FCB : la grande régression
Pendant que le FC Bourges coule à pic en CFA, la Berrichonne de Châteauroux continue un parcours irrégulier en ligue 2 avec cette semaine une victoire capitale face à Laval.
BOURGES S’ENFONCE. Peu à peu, les masques tombent au FC Bourges et la thèse d’une équipe dirigeante au service de la municipalité qui s’efforcerait de freiner l’élan du club s’est confirmée cette semaine avec l’éviction rocambolesque du défenseur Hamid Belradjaa. Une première fois limogé puis réintégré pour avoir insulté l’ancien président Arnaud Lebert à qui il réclamait une augmentation, Hamid Belradjaa a été cette fois été licencié du club pour n’avoir pas participé aux séances de préparation d’avant-saison. Dans un communiqué, la direction du club indiquait que la mesure avait été prise à la demande et en concertation avec le staff technique. Un communiqué désavoué par l’entraîneur Pavlé Vostanic (d’ordinaire si consensuel à l’égard de l’équipe dirigeante) qui s’est demandé par voix de presse si l’équipe dirigeante avait pris la réelle mesure d’une telle décision privant l’équipe d’un titulaire indiscutable. L’intéressé affirme quant à lui avoir apporté tous les justificatifs d’absence et s’estime victime d’un coup monté. Déjà, les grandes manoeuvres semblent se faire en coulisse pour tenter de virer l’équipe dirigeante et particulièrement Maurice Duvernoir, dont le bilan est jusqu’à présent presque totalement négatif. Les jours de l’entraîneur Pavlé Vostanic pourraient être également comptés en raison de l’absence de résultats.
Car du côté du terrain, l’entraîneur Pavle Vostanic cherche toujours à comprendre pourquoi, depuis plus d’un an, son équipe joue mal et perd à domicile. Nouvelle défaite, donc, face à Poitiers cette fois (0-1), devant à peine plus de 700 spectateurs (fanatiques ? Inconscients ? Imbéciles ?), ce qui, pour une ville de foot, est parfaitement minable. Toujours le même scénario : le FCB domine territorialement malgré un jeu relativement pauvre, se procure quelques occasions et se fait cueillir comme dans une cour de récré sur une contre attaque. Toujours les même arguments : « l’équipe est diminuée avec beaucoup d’absents », « on n’a pas eu de chance, on était quand même les meilleurs », « les adversaires ont eu de la chance et on a manqué d’efficacité ». Pathétique.
Résultat ? Le FC Bourges se retrouve au moins trois saisons en arrière dans une ville dont le public ne peut se contenter du faible niveau CFA avec son jeu haché et si peu attrayant. Car chacun a pu le constater lors de l’organisation du match amical entre Saint-Etienne et le PSG : lorsqu’il est question de haut niveau, les partenaires affluent (y compris l’ancien sponsor du FCB Rians, ce qui est un comble !) et le public s’arrache les places. Il apparaît évident que l’argent dépensé par la municipalité pour le FC Bourges à un niveau CFA constitue de l’argent dépensé pour rien (puisque le club n’intéresse personne à ce niveau), alors que si elle investissait massivement pour obtenir en trois ou quatre ans un club de Ligue 2, elle aurait tout à gagner. Les sponsors se bousculeraient et le public affluerait par milliers dans les tribunes, avec les retombées financières et en terme d’image que cela implique. Mais il faut croire que les dirigeants du FC Bourges et le maire de Bourges n’ont aucune vision de l’avenir.
CHATEAUROUX A L’ARRACHE. Peu importe finalement. Les spectateurs berruyers peuvent toujours aller enrichir le club de la Berrichonne de Châteauroux qui en a bien besoin. Victorieux à domicile face à Laval (2-1), les castelroussins ont joué le chaud et le froid en jouant avec beaucoup de bonne volonté en première période et en subissant le match durant la seconde mi-temps. Certes, la victoire n’est due qu’à un penalty accordé à Mazhar dans les arrêts de jeu. Mais, au regard des circonstances, seule la victoire est importante, Laval évoluant dans les mêmes eaux troubles que Châteauroux.
En National, le Tours FC déçoit fortement. Confrontés à des problèmes offensifs récurrents (seulement onze buts marqués cette saison, c’est à dire la plus mauvaise attaque du championnat derrière Wasquehal). Samedi, l’équipe tourangelle s’est inclinée sur son terrain face à une équipe de Cherbourg pourtant très prenable. Après une phase d’assimilation du championnat, le promu tourangeaux semble accuser le coup et tomber dans tous les pièges du National. Il va falloir cravacher très dure. Le public local le mérite amplement. Pour ce qui est de l’équipe de Romorantin, force est de constater qu’après un départ tonitruant, elle marque actuellement elle aussi le pas pour rentrer peu à peu dans le rang. Malgré un bon petit match nul (0-0) à Wasquehal, Romorantin redescend à la cinquième place, à six points du leader Reims.