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La communication de l’ARS - epujsv - 25 mars 2020 à 12:03

Ds un article d’aujourd’hui de Médiapart " Covid 19 : à quels chiffres se vouer" , il est dit : " La région parisienne et l’Alsace-Moselle concentrent le plus de patients hospitalisés pour cause de Covid-19. Le Cher est, avec la Guyane et Mayotte, le seul département à n’en compter aucun. Cliquez sur la flèche pour accéder aux données départementales sur les personnes en réanimation ou en soins intensifs." C’est basé d’apres le site internet Santé Publique France.

Ben non, puisque le Berry d’hier soir indiquait qu’il y a en fait 2 personnes hospitalisées à l’hôpital J. Coeur. Ce que la Direction de l’hôpital ne leur avait pas transmis.

Cet article revient sur plusieurs facteurs qui expliquent la non fiabilité des chiffres produits sur les sites des ARS, déclarations du Directeur Général de la Santé. Ils sont multiples. Complexes.

"Un responsable presse de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France le confirme à Mediapart : « Notre système n’est pas conçu pour remonter en temps réel. »

"Les ARS reçoivent les données brutes des hôpitaux et doivent les traiter. « Quand on n’a pas beaucoup de cas, c’est déjà compliqué, mais alors quand on en a beaucoup… Il faut parfois tout un travail pour retrouver où habite tel ou tel patient », selon cette ARS. "

[...]

"Mais les résultats même peuvent laisser sceptique. La DGS indiquait ainsi lundi avoir procédé à environ 60 000 tests pour un résultat de 16 018 cas confirmés : 27 % de cas positifs alors que le public est ciblé, voilà qui irait à l’encontre d’une maladie très infectieuse.

Sauf qu’un autre biais pourrait se cacher ici : la fiabilité des tests. Interpellés par ce pourcentage de 27 % de positifs, plusieurs médecins ont alerté sur Twitter : il faudrait parfois pratiquer jusqu’à trois tests sur un même patient pour avoir un résultat positif."

[...]

Par ailleurs, dès la fin février, un « pré-papier » scientifique estimait que la sensibilité même des tests recommandés par l’Organisation mondiale de la santé était problématique. Enfin, il semble, selon certains retours, que la concentration virale puisse varier au cours de la maladie chez une même personne, particulièrement dans les voies nasales

[...]

"Car depuis quelques jours, des chiffres alarmants remontent des Ehpad. Dans ces établissements pour personnes âgées, la règle était de tester au premier cas suspect, pour tenter d’éviter la propagation, mais de ne pas tester les malades suivants. Par ailleurs, dans nombre de régions, il semble avoir été décidé depuis quelques jours de ne plus transporter les malades graves des Ehpad vers les hôpitaux."

"Un médecin généraliste exerçant à Paris témoignait par ailleurs la semaine passée avoir constaté des décès de personnes âgées à leur domicile. Tous ces chiffres ne remontent pas jusqu’à Santé publique France. "

[...]

" Mais même les seuls chiffres des hôpitaux pourraient prêter à caution. Car, comme l’explique l’ARS d’Île-de-France, il est tout à fait possible que des personnes décédées en raison de symptômes liés au Covid-19 mais non testées soient comptées. Il pourrait y avoir donc surdéclaration d’un côté et sous-déclaration de l’autre.

[...]

À quel chiffre se fier dans ce cas ? « Le chiffre qui est important, c’est le nombre de patients hospitalisés et le nombre de patients qui passent en réanimation. Ça, ce sont deux chiffres tangibles et qui reflètent vraiment la sévérité de l’épidémie », expliquait mardi à la radio la professeure Karine Lacombe.

Il mentionne ensuite le site du gouvernement "Données relatives à l’épidémie du covid-19" dit "jeu de données" mis en ligne lundi soir. Il y constate une corrélation entre la hausse du nombre de personnes hospitalisées et la hausse du nombre de personnes en réanimation. Mais pas entre la hausse du nombre de personnes détectées et la hausse du nombre de personnes hospitalisées. En cause : la limite du nombre de tests effectués chaque jour.


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