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Une école de philosophie à Epineuil Le Fleuriel : une « berrichonnerie » ? - Chrysippe - 15 novembre 2010 à 15:59

Je vous accorde qu’on peut philosopher à la manière « continentale » et être clair et que la tradition analytique est riche d’une philosophie morale et politique, bien qu’elle examine les problèmes de manière quasi anhistorique.

Par contre, la comparaison entre la difficulté de maîtrise du vocabulaire scientifique et la lecture d’un texte philosophique est une analogie et non un argument.

Un texte scientifique répond à des critères de logique interne et de cohérence avec des résultats expérimentaux ; il s’exprime dans un style simple pouvant être compris des spécialistes mondiaux de la question, étudiants avancés inclus. On n’y utilise pas l’introduction – par analogie - dans une discipline de notions issues d’une autre discipline. Si la définition d’une notion se modifie avec le temps, c’est qu’il y a de bonnes raisons de le faire en fonction de nouveaux résultats d’observations ou expérimentaux ou encore de l’utilisation de nouveaux modèles mathématiques. Enfin, le titre du livre ou de l’article scientifique donne – avec le résumé – une idée exacte du contenu du travail exposé.

Essayez ça avec Derrida, pour voir…

Ceci est un simple constat et non une profession de foi néo-positiviste.

Au-delà de cette petite polémique sur le style d’un philosophe, ce qui me paraît important c’est la pertinence des analyses de Bernard Stiegler sur l’état actuel du capitalisme industriel et financier et les dégâts qu’il occasionne dans nos vies. À ce titre, son association (Ars Industrialis) et ses initiatives locales (L’école de philosophie d’Epineuil) doivent être soutenues vigoureusement par ceux qui partagent un minimum ses analyses.


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