonisation rachète la collaboration
"Dans Le Pen et la torture. Alger 1957, l’histoire contre l’oubli qui sort le 19 janvier, l’historien Fabrice Riceputi reconstitue, documents, cartographie et témoignages à l’appui, un fait supposé avéré pour la mémoire collective, mais récemment remis en question par des journalistes de la radio publique : alors élu de la République et futur cofondateur du Front national, Jean-Marie Le Pen a commis des actes de torture en Algérie. Dans la conclusion dont nous publions ici quelques extraits, le spécialiste de l’histoire coloniale analyse ce que ce déni dit aujourd’hui de l’hégémonie culturelle de l’extrême droite en France."
Orient XXI, 17 janvier 2024
Pas besoin d’être abonné pour lire l’article. Ce sera peut-être plus explicite pour vous que l’article de Médiapart auquel vous n’êtes peut-être pas abonné.
No Pasaran,
un blog que je viens seulement de découvrir situé à Tours ( un ancien rédacteur de La Rotative qui a fermé en 2022) : Joséphine Ka. Et qui écrit également dans MagCentre.
Qui reprend l’article de Dijoncter-infos sur D’Ogny en le rapprochant de ce qui se passe notamment à Tours :
Mais qui n’a pas vraiment la réponse.
A Tours, par contre, enquête journalistique à l’appui, et d’après également des articles de juillet 2024 de l’Humanité :
Tours, ville-étape du projet d’extrême-droite du milliardaire Pierre-Edouard Stérin ?
J’apprécie ce blog qui veut informer. Et selon des méthodes claires et transparentes expliquées en bas par son auteur.
Mais ce que je me demande toujours, c’est s’il est efficace pour lutter contre l’extrême-droite de travailler sur tous leurs réseaux labyrinthiques, avec des noms de personnes en quantité " innombrable"qu’on ne connait pas et dont on oublie le nom une fois refermée la page. Qui ne veulent que se faire connaître, se rendre publics, se faire passer pour un boeuf alors que ce ne sont que des grenouilles ; de bénitier parfois. (Excuses pour les grenouilles qui n’y sont pour rien dans l’histoire). Je crois qu’il faut bien avoir en tête qu’ils font surtout de la communication (avec des idées pourries) mais qu’ils sont surtout communicants. Et qu’ils comptent bien sur le fait qu’on relaie leurs stratégies affichées. C’est leur fournir ce qu’ils attendent. En plus, ( et ce ne sont pas les seuls) les extremes-droites ne font que s’engueuler : elles sont très divisées. Alors, ce dénommé " projet périclès" qui fait l’objet du deuxième article de Joséphine Ka mis en lien ( et tiré d’une enquête de l’Humanité) - on se croirait dans un James Bond ou La Panthère Rose- qui aurait pour objectif l’union des droites, je ne peux pas prendre ça au sérieux. Genre : " on va vous montrer comment on est de gros complotistes, on sait que vous adorez ça. "
Les résultats électoraux sont inquiétants et je prends ça au sérieux. Mais comment des gros manches comme eux peuvent-ils parvenir à ça ? Je crois que c’est plus la question à se poser.
[...]
"« C’est quoi ce projet de merde ? » se serait ainsi plaint, selon la Tribune dimanche, un dirigeant du parti de Marine Le Pen après avoir découvert dans les journaux le projet Périclès, sans en avoir été averti préalablement."
Libération, Qu’est-ce que « Périclès », le projet du milliardaire Pierre-Edouard Stérin pour faire gagner l’extrême droite ?, 21 juillet 2024
Henri Leclerc : « Je n’aurais jamais imaginé que le RN puisse prendre le pouvoir par les urnes »
"Le célèbre avocat, ancien président de la Ligue des droits de l’homme, est mort samedi 31 août. Nous republions l’entretien de combat contre l’extrême droite qu’il avait accordé à Mediapart le 3 juillet 2024."
Médiapart, 3 juillet/1er septembre 2024
No Pasaran,
eh bien, voyez-vous c’est par Médiapart que j’apprends aujourd’hui qu’un indépendantiste Kanak est incarcéré à la prison de Bourges depuis 2 mois :
Guillaume Vama, un écologiste kanak dans les geôles coloniales
"Incarcéré à Bourges depuis deux mois, le militant accusé d’avoir participé aux révoltes de Nouvelle-Calédonie est connu pour avoir développé l’agroforesterie sur l’archipel. Une technique écologique permettant l’autosuffisance alimentaire, détruite par la colonisation."
Et qu’il existe un comité de soutien dans le Cher, ou peut-être plus spécifiquement à Bourges. Qui avait organisé un rassemblement de soutien début juillet.
L’article de Médiapart se termine par :
"Dans sa prison, Guillaume Vama a commencé à écrire. « Il a fait aussi circuler ses livres sur la communication non violente dans la prison, ses codétenus sont très intéressés d’échanger et d’en apprendre à ce sujet à ses côtés », se réjouit sa femme. Elle voudrait surtout qu’il soit bientôt auditionné dans le cadre de l’instruction en cours, pour que les autorités françaises comprennent qu’il n’a rien à faire en prison."
Quand la France n’en a toujours pas fini avec son esprit colonial. Et nul besoin de l’extrême-droite pour toujours le réanimer : Macron s’en charge.
Traiter le RN comme un parti banal : des journalistes se rebiffent face à leur direction
"Au prétexte de ne laisser aucun Français de côté, les grands médias ont ouvert leurs colonnes au RN en rompant le cordon sanitaire autrefois de rigueur. Dans certaines rédactions, l’heure est à la protestation ou au moins à l’introspection."
Médiapart, 7 juillet 2024
Après les élections, le RN s’assure un financement public record
"Subvention publique, indemnités d’élus, enveloppes de frais : les scores historiques du RN aux élections européennes et législatives garantissent au parti et à ses élus une manne financière considérable pour les années à venir."
Médiapart, 8 juillet 2024
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"Deux député·es en 2012 ; 8 en 2017 ; 89 en 2022 ; 143 en 2024 avec ses alliés Les Républicains (LR) : au fil des années, le parti d’extrême droite est parvenu à entrer en force au Palais-Bourbon. Son score historique aux élections législatives pourrait lui permettre de doubler sa subvention publique, qui s’élève à 10,1 millions d’euros actuellement.
À chaque élection législative, l’aide publique attribuée par l’État aux partis politiques est calculée en fonction de deux critères : les résultats au premier tour et le nombre de parlementaires obtenu·es. Actuellement, chaque voix rapporte 1,61 euro et chaque parlementaire 37 119 euros. Avec près de 9,4 millions de voix au premier tour, et 126 élu·es (hors alliés LR) au second, auxquels s’ajoutent ses trois sénateurs, le RN pourrait décrocher une dotation record : autour de 20,2 millions d’euros par an."
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"Cette cagnotte nationale s’ajoute au jackpot européen auquel peut prétendre le RN.
En 2019, le Rassemblement national avait terminé sa mandature à 18 eurodéputé·es (sur les 23 élu·es en 2019, cinq avaient quitté le groupe). Le 9 juin, le parti a battu un record, envoyant 30 élu·es à Strasbourg sur les 81 Français·es, ce qui fait de sa délégation la plus importante de l’hémicycle."
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"Le RN, qui doit officialiser lundi à Bruxelles son ralliement au nouveau groupe nationaliste « Patriotes pour l’Europe », initié par le Hongrois Viktor Orban, pourra aussi compter sur les fonds perçus à la fois par son groupe parlementaire, son parti européen et la fondation adossée à celui-ci. Cela lui permettra d’organiser des conférences thématiques, mais aussi de rémunérer des conseillers et conseillères politiques."
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"En dehors de ces bénéfices financiers, le RN va profiter d’un avantage moins visible, mais tout aussi important : la professionnalisation de ses troupes via l’Assemblée nationale et le Parlement européen. Chaque élu·e pourra embaucher des collaborateurs et collaboratrices, qui seront à leur tour formé·es à la vie institutionnelle pendant plusieurs années."
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"Reste cependant une épée de Damoclès financière pour le parti : le 30 septembre s’ouvrira le procès de l’affaire des « assistants parlementaires européens » du RN. Le parti et 27 de ses député·es ou cadres seront jugé·es pour détournement de fonds publics. [...]
Dans le soulagement, ne pas oublier Bolloré
Daniel Schneidermann, 8 juillet 2024
"Selon les premières estimations Ipsos, près de 72 % des sympathisants de gauche ont glissé un bulletin Ensemble dans l’urne face à un RN ; et près de 54 % d’électeurs macronistes ont voté pour un candidat socialiste, écologiste ou communiste (43 % pour un insoumis). Le front républicain fonctionne encore."
Législatives 2024 : aux portes du pouvoir, le RN rattrapé par le front républicain
Libération, 7 juillet 2024
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"Un retournement stupéfiant dont aucun des leaders de la gauche unie n’avait, au cours de ces vingt-huit jours en apnée, osé rêver. Le RN et ses alliés ne décrocheraient « que » 138 à 145 élus, au sein d’une Assemblée nationale éparpillée façon puzzle. Probable deuxième force de l’hémicycle, le camp présidentiel évite l’effacement en repêchant entre 152 et 158 élus. Une solide tripartition du paysage politique qui fait entrer le pays dans une ère nouvelle : le blocage institutionnel ou une cohabitation en coalition allant de la gauche au centre. Signe de ce sursaut républicain, la participation, encore plus élevée qu’au premier tour (66,7 %), n’a pas flanché. 67,1 % des électeurs sont allés voter massivement. Du jamais-vu depuis 1981."
Analyse Législatives 2024 : et à la fin, c’est la gauche qui gagne
Libération, 7 juillet 2024
Correction du lien vers Libération :
Législatives 2024 : et à la fin, c’est la gauche qui gagne