RENOUVELLEMENT URBAIN

La Chancellerie lance un SOS

lundi 13 octobre 2008 à 08:46, par Charles-Henry Sadien

Vidé de ses habitants par le Plan de Renouvellement Urbain, le quartier de la Chancellerie souffre de plus en plus. Sans consommateurs, les commerces ferment inéluctablement, laissant les rescapés du quartier dans une situation d’isolement particulièrement dramatique notamment pour les personnes âgées et pour les plus démunis. Samedi, un rassemblement était organisé devant l’enseigne Champion qui vient de fermer ses portes. Il n’y a désormais plus de commerce de proximité à la Chancellerie.

La Chancellerie lance un SOS

Il y avait autant de monde lors du rassemblement contre la fermeture des commerces à la Chancellerie que lors de la manifestation, quelques mois plus tôt, à la gare de Bourges pour réclamer un TGV. Avoir l’opportunité d’aller travailler à Paris dans de bonnes conditions, c’est bien. Pouvoir s’alimenter dans son quartier, c’est vital. Les participants des deux manifestations n’étaient visiblement pas du même monde : il y avait des « français moyens » voire aisés, des chefs d’entreprises, et des élus de droite pour défendre un TGV à Bourges, tandis que l’on retrouvait des militants associatifs, des habitants très modestes du quartier, et des élus de gauche pour défendre le droit de vivre décemment à la Chancellerie. Si personne – très intelligemment - n’a mis en exergue la récupération du projet TGV par la droite, il y a fort à parier que celle-ci, hurle encore à la manipulation des quartiers par « les socialos-communistes », comme cela à été dit juste avant les vacances d’été par le maire adjoint Philippe Bensac et par le conseiller municipal Hassen Chebili. A chacun son sens de l’intérêt général et des responsabilités. Certains sujets ne méritent pas d’être bêtement politisés et appellent au contraire à un pragmatisme et à une reconnaissance de ses propres turpitudes.

Il faut d’ailleurs souligner, que d’après les déclarations des organisateurs du rassemblement, les élus de la majorité municipale n’étaient pas exclus. Ils étaient même attendus (en particulier M. Poulet, conseiller municipal et directeur de Champion). Mais ils avaient préféré se pavaner avec de grands sourires fraternels lors de la manifestation Lire en Fête 2008 [1], qui se déroulait à quelques mètres de là [2] plutôt que de répondre au désarroi de la population.

C’est sans doute pour ne pas susciter les réactions déplacées et indécentes d’une certaine droite quelque peu décomplexée dans la vulgarité, le dogmatisme et l’inintelligence, que les différents intervenants de ce rassemblement se sont efforcés d’être mesurés et n’ont pas cherché à flinguer la majorité municipale, y compris lors des interventions de Jean-Claude Sandrier (député, PCF) et d’Irène Félix (vice-présidente du Conseil Général, PS) [3]. Au contraire, ils se sont réjouis qu’une solution puisse - hypothétiquement - bientôt être trouvée dans l’urgence pour permettre aux habitants de se procurer des produits de première nécessité.

Mais comment imaginer que la municipalité n’ait prévu aucune mesure transitoire entre les démolitions massives et la reconstruction du quartier (qui aboutira de toutes façons à une perte d’habitants) ? Comment imaginer que durant trois ans, des personnes souvent âgées et vivant modestement grâce au « Minimum Vieillesse », des personnes au RMI sans moyens de locomotion, ou des personnes handicapées, puissent tenir le coup, marchant sur des gravats, traversant des routes défoncées, pour, au milieu des décombres, aller faire leurs courses dans le meilleurs des cas au Centre Commercial « Cap Nord », situé dans le quartier des Gibjoncs de l’autre côté de l’avenue du Général de Gaulle ? Ce sont les questions que se sont posés Lucien David, et Antonio Garcia de l’Union Amicale des Habitants des quartiers Nord de Bouges.

Les élus ont-ils conscience du quotidien difficile des habitants de la Chancellerie ? On peut en douter lorsque l’on voit que l’enseigne Champion du Conseiller Municipal, M. Poulet, propose un portage à domicile des courses pour un montant minimum de 45 euros d’achat avec un surcoût de 8 euros. Une offre qui est jugée comme inadaptée par les habitants du quartier qui, pour nombre d’entre-eux n’ont pas ce pouvoir d’achat.

"Ce n’est pas aux associations de se substituer aux devoirs de la municipalité" ont déclaré Lucien David et Antonio Garcia qui estiment surprenant qu’il ait fallu une pétition regroupant un millier de signatures et une mobilisation des habitants pour réveiller des élus qui se retrouvent aujourd’hui forcés de réagir dans l’urgence et la confusion.

"Et l’urgence, c’est pour demain, pas pour après-demain hein ! Vous voyez ce que je veux dire !", déclarait en aparté Lucien David.

Depuis ce Dimanche, la Chancellerie ne dispose plus de commerce de proximité.

[1Eric Maginiau (Maire-adjoint chargé de la politique de la ville), Bernadette Guille (Maire-adjoint chargé de l’intergénérationnel et présidente du Centre Associatif du Hameau de la Fraternité) distribuaient les gâteaux réalisés par les habitants.

[2Une manifestation beaucoup moins fréquentée cette année en raison du plan de renouvellement urbain qui a vidé le quartier d’une partie de sa population...

[3Yann Galut (vice-président du conseil Général PS) et Yannick Bedin (Conseiller Municipal, PCF) étaient également présents pour manifester leur solidarité avec les habitants de la Chancellerie.

commentaires
La Chancellerie lance un SOS - YAYAS - 14 octobre 2008 à 07:08

Bonjour.
Je suis très surpris de certaines réactions de la part des élus de l opposition...On s avait depuis pas mal de temps que le magasin CHAMPION fermerai c est portes c était connu de tous , il aurait dut ce manifestait beaucoup plus tôt..c est même élus qui siège dans les conseil administration...ou conseil municipal n on eu aucune réaction a ce moment là , c est du combat d arrière garde pour occuper le terrain politique, c est nul...
Des solutions :
Avant que le magasin Champion soit démolit , il faut que le maire puisse négocier , ci c est possible avec avec un LIDEL / ALDI ou autre pour qui il poursuive l activités.... oui ! c est c est possible cela c est fait dans d autres villes quand on veut on peut .


#14335
La Chancellerie lance un SOS - B. Javerliat - 14 octobre 2008 à  09:16

c est même élus qui siège dans les conseil administration...ou conseil municipal n on eu aucune réaction a ce moment là , c est du combat d arrière garde pour occuper le terrain politique, c est nul...

Vous résumez parfaitement l’action de l’opposition à Bourges.

#14339 | Répond au message #14335
La Chancellerie lance un SOS - Mister K - 14 octobre 2008 à  10:30

Vous résumez parfaitement l’action de l’opposition à Bourges.

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cela. Dès Juillet 2008, des protestations se sont faites jour. Philippe Bensac a alors dit que la population était manipulée et que la faute était à chercher du coté des "socialos-communistes". Une opération médiatique qui avait pour but de montrer que la population n’était pas oubliée a alors été menée par Philippe Bensac et Hassen Chébili qui ont débarqué dans l’épicerie historique du quartier qui allait fermer pour cause de retraite du propriétaire. A ce moment là, on était en droit de penser qu’une solution serait trouvée pour début Octobre... Si il n’y avait pas eu de protestations à ce moment là, la chose serait passée inaperçue.

Il se trouve qu’à la date du 13 Octobre, il n’y avait donc pas de solution. D’où l’intérêt d’en remettre une couche.

L’opposition, dans ce cas là, ne peut que protester (et donc s’opposer). On peut ne pas être convaincu par l’intensité de l’opposition mais on ne peut pas demander à l’opposition de faire le boulot de la mairie... C’’est bien à la municipalité d’agir. Et ce qui compte, c’est d’agir. Le reste c’est du flan, on est bien d’accord. Et l’opposition doit pousser la majorité à agir. La manifestation est un moyen comme un autre...

#14341 | Répond au message #14339
La Chancellerie lance un SOS - jmp - 14 octobre 2008 à  10:40

Précision quand même que le rassemblement n’a pas été organisé par l’opposition mais que celle-ci s’y ert jointe massivement (JC Sandrier, Y Bedin, I Félix et Yann Galut étaient notamment présents) : cela fait une belle brochette surtout lorsqu’on la compara à l’absence totale d’élus de la majorité... qui étaient pourtant à quelques pas de là à distribuer des gâteaux à lire en Fête pour faire croire qu’ils participaient à la vie du quartier et pour sans doute se donner bonne conscience.

#14343 | Répond au message #14341
La Chancellerie lance un SOS - Mister K - 14 octobre 2008 à  10:05

On savait depuis pas mal de temps que le magasin CHAMPION fermerai ses portes, c’était connu de tous , il aurait dut ce manifestait beaucoup plus tôt

C’est vrai. On en parle ici dès Juillet 2008

c est même élus qui siège dans les conseil administration...ou conseil municipal n on eu aucune réaction a ce moment là , c est du combat d arrière garde pour occuper le terrain politique, c est nul...

Je ne suis pas sûr de ce que vous voulez dire, mais une chose est sûre, c’est qu’un conseiller municipal de la majorité municipale est un des responsables de Champion. Donc la municipalité ne pouvait ignorer la chose. Sinon, pour le terrain politique, c’est Philippe Bensac qui en sortant sa rhétorique "moyenâgeuse" de "socialos-communistes" a mis cela sur le terrain politique devant les protestations de la population forcément manipulée par les "socialos-communistes". Forcément.

#14340 | Répond au message #14335
ouverture sous quinzaine d’un commerce d’alimentation générale compétitif et multiservice. - Philippe BENSAC - 13 octobre 2008 à 13:30

Bonjour Jean-Michel,

il existe une autre façon de considérer le PRU et l’urbanisme commercial y afférent.

1/ le PRU amène des logements sociaux neufs, décents, aux normes actuelles, à des résidents non stigmatisés comme dans le passé auquel vous faites tant référence.

Les charges sont très largement réduites par rapport aux anciens immeubles et à l’ancienne chaufferie centrale régie par un contrat signé pour 30 ans...en 1978.

Mais qui était donc le Maire ?

Je précise que lors de ma permanence hebdomadaire route de saint michel, je croule sous les demandes d’accession à ces nouveaux logements.

2/ l’urbanisme commerciale sera de la même qualité dans les quartiers nord que dans le reste de la ville à l’horizon 2010/2011.

3/ une solution transitoire de commerce d’alimentation générale compétitive et multiservices va bientôt ouvrir au coeur du quartier de la Chancellerie.

Cette solution transitoire de qualité à laquelle j’ai participé est la résultante d’un travail d’équipe municipale qui a mobilisé le Maire, un grand nombre d’adjoints pendant plusieurs mois et au moins deux conseillers municipaux dont la parole vaut largement la vôtre car vous n’avez pas le monopole du témoignage social.

Agiter les peurs n’est pas digne de l’Agitateur.
Prôner l’inertie politique et le statu quo social n’est d’ailleurs pas plus digne.

Bourges bouge, et dans le bon sens.

Philippe BENSAC


#14318
Annonce de Philippe Bensac - Mister K - 13 octobre 2008 à  14:28

ouverture sous quinzaine d’un commerce d’alimentation générale compétitif et multiservice

Ca c’est du titre ;-)

une solution transitoire de commerce d’alimentation générale compétitive et multiservices va bientôt ouvrir au coeur du quartier de la Chancellerie.

Super ! Donc, si j’en crois le titre, bientôt c’est sous quinzaine (donc au plus tard le 27/10) ? Mais pourquoi l’apprend-t-on ***que*** maintenant ? Comment est-ce géré ? Quel est le rôle de la mairie dans cet affaire ? Le multiservice, c’est quoi ?

Agiter les peurs n’est pas digne de l’Agitateur.

Euh, comment dire...agiter une peur, ce serait affirmer quelque chose de faux, comme, par exemple, les banques vont faire faillites et vous allez perdre votre argent (bon, ce n’est peut-être pas le meilleur exemple, mais il faut bien rigoler un peu...). Mais là, depuis cette semaine, il n’y a plus de commerce de proximité à la Chancellerie. Ce n’est pas une peur dont on parle, c’est un fait. C’est quand même un peu différent, non ? Donc, M. Bensac, avant de nous accuser à tord, réfléchissez...ce n’est pas digne d’un maire-adjoint aux NTIC (sic)

La municipalité a mal géré le truc, c’est un fait. L’honnêteté serait de le reconnaitre, non ? Après, il n’est jamais trop tard pour bien faire. Mais bon, on va attendre de voir...

Prôner l’inertie politique et le statu quo social n’est d’ailleurs pas plus digne.

Ici, on prône plutôt pour que les responsables politiques de la mairie (et les autres aussi) se bougent le cul pour parler vulgairement. D’ailleurs, quelque part, on soupçonne qu’on y contribue un peu à notre façon...Donc, vos petites leçons, vous voyez ce que je veux dire...

Bourges bouge, et dans le bon sens.

Ah le slogan pourri à deux balles, on nous l’avait jamais fait ! Plutôt que des slogans et de la com’ (ce que fait habillement ici Philippe Bensac...), il faudrait des actes. Et pas attendre que l’Agitateur (ou d’autres) "agitent des peurs" ;-)

#14319 | Répond au message #14318
Annonce de Philippe Bensac - B. Javerliat - 13 octobre 2008 à  16:55

Tiens, il est revenu not’maire-adjoint aux NTIC ?

Un p’tit truc spécial pour lui ici.

#14321 | Répond au message #14319
ouverture sous quinzaine d’un commerce d’alimentation générale compétitif et multiservice. - Jean-Michel Pinon - 13 octobre 2008 à  15:21

Salut,

1/ le PRU amène des logements sociaux neufs, décents, aux normes actuelles, à des résidents non stigmatisés comme dans le passé auquel vous faites tant référence.

Les charges sont très largement réduites par rapport aux anciens immeubles et à l’ancienne chaufferie centrale régie par un contrat signé pour 30 ans...en 1978.

Mais qui était donc le Maire ?

Alors j’étais au festival écolo ce week end. Et qu’est-ce que je lis sur la vidéo de propagande municipale ? 2200 logement détruits pour 1600 créations de logements ! Tu m’étonnes que tu croules sous les demandes d’appartements !

D’après les infos que j’ai aujourd’hui, le cout des appartement pour les locataires est plus élevé pour des surfaces plus réduites. Que les charges soient moins élevées, c’est très bien, mais il faut voir ce que cela coûte au final pour le locataire.

Le "qui était donc le maire", renvoie à une recherche de politisation, la faute au socialos-communistes etc etc... bref du plabla de politicien dont les habitants n’ont strictement rien à foutre.. Mais qui n’a pas rénové les appartements pendants les 13 ans qui se sont écoulés ? La gauche le dit sans complexe : si il il avait eu cette opportunité de PRE, elle aurait fait de même que la majorité municipale mais elle se s’y serait pris différemment pour éviter que pendant trois ans, les habitants se retrouvent sans commerce de proximité.

2/ l’urbanisme commerciale sera de la même qualité dans les quartiers nord que dans le reste de la ville à l’horizon 2010/2011.

Oui, c’est très bien. Mais qu’est-ce que font les habitants en attendant ? Ils bouffent de la vache enragée ? Ils tuent les chats des quartiers pour avoir deux ou trois trucs à grignoter ?

3/ une solution transitoire de commerce d’alimentation générale compétitive et multiservices va bientôt ouvrir au coeur du quartier de la Chancellerie.

Cette solution transitoire de qualité à laquelle j’ai participé est la résultante d’un travail d’équipe municipale qui a mobilisé le Maire, un grand nombre d’adjoints pendant plusieurs mois et au moins deux conseillers municipaux dont la parole vaut largement la vôtre car vous n’avez pas le monopole du témoignage social.

Oui, en gros une épicerie, ça nous fait une belle jambe ! Et puis bientôt ça veut dire quoi ? Combien de temps ? Parce que le supermarché a fermé dimanche dernier et les habitants sont aujourd’hui comme des cons au milieu des décombres. L’urgence, c’était déjà hier !!!!! Toutes ces fermetures sont prévues depuis longtemps ! Pourquoi ne pas avoir mis en place les fameuses "solutions transitoires" avant l’été au moment de l’annonce de fermeture des deux commerces du centre commercial ? Qui dit destructions, dit moins d’habitants, donc des commerces qui mettent la clé sous la porte par la FAUTE de la municipalité dans son incapacité à organiser en douceur la transformation des quartiers. Ce sont les fait. Et là encore, le reste, c’est du blabla de politicien pour noyer le poisson dans l’eau.

Nous n’avons pas le monopole du "témoignage social" !! Non mais je rêve ! Deux élus viennent se pavaner à Lire en Fête pour se faire mousser, et sont dans l’incapacité de répondre aux inquiétudes des habitants. AUCUN représentant de la mairie au rassemblement des habitants (oui oui, je sais, tu vas me dire qu’ils sont manipulés par les socialos-communistes !!!).

C’est facile d’appeler les journaliste et d’aller se faire photographier à Bourges nord ! C’est plus dur d’y vivre et d’y travailler ! Quand on voit à quel point la ville de Bourges et l’Etat se désengagent (oui se désengagent) de la vie des quartiers... il vaut vraiment mieux être sourd que d’entendre ça !!!

Agiter les peurs n’est pas digne de l’Agitateur. Prôner l’inertie politique et le statu quo social n’est d’ailleurs pas plus digne.

Non, là faut arrêter de raconter des conneries aussi énormes ! Les faits c’est quoi ?
 On détruit des centaines et des milliers de logements
 Le quartier se vide de ses habitants
 Les commerces sont obligés de fermer leurs portes
 dans trois ou quatre ans, si tout va bien le quartier va retrouver un équilibre
 mais en attendant la mairie nous demande de prendre notre mal en patience, de supporter les dommages colatéraux etc parce qu’elle n’a pas étudié les conséquences immédiates des destructions d’immeubles !

ce sont les faits, purs et simples ! Pas de l’agitation de peurs ou je ne sais quoi !

Nous n’avons peut-être pas le monopole du témoignage social mais vous n’avez pas vous non plus le monopole du pragmatisme.

Le pragmatisme consiste à dire que la municipalité s’y est prise comme une merde sur ce dossier de la Chancellerie. Un point c’est tout.

Même Serge Lepeltier a reconnu dans l’interview qu’il avait été obligé de se précipiter en se justifiant par le fait qu’il fallait dépenser au plus vite les enveloppes budgétaire sous peine de devoir les rembourser. Faut pas être plus royaliste que le roi et dire que tout va pour le mieux ! La mairie déconne grâve sur ce point, y’a rien à dire d’autre ! Que les nouveaux élus comme toi soient obligés aujourd’hui de rattraper les conneries des autres, c’est pas mon problème. Le problème, ce sont les habitants qui se demande ce qu’ils vont bien pouvoir manger ce soir.

Là encore, tout le reste c’est du blabla de politicien, dont nous n’avons rien à foutre.

Bourges bouge, et dans le bon sens.

Quel bon sens ? Celui d’envoyer des petits vieux directement de la cage à poule vers le tombeau ?

A la fameuse méthode Coué !

Si la mairie est incapable se se remettre en cause sur des sujets aussi évidents, franchement, ça fait pitié !

#14320 | Répond au message #14318
Good bye Bensac ! - bombix - 13 octobre 2008 à  22:43

vous n’avez pas le monopole du témoignage social

On aura remarqué le fin recyclage de la rhétorique giscardienne " Vous n’avez pas le monopole ..." ! Ah c’était le bon temps. Bensac était jeune et fringant, il y avait la droite d’un côté, la gauche de l’autre ; « un socialo-communiste » était « un socialo-communiste », et le mur de Berlin n’était pas encore tombé. Aujourd’hui, un socialiste au printemps est un ministre de Sarkozy à l’été(*). Tout fout le camp. Mais Bensac est resté coincé aux années 70 ; sait-il même que le mur de Berlin est tombé ? Va-t-il s’apercevoir quenous vivons la fin du néo-libéralisme en 2008, comme nous avons vécu la fin du communisme soviétique en 1989 ?
Anticipons : coincé sur le quai de la gare de Bourges, imaginons notre Bensac national regarder de fausses informations sur les cours boursiers dans une télé trafiquée : personne n’ose lui révéler que le capitalisme à la Milton Friedman et pour lequel il s’est tant battu est mort ! Y a même des zigotos qui ont fabriqué un faux TGV avec du carton et des crayons de couleur pour lui faire croire qu’en 2050, le TGV est enfin arrivé à Bourges. Et il bougonne, fier de lui :«  J’y suis arrivé, malgré les socialos-communistes ! »

(*)Sarkozy désigne son ennemi dans son discours de Toulon ; non pas le PS qui partage ses analyses et en gros pratiquerait la même politique, mais "l’anti-capitalisme" de Besancenot.
« Je veux le dire aux Français : l’anticapitalisme n’offre aucune solution à la crise actuelle. Renouer avec le collectivisme qui a provoqué dans le passé tant de désastres serait une erreur historique. (souligné dans le texte officiel). »

#14334 | Répond au message #14318
ouverture sous quinzaine d’un commerce d’alimentation générale compétitif et multiservice. - pierre effa - 9 novembre 2008 à  20:14

N’en déplaise aux thuriféraires du PRU, l’expérience montre que les quelques nouveaux logements construits sont loin de valoir en qualité ceux qui viennent d’être démolis et que les charges n’y sont pas plus réduites qu’auparavant.

Le PRU organise l’épuration sociale et propose un ensemble d’unités résidentialisées homogènes socialement rangées comme des chiens de faïence. Et les mieux nantis continueront de stigmatiser plus pauvres que soi.

Actuellement chaque locataire qui se résout avec l’aide de l’UAL-CLCV à faire appel au Tribunal obtient un jugement condamnant BOURGES-HABITAT à lui rembourser des sommes avoisinant 1000 € indûment perçues. Et dans les HLM la prescription n’est que de trois ans.

En 2007 à Bourges-Habitat un locataire rue Louis-Lumière a payé 17,02 € par m2 de surface habitable. À l’OPH du CHER, résidence Haulte-Brune, il aurait payé 15,37 € par m2 de surface habitable (- 11 %). Rue Louis-Lumière les charges représentent 38 % du coût d’un logement (hors APL)

#14665 | Répond au message #14318