Pourquoi les pauvres votent-ils Le Pen ?
Le point de rupture — Enquête sur les ressorts du vote FN en milieu populaire : voilà un rapport qui devrait déranger, et d’abord nos préjugés sur le vote Le Pen. Oui, il y a un phénomène Le Pen en France. Oui, le discours du Front National n’est pas réductible à une insupportable démagogie fouettant les bas instincts et les réflexes vils. Oui le Front National apparaît désormais comme une force de propositions crédibles face aux problèmes réels des gens, qui sont à l’origine de leur sentiment d’insécurité, aussi bien physique que sociale et culturelle. Oui, quand les pauvres se sentent abandonnés voire trahis par les politiciens bourgeois – de l’UMP au Front de gauche, ils se tournent vers des organisations politiques fascisantes. C’est désolant, mais c’est comme ça.
Présentant Le point de rupture de Jérôme Fourquet et Alain Mergier, la fondation Jean Jaurès, qu’on ne peut soupçonner de sympathie pour l’extrême droite prévient : « Le constat est sans appel : les milieux populaires ne croient plus en la capacité d’action des politiques. Ils attendent des réponses pertinentes et volontaristes mais n’entendent aujourd’hui que le discours de Marine Le Pen. Pour que le FN ne conserve pas ce monopole, il est urgent de répondre à la demande de protection qu’ils expriment. [1] »
Après tout, il fallait s’y attendre. Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans le pays et dans notre système politique depuis le séisme de 2002 ? Ou plutôt, qu’est-ce qui ne s’est pas dégradé ? Comment a-t-on répondu à la demande effective et à la détresse de ceux qui sont allés mettre un bulletin dans l’urne pour Jean-Marie Le Pen ce triste 21 avril ?
Notre situation
2011 : Sarkozy est au pouvoir depuis 4 ans. Il n’a tenu aucune de ses promesses. Il est apparu, et ce dès l’incipit magistral que fut la nuit au Fouquet’s, comme le Président des riches, comme le défenseur d’un système qui aggrave des inégalités déjà insupportables, comme le fossoyeur de nos institutions républicaines, qui malgré leurs défauts, plaçaient encore quelques garde-fous ici et là. A-t-on assez parlé de ce néo-libéralisme prédateur ? Faut-il être aujourd’hui surpris ? J’écrivais en février 2007 : « les orientations de sa politique [celle de Nicolas Sarkozy] préparent des lendemains très sombres pour la frange de population la plus exposée » Encore n’avais-je pas prévu la crise de 2008 qui croît et prospère, ne lisant pas dans le marc de café. Car, à une politique naturellement dévastatrice s’est ajoutée une crise financière et économique dont l’ampleur n’est comparable qu’à celle de 1929, de sinistre mémoire. Les griefs qu’une majorité de gens nourrissent à l’égard de Sarkozy tiennent à un constat simple et réaliste, que même les gens de droite ont du mal à contester : échec, et impuissance. Quand les riches s’en moquent car, pendant la crise, les affaires continuent, quand les classes moyennes se mettent à douter, mais ne remettent pas sérieusement en question la démocratie qu’elles jugent comme le moins mauvais des mauvais systèmes, — les pauvres, les exclus, les laissés pour compte d’un système qui les broie et les ignore, tout ceux qui n’ont plus rien à perdre soit ne se déplacent plus vers les urnes, soit votent pour Le Pen [2] . Père ou fille. Les Le Pen c’est pareil. Sans être pareil.
L’extrême droite change son look mais reste ce qu’elle est
C’est pareil : on connaît l’extrême droite, on sait d’où elle vient, on sait où elle va. Il est insuffisant de la qualifier de « national populisme ». L’extrême droite en France, aujourd’hui comme dans les années 30 demeure profondément anti-républicaine et contre-révolutionnaire. Elle rêve d’un régime autoritaire mené par un chef. C’est peu de dire qu’elle ne croit pas aux droits de l’homme, elle exècre l’idée même de droits de l’homme. Elle rêve d’une nation organique dont les membres doivent s’effacer devant l’intérêt collectif, le tout de la nation identifié à une mythique « patrie charnelle ». Elle pratique le culte de la force et justifie un système de castes étanches et bien hiérarchisées, au nom d’un darwinisme social encore bien présent dans son « logiciel » idéologique. Elle opère sa séduction sur les masses par l’exaltation des passions basses, par des mécanismes grégaires de rejet d’une victime émissaire : hier les juifs, aujourd’hui les immigrés. Elle est un mélange de tradition et de modernisme. Elle fédère des idéologies disparates : catholiques traditionalistes et néo-païens, ultra-libéraux néo-cons(ervateurs) et maurrassiens attardés, petits commerçants étriqués et fonctionnaires aigris, intellectuels fatigués séduits par le discours de la force et lumpen-prolétariat abruti par la société du spectacle. Tout ces gens s’entendent moins sur ce qui les nourrit que sur ce qu’ils vomissent. Enorme puissance de ressentiment à l’échelle du corps social tout entier, maladie des démocraties, l’extrême droite, peste des temps modernes n’a jamais capitulé. Tapie dans l’ombre, elle attend son heure. Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête immonde [3].
Mais ce n’est pas pareil. Avec « Marine », le monstre a pris un visage présentable. Elle a travaillé, la fille Le Pen. A gommer l’aspect brute fasciste du père. A faire oublier le poujadiste. A faire se taire l’ancien para d’Algérie, dont les affinités avec le néo-nazisme vont beaucoup plus loin que la simple proximité des services d’ordre interlopes des meetings du Front : crânes rasés et insignes ostentatoires. A mettre à la retraite l’incorrigible provocateur qui savait envoyer des signes de négationnisme à son public quand il le fallait, pour bien lui rappeler qui parlait, et d’où. La voilà donc banalisée « Marine », courtisée, invitée sur les plateaux de télé, interrogée longuement dans les soirées électorales. Elle ne jure plus dans le décor. C’est peu de dire qu’elle a dédiabolisé le FN, elle l’a rendu presque fréquentable. Du temps du père, il fallait un voyou du genre Tapie, à la rhétorique bourre-pif, pour oser un duel avec le bouledogue haineux et baveux. Aujourd’hui, on cause entre « gens du monde » du « quotidien des français »…
Le loup ne s’est pas transformé en agneau pour autant. Il sait, parce qu’il n’est pas un crétin bien qu’étant un salaud, qu’il a plus de chance de violer et de dévorer cette petite niaise qui s’est encore perdue, s’il se planque dans la maison de la grand-mère démocratie. Vienne le vent mauvais, et les frimas, et la grêle qui fouette et transit. Il faut bien se mettre à l’abri. Mais mère-grand, comme vous avez de grandes dents !
Protégez-nous !
Le grand mot du rapport de Fourquet et Mergier est lâché : besoin de protection, besoin d’abri. Vieille figure du politique que celle du berger qui garde son troupeau. Mais aussi vieille leçon politique, et qui se répète à travers l’histoire : le Prince doit se battre sur deux fronts. Il a le devoir de défendre la Nation contre ses ennemis extérieurs ; mais il doit aussi faire taire les dissensions qui la minent de l’intérieur, préserver le pays de la guerre civile, de la détestable stasis [4] qui corrompt et dissout le corps politique. Au reste, plus le pays est sain et fort de l’intérieur, plus il est uni, plus il est à même de se défendre vis à vis des menaces extérieures. Or le libéralisme dissout le lien social, éradique les identités collectives, favorise la montée des égoïsmes et débouche sur la guerre de tous contre tous. Il sacrifie aussi les plus démunis sur l’autel du « marché » mondialisé. Les dirigeants gagnés par cette idéologie sont logiquement perçus à la fois comme les artisans d’un délitement intérieur, et comme des spectateurs incapables de protéger la population des coups d’un environnement extérieur de plus en plus impitoyable.
L’impuissance du Prince
« L’idée se répand en effet selon laquelle le pouvoir réel et effectif serait non plus aux mains des politiques mais des marchés financiers [5], pendant que l’image d’un pouvoir sans partage détenu par l’oligarchie financière et confisqué à la sphère politique s’impose dans les milieux populaires. Le monde politique se trouve ainsi décrédibilisé non plus seulement au titre de son incompétence et de ses abus, mais au titre, désormais, de son impuissance. » [6] Un Prince impuissant n’a plus aucune légitimité ni crédibilité, qu’on se le dise. « Le vrai clivage pour les milieux populaires se situerait aujourd’hui entre une offre politique volontariste, capable de reconquérir le pouvoir effectif contre l’hégémonie des marchés, et une offre politique par trop fataliste qui s’y plie. Dans cette logique, l’attente principale se préoccupe moins de compétence et de programme que de détermination, et d’affirmation de capacité d’action. [7] »
Les « petits blancs » trahis
Le Prince est-il vraiment devenu impuissant ? Qu’importe : ce qui compte, dans une démocratie d’opinion, c’est moins ce qu’il est et ce qu’il fait que l’impression qu’il dégage. Une partie de l’électorat populaire, ouvrier, a cru Sarkozy en 2007. C’est triste, mais c’est comme ça. La droite a toujours pu compter sur un électorat populaire et ouvrier. Sarkozy a su le séduire par un subtil mélange de démagogie, de xénophobie, de revendications identitaires, et de promesses d’amélioration de la vie matérielle (« travailler plus pour gagner plus »). C’est peu de dire que ces gens ont été déçus : ils ont le sentiment d’avoir été trahis. « On s’est fait avoir une fois et il pense pouvoir recommencer en 2012 ? Mais c’est qu’il nous prend pour des débiles » résument souvent sans ambages les questionnés [8]. Résultat : 30% de la population française, les moins riches d’entre nos concitoyens, les plus précarisés, des employés, des ouvriers, des chômeurs ou des bénéficiaires du RSA, et qui gagnent moins de 1250 euros par mois sont sensibles à l’offre lepéniste. 28% des électeurs des classes populaires qui ont voté Sarkozy en 2007 sont prêts à passer au FN. Seulement 46% revoteraient Sarkozy [9].
Du vote sanction au vote adhésion
Mais il y a autre chose dans ce rapport. Le vote Le Pen n’est plus assimilable à une simple sanction, il résulte désormais d’une véritable adhésion. C’est la question de l’insécurité qui est encore ici centrale. Une insécurité sensible physiquement, socialement, culturellement. Si les « thèmes populistes » rencontrent un tel écho, c’est que « la réalité à laquelle ils s’adressent y est disposée. Dans les milieux populaires, l’insécurisation [10] (terme préférable à l’insécurité en ce qu’il permet de désigner un processus de dégradation de la sécurité sans tomber dans la caricature d’un monde qui aurait perdu toute règle) renvoie d’abord à l’insécurisation physique. Mais elle ne s’y réduit pas et concerne aussi le sentiment d’être dépossédé de sa culture et de ses valeurs face à la présence imposante des populations immigrées dans des zones d’habitation à forte concentration populaire. L’insécurisation se rapporte également aux inquiétudes économiques quant à la perte de pouvoir d’achat, d’emploi, d’argent, de salaire, mettant en péril la possibilité pour chacun d’être un acteur à part entière de la société. [11] » Et les auteurs d’ajouter : « C’est finalement le contrat social lui-même qui apparaît comme fragilisé et qui constitue un nouveau registre de l’insécurisation. Le dérèglement d’une société qui sacrifie ses enfants serait le signe que la France est en train de sombrer… »
En clair, les problèmes que vivent les gens dans leur chair, le Front national s’en est saisi, les a thématisés, recyclant au besoin des notions à la mode comme la démondialisation, et en a fait le fond de son discours politique. Le sociologue Jacques Ellul faisait remarquer qu’une propagande efficace ne dit pas forcément des mensonges, mais qu’elle trompe plus efficacement en disposant habilement des vérités. Il y a plusieurs façons de tromper.
Que faire pour sortir de là ?
Et maintenant que faire ? Nous sommes entrés dans une période historique agitée par de fortes turbulences. C’est peu de dire que la démocratie est malade. Elle est menacée par des démons qui ont montré dans l’histoire leur vitalité et leur habileté politique. Faut-il opposer un discours moral à des gens qui perçoivent tous les jours l’immoralisme des « élites » censées les représenter et les diriger ? Suffira-t-il de rappeler les options ultra-libérales du programme de Le Pen dans les années 80, son adhésion au thatcherisme et au reaganisme ? Le discours de la raison est impuissant quand des passions délétères s’emparent des masses. La société du spectacle, la destruction de l’enseignement, la crise des valeurs d’une société qui érige l’égoïsme en valeur suprême [12] , l’absence de perspective à moyen et long terme minent chaque jour davantage un contrat social décidément à la peine. Les « petits blancs » votent Le Pen. Les populations issues de l’immigration se replient dans le communautarisme [13]
La trahison des Lumières diagnostiquée par J.C. Guillebaud en 1995 se double d’une crise économique dont nous ne percevons pour l’instant que les prémisses. Il faut enfin regarder la réalité en face. Il n’est pas certain que la classe politique soit décidée à le faire. Rien ne laisse espérer que le corps politique prenne enfin son destin en main — sans berger ni Sauveur —, chasse l’oligarchie pervertie mais aussi les démagogues, et renouvelle les institutions de la République, sur fond d’une critique radicale du capitalisme, pour refonder une démocratie à nouveau prospère et apaisée.
Le point de rupture — Enquête sur les ressorts du vote FN en milieu populaire. Jérôme Fourquet et Alain Mergier, Fondation Jean Jaurès, septembre 2011.
[1] Le point de rupture, présentation de la synthèse
[2] « On sait que la moitié est du pays connaît un niveau de délinquance et une présence immigrée sensiblement plus élevés que dans la France de l’Ouest. On sait
également que cette France de l’Est souffre davantage de la désindustrialisation et des délocalisations. Quand ils sont présents dans l’environnement régional ou de proximité, ces éléments déstabilisants et anxiogènes viennent donner corps aux discours et analyses du Front national et expliquent sans doute une propension plus élevée de passage à l’acte, notamment dans les milieux populaires
les plus fragilisés et les plus exposés. Et quand tous ces ingrédients sont rassemblés, la puissance et la prégnance du vote frontiste peuvent devenir spectaculaires. Rappelons ce chiffre : aujourd’hui, près d’un ouvrier sur deux des régions de la moitié est du pays pourrait voter en faveur de Marine Le Pen au premier tour de la prochaine présidentielle. » Le point de rupture, p. 21
[3] Bertolt Brecht, La résistible ascension d’Arturo Ui, épilogue.
[4] En grec, le concept de guerre s’énonce avec deux signifiants distincts. Polemos désigne la guerre extérieure, avec armée, règles, début et fin. Elle affecte les rapports normaux entre les Etats. Elle est même considérée comme un signe de bonne santé, parce qu’elle manifeste une vitalité. Stasis désigne la guerre civile, chaotique, sans règles, sans fin, maladie interne et mortelle de l’Etat.
[5] Sans oublier le problème européen : « L’idée que les marchés financiers sont en possession du pouvoir effectif se conjugue ici avec la vision, formée bien avant la crise, d’une « Europe de la contrainte », réduisant elle aussi, mais préalablement à la crise déjà, les marges
de manoeuvre des politiques nationales. Cette convergence entre marchés financiers par nature mondialisés et Europe raffermit ce qui, en 2005, avait fait basculer la France et les milieux populaires en particulier vers le refus de la Constitution européenne. Une Europe
qui, loin de la favoriser voire de la protéger, surexpose la
France à la mondialisation, la démunit face aux concurrences
intra et extra-européennes. »Le point de rupture, p. 29
[6] Le point de rupture, synthèse §2
[7] Le point de rupture, synthèse §4
[8] Le point de rupture, p. 9
[9] Le point de rupture, tableau p. 10
[10] Sur ce thème, voir également les travaux du sociologue Robert Castel
[11] Le point de rupture, synthèse §3
[12] Relire à ce sujet J.C. Michéa, en particulier L’empire du moindre mal. Il fournit une grille de lecture qui aide à comprendre l’impuissance de la gauche à sortir de ces problèmes. Son analyse débute par la constatation que le libéralisme est un, et qu’il irrigue la droite comme la gauche. Dès lors, les classes populaires sont placées devant un choix impossible : qu’elles choisissent la droite, et les voilà exposées au démantèlement systématique de leurs conditions matérielles d’existence ; qu’elles choisissent la gauche, elles doivent valider une culture de transgression illimitée — la fameuse culture bobo libérale-libertaire dans laquelle se retrouvent cadres sup parisiens, socialistes bon teint, lecteurs de Libération, écolos branchés, artistes en tout genre, étudiants du NPA, et jusqu’au punks domestiqués reconvertis dans l’action culturelle des villes moyennes tenues par l’UMP ..., j’en passe sans doute et des meilleurs —, qui rend précisément possible ce démantèlement systématique. Pour ceux qui en doutent, qu’ils relisent Le manifeste communiste de Marx et sa description du capitalisme comme puissance dissolvante : « Elle [la bourgeoisie] a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste [...] Tous les rapports sociaux, figés et couverts de rouille, avec leur cortège de conceptions et d’idées antiques et vénérables, se dissolvent [...] Tout ce qui avait solidité et permanence s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés enfin d’envisager leurs conditions d’existence et leurs rapports réciproques avec des yeux désabusés. » L’extrême droite répond aujourd’hui sur les deux terrains : elle promet et la protection économique et le retour aux valeurs qui fondent le pacte social. On ne pourra donc imaginer une parade qu’en mettant à jour le « bug » du libéralisme : l’idée saugrenue que l’on peut fonder une morale et les valeurs qui permettent le vivre-ensemble d’une façon procédurale (cf. John Rawls), en composant les intérêts égoïstes bien compris, de sorte qu’on pourrait faire vivre ensemble jusqu’à « un peuple de démons » (l’expression est de Kant, cité par le même J.C. Michéa).
[13] cf. par exemple, un article paru dans Le Monde le 04/10/11, à propos de la place croissante de l’islam en banlieues : « L’islam a aussi et surtout fourni une "compensation" au sentiment d’indignité sociale, politique et économique. C’est la thèse centrale de Gilles Kepel, convaincu que cette "piété exacerbée" est un symptôme de la crise des banlieues, pas sa cause. Comme si l’islam s’était développé en l’absence de la République, plus qu’en opposition. Comme si les valeurs de l’islam avaient rempli le vide laissé par les valeurs républicaines. Comment croire encore, en effet, en la République ? » Dans le même article, on peut lire ces choses stupéfiantes à propos de l’école : « Porteuse d’espoirs immenses, l’école est pourtant aussi l’objet des ressentiments les plus profonds », constatent les chercheurs. Au point que « la figure la plus détestée par bon nombre de jeunes est celle de la conseillère d’orientation à la fin du collège - loin devant les policiers »... No comment !