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Smic : la réaction du G10-Solidaires

mardi 25 juin 2002 à 18:51, par Charles-Henry Sadien

Comme la « fracture sociale », la « France d’en bas » semble avoir vite été oubliée par les amis de Jacques Chirac. Après l’annonce du gouvernement Raffarin de limiter la hausse du smic à 2,4%, correspondant à la stricte application de la loi, l’Union Syndicale G10-Solidaires du Cher a fait part de sa réaction face à une mesure qu’elle juge "antisociale".

La période de grâce aura été très courte pour le gouvernement Raffarin qui entend sans doute profiter de la déroute de la défunte gauche plurielle aux élections présidentielles et législatives, pour faire passer ses mesures les plus impopulaires.

Alors que les discours électoraux traduisaient une volonté affirmée de prendre des mesures en faveurs des oubliés de la croissance économique, cette "France d’en bas", selon l’expression du Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, c’est une mesure d’augmentation minimale obligatoire du smic qui a été prise au nom du réalisme économique.

Les réactions ne se sont pas faites attendre a l’instar du communiqué du G10-Solidaires du Cher, quelques minutes après la réunion de non-négociation entre le gouvernement et les partenaires sociaux, concernant l’augmentation du smic.

"La France d’en bas, celle des smicards et des bas salaires ne mérite pas aux yeux du gouvernement, de bénéficier d’une réelle revalorisation de son pouvoir d’achat", note le G10-Solidaires du Cher, relevant par ailleurs l’augmentation de 17,5% du tarif des consultations des médecins et la baisse de 5% des impôts sur le revenu, qui sont autant de mesures gouvernementales profitant aux personnes ayant les revenus les plus élevés. "une fois de plus l’argent va à l’argent", s’indigne le G10-Solidaires qui réclame à nouveau une augmentation conséquente du smic et des minimas sociaux, l’unification du smic calculé sur 39 heures et une revalorisation du pouvoir d’achat des salariés, retraités et des demandeurs d’emploi.

Le G10-Solidaire égratigne au passage le MEDEF, la CFDT, la CFTC et la CGC qui ont décidé une hausse de 0,2% des cotisations chômage au 1er juillet 2002 alors que "les conditions d’indemnisation des travailleurs privés d’emploi sont revues à la baisse", évoquant une "augmentation des délais de carence, le différé d’indemnisation, des mesures restrictives pour les chômeurs de plus de 55 ans et une revalorisation des indemnités inférieure à la hausse prévisible du smic".

Après la polémique sur la baisse de la TVA pour les métiers de la restauration, l’absence de "coup de pouce" pour la hausse du smic, constitue la seconde promesse non tenue par le gouvernement d’union pour la majorité présidentielle, après seulement une semaine de travail depuis les élections législatives.

commentaires
> Smic : la réaction du G10-Solidaires - Patrick - 26 juin 2002 à 10:19

Je suis d’accord sur le fond et la forme, néanmoins il n’est pas sur que la gôôôche qui était au gouvernement avant les élections n’ai pas pris les même mesures. Il est temps que le monde syndical se réveille et arrête de servir la soupe à la politique de gauche.


#241
> > Smic : la réaction du G10-Solidaires - Martial Nèmes - 8 août 2002 à  12:11

Pour l’Union Syndicale G10-Solidaires il n’est pas question de servir la soupe de la gauche alors qu’elle a trahie la classe ouvrière...

Martial Nèmes
Porte parole de l’Union Syndicale G10-Solidaires du Cher

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