Cécile Desvignes investi la Galerie La Box de l’Ecole Nationale des Beaux Arts du 2 au 24 mai 2002.
Dans l’oeuvre de Cécile Desvignes, l’espace d’exposition est totalement investi ; il peut devenir un domaine « domestique » à partager : à l’exemple de la série de sculptures métalliques aux formes géométriques qui matérialisent les angles des pièces de son appartement. L’espace s’architecture, il devient le lieu de projection du « privé » et échappe à toute psychologie, à tout affect. Davantage que le principe d’architecture, c’est de sa représentation qu’il s’agit. Rien d’étonnant alors que l’artiste utilise les plans, les croquis, la maquette comme autant d’éléments qui introduisent l’idée du protocole et de la méthode. L’ensemble des éléments constitue des archives, des preuves des lieux traversés ou « rêvés » comme dans une série des Post-it où les dessins des plans de maisons sont dessinés au réveil. Cécile Desvignes s’improvise, avec dérision, architecte dans ce projet de collage de plans prélevés dans les journaux immobiliers ; jeux de construction, labyrinthe, projection de nouvelles projections. Tout cela ensemble dans une volonté de s’approprier l’espace, d’en proposer une extension possible, une perception nouvelle.
Céline Saraiva, novembre 2001
Extrait du catalogue « Germination 13, Free ingress establishing a scenario », Europe 2001-2002