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POINT DE VUE

La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse...

samedi 16 avril 2005 à 12:02, par Bi-fricotin

On a par ici coutume de dire que celui qui s’ennuie à Bourges s’ennuiera probablement partout où il ira. Cependant, derrière une certaine diversité culturelle se cache une concentration dangereuse autour de quelques hommes. La culture n’échappe pas, elle non plus, à certaines pratiques très répandues à Bourges qui consistent à consentir des dépenses publiques pour des bénéfices privés. Point de vue d’un spécialiste et fin observateur de la vie culturelle berruyère.

La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse...

Après plusieurs années de règne de la droite à la Mairie de Bourges et à l’occasion du Printemps, il est de tradition de faire un rapide tour d’horizon de ce qu’il est convenu d’appeler la « Kulture ! ». A priori, tout va bien dans le meilleur des mondes : le Printemps de Bourges (via Coulisses, etc... sans oublier son association Bourges en scène) a enfin un immense lieu bien à lui (les fameuses « Rives d’Auron »). La ville de Bourges accueille deux nouveaux festivals : le très parisien Festival des scénaristes à la Maison de la Culture et le futur très ministériel Festival des films d’écologie (si, si, je vous le jure, c’est pas une vanne) La friche Emmetrop se porte royalement bien dans un calme olympien à tel point que M.Gitton, adjoint à la culture de Bourges, proclame à chaque inauguration : « Bourges possède deux atouts majeurs : la cathédrale et la friche Emmetrop ». Enfin, une seconde salle de cinéma « Art et essai » va être construite à la Maison de la culture...

Bref, on l’aura compris, le bilan de la culture à Bourges est idyllique avec en prime le futur Centre culturel de la Chancellerie... et pourtant, sans trop faire de parano et en se contentant de lire attentivement la presse officielle du Cher, on peut légitiment parler d’un véritable massacre à la tronçonneuse... Analyse des faits :

PREMIER MASSACRE : LE PdB TOUT PUISSANT

En confiant la gestion des principaux espaces de diffusion culturelle à Colling (patron du fameux Printemps), la mairie de Bourges a réalisé son vieux rêve de privatisation de la culture. Les « Rives d’Auron » sont désormais un immense territoire de gestion privée sans aucune démocratie. En clair : si vous êtes en bon terme avec le Printemps de Bourges et son asso Bourges en scène, vous êtes les bienvenus. Mais si vous critiquez ces deux poids lourds, vous n’existerez plus dans le paysage culturel de Bourges ! Si ça, ce n’est pas un coup d’état culturel, alors jusqu’où faudra-t-il aller en matière de cadeaux à la société Colling et donc en matière de privatisation de la culture ?

DEUXIEME MASSACRE : L’ALTERNATIVE QUI SE COUCHE

La friche Emmetrop a définitivement abandonné tous ses combats alternatifs en signant des partenariats très officiels avec le Printemps de Bourges et Bourges en scène qui sont en fait deux structures gérées par les mêmes personnes. Résultat : alors qu’Emmetrop, il y a encore peu, dénonçait les barons de la culture (comprenez la mafia qui fait la loi en matière de programmation musicale et d’événements culturels), elle se retrouve mariée avec une structure, symbole du mélange improbable entre feu « Les Garçons Bouchers » et la « Star Ac » ! Une simple observation de la programmation de Bourges en scène, suffit à prendre la mesure de ce grand écart douloureux.

Pour sauver ses emplois, Emmetrop a dû renoncer à ses idéaux d’égalité en matière de programmation culturelle. Là encore, un chantage honteux : « Vous avez des partenariats avec les puissants, vous cessez de lutter contre ces horribles et vous aurez vos subventions d’aide à l’emploi ». On comprendra donc aisément les déclarations systématiques de M. Gitton de la mairie de Bourges... Une raison certes valable en ces temps de chômage, mais une stratégie qui fait vomir de tristesse tant les espérances sincères de tous les opprimés de la culture ont été déçus par cette reculade définitive d’Emmetrop. On peut donc légitimement parler d’un massacre définitif avec la perte d’une véritable alternative démocratique face aux grands puissants de la culture officielle....Et donc, un premier rêve : A quand une friche culturelle qui jouerait son véritable rôle de contre-pouvoir à Bourges comme dans toute démocratie qui se respecte ?

TROISIEME MASSACRE : « DESHABILLER PIERRE POUR HABILLER PAUL »

Le deuxième grand baron de la culture (avec le PdB), c’est-à-dire la Maison de la Culture, peut être content : en foirant les négociations de la reprise des cinémas de la rue Littré, la municipalité permet a la Maison de la Culture de créer, sans aucun concurrence si ce n’est le Méga CGR, une seconde salle art et essai.

Certes, le but est de contrer la grosse artillerie du CGR mais alors certainement pas grâce à l’unique temple de la culture officialisé de Bourges qui vient de nous gratifier du plus parisien des Festival des scénaristes ! Quant aux vrais acteurs de la culture à Bourges qui sont menacés à l’image de l’IMEB (Institut International de Musique Electroacoustique) et à l’association Bandits-Mages, tous deux de réputation internationale mais qui n’ont pas l’air de plaire à la municipalité...

Imaginez leurs tronches quand ils comprennent à quoi sont destinées leurs aides en baisse chaque année : y a de quoi mal digérer les cocktails généreusement offerts aux nouveaux festivaliers ! Pour les spécialistes, ça s’appelle « Déshabillez Pierre pour habiller Paul ! »

QUATRIEME MASSACRE : LE FAIT DU PRINCE

En matière de gestion du Château d’Eau de Bourges, lieu d’art municipal, la ville avait consenti un effort de pluralisme en nommant un conseil de programmation constitué d’une dizaine de personnes. Cet îlot de démocratie vient de sauter : M.Gitton dictateur culturel à Bourges, gère désormais seul et ce depuis plusieurs mois ce lieu d’art. On appelle ça « le fait du Prince ».

CINQUIEME ET SIXIEME MASSACRES : POBEAU AU POUVOIR

L’ère Alain Meilland à la culture de Bourges, qu’on se le dise, est terminée. Nous entrons dans l’ère Michel Pobeau et là, ça va chauffer. Certains objecteront que Meilland, transfuge gaucho des années 70 (ancien secrétaire particulier de Léo Férré et co-fondateur du Printemps de Bourges), vendu à la droite berruyère (toujours prête à s’allier avec l’extrême-droite en cas d’élection difficile), ce n’était pas vraiment le Pérou.

Mais là, avec notre Pobeau, ça va être drôle. Rien qu’à lui seul, en à peine trois mois d’accession secrète, il en est déjà à deux massacres à son actif. Ainsi, le futur Centre Culturel de la Chancellerie devait être dirigé par un directeur national, ce qui garantissait a priori, une forme d’indépendance. Hé bah non, ça devrait être Pobeau car le Ministre de l’écologie a décidé que ça serait lui et pas un autre.

Idem pour le futur Festival des films d’écologie. Bon, déjà, un festival d’écologie dans une ville dont le maire est devenu ministre de l’écologie, ça fait un peu premier de la classe qui s’arroge le droit de faire son caca culturel à lui tout seul. Mais en plus, confier la bête à son gentil toutou de Pobeau, alors là, il y a de quoi crier au scandale versaillais. Même Louis XIV n’aurait pas osé en faire autant !

Comme Pobeau va être l’homme de la culture à Bourges, il convient d’en faire un rapide portrait.

Michel Pobeau, actuel directeur d’une fausse « Agence culturelle de Bourges » (en fait une structure para municipale) qui ne sert strictement à rien, est surtout connu pour être en bloc dirlo tout à la fois du Théâtre Jacques Coeur (sous utilisé) mais aussi du fameux festival Un été à Bourges et enfin d’un sombre Festival de la vidéo amateur. A ce sujet, on peut remarquer que dans une ville où se trouve déjà Bandits-Mages, asso spécialisée en vidéo et organisant depuis longtemps un festival tous les deux ans, ça la fout un peu mal...

Le portrait ne serait pas complet si l’on oubliait de rappeler aux berruyers (et aux autres) qu’en un temps lointain (sous le règne de la municipalité Rimbault dite « de gauche »), Pobeau fut sorti par Alain Meilland de sa pauvre condition de surveillant d’école... ça remonte déjà très loin.

Pour des raisons obscures, Pobeau déteste Meilland. Mais comment réussir à niquer son « grand frère » ? Pobeau n’hésitera pas : il s’encarte au clan Lepeltier en pensant prendre le bon train. Si Lepeltier gagne les municipales, notre héros sera le directeur de la culture de Bourges. Pobeau met d’ailleurs les bouchées doubles, à l’époque, en publiant des poèmes d’une qualité douteuse et qui ont d’ailleurs été fort heureusement oubliés. Mais enfin, reconnaissons-lui ces efforts de l’époque pour intriguer et accéder au poste suprême.

Sauf que lorsque Lepeltier gagne la ville, il décide avec une intelligence redoutable de scinder son équipe culture en deux : Meilland, le gauchiste reconverti, sera son directeur tandis que Pobeau, pourtant encarté à fond, ne sera que directeur d’une agence dite « culturelle ».

Là, reconnaissons-le, c’est difficile à comprendre. Mais en nommant Meilland le gaucho, Lepeltier s’assurait qu’il aurait la paix avec certains milieux de gauche, c’est-à-dire, toute la culture de l’époque. Deux municipalités de Lepeltier verront ces deux frères ennemis campés dans leur lieux respectifs : Meilland, à la Mairie, Pobeau au Théâtre J.Coeur...

Jusqu’au jour, où, et là on est revenu à notre charmante époque, Serge Lepeltier devient Ministre. Oui, Ministre de l’écologie ! ! ! Et alors là, ça change quand même les choses car du haut de sa montagne, le grand Serge peut enfin récompenser son fidèle Pobeau : pousser vers la porte de sortie le Meilland haï et passablement usé pour le remplacer par son Pobeau chéri qui, si l’on récapitule bien, collectionnera dans peu de temps sous la même casquette les rôles de : directeur du Festival de l’écologie, directeur du Centre Culturel de la Chancellerie, directeur du Festival Un été à Bourges, directeur du Festival de vidéo amateur et enfin directeur de Théâtre Jacques Coeur . Notre nouvel homme fort de la culture va devoir choisir. A moins qu’il n’accède enfin à la direction suprême en remplacement très officiel de Meilland en tant que grand et unique directeur de la culture de Bourges...

On l’aura compris : ce triste roman de la culture émasculée à Bourges est à se péter la tronche. Une chose est sûre : en concentrant les pouvoirs sur trois personnes - Colling, Pobeau et Filinger - la mairie de Bourges a décidé de faire le grand nettoyage. Gare aux oreilles qui dépassent. Cultureux de tous poils, amusez-vous, buvez, baisez, chantez au Printemps... mais n’oubliez pas que c’est au prix du mépris complet de la diversité culturelle !

Illustration : Le futur Centre Culturel de la Chancellerie, en travaux.

commentaires
Votre présence sera appréciée et importante - 20 novembre 2008 à 15:33

Chers amis,

Voilà plus de 10 ans que la Boîte à Musique, scène musiques actuelles, a été construite à Issoudun - 36 - afin de répondre à une carence dans ce domaine. En début d’activité, cette même salle comptait 2 salariés et une activité musicale bien remplie. Aujourd’hui le lieu de diffusion ne compte plus qu’un seul salarié et 3 ou 4 concerts de musiques actuelles par an, la mairie ayant refusé, entre temps, la labellisation S.M.A.C. de la salle. Ce triste constat de délaissement d’actions culturelles en direction des musiques actuelles - rock, reggae, hip-hop, électronique… - nous le retrouvons une nouvelle fois à travers le festival Croc’Lune qui malgré sa reconnaissance par les élus et par monsieur le Maire – prix de l’Innovation 2007, prix Action Culture 2008 – est invité à annuler sa 3ème édition.
« André LAIGNEL (Maire d’Issoudun) a rappelé (…) que les communes étaient les premiers financeurs de la culture »
Commission Culture et communication : séance du 30 mai 2006

Bien que le problème ne soit pas isolé, la politique municipal n’encourage pas les actions culturelles initiées par la jeunesse et portant sur le développement des musiques actuelles. Pourtant, les élus municipaux se sont accordés autour de la profession de foi de Monsieur le Maire en 2008, stipulant dans l’article 42 : l’aide à la diffusion des musiques actuelles. Le projet de création d’un festival au printemps - même période que le festival Croc’Lune – indiqué par l’article 66 de cette même profession de foi, est d’autant plus inquiétante qu’il s’agit une nouvelle fois de décrédibiliser les actions de la jeunesse au profit de celles émanant directement de la mairie. Afin de discuter librement de la question des musiques actuelles et de l’avenir du festival Croc’Lune, j’ai l’honneur de vous convier à :
l’Assemblée Générale extraordinaire.


Samedi 29 novembre 2008 – 14h00 Salle de réunion – Caserne Jardon 36 100 Issoudun

Avec le soutien de la fédération des musiques amplifiées C.A.I.M.A.N. , nous allons faire prévaloir nos droits à la culture équitable et populaire. Pour qu’Issoudun devienne un exemple de la reconnaissance des musiques actuelles, nous comptons sur chacun d’entre vous.
Si possible, indiquez-nous par avance votre présence. Un pot sera servi en fin de réunion.

Musicalement,
Le Conseil d’Administration.


#14813
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - 10 septembre 2005 à 10:29

1 Eté à Bourges : hors considération de critiques milles fois exprimées les spectacles offerts
pour une fois ne sont pas de la star Ac et pourraient même étonner mais je pense que cela vous
échappe : classique , baroque, trad , musique du monde sont représenté et ceci parfois dans
des cadres divers ( marais de bourges , roseraie ) sauf cardinal lefebvre je le reconnais !
Tout ceci sans être un défenseur acharné ! mais.....
Emmetrop : Je ne suis pas adhérant à cette association , mais avant de mettre en avant les
compromis avec un esprit négatif comme vous savez si bien le faire ( et bien d’autres !)
Parlé de leur activitées ( hors co - prod bourges en scène) ne censuré pas ! et donné un vrai
bilan de leurs actions culturelles ; mais le voulez vous ?
( Consentir des dépenses publiques pour des bénéfices privés !) quel scoop , heureusement que
vous le dite ; ont est tellement bête !
Il n’y à rien à Bourges est une phrase facile que l’on peut entendre d’ailleurs dans presque toute
la France ( je suis un grand voyageur ) car avec les habitudes ont devient aveugles .
Avez vous bien recencé sur une année le nombre de jours où il y à une activitée culturelle sous
quelque formes que ce soit ? d’initiatives privée où collective .

Je ne suis pas un farouche défenseur de cette ville mais comme vous fin observsteur !!!


#2772
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - Jean-Michel Pinon - 12 septembre 2005 à  15:57

Je ne pense pas que Bi-Fricotin ait voulu dire qu’il n’y avait rien à Bourges. D’ailleurs il est facile de démontrer le contraire, simplement en observant que le budget culture de la ville de Bourges est, toutes proportions gardées en fonction de la taille des villes, l’un des plus important de France. Seulement, depuis plus de dix ans, aucune grosse association n’a émergé. ça aussi c’est un constat. Bourges se repose sur une politique (de gauche d’ailleurs), menée il y a quinze à vingt ans. Les acteurs culturels d’aujourd’hui, sont ceux d’hier. Beaucoup sont partis de rien. Mais la plupart n’en ont pas vraiment le souvenir. Aussi, lorsque des petits nouveaux pointent le bout de leur nez, ils se font littéralement torpiller par ces vénérable acteurs culturels, qui refusent la "concurrence", et préfèrent se partager le gâteau entre-eux.
Quant à un été Bourges, je rappellerais simplement qu’il est une émanation des "ballades à Bourges". Pas nouveau non plus, même si le concept et les moyens ont évolués.

#2781 | Répond au message #2772
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - Jean-Michel Pinon - 12 septembre 2005 à  20:50

En relisant votre message, je voulais préciser qu’il n’était pas question de censurer Emmetrop sur ce site. Simplement, Emmetrop nous envoie rarement des informations comme l’association le fait avec le BR ou la NR. Lorsque nous en recevons, (de mémmoire, cela est arrivé deux ou trois fois cette année) nous mettons en ligne ces infos (sauf exception liée au manque de temps car nous sommes bénévoles). Il n’y a ni censure ni rétention d’information.

#2782 | Répond au message #2772
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - 11 octobre 2005 à  22:50

bonjour
en effet parlons de l’été a bourges...
je suis originaire de la région ouest et malheureusement à bourges pour le travail.
quelle programmtion ? celle ci s’adapte parfaitement à la population veillissante de bourges et ne comprte rien de rafraichissant... jeune et passionné de musique ne rime pas obligatoirement avec star ac’ monsieur !
ou est le rap , le ska, la funk , le rock , l’electro, le punk, la soul, etc... rien de l’été à bourges !
aucun festival de musiques "actuelles" dans le cher !
oui le budget culturel est certainement important mais tres mal réparti !
le souci est qu’il n’y a pas de jeunesse a bourges et le peu qu’il y a vieillit tres vite faute de mouvements !
c’est un constat et je n’apporte pas de reponse
je n’ai qu’une envie : partir !

#2961 | Répond au message #2772
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - 24 mai 2005 à 20:08

Michel Pobeau est effectivement un mégalomane insatiable. Il n’en n’a jamais assez et vendrait père et mère et amis de 20 ans... pour satisfaire son égo.
Rien ne l’arrête et surtout pas un quelconque sentiment humaniste, mot qu’il se plaît pourtant à employer à toutes les sauces. La culture à Bourges a beaucoup de soucis à se faire avec ce personnage à sa tête. De plus j’affirme qu’il parle beaucoup de musique mais en connaît beaucoup moins qu’il ne le prétend. C’est quelqu’un qui part du principe qu’il sait tout mieux que tout le monde et qu’il n’a rien à apprendre de personne et ce quel que soit le domaine concerné. Quand aux quartiers nords il les méprise et en a peur.Le fou du Roi aura peut être un peu plus à faire qu’à s’occuper de son Roi et de sa petite cour des quartiers chics du centre ville. Le choc "culturel" risque d’être rude. Il faut souhaiter que vu son âge il ne sévisse pas encore aussi longtemps qu’il l’a déjà fait.signé Zorro


#2191
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - 1er juin 2005 à  23:13

Je viens de lire l’article sur Bourges Nord et je dois dire que je suis effarée... Bourges Nord est un quartier au carrefour de plusieurs cultures qui ne demandent qu’à s’exprimer. Pourquoi ne pas laisser les gens qui y vivent et qui connaissent la vie qui y règne gérer la programmation ? Evidemment quand on oublie le côté culture et qu’on en revient à la politique c’est une scène de plus pour flatter l’égo monstrueux de notre bon ami Michel... La seule chose qui me rassure c’est qu’il aura bien trop les jetons pour venir pavaner à la fin des concerts comme il a coutume de le faire ! (s’apercevra t-il un jour que les applaudissements ne sont pas pour lui ?)
Et puis de quoi aurait-il l’air si les "petites gens" de Bourges Nord faisaient mieux que lui ?

#2259 | Répond au message #2191
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - BW - 25 avril 2005 à 23:35

Je ne connais pas personnellement, le rédacteur de cet article, mais je ne lui adresserai qu’une phrase "briseur de rêve !".....

Passe encore qu’à bourges comme ailleurs reniement contre argent soit la seule politique reconnue, ce qui en soit est fort banal, j’ai trouvé des plus insupportable que Alain Meilland et Michel Pobeau, soit a ce point abimé par
votre article.
Comment puis-je, ne serait-ce qu’un seul instant, imaginer, que l’un, artiste idéal, et l’autre modéle de dévouement à la cause culturelle, en soit arrivé là.
Sachez, cher monsieur, que je puis témoigner de la forte amitié virile qui les unissait lorsque tous deux travaillant main dans la main, prenant leur
baton de pélerin de l’autre, allaient porter la bonne parole dans de multiples lieux , (tel que l’IUT, je posséde même un document photo de cet événement ) .

A cette époque Meilland était responsable du secteur cabaret de la maison de la culture, Pobeau relais bénévole et dévoué de cette même maison, il aurait été président du fan club de Meilland, s’il y en avait eu un.

Et vous avez l’audace d’écrire que tout cela n’existe plus ! dans quel monde
vivons nous ! J’aurais quand même préféré que vous m’annonciez que , je ne sais pas moi, tiens par exemple que blanche neige était en réalité une prostituée, ou un machin dans ce genre là, cela aurait plus facile a avaler
que la destruction des idoles de ma jeunesse, que je me plaisais à imaginer
unis ( tous pout un, un pour tous, quoi ! )

Tant pis pour moi, il va me falloir trouver d’autres photos devant lesquelles
j’allumerai des cierges le soir ....


#2088
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - 26 avril 2005 à  16:32

J’ai très peu cotoyé Michel Pobeau mais je ne le vois pas comme un "petit toutou". il m’a paru au contraire avoir les dents longues commes celles du grand méchant loup, égocentrique, aimant écraser les gens un peu braillard, bref, pas quelqu’un avec qui j’ai eu envie de travailler et de mieux connaitre.

#2094 | Répond au message #2088
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - BW - 26 avril 2005 à  22:37

C’est bien parce que Meilland comme Pobeau devant être tel que vous les décrivez, que j’ai trouvé amusant de me souvenir des mêmes personnages,
d’il y a c’est vrai plus de 30 ans. Ceci expliquant, mais n’excusant d’aucune
façon cela.
B.W.

#2096 | Répond au message #2094
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - JMP - 27 avril 2005 à  10:18

Je me disais bien qu’il y avait une pointe d’ironie dans ce message ;)

#2100 | Répond au message #2096
> La culture à Bourges : massacre à la tronçonneuse... - bw - 27 avril 2005 à  11:37

Même plus car quand même pour prendre meilland et pobeau, pour des modéles
de vie, et bruler un cierge devant leurs photos le soir, faut-être sacrément
atteint.
J’ai quand même échappé à ça.

bw

#2101 | Répond au message #2100