Ca y est, c’est parti, on (vous, moi) va commencer à payer pour les conneries de banques.
Le « plan de soutien » aux banques françaises commence par un premier prêt de 10,5 milliards d’euros [1].
Et qu’a demandé l’Etat en échange ? Un "engagement à augmenter leurs stocks de crédits aux ménages et aux entreprises de 3 % à 4 % l’an.". Même pas la moindre participation dans le capital des banques, histoire de contrôler ce qu’elles font de nos sous ! Faut-il rappeler que les promesses n’engagent que ceux qui les croient ?
De plus, le dispositif pourrait être reconduit l’an prochain, pour un montant équivalent, "si les tensions de marché venaient à persister". Parce qu’il y en a qui en doutent ?
Georges Pauget, le président de la Fédération bancaire française, est ravi : "Nous avions posé nos conditions, et parmi celles-ci, que l’Etat ne nous apporte pas de vrai capital. Nous ne voulions pas d’un Etat avec des pouvoirs dans la gestion des établissements". Ben voyons !
On sait au moins maintenant qui, des banques ou de l’État, décide.
Question subsidiaire : que devient un prêt quand l’emprunteur fait faillite ?
[1] Le Crédit agricole percevra 3 milliards d’euros, BNP Paribas 2,55 milliards, la Société générale 1,7 milliard, le Crédit mutuel 1,25 milliard, les Caisses d’épargne 1,1 milliard et les Banques populaires 950 millions.