FC. Bourges - Rennes (B) : 0-1

Avec cette nouvelle défaite à domicile, le FC Bourges, encore un peu juste malgré l’arrivée du Sénégalais César Da Costa, a peut-être abandonné ses derniers espoirs de montée en National pour cette saison. Encore une fois, c’est le milieu de terrain qui a montré ses limites, incapable de construire le jeu et en laissant les deux attaquants (de luxe à ce niveau), Laurent Tomczik et César Da Costa, livrés à eux-mêmes.

Dès les premières minutes, ce sont les jeunes rennais qui prenaient le match en main, affichant une maîtrise individuelle et collective bien supérieure à celle des berruyers au style décidément très laborieux. Pourtant, si la domination était très nettement bretonne, les occasions étaient plus tranchantes du côté berrichon, par l’intermédiaire de Da Costa, Tomczyk, Duarte ou encore Zerdouk.

Alors qu’en fin de première mi-temps les locaux semblaient avoir haussé leur niveau, la rencontre reprenait sur un bon rythme à l’image des rennais affectionnant tout particulièrement le jeu en triangle, si rarement employé par les berruyers. Et comme trop souvent cette saison, le FCB se faisait cueillir à froid sur une offensive d’école, ponctuée par une erreur défensive grossière qui laissait Christophe Ménage, (auteur encore une fois d’un bon match) impuissant.

Avec beaucoup de courage, les berruyers tentaient de revenir dans la rencontre mais pêchaient le plus souvent par manque de précision et par un déficit technique qui ne pardonne pas face à un tel adversaire. Laurent Tomczyk dépité était remplacé par Dubroca (quel gâchis qu’un tel joueur soit sur le banc de touche, monsieur Vostanic !) alors que c’est César Da Costa, serré de très près par l’arrière garde rennaise, qui semblait le plus émoussé. Allez comprendre !

Gênés par un pressing constant sur le porteur du ballon, les rennais commençaient alors à commettre quelques fautes et à reculer mais le gardien de l’équipe hôte se montrait particulièrement sûr de lui dans ses sorties alors que les berruyers avaient tendance à tergiverser devant le but, à l’image de Eric Lestrade qui manquait de spontanéité en s’emmêlant les pieds dans des dribbles superflus au lieu de tirer. Souvent bien démarqué, Sébastien Dubroca semait le danger sur l’aile gauche par ses centres précis dont ne profitaient pas les autres berruyers confondant vitesse et précipitation.

Le score devait donc en rester là, Rennes, plus lucide, plus solide, et au fonds de jeu beaucoup plus alléchant, remportait une victoire logique, sans que les berruyers aient totalement démérité. Désormais la fin de saison risque d’être très longue alors même que le camerounais N’Gambeket n’a pas encore accompli son premier match en équipe première et qu’il aurait pu apporter beaucoup à un milieu de terrain manquant cruellement de créativité. Chaque joueur va donc s’efforcer de donner le meilleur de lui-même dans l’espoir d’être repéré par un club de plus haut niveau la saison prochaine.