Les joueurs de Bourges se révoltent contre leurs dirigeants !

Rien ne semble avoir changé depuis le départ de Gaston Diamé et Ali Hadjérès : le FCB pourrait jouer pendant des heures, il ne marquerait pas un seul but. Et quand en plus l’équipe manque de concentration... c’est la catastrophe ! C’est ce qui s’est passé face à Romorantin. Dès le coup d’envoi, le FCB s’est retrouvé mené avant même d’avoir touché sa première balle. Par la suite, les protégés de Jean Gomez se sont battus avec beaucoup de courage, mais leurs faibles moyens ne leur ont pas permis de revenir au score. Exténués après une débauche d’efforts aussi importants que stériles, les berruyers ont encaissés deux nouveaux buts en fin de rencontre. Avec cette seconde défaite consécutive, le FCB retrouve sa place : la 18ème.

A la fin du match, l’ambiance chez les joueurs était à la révolte. Se sentant livrés à eux-mêmes les joueurs ont ouvertement critiqué les dirigeants, incapables d’effectuer un recrutement à la hauteur des ambitions du club, et totalement irresponsables. Pendant que les dirigeants étaient en vacances (y compris le président !), les joueurs de Jean Gomez apprenaient à leur grande stupeur que le yougoslave Salahovic n’étaient pas qualifié en raison de papiers administratifs qui n’avaient pas été envoyés à temps. Idem pour Mickael Chesnaud, mais en pire : pour le moment, il n’a le droit de jouer qu’en équipe C. Et si un compromis n’est pas trouvé avec les instances du football, il pourrait effectuer toute sa saison en équipe réserve ! Une recrue de luxe pour l’équipe de DHR ! Et dire que les dirigeants ont la prétention d’ambitionner la sixième place en championnat ! Et dire qu’ils voulaient licencier Jean Gomez pour mauvais résultats alors qu’ils avaient laissé partir Gaston et Ali en cours de saison !

Les joueurs en ont d’autant plus ras le bol qu’ils ne ménagent pas leurs efforts. Jeudi, toute l’équipe s’est retrouvée au Centre de Formation d’Apprentis de Bourges pour une séance d’analyse tactique du match contre Brive, de plus de deux heures. Avec deux entraînements par jour, Eric Lestrade et ses coéquipiers vivent au rythme des clubs pros...avec des salaires de misère.

Ali Hadjérès a depuis plusieurs semaine manifesté son désir de revenir au FCB « pour un prix d’ami ». La réponse des dirigeants a été négative : pas un centime en caisse, paraît-il. Lorsque l’on connaît le salaire des joueurs, on se demande bien ou va l’argent !

A l’issue du match, Jean Gomez et ses joueurs ont demandé d’urgence à rencontrer les dirigeants. Ils ont bien conscience que si rien ne bouge, ils seront abonnés à la dix-huitième place jusqu’à la fin de la saison. Du côté des dirigeants, c’est toujours le silence radio. Mais ça risque de chauffer très fort pour eux à très court terme s’ils ne changent pas d’attitude, si l’on en croit les joueurs, particulièrement énervés. Depuis trop longtemps, ce sont eux qui font vivre le club grâce à leurs bons résultats sportifs. Les dirigeants, eux, se tournent les pouces, fanfaronnent quand les résultats sont positifs et se montrent menaçants lorsqu’il y a des accidents de parcours ou de mauvaises séries. Trop c’est trop ! S’il y a des gens à licencier au FCB, ce n’est certainement pas l’entraîneur ou les joueurs. Le club est à nouveau à la dérive. Et une fois de plus, ce sont les joueurs et le staff technique qui, très courageusement réagissent. Il est temps que les dirigeants en prennent de la graine !