Archives

2ème circonscription : La renaissance de Jean-Claude Sandrier

lundi 17 juin 2002 à 19:30, par Charles-Henry Sadien

Après son échec au municipales à Bourges, le député sortant Jean-Claude Sandrier (PCF) s’est refait une santé aux législatives alors que ses adversaires de droite estimaient qu’il était un homme fini et n’étaient pas avares d’attaques personnelles. C’est avec beaucoup d’émotion que Jean-Claude Sandrier a annoncé son score : 55,66%. Une victoire surprenante par son ampleur dans la mesure où les observateurs de la vie politiques départementale prévoyaient un score très serré face à Franck Thomas-Richard (UMP). Dans les bureaux de vote à Bourges, Jean-Claude Sandrier l’emporte encore plus largement avec 63,38% des voix. Un résultat qui s’explique par une forme de défiance à Serge Lepeltier, surnommé "le maire de Bourges par intérim", auteur de déclarations fracassantes prônant une alliance avec le Front National pour éviter une nouvelle cohabitation.
Selon des personnalités politiques de tous bords, les électeurs auraient voté pour l’homme, jugé sérieux, sobre et efficace, davantage que pour le représentant du Parti Communiste et de la gauche unie. Beaucoup estiment également que Franck Thomas-Richard n’était pas un bon candidat pour la droite en raison de sa sympathie affichée pour le Front National lors des dernières élections régionales et de ses démêlés judiciaires pour conduite dangereuse et violence verbale à l’égard de gendarmes. Jean-Claude Sandrier a ainsi mobilisé de nombreux électeurs de centre-gauche et de centre-droit, en particulier sur le canton de Vierzon dont le maire Jean Rousseau avait pourtant été élu en se présentant comme "le combattant du communisme".