FC Bourges - FC Tours : 0-0

Bras au ciel : le match nul face au FC Bourges a sonné un peu comme une victoire pour les tourangeaux qui auraient même dû l’emporter en seconde période s’il n’y avait pas eu ce diable de gardien berruyer Christophe Ménage qui a sauvé par trois fois la baraque !

LA MAITRISE POUR BOURGES. Le FC Tours est jusqu’à présent la meilleure équipe que l’on ait vu cette saison au Stade Jacques Rimbault... si l’on excepte l’équipe réserve du FC Nantes. Face à une opposition de grand standing (le FC Tours dispose d’un budget de près de 1,3 millions d’euros, contre un budget de 534.000 euros pour le FCB), les berruyers ont eu la maîtrise du match pendant 60 minutes : on a noté une baisse de régime pendant dix minutes en première mi-temps, et un début de seconde mi-temps très délicat où les tourangeaux ont donné le tournis aux locaux durant vingt minutes.

Le reste du temps, les protégés de Pavlé Vostanic ont bien quadrillé le terrain, appliquant un jeu vif et technique qui obligeait l’équipe tourangelle à un engagement physique parfois excessif qui aurait mérité des sanctions plus sévères de la part de l’arbitre... qui n’était pas vraiment à la hauteur du match de ce soir.

Dans les tribunes, les 2000 spectateurs présents (pas mal compte tenu le la concurrence du match France - All Black !), ne ménageaient pas leurs encouragements, à l’image de l’ancien entraîneur du FC Bourges, Bobby Brown, qui s’est fait visiblement très plaisir à revenir du côté du stade Jacques Rimbault pour emmagasiner les messages de sympathie : rien à voir avec l’accueil un peu froid qui avait été réservé à Alain Michel il y a deux saisons...

LES OCCASIONS POUR TOURS. Pourtant le FC Bourges souffrait toujours d’un jeu très conventionnel et pas assez percutant, confirmant son incapacité quasi-maladive cette saison, à s’imposer à domicile. C’est ainsi que les berruyers multipliaient les belles actions de jeu, sans toutefois mettre le gardien Tourangeaux en réelle situation de danger : quelques tirs pas cadrés, des frappes trop écrasées, quelques actions chaudes sur corner... rien de bien folichon, si ce n’est un tir-lobé assez vicieux ou une frappe sur le poteau en toute fin de match alors que le FCT jouait sur les rotules.

Au contraire, l’équipe de l’entraîneur Albert Falette (qui a failli être limogé la saison passée en raison de résultats insuffisants) évoluait par intermittences mais se procurait plusieurs occasions franches. Elle aurait pu (dû) tuer le match par trois fois dans les vingt premières minutes de la seconde période, en profitant de cafouillages monstrueux de la défense berruyère qui laissaient le gardien Christophe Ménage livré à lui-même.

Après avoir laissé passer l’orage, les berruyers reprenaient la maîtrise du match. Ne parvenant pas à faire la différence au tableau d’affichage, les tourangeaux, très expérimentés semblaient se contenter du match nul et reculaient volontairement, n’hésitant pas à balancer dans les tribunes ou à commettre des fautes d’anti-jeu (heureusement pas méchantes). Durant les dix dernières minutes, les tourangeaux semblaient sur le point de craquer car avec l’entrée en cours du jeu du remuant Carlos Duarte les attaques fusaient de toutes part.

Pavlé Vostanic a peut être d’ailleurs commis une erreur de coaching en ne titularisant pas Carlos Duarte dans le onze de départ. Car ajouté à Selim Bengriba sur le côté gauche, la défense Tourangelle ne savait plus où donner de la tête en fin de rencontre.

Toujours est-il que le résultat final apparaît assez logique et semble contenter les deux équipes. Pour le FCB, la déception de ne pas avoir - une fois de plus - marqué de but à domicile était tempérée par le fait d’avoir tenu tête à des tourangeaux archi-favoris pour la montée à l’échelon supérieur. Pour sa part, l’équipe de Tours pouvait savourer un match nul amplement mérité face à un outsider du championnat qui est positionné pour l’instant devant elle au classement. A présent, place à la Coupe de France !