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MCB : "Quand les mobilisations citoyennes interpellent l’action publique" - epujsv - 31 décembre 2014 à 03:49

"Une des caractérisques d’un mouvement citoyen c’est au contraire d’émaner de personnes qui ne sont connues de personne, ce sont des anonymes de chez anonymes. Des gens ordinaires".
et qui ne sont pas de l’institution remise en cause sur l’objet du conflit. Or, à Bourges, les principaux "acteurs de Séraucourt" sont non seulement des ex de la municipalité et de la macu + des acteurs culturels associatifs+
1 architecte qui a certainement dû travailler j’imagine pour des projets municipaux. Et qui est manifestement connu localement. Toutes ces personnes sont certes des citoyens, mais ce ne sont pas des habitants lambda qui ont pris des choses en main. Ce ne sont pas non plus des usagers anonymes de la macu . Même s’il y doit y avoir bien sûr des adhérents dans les groupes Séraucourt. Et bien sûr l’association Nature 18 qui elle a complètement à voir avec les arbres de Séraucourt. Je ne reproche évidemment rien à ces personnes d’avoir essayer d’agir et de continuer certainement, mais ce n’est pas une mobilisation citoyenne. C’est autre chose. Je ne sais pas comment ça s’appelle, et peut-être ça n’a aucun nom, ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas une mobilisation citoyenne ni une lutte. Même si ce n’est sûrement pas facile....

Une mobilisation citoyenne n’est pas caractérisée par un nombre important de personnes. Ce n’est pas forcément massif. Ce peut-être un petit nombre. Tel est le cas manifestement. C’est aussi des actions qui font du bruit, qui sont "chocs". Tel est le cas également pour "luttes Séraucourt". Donc il y a des aspects de la mobilisation citoyenne. Mais ça ne suffit pas à la déterminer ainsi. Parce qu’il manque l’initiative du citoyen lambda. Sa capacité à être lui aussi acteur du mouvement. Or, là, ce sont déjà des acteurs internes à l’institution culturelle, environnementale, architecturale (l’association qui veille au respect des droits des batiments protégés, dont j’ai oublié le sigle ) qui "dirigent" les opérations. Dans une mobilisation citoyenne, ce ne sont pas des "experts" de l’objet du conflit qui lancent la mobilisation. Ce sont des néophytes qui saturent d’un problème et qui se lancent dans un conflit. Et qui s’auto-organisent, s’autogestionnent....

Et un des points fondamentaux, c’est que la mobilisation citoyenne "ne doit" pas faire rentrer en conflit des habitants ou des usagers les uns envers les autres. Dans le cas du conflit macu, on ne peut pas dire que des citoyens, des habitants soient rentrés en conflit les uns avec les autres. Non. Des citoyens comme moi par exemple avons été sensibilisés par le biais de la pétition qui répond ou non à ce qu’on pense du projet de la municipalité. Donc soit on la signe soit on la signe pas. Mais c’est au sein du petit monde culturel de Bourges qu’il y a conflit. Et seulement au sein du petit monde culturel de Bourges. Donc, heureusement que ce n’est pas une réelle mobilisation citoyenne parce que sinon, les habitants "s’étriperaient." Et la mobilisation citoyenne serait partie du mauvais pied.

Ceci dit, pour comprendre ça, il m’a fallu je crois 2 mois environ.... Parce que je ne savais pas ce qu’était une mobilisation citoyenne. Alors pourquoi l’avoir dénommé ainsi ? allez, toujours un peu pour la même chose.....
On aime bien mettre des sens, des significations lorsque l’enjeu est important et qu’il n’engage en effet pas non plus que le petit monde culturel de Bourges. Mais finalement, ça ne s’est réduit qu’à ça, qu’à une problématique culturelle dont les "cultureux" sont seuls acteurs+ les écolos au sens large Parce qu’au départ, c’est en effet un problème de tous les citoyens et qui ne devraient pas faire conflit entre les citoyens, les habitants : c’est le fric qui est passé dans l’ancien projet + celui qui va dans le nouveau et qui engendre des dégats collatéraux : l’espace vert Séraucourt.

Dans cette mobilisation, ce qui m’étonne aussi, c’est qu’on entende pas parler des habitants du quartier de Séraucourt. Queudal. On ne sait pas s’ils sont d’accord avec l’arrivée de la verrière culturelle sur "leur" place ou pas. Sont-ils inanimés ces gens du quartier Séraucourt ?
Bref, on entend toujours parlé des mêmes : une petite bourgoisie active locale culturelle, politique et "urbaniste", des acteurs culturels certes pas bourgeois comme Erik Noulette, un peu de Laurent Qullerié et un monsieur de St Florent inconnu au bataillon. On dirait qu’autour le monde n’existe pas. Qu’il y a "5 leaders" et puis personne autour.

Pour avoir connaissance de leur mobilisation et essayer de comprendre, on va sur Gilblog qui rend compte de certaines choses. Mais d’ailleurs, pourquoi va t-on sur Gilblog pour avoir des nouvelles de cette mobilisation citoyenne qui n’en est pas exactement une ? après tout Gilblog n’a jamais dit qu’il faisait partie des collectifs dont il donne des nouvelles avec un grand suivi ? Est-il mandaté rédacteur des actions ? Et sinon, il faut s’échiner à lire le camp adverse pour savoir ce que la mobilisation dite citoyenne fait, dit, ou pas. Certes, le journal et la municipalité les ont baillonés etc.... Mais au bout d’un moment, n’importe quel citoyen normalement constitué finirait par faire sa propre "presse". D’alleurs c’est ce que font les mobilisations citoyennes citées dans le document et c’est en cela que ça consiste beaucoup aussi. Pas seulement des actes. A ce jour, on a eu vaguement l’information de 3 communiqués. Mais pour les trouver sur le net, il n’y avait nulle part, aucun endroit précis où les trouver. Le dernier communiqué ou tract auquel fait allusion le camp adverse, qui le qualifie d’un tissus de mensonges, de toutes façons il est introuvable, à part si on a été la présentation du batiment à l’Auditorium. C’est quand même particulier. Je disais ces derniers jours que c’était des maladresses, etc.... mais peut-être je me trompe. Peut-être que c’est seulement une bataille entre des individus qui se connaissent, des règlements de compte à la OK Corral, qui passent par l’illusion du mouvement citoyen pour pouvoir continuer à contester le projet qui est certes très difficilement avalable.

Mais où est le citoyen là dedans ? pour les petites photos sur les pentes de Séraucourt il y a un mois environ ? pour le rendez-vous à la mairie pour déposer un recours sur je ne sais plus quoi ? où est sa place ?
quelle place lui donne t-on ? un suiveur, c’est tout ? comme dans les manifs où il y les leaders et puis le décor dont on avait besoin pour montrer ce que l’on voulait montrer ? le citoyen en a ras-le-bol de tout ça aussi. C’est faire la même chose que le vote : on l’appelle quand on en a besoin et puis après on fait comme on veut sans l’impliquer parce qu’on ne veut surtout pas l’impliquer. Mais on aura appeler ça "mobilisation citoyenne". Ca, c’st c’est une pratique soit de politicien soit de manageur au sens large soit de militants de ceci ou cela . Des chefs, toujours des chefs. Une hiérarchie très conventionnelle. Et donc, aucun esubversion politique. Et donc aucun oxygène pour la démocratie puisque c’est la copie conforme de ce que fait l’institution responsable du conflit. Les mêmes se rencontrent en face à face. Et là, avec le Collectif pour l’Avenir de la MCB ça fait une tierce copie. Ce soit trois copies les unes des autres qui s’affrontent avec les mêmes pratiques. Donc rien de nouveau ne peut en sortir. Aucune invention n’a été à l’oeuvre en réalité.

Mais qui sait, peut-être un jour à Bourges, quelque chose finira par sortir de l’ordinaire citoyen ?....


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