Burger : sans frite mais avec la sauce !

mercredi 20 janvier 2010 à 22:28, par Mercure Galant

Dans un article intitulé « le mix ouzbek et électro divise le public » paru dans son édition du lundi 18 janvier, le Berry Républicain évoque, en quelques lignes, un concert récemment programmé par la Maison de la Culture à l’auditorium : Planétarium projet ouzbek qui a - semble-t-il -laissé une partie du public sur sa faim… L’Agitateur était présent dans la salle et vous propose sa propre version de l’événement.

Burger : sans frite mais avec la sauce !

On prend ses marques...

À franchement parler, cette soirée à l’Auditorium débuta dans une ambiance morose, un peu guindée, typique des spectacles organisés par la Maison de la Culture. Dès les premières minutes on risquait même de se faire sermonner par une espèce de cerbère, signalant aux étourdis l’interdiction formelle de prendre des photos pendant le spectacle. Ah, c’est qu’on ne rigole pas avec les gens de la MCB ! Chacun à sa place pendant l’office ! Seul un photographe dûment accrédité (celui du BR) a le droit d’appuyer sur le déclencheur. Pendant la représentation, les spectateurs, eux, sont aimablement invités à regarder, à écouter et à la fermer … Bref, tout ça pour justifier la présence d’une seule photo originale - moche et floue de surcroît - en illustration de cet article de circonstance.

On lit le programme...

Il faut noter que certains spectateurs étaient sans doute là pour revisiter leurs vieux souvenirs. Le nom de Rodolphe Burger leur rappelant la belle époque de l’arrivée de Kat Onoma sur la scène musicale française dans les années 80. Quand un prof de philo se reconvertissait en leader de groupe rock... Le temps d’une chanson, Burger lancera effectivement un clin d’œil à cette période. Mais Kat Onoma n’existe plus depuis longtemps déjà. Rodolphe Burger poursuit dorénavant une carrière solo enrichie par de nombreuses rencontres et par des expériences musicales très diversifiées. Depuis 2003, le projet Planétarium , avec son vieux complice Yves Dormoy, a permis de multiplier les performances avec la volonté de présenter, sous un jour nouveau, des musiques dites "ethniques".

On écoute et on regarde...

C’est justement Yves Dormoy qui arrive le premier sur scène, suivi des musiciens qui composent ce « Planétarium projet ouzbek » : Mamur Zilolov qui joue du târ , Jamal Avezov du violon et Shuhrat Khlkhojaev du tambûr .
Lorsqu’au morceau suivant, Rodolphe Burger entre à son tour, sa grande silhouette dégingandée à la Higelin, ne passe pas inaperçue. Quand il s’assoit, pose sa voix grave, puis son jeu de guitare si particulier, on n’a pas besoin de tendre l’oreille. Le son est bien présent. Trop peut être.
Comme souvent dans ce genre de concert, on fixe d’abord son attention sur les instruments qui ne nous sont pas familiers. On les observe, on capte les sonorités, et l’on tente de s’immerger dans une ambiance. Ici c’est pourtant plus difficile en raison de l’omniprésence de la boîte à rythmes du chef d’orchestre de la soirée, Yves Dormoy … Le mélange des genres musicaux est un exercice d’équilibre délicat. On risque souvent d’obtenir une soupe insipide où l’apport des instruments traditionnels est noyé sous les "beats" électroniques et les "riffs" saturés. Ce fut malheureusement le cas sur quelques morceaux. Mais d’autres, au contraire, permirent de mettre en avant la richesse sonore de chaque instrument et la dextérité des musiciens. On peut donc comprendre l’avis mitigé des spectateurs.

On donne notre verdict…

Ce concept de musique "électro-ethnique" est sans doute esthétiquement discutable. Mais quand on assiste au spectacle, on constate qu’à l’évidence, les musiciens éprouvent de la joie à jouer ensemble et réussissent même à plusieurs reprises à communiquer leur enthousiasme . Ce n’est déjà pas si mal. Certes, Rodolphe Burger ne dégage sans doute plus la même "frite" qu’à l’époque de Kat Onoma, mais au moins, il y a la sauce... Et si cette "mayonnaise" n’a pas pris pour l’ensemble de la salle, il ne faut pas en conclure que le concert était sans saveur. On n’en voudra donc pas au grand Rodolphe, qui reste incontestablement un véritable artiste, doublé d’un type généreux, fonctionnant au coup de coeur.

Quelques passages précédents de Rodolphe Burger à Bourges :

Printemps de Bourges 1992:avec Kat Onoma à la salle Germinal.

Printemps de Bourges 2006 : Soirée hommage à Serge Gainsbourg, His Initials SG .

Festival Bandit mages 2006 : projet « Planétarium » déjà.


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commentaires
Burger : sans frite mais avec la sauce ! - papagayo - 16 février 2010 à 03:50

Je m’étonne que l’agitateur n’est fait aucune papier commentaire sur la programmation à 60 % copie coller des années précédentes. Vos plumes s’affadissent avec le temps...


[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Mister K - 16 février 2010 à  08:38

Cela fait plusieurs années que l’on ne fait plus de commentaires sur la programmation du Printemps de Bourges. Parce que cela fait plusieurs années que cette programmation ne nous intéresse plus. Le Printemps de Bourges n’a plus aucune originalité, c’est un festival comme les autres. A la limite, on attirera l’attention sur les quelques concerts que l’on juge intéressants parce qu’il y en a...
Quand on compare la programmation du Printemps de Bourges et des Transmusicales de Rennes, on a aucun mal à deviner qui est le plus ambitieux, le plus défricheur et le plus honnête musicalement.
Sinon, le PdB sous l’article de Rodolphe Burger, c’est HS.

Répondre à ce message #25805 | Répond au message #25798
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - papagayo - 16 février 2010 à  19:27

Les Trans avec seul Gaetan Roussel comme vedette ont attiré 50.000 spectateurs. Que des choses inédites et pour un tarif sans commune mesure. Maintenant que vous vous foutiez du Printemps et de son programme passe partout et répétitif, d’accord, mais peut-être que des lecteurs voudraient un débat sur cet événement qui constitue une chape de plomb sur la politique culturelle de la ville avec toutes les subventions données pour des places de concerts bien chères comparé aux Francos par exemple, sans parler des Eurock...

Répondre à ce message #25816 | Répond au message #25805
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Eulalie - 16 février 2010 à  20:00

Bon aller, j’y dis. Manifestement vous êtes un nouveau lecteur de l’Agitateur. Je vous conseille d’utiliser le module de recherche de l’Agitateur et de taper Printemps de Bourges.... vous serez servi.

Répondre à ce message #25818 | Répond au message #25816
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Mister K - 16 février 2010 à  20:08

Maintenant que vous vous foutiez du Printemps et de son programme passe partout et répétitif, d’accord, mais peut-être que des lecteurs voudraient un débat sur cet événement qui constitue une chape de plomb sur la politique culturelle de la ville

Bon, il y a eu plus d’un débat sur ce sujet dans l’Agitateur. Et c’est assez différent de parler de la programmation...mais on peut en faire d’autres si un lecteur intéressé par le sujet veut bien rédiger un article là-dessus. (Ben oui, c’est comme ça que ça marche ici...).

Maintenant, ça fait quand même 13 ans qu’on parle de ce sujet, et ça fait 13 ans que les politiques ignorent le sujet, pour une bonne et simple raison : les quelques cultureux qui protestent sur ce sujet à Bourges ne font pas le poids face à la très large majorité des habitants qui, soit n’en n’ont rien à foutre, soit trouvent que le Printemps de Bourges qui est le seul évènement important de l’année à Bourges c’est très bien. Sans compter tous ceux qui ont des places gratuites et donc qui ne risquent pas de cracher dans la soupe (et ils sont nombreux à Bourges !).

Si ce débat se déplaçait dans la PQR et donc désormais maintenant sur le seul Berry Républicain, ça pourrait peut-être changer les choses : mais il faudrait que les journalistes fassent un travail d’enquête sérieux, récupère les données, comparent avec ce qui se fait ailleurs, analysent le poids du Printemps à Bourges etc... Mais bon, le BR est un partenaire "fidèle" du Printemps de Bourges donc il ne risque pas de réaliser un tel travail. J’espère me tromper en disant ça, mais bon...

Les choses changeront peut-être quand l’Agitateur aura plus de lecteurs que le BR... ;-)

Répondre à ce message #25820 | Répond au message #25816
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - papagayo - 16 février 2010 à  21:37

Lisez bien la page sur l’annonce de la programmation du PdB 2010. Il est évoqué cet "éternel recommencement" pour parler des artistes qui reviennent d’années e années. Je sais bien que "taper" sur le Berry est votre cheval de bataille, mais, dans le Berry, tous les journalistes ne sont pas à mettre dans le même sabot. Parler des journalistes c’est comme parler des noirs, des arabes, cela ne veut strictement rien dire...
Maintenant, s’il faut aller dans les archives pour évoquer le PdB 2010, ç’est un peu curieux. A ce rythme, revenons aux précédentes régionales plutôt que d’évoquer celles qui arrivent. La vie se vit dans l’instant, pas dans les archives. Bien à vous.

Répondre à ce message #25822 | Répond au message #25820
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Mercure Galant - 16 février 2010 à  21:55

Excusez-moi mais je ne comprends toujours pas le sens de votre intervention sous cet article... Pour évoquer la programmation du prochain Printemps de Bourges, deux solutions s’offrent à vous : soit écrire vos commentaires sous un article sur les anciennes éditions du PdB (il en existe de nombreux sur ce site), soit rédiger vous-même un article sur ce sujet qui vous tient apparemment à coeur . J’en profite pour rappeler que ce site est participatif et que les nouveaux rédacteurs sont les bienvenus ! ;-)

Répondre à ce message #25825 | Répond au message #25822
[HS] - Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Mister K - 16 février 2010 à  22:03

Lisez bien la page sur l’annonce de la programmation du PdB 2010. Il est évoqué cet "éternel recommencement" pour parler des artistes qui reviennent d’années e années.

1- Ouh là, là, c’est très dur comme critique ;-) Sérieusement, je ne crois pas que la critique du Printemps de Bourges puisse se limiter à sa programmation. Si c’était le seul problème, ça ne serait rien. D’autant que les goûts et les couleurs, ça se discute...

Je sais bien que "taper" sur le Berry est votre cheval de bataille, mais, dans le Berry, tous les journalistes ne sont pas à mettre dans le même sabot.

2- On ne tape pas spécialement sur le BR et encore moins sur les journalistes. Et on ne met pas tous les journalistes dans le même panier. Mais la qualité du BR est ce qu’elle est. Ce n’est pas de notre fait quand même...

Maintenant, s’il faut aller dans les archives pour évoquer le PdB 2010, ç’est un peu curieux. A ce rythme, revenons aux précédentes régionales plutôt que d’évoquer celles qui arrivent.

3- Je pense que vous n’avez vraiment rien compris au fonctionnement de ce site qui est collaboratif. En clair, si vous voulez, là maintenant, écrire un article sur le Printemps de Bourges, vous pouvez le faire, ça ne tient qu’à vous. Mais si vous lisiez les archives justement, vous verriez qu’il est question de bien d’autres choses que la programmation qui est quand même le petit bout de la lorgnette... En clair, notre critique du Printemps de Bourges n’est pas fonction de sa programmation...

Bon, au final, si vous trouvez que ce site à des manques, vous pouvez y participer afin de l’améliorer. "Show me the code" comme on dit par chez moi. Après, on pourra toujours discuter.

Bien à vous également.

Répondre à ce message #25826 | Répond au message #25822
Burger : sans frite mais avec la sauce ! - Gaël - 26 janvier 2010 à 14:01

hé si ça n’a pas plu au public berurryer, faut l’dire, nous on veut bien le voir à Tours Rodolphe Burger ! ;)


Confirmation, il y avait bien de la sauce ! - Le plumitif arcandier - 22 janvier 2010 à 16:32

J’étais aussi dans la salle ce soir là, et je confirme en tous points le résumé de Mercure Galant. Il faut dire que le morceau très "musique expérimentale" qui a déclenché le départ d’une vingtaine de spectateurs avait de quoi déconcerter. Mais le programme musical méritait qu’on l’écoute, et le talent était au rendez-vous c’est certain.
J’ajoute à l’appui de la remarque de Mercure Galant que ces interdictions de photographier privent le public des informations que fournissent les blogs et sites web tels que l’Agitateur et bien d’autres, il faudrait que la MCB réalise combien elle se fait du tort.


Confirmation, il y avait bien de la sauce ! - 28 janvier 2010 à  10:04

Je tiens à vous signaler que les interdictions de photographier ne sont pas decidées par la MCB mais par
les productions des spectacles accueillis.
Il en est ainsi dans la majorité des salles de spectacles de france.
L’interdiction de photographier est contractuelle et ne pas respecter un contrat ferait du tort à la MCB ;
De plus si tout le monde avait le droit de prendre des photos vous seriez le premier à raler car les flashs et
les écrans des numériques sont extremement dérangeant dans une salle obscure.
Pour avoir été sur scène et photographié, vous n’imaginez pas ce que l’on reçois dans les yeux et si en plus
c’est multipliés par X cela est très génant.
Cela dit il vrai que la photo du BR laisse à désirer, mais le photographe est en cause et personne d’autres.

Répondre à ce message #25553 | Répond au message #25491
Confirmation, il y avait bien de la sauce ! - Mercure Galant - 28 janvier 2010 à  21:58

Cela dit il vrai que la photo du BR laisse à désirer, mais le photographe est en cause et personne d’autres.

Euh... comme j’ai un doute sur votre interprétation de mon propos, je tiens à préciser que la photo qui illustre cet article n’est pas du journaliste du BR mais bien de moi... Celle du BR n’était ni floue, ni moche. La mienne prise à la volée par contre... ;-) Je profite également de ce commentaire pour m’expliquer sur ce premier paragraphe de l’article... Je comprends le souci qu’ont les organisateurs de spectacle d’éviter qu’une représentation puisse être parasitée par le crépitement intempestif d’une multitude de flashes. Je comprends que, par respect pour les artistes, l’on puisse instaurer des règles de bonne conduite dans la salle. Je suis finalement quelqu’un de très compréhensif, c’est dans ma nature ! ;-) Mais il faut reconnaître quand même qu’il existe une ambiance particulière aux spectacles de la MCB... si protocolaire, si feutrée, qu’elle risque de rebuter un public non averti. C’est un avis qui n’engage que moi bien sûr...

Répondre à ce message #25566 | Répond au message #25553