Alors que les gardiens de la Loi de la concurrence libre et non faussée nous rabâchent qu’on a rien trouvé de mieux pour l’emploi, Martin Bouygues, chantre parmi les chantres, passe son temps à essayer de la supprimer. Dernière menace : le chantage à l’emploi dans Le Figaro :
« Bouygues Telecom, qui compte 8 650 salariés, ne recrute plus. Nous étions habitués à recruter beaucoup de jeunes diplômés qui font leurs classes chez nous et trouvent ainsi une sorte de tremplin à leur carrière. C’est terminé. Bouygues Telecom est obligé de se préparer à l’arrivée de Free en réduisant ses coûts fixes. Je suis le premier à le regretter, mais nous sommes contraints de nous adapter aux nouvelles règles qui nous sont imposées. »
Donc pour Bouygues, la concurrence est mauvaise pour l’emploi, voire maléfique. Les milliers d’employés de feue France Télécom entreprise publique, [1] sacrifiés [2] sur l’autel de la privatisation, apprécieront.
Pour rappel, les 3 opérateurs français SFR, Orange et Bouygues Télécom ont été condamnés pour entente illicite en vue de se répartir le marché de la téléphonie mobile et donc de dégager des marges substantielles. Lors de la procédure d’attribution d’une licence pour un quatrième opérateur, ceux-ci ont tout fait pour qu’elle ne soit pas attribuée, allant jusqu’à solliciter l’intervention suprême de Sarkozy qui a déclaré en septembre dernier :
« Je suis assez sceptique et réservé sur le choix d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile. Car le prix le plus bas n’est pas forcément le meilleur. »
Donc pour Sarko, le dogme de "la concurrence qui fait baisser les prix" ne serait plus parole d’Evangile. Sarko doute. En choisissant Martin Bouygues pour être le témoin de son mariage avec Carla Bruni et le parrain de son plus jeune fils, Sarko aurait-il rencontré le Malin ?
[2] Hélas au sens propre, pour certains :
France Télécom reconnaît 32 suicides en deux ans. Avez-vous remarqué que le suicides sont chez France Télécom et les bénéfices chez Orange ?