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MUSIQUE / INTERVIEW

Prose Combat : Bourges en force !

mercredi 24 avril 2002 à 11:23, par Charles-Henry Sadien

Pionnier du hip-hop à Bourges, Prose Combat a toujours aussi soif d’expression. La qualité de la musique de ce trio explosif étonne alors que sa constance force l’admiration. Interview.

Malgré d’évidentes difficultés structurelles, le hip-hop berruyer est bien vivant à l’image de Prose Combat, une formation de six ans d’âge (déjà), composée d’un DJ et deux tchatcheurs qui cultivent l’amour des textes bien ciselés et des instrumentaux de grande finesse, loin des clichés du genre. Après plusieurs mois d’absence, ces trois lascars du 18 donnaient un concert surprise dans le cadre du Printemps de Bourges 2002, sur la mythique place Séraucourt. Un come back réussi : Prose Combat n’a rien perdu de sa verve et s’est même bonifié d’une énergie et d’un enthousiasme faisant plaisir à voir. Rencontre avec un des protagonistes du groupe, Stéphane Antunes, « lessivé » par sa performance mais « heureux » de ses retrouvailles avec le public.

D’où vient Prose Combat ?

Prose Combat a été fondé il y a cinq ou six ans. Ça fait même plus longtemps que je suis dans la musique. Les autres m’ont suivi car ils ont vu que cela pouvait aider... au lieu d’aller casser des voitures, on fait de la musique (rires) ! C’est une aventure entre potes. On essaye de se réunir pour répéter et faire de la scène. Ce n’est pas toujours facile entre ceux qui travaillent et ceux qui sont encore à l’école. On essaye de se débrouiller à l’arrache, puisque l’on n’a pas de local de répétition.

Les structures à Bourges, c’est quelque chose qui manque pour le hip-hop ?

Y’a rien du tout, c’est clair ! Enfin, il y a deux ou trois choses, mais ils ne veulent pas de nous ! (rires). On a fait quelques concerts à Bourges, mais ici, il n’y a pas grand chose. Pour décrocher des concerts, il faut monter en région parisienne ou dans les grandes villes. A Bourges, c’est pas encore ça pour la scène...

On a l’impression qu’il est plus difficile de percer pour les groupes de hip-hop que pour le rock...

Oui, c’est évident. Je pense que le rap fait peur. Nous ne faisons pas de rap « agressif », même si nos textes se veulent percutants. Mais on essaye de plaire à tout le monde. Lors d’un concert, des musiciens de rock sont venus nous voir pour nous dire que d’habitude, ils n’aimaient pas le rap, mais qu’ils appréciaient ce que l’on faisait. C’est une marque de respect qui nous touche.

Cela faisait d’ailleurs longtemps que l’on ne vous avait pas vu jouer à Bourges. Ça s’est bien passé ?

Oui, c’était nickel. Il y a eu un bon accueil du public. Bon, ils n’étaient pas très chauds, mais on est à Bourges hein ! Il faut les chauffer, c’est tout !

Vous avez des projets pour la suite ?

Effectivement. On a pour projet de monter un label sous forme associative pour réaliser une compilation des meilleurs groupes de hip-hop dans la Région Centre. Ici, il y a un paquet de groupes qui déchirent, mais personne ne le sait. Lorsque l’on a fait écouter nos maquettes à des groupes parisiens, ils étaient étonnés de ce que l’on faisait. Ils croyaient qu’à Bourges, il n’y avait que des vaches (rires) !

commentaires
Prose Combat : Bourges en force ! - reggio - 21 septembre 2007 à 15:44

Salut

Je me presente mon blaze est reggio du crew AK-47 (http://47kalash.ifrance.com) j’habite à Bourges et je voudrais rentrer en contact avec Prose combat pour pouquoi pas faire des featuring. Vous pouvez rentrer en contact avec moi sur l’adresse suivante reggio77@hotmail.fr


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