PdB : la fin d’un tabou ?

mercredi 8 avril 2009 à 06:48, par Charles-Henry Sadien
PdB : la fin d'un tabou ?

« (...) ce festival, à l’ambiance amateur avec une programmation qui est depuis passée par toutes les couleurs, a cédé le pas à un professionnalisme et à une commercialisation grandissante. Amoureux du Printemps de Bourges depuis toujours, je regrette ce qu’en a fait Serge Lepeltier depuis maintenant dix ans. S’il est une vitrine exceptionnelle pour notre ville, une grande partie de ses habitants ne se reconnaissent plus dans cet événement. Situé dans une seule partie de la ville, le Printemps n’est partagé véritablement - malgré l’opération le Printemps dans la ville qui se limite aux seuls bars du centre ville - ni par ses habitants, ni par les autres associations culturelles, ni par la majorité des commerçants. Je rêve d’un Printemps en lien avec toute la population où des événements impliquant le tissu associatif de notre ville se dérouleraient dans tous les quartiers, permettant d’animer pendant toute une semaine l’ensemble de la cité. En définitive, si tous les berruyers sont fiers de “leur” Printemps, l’impression existe aujourd’hui qu’il pourrait avoir lieu dans n’importe quelle autre ville de France ».

Il y a seulement quelques mois, ce passage tiré du livre de Yann Galut, « Demain sera un autre jour », aurait provoqué un déferlement de mépris voire d’insultes et de menaces de la part de la direction du Printemps de Bourges. Ce qu’a écrit le vice-président du Conseil Général du Cher, nous l’écrivons et l’illustrons énergiquement et inlassablement dans l’Agitateur depuis plus de douze ans. Au risque de nous voir traînés régulièrement dans la boue, de recevoir, directement ou non, des menaces, des pressions et de faire l’objet de procès en sorcellerie dignes d’un « tribunal populaire » que dénonce par ailleurs le directeur du PdB dans ce qu’il convient d’appeler “l’affaire Orelsan”. [1]

L’aura incontestable et légitime de ce festival qui demeure un événement majeur de la vie locale, semble interdire toute critique. Ainsi, il y a quelques années, un journaliste de la presse locale en a fait les frais, se voyant refuser l’obtention d’un pass de journaliste, pour s’être montré (timidement) critique à l’égard du festival berruyer. Le simple fait de se poser la question de savoir s’il était légitime qu’un festival commercial perçoive autant d’aides publiques, était considéré comme un véritable crime de la pensée et reléguait les scandaleux libres penseurs au même niveau que les bons bourgeois et commerçants berruyers qui, à l’origine du festival, tenaient un discours réactionnaire pour dénoncer « les punks anarchistes et drogués » qui « envahissaient » la si coquette cité de Jacques Coeur. [2]

Enfin, une critique et un débat autour de ce qu’est et de ce que devient le Printemps de Bourges est désormais possible ! Cela peut paraître dérisoire, mais il faut savoir qu’il s’agit, à l’échelle de la vie locale, d’un changement véritablement historique ! Certes, cette ouverture est encore assez timide. Dans son livre, Yann Galut s’en prend à Serge Lepeltier comme si le maire de Bourges était directeur du PdB ! Pourtant, il ne faudrait pas oublier qu’il n’y a pas que la ville de Bourges qui arrose copieusement le PdB [3] mais aussi le département et la région, tenus par... la gauche.

Ce “droit de critique” amplifié par “l’affaire Orelsan” reste encore un phénomène assez peu local [4]. L’intervention remarquée du Président de la Région Centre, n’a pas été soutenue avec force ni par le Conseil Général, ni par la municipalité de Bourges. Cela illustre probablement une connivence entre les décideurs politiques et quelques magnats du monde économique et culturel. Une connivence qui repose, on le sait depuis bien longtemps, sur une considération cynique excluant tout sursaut moral : s’il fallait comptabiliser le rôle du PdB en matière d’impact médiatique en faveur du Berry, cela reviendrait à des millions d’euros, et donc un investissement bien plus élevé que ce que coûte réellement ce festival à la collectivité locale départementale... D’autant que, pour des motifs vulgairement électoralistes, affronter de face le mammouth PdB pourrait s’avérer dangereux : qui pardonnerait à un décideur, le départ de Colling vers d’autres cieux ?

Cependant, dans le cas d’espèce, si l’on prend un peu de distance, et sans se faire nécessairement “l’avocat du diable”, l’angle de critique formulé (un artiste misogyne qui ferait l’apologie des violences faites aux femmes), n’est pas forcément le bon. Il conviendrait plutôt de s’interroger sur l’opportunité de s’obstiner à promouvoir avec l’argent du contribuable, des imbéciles et des artistes médiocres que l’on voit et que l’on entend partout, tandis que des milliers de jeunes musiciens talentueux des quartiers - y compris à Bourges ! - croupissent dans l’indifférence générale ?

Tout d’abord, un titre comme « Suce ma bite pour la Saint Valentin » est très ouvertement et incontestablement teinté de dérision et d’autodérision. Il s’agit d’un regard volontairement caricatural sur une génération d’adolescents plus ou moins puceaux, écervelés et vantards qui ne connaissent pas grand chose de l’amour, à part les vidéos pornographiques. Le second degré pour le titre « Sale pute » peut apparaître légitimement moins évident. Mais les explications formulées par l’artiste sont tout à fait crédibles et acceptables. Cela n’a rien à voir avec le chanteur Capleton qui, accusé de chanter qu’il faut « brûler les pédés » avait avancé une fumeuse théorie de « la métaphore du feu ». Orelsan raconte l’histoire d’un jeune qui a été trompé par sa copine et qui, sombrant dans la déprime et dans l’alcool, déborde de sentiments de haine. Nous sommes dans le registre de l’expression des sentiments, et, aussi violents soient-ils, ce sont des sentiments humains. Il appartiendrait néanmoins à la justice de déterminer si le texte incriminé relève d’une apologie et d’une incitation à la violence faite aux femmes.

Cependant, il y a une certaine constance de l’artiste Orelsan sur son album, qui peut susciter un certain trouble. Toute l’oeuvre d’Orelsan doit-elle être interprétée au second degré ? Dans "Changement", Orelsan insulte les vieux, les enseignants, tandis les jeunes hommes branchés sont accusés d’être tous des pédés (quel crime !). Les jeunes filles libérées sont taxées de lesbiennes (quel crime !)... Dans "No Life", ça recommence : il faut sucer pour réussir dans ce monde de pourris soumis aux pédés du système. Dans "Dernier jour de taff", toujours pareil : tous des pédés, toutes des gouines ! Et pour changer le monde, il suffirait de flinguer tous ces pédés. La haine des homosexuels et des femmes libres, deux thèmes tellement récurrents dans les titres d’Orelsan que cela en devient une obsession ! Orelsan se défend de cela sur son album, avec toujours autant de poésie : « Les féministes me persécutent, me prennent pour Belzebuth / Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes / Elles ont qu’à arrêter de d’se faire péter l’uc ». Au cours d’un concert à Caen (vidéo disponible sur Dailymotion), devant un public ravi, Orelsan souffle sur l’incendie de la chanson "Sale pute" : comment va-t-il faire désormais pour draguer les taspées ?

L’artiste Orelsan s’est fait connaître grace à "Sale pute" après le demi-échec de "Suce ma bite pour la Saint Valentin" au caractère beaucoup trop parodique pour choquer et susciter autre chose qu’un vague amusement pour des ados finis à l’urine qui ne jurent que par Mickaël Youn et Yelle. Il s’agit d’une stratégie délibérée de provocation à l’instar de ce qui est pratiqué régulièrement par Jean-Marie Le Pen ou Dieudonné. Sur LibéOrléans, un internaute résume la situation dans une formule choc : « Ce type est une espèce de Dieudonné, qui, dans son domaine, parle des femmes comme Dieudonné parle des juifs ». Seule différence : pour Orelsan, il ne s’agissait pas de sortir d’un boycott médiatique mais simplement de trouver un moyen de sortir de l’anonymat. Fort des dizaines de milliers de clics sur ses deux vidéos, Orelsan a pu démarcher auprès des maisons de disques pour décrocher un contrat. Car, force est de constater que par le talent pur, Orelsan n’aurait sans doute jamais pu avoir une audience dépassant le "délire entre potes". Orelsan se rapproche davantage d’un mauvais Mickaël Youn (qui pourtant va chercher bien bas son inspiration), que d’un vrai rappeur. Ses textes sont très mauvais [5], son débit est plus que médiocre et sa voix de porcin asthmatique ne permet de ressentir que de la pitié. On peut, à la limite lui reconnaître, à l’image de son tube, "Changement", le talent de se faire le miroir réfléchissant d’une génération située dans un zapping permanent, complètement intoxiquée par la société de consommation, sans grands repères ni valeurs.

Le fait qu’un artiste comme Orelsan ait pu signer dans une maison de disque, recueillir des critiques positives de la presse et du show business, est assez symptomatique de la santé déclinante de l’industrie musicale. Les maisons de disques, plutôt que de dénicher des artistes talentueux et de les faire découvrir au public, attendent une sorte de « plébiscite » du public ou une sorte de "buzz" fumeux pour les faire signer. C’est le public qui fait en quelque sorte découvrir l’artiste aux maisons de disques. Le monde à l’envers. Mais avec la soupe qu’on lui fait bouffer sur les radios et les télévisions, le « public » est loin d’être mélomane et ses goûts sont plutôt tirés vers le bas. En tous cas, ce ne sont certainement pas les artistes les plus talentueux qui sont signés. Cela explique le « zapping » du public et des maisons de disques qui utilisent les artistes comme des mouchoirs en papier dans lesquels on se mouche une fois et que l’on jette aussitôt à la poubelle.

Il est triste de constater que le Printemps de Bourges soit entré dans une logique purement commerciale, car ce festival trouve sa motivation originelle à la fin des années 70, par la noble volonté de diffuser des artistes qui étaient en marge et qui n’entraient pas dans les plans du show bizz. Aujourd’hui, on le voit avec cette polémique, le PdB a été totalement absorbé par le show business. Il en est d’ailleurs devenu un des rouages incontournables. Il est une machine à appauvrir la création musicale au même titre que les émissions racoleuses de télévision, ou les radios FM commerciales. Ce festival ne remplit plus sa mission originelle et il s’est - consciemment ou non - totalement dévoyé.

Encore une fois : comment peut-on donner autant d’argent du contribuable pour un festival au titre de la politique culturelle alors qu’il ne remplit en pas grand chose [6] sa mission originelle ?
En programmant un artiste comme Orelsan, le PdB ne fait que participer à une espèce de “bulle artistique”, suivre le mouvement du show bizz, l’alimenter et le légitimer.

Il y a de nombreux artistes et genres musicaux qui sont exclus de tous les circuits. Ils ne sont soutenus ni par les radios, ni par les télévisions, ni par les aides des institutions. Et comme les budgets de la culture ne sont pas extensibles à l’infini, il faut faire des choix, accorder des priorités. Si l’on aide un peu moins des artistes du show bizz, et des manifestations commerciales qui ont un taux de remplissage de 100%, cela ne leur portera pas trop préjudice et ne les mettra pas en péril. Ainsi, un grand professionnel comme le directeur du PdB, Daniel Colling saura, sans aucun doute, trouver de nouvelles ressources pour faire fructifier son Mac Do’ de l’industrie musicale. Et les collectivités territoriales rempliront alors enfin leur mission : garantir la diversité artistique et culturelle. On en est loin aujourd’hui.

[1Un exemple assez éloquent : un courrier envoyé au Directeur de la Galerie Pictura, dans lequel M. Colling a tenu à l’encontre de l’Agitateur et de ma personne en particulier des propos assez hallucinants...

[2Et qui, aujourd’hui semblent très heureuses de la tournure commerciale du festival.

[3Et qui a donc à ce titre un pouvoir d’influence important concernant les orientations du festival.

[4Seuls quelques acteurs politiques locaux se sont exprimés par rapport à la venue d’Orelsan à Bourges (Thierry Poisle, Maxime Camuzat, Yann Galut). Pas un mot en revanche du communiste Yannick Bedin qui était intervenu quelques semaines plus tôt pour réclamer l’interdiction du spectacle de Dieudonné à Bourges, pas un mot d’Irène Félix, leader de la « Gauche Unie » durant les municipales, qui s’était montrée, sur le PdB, encore plus hermétique que le maire sortant Serge Lepeltier

[5Un groupe berruyer comme Prose Combat, réalisait, il y a quelques années, des textes d’une qualité infiniment supérieure, sans que la popularité du groupe ne dépasse un cercle régional.

[6Hormis cependant les Découvertes du Printemps de Bourges

commentaires
communiqué " stop à la banalisation de la violence envers les femmes ! " - jmp - 24 avril 2009 à 07:28

Nous militantes et militants pour la dignité et les droits humains des hommes et des femmes, nous sommes profondément choqué(e)s par les chansons d’Orelsan mais nous sommes aussi choqué(e)s par la médiatisation de cette affaire dans les médias de la région Centre.
En effet les articles de la République du Centre et de Libeorleans.fr donnent une large tribune aux organisateurs du Printemps de Bourges, donnent une vision assez partiale de la position courageuse du Président de la Région Centre, ne donnent pas la parole aux associations féministes et luttant contre les violences faites aux femmes (par exemple les chiennes de garde ont mené une action et diffusé un communiqué de presse sur l’affaire Orelsan), désinforment leurs lecteurs sur la position du Parti Socialiste (nous entendons le point de vue de Sylvie Robert mais nous n’entendons pas le point de vue du secrétariat national aux droits des femmes du Parti Socialiste qui condamne Orelsan et appelle au boycott) et ne diffuse pas non plus le communiqué de presse du secrétariat national femmes féminisme du Parti Communiste qui a la même position que le secrétariat national aux droits des femmes du Parti Socialiste.

Pour finir l’emploi, dans les articles, de termes comme « scandale » et « polémique » montre bien que cette affaire est disqualifiée alors que les représentations des femmes dans les médias et dans les chansons sont véritablement un problème politique et un problème sanitaire et social quand on songe aux répercussions de ces représentations dans les rapports entre les femmes et les hommes.

Nous militantes et militants pour la dignité et les droits humains des hommes et des femmes, nous vous demandons d’informer correctement vos lecteurs sur la question des violences faites aux femmes, de la banalisation des violences faites aux femmes, sur les graves répercussions des représentations dans les rapports entre les femmes et les hommes.

De même nous vous demandons d’informer correctement vos lecteurs sur la position de la direction du Parti Socialiste sur cette affaire qui ne se réduit pas à celle de Sylvie Robert mais comprend tous les secrétariats nationaux dont le secrétariat national aux droits des femmes du PS Zita Gurmaï et Gaëlle Lenfant : cette désinformation ne rend pas compte des points de vue différents mais complémentaires des dirigeants socialistes et montre une divergence qui n’existe pas. Les dirigeants socialistes comprennent la position de Monsieur Bonneau et le secrétariat national aux droits des femmes du Parti Socialiste la partage. Donc le Parti Socialiste ne se désolidarise pas de Monsieur Bonneau. J’ajoute que depuis le Congrès de Reims l’article 15 de la déclaration de principe du PS stipule que « le Parti Socialiste est féministe » : comment un parti féministe peut-il se désolidariser de la décision de Monsieur Bonneau ? En tous cas, ce n’est pas ce que j’ai entendu lors de la réunion de la Commission nationale aux droits des femmes du PS à l’Assemblée Nationale. Je termine en précisant que pour les élections européennes le Parti Socialiste propose un chapitre entier dans le Manifesto sur l’égalité entre les sexes (proposition 44. « Nous proposons d’encourager et de soutenir l’Union et les États membres dans la lutte pour l’élimination de la violence domestique et des violences dirigées contre les femmes, notamment celles frappant les femmes issues de minorités ethniques, à travers tous les programmes et fonds européens pouvant y contribuer ».)

De même nous vous demandons d’informer correctement vos lecteurs en donnant le point de vue des féministes, notamment le communiqué de presse des chiennes de garde et celui du secrétariat national femmes féminisme du Parti Communiste.
De même nous vous demandons d’informer correctement vos lecteurs en donnant le point de vue de la Ministre de la Culture et de la Secrétaire d’Etat à la solidarité.

Du peu d’espace d’expression que vous daignez accorder aux personnes qui entendent combattre la banalisation des violences faites aux femmes, vous tournez tout en dérision : la dignité des femmes est-elle si dérisoire à vos yeux ?

Sylvie Tranchant-Rousseau, créatrice et animatrice de la communauté Facebook « Orelsan : stop à la banalisation de la violence envers les femmes ! » : 301 membres, 10 sujets de discussion, 4 photos


#22950
communiqué " stop à la banalisation de la violence envers les femmes ! " - 24 avril 2009 à  08:17

Publier, dans son intégralité et sans commentaire, un communiqué à la simple injonction d’une obscure "créatrice et animatrice de la communauté Facebook", voilà une vraie leçon de journalisme ! Bravo JMP, quel talent !

Voir en ligne : Le site de la "créatrice et animatrice de la communauté Facebook"
#22951 | Répond au message #22950
communiqué " stop à la banalisation de la violence envers les femmes ! " - jmp - 24 avril 2009 à  12:35

Publier, dans son intégralité et sans commentaire, un communiqué à la simple injonction d’une obscure "créatrice et animatrice de la communauté Facebook", voilà une vraie leçon de journalisme ! Bravo JMP, quel talent ! Voir en ligne : Le site de la "créatrice et animatrice de la communauté Facebook"

Qu’est-ce que c’est que ce snobisme à deux balles ? Parce qu’il faut un "avis autorisé" ou, avoir une quelconque "autorité" ou "notoriété" pour avoir le droit de s’exprimer ? Et puis ce communiqué est publié en commentaire, pas en brève donc votre ironie sur les "leçons de journalisme", vous savez où vous pouvez vous le mettre. d’ailleurs, LibéOrléans a fait la même chose.Parce que sur le fonds, le communiqué comporte des éléments intéressant. Peu importe qui en est l’auteur. vraiment, des fois, je me dis...

#22955 | Répond au message #22951
communiqué " stop à la banalisation de la violence envers les femmes ! " - 24 avril 2009 à  16:38

LibéOrléans a fait la même chose

Tu parles d’une référence !
En plus c’est faux, LibéOrléans n’a pas publié ce communiqué.
C’est pas bien de mentir.

#22960 | Répond au message #22955
[HS] pfffff... - jmp - 24 avril 2009 à  17:48

Tu parles d’une référence ! En plus c’est faux, LibéOrléans n’a pas publié ce communiqué. C’est pas bien de mentir.

Au lieu de chercher la merde avec des petites attaques débiles de cours de récrée, et avant de faire "la leçon" on vérifie, monsieur l’éternel corbeau anonyme. Ce communiqué est bien sur LibéOrléans. Et c’est une bonne référence, reconnue largement par les pros, même si vous n’aimez pas ce site.

http://www.libeorleans.fr/libe/2009/04/affaire-orels-2.html#comment-152294721

#22962 | Répond au message #22960
[HS] - Stop à l’intox de DDL - Mister K - 24 avril 2009 à  21:23

Tu parles d’une référence !

Bon, quelles sont vos références à vous, dans tous les sens du terme, pour vous permettre de donner des leçons ? Non pas que vos références me suffiraient pour vous accorder une certaine légitimité de donneur de leçons, mais peut-être que vous seriez alors plus crédible.

En plus c’est faux, LibéOrléans n’a pas publié ce communiqué. C’est pas bien de mentir.

En plus vous êtes le roi de l’intox et très sûr de vous apparemment pour traiter JMP de menteur sans même avoir vérifié. Ah, les donneurs de leçons, c’est plus ce que c’était...

Bon, j’arrête là, car tout ça est bien HS.

#22967 | Répond au message #22960
PdB : la fin d’un tabou ? - jmp - 21 avril 2009 à 13:25

"Le débat qu’on voudrait voir s’engager sur la violence et la discrimination devient un débat sur la liberté d’expression et la censure, où le fautif devient la victime."

http://societales.blogs.liberation.fr/alain_piriou/2009/04/affaire-orelsan.html

Merci messieurs Bedin, Gitton, Galut et compagnie pour votre grand courage.


#22921
Communiqué de l’association ECVF - jmp - 19 avril 2009 à 09:27

Communiqué de l’association "Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes".

Lettre ouverte au Président du Conseil général du Cher, au Président de la communauté d’agglomération de Bourges et au Maire de Bourges

Paris, le 15 avril 2009

Messieurs les Présidents, Monsieur le Maire,

L’association « Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes » (ECVF) a été créée en 2003 par des élu/es de tous partis en direction d’élu/es de tous partis, dans l’objectif de soutenir les élu/es et les collectivités de tout niveau territorial qui souhaitent s’investir dans la lutte contre les violences faites aux femmes, et de mener des actions de sensibilisation et d’information. C’est dans ce cadre que nous nous permettons de vous alerter, en tant que financeurs du Printemps de Bourges et responsables politiques, sur la programmation d’un rappeur nommé OrelSan.

Il a beaucoup été question, dans la presse, de l’une des chansons de ce chanteur, « Sale Pute », dont vous avez sans doute déjà pu apprécier les paroles. Les programmateurs semblent ne pas comprendre les raisons pour lesquelles la présence de ce chanteur dans des salles financées par des institutions publiques pose problème. Ainsi, il est répondu que la chanson incriminée, « Sale Pute », ne fait pas partie de l’album d’Orelsan et qu’il ne la chante plus sur scène. Cela devrait suffire…, mais à la seule condition d’oublier l’existence de « Suce ma bite pour la Saint-Valentin » qui n’a rien à envier à « Sale Pute » :

Suce ma bite pour la Saint-Valentin (extraits) : (…) (Mais ferme ta gueule) ou tu vas t’faire marie-trintigner / J’te l’dis gentiment, j’suis pas là pour faire de sentiments / J’suis là pour te mettre 21 centimètres / Tu seras ma petite chienne et je serai ton gentil maître (…) / Excuse-moi miss, laisse-moi dégrader tes p’tites fesses (…) / J’bois, baise, jusqu’à c’que t’en sois mal en point (...) / J’aime pas celles qui avalent, j’aime celles qui font des gargarismes / Celles qui ont su rester enfants, j’les soutiens dans leur combat d’femmes / Vis le sexe comme un conte de fées, depuis qu’j’ai mon BAFA / J’respecte les shneks avec un QI en déficit / Celles qui encaissent jusqu’à finir handicapées physiques (...) / Viens bébé on va tester mes nouvelles MST !

Si cette chanson ne fait pas partie de son album, nous ne savons pas s’il la chante toujours sur scène ou non. Quant à ses autres chansons, nombre d’entre elles sont du même acabit que « Sale Pute » qui est loin d’être la seule chanson indéfendable de ce chanteur.

En voici quelques extraits pour que vous puissiez vous en faire une opinion personnelle.

Etoiles invisibles : C’est pas en insultant les meufs dans mes r’frains que je deviendrais quelqu’un mais j’aime bien.

Sous influence : J’rêve de péter les dents d’l’autre pétasse des Pussycat Dolls


Changement :
Maintenant les meufs portent du Vuitton, des grosses lunettes dorées / Avant c’était qu’pour les vieilles putes blondes décolorées / Les gars s’habillent comme des meufs et les meufs comme des chiennes / Elles kiffent les mecs effeminés comme si elles étaient lesbiennes

Différent : J’finirais par acheter ma femme en Malaisie / Les putes à blog sont plus bonnes en photos qu’dans la vrai vie / Nan, j’suis pas un produits marketing / J’suis sensible, j’me sens sale après avoir été voir les filles (...) / Renseigne toi sur les pansements et les poussettes / J’peux t’faire un enfant et te casser l’nez sur un coup de tête / Poulette pourquoi tu veux pas sortir avec moi ? / J’adore passer par les p’tits trous j’adore me sentir à l’étroit


Courez courez :
Petite, essaie pas de me fréquenter / Ou tu va perdre ton pucelage avant d’avoir perdu tes dents de lait (...) / J’suis pour de vrai de vrai, j’dis c’que j’pense, j’pense c’que j’dis / Tout ce que j’écris c’est du premier degré, hé ! (...) / Les féministes me persécutent, me prennent pour Belzebuth / Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes / Elles ont qu’à arrêter de d’se faire péter l’uc / Et m’dire merci parce que j’les éduque, j’leur apprend des vrais trucs / Des fois j’sais plus si j’suis misogyne ou si c’est ironique / j’serai peut-être fixé quand j’arrêterais d’écrire des textes où j’frappe ma p’tite copine / Tous les jours mon boss menace d’me virer d’mon taf / ma voisine me casse les couilles alors j’menace de tuer son chat (...) / Cherche pas, la mienne est plus grosse que la tienne ! / J’parle de la chienne que j’ai fait aboyer la veille / J’me rappelle plus de sa tête, j’sais juste qu’elle était dégueulasse / J’ai mal au dos j’ai dormi par terre, parce qu’elle prenait 2 places

Sans commenter ces textes plus qu’ils ne le méritent, vous pouvez constater par vous-même la manière dont ils banalisent les violences physiques, le viol, la transmission volontaire du sida et d’autres MST, et le meurtre des femmes qui ne répondent pas aux exigences de certains hommes dont OrelSan se fait le porte-parole. A cela, il faut encore ajouter l’homophobie et la pédocriminalité.

Vous savez que la culture et l’éducation sont des axes majeurs pour faire changer les mentalités, s’ouvrir aux autres et permettre la découverte de nouvelles pratiques d’expression. C’est pourquoi nous vous demandons de réagir à la présence au Printemps de Bourges d’un rappeur qui profite d’un statut d’artiste et de la crainte des responsables politiques d’être qualifiés de censeurs, pour proférer des appels meurtriers à la haine.

Le refus de voir Orelsan sur des scènes musicales financées par des fonds publics ne peut être considéré comme une atteinte à la liberté d’expression. En effet, la liberté d’expression, telle qu’elle est internationalement reconnue, connaît une limite : l’appel à la haine et au meurtre. Cette limite lui donne un sens et permet à la démocratie et au vivre-ensemble d’exister. Or, les textes précédemment cités ont largement franchi cette ligne rouge.

Nous vous rappelons qu’en avril 2007, le Printemps de Bourges avait déjà été le seul festival à offrir une tribune au chanteur Capleton dont les textes gravement homophobes appelaient « à brûler les pédés et les gouines ». En effet, à l’époque, Capleton avait été déprogrammé de tous les festivals de France, excepté de celui de Bourges…

Début avril 2008, le président de la Région Centre a pris position contre la présence de ce rappeur au Printemps de Bourges (voir communiqué ci-joint). Nous espérons que vous saurez en faire autant et prendre les décisions nécessaires pour empêcher la présence de tels messages dans des manifestations financées par des institutions publiques.

Nous vous remercions de l’intérêt que vous porterez à notre demande et attendons de connaître votre position sur la présence de ce rappeur au Printemps de Bourges.

Pour le bureau d’ECVF

Michèle LoupConseillère régionale d’Ile-de-FrancePrésidente d’ECVF

Nora HussonConseillère municipale de DreuxVice-présidente d’ECVF


#22879
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - bombix - 19 avril 2009 à  11:14

Le refus de voir Orelsan sur des scènes musicales financées par des fonds publics ne peut être considéré comme une atteinte à la liberté d’expression. En effet, la liberté d’expression, telle qu’elle est internationalement reconnue, connaît une limite : l’appel à la haine et au meurtre. Cette limite lui donne un sens et permet à la démocratie et au vivre-ensemble d’exister. Or, les textes précédemment cités ont largement franchi cette ligne rouge.

Au nom de ces plaisants principes, je préconise donc l’interdiction de la lecture de Baudelaire dans les classes, lui qui n’hésitait pas à écrire :

Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! N’est pas assez hardie.

Et si on continue sur ce terrain, c’est bientôt toute la littérature (*) qu’il faudra interdire, tant il est vrai que si l’on se met à poser des limites morales à l’expression artistique, on n’en finira jamais.

Qu’on foute donc la paix à OrelSan, et pour une autre bonne raison : il y a quand même un monde entre "dire" une pulsion, et passer à l’acte. Il se pourrait que nos valeureux censeurs, à force d’interdire de dire, provoque d’autant plus par un choc en retour le passage à l’acte. Quant au destin des pulsions, bien prétentieux celui qui affirme que "l’éducation" et "la culture" ont un quelconque pouvoir sur elles. Un certain qui s’y connaissait un peu avait plus de doutes :

« La part de vérité que dissimule tout cela et qu’on nie volontiers se résume ainsi : l’homme n’est point cet être débonnaire, au cœur assoiffé d’amour, dont on dit qu’il se défend quand on l’attaque, mais un être, au contraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d’agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n’est pas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi un objet de tentation. L’homme est, en effet, tenté de satisfaire son besoin d’agression aux dépens de son prochain, d’exploiter son travail sans dédommagements, de l’utiliser sexuellement sans son consentement, de s’approprier ses biens, de l’humilier, de lui infliger des souffrances, de le martyriser et de le tuer. Homo homini lupus : qui aurait le courage, en face de tous les enseignements de la vie et de l’histoire, de s’inscrire en faux contre cet adage ? [...]

Cette tendance à l’agression, que nous pouvons déceler en nous-mêmes et dont nous supposons à bon droit l’existence chez autrui, constitue le facteur principal de perturbation dans nos rapports avec notre prochain ; c’est elle qui impose à la civilisa­tion tant d’efforts. Par suite de cette hostilité primaire qui dresse les hommes les uns contre les autres, la société civilisée est constamment menacée de ruine. L’intérêt du travail solidaire ne suffirait pas à la maintenir : les passions instinctives sont plus fortes que les intérêts rationnels. La civilisation doit tout mettre en œuvre pour limiter l’agressivité humaine et pour en réduire les manifestations à l’aide de réactions psychiques d’ordre éthique. De là, cette mobilisation de méthodes incitant les hom­mes à des identifications et à des relations d’amour inhibées quant au but ; de là cette restriction de la vie sexuelle ; de là aussi cet idéal imposé d’aimer son prochain comme soi-même, idéal dont la justification véritable est précisément que rien n’est plus contraire à la nature humaine primitive. Tous les efforts fournis en son nom par la civilisation n’ont guère abouti jusqu’à présent. » (S. Freud, Malaise dans la civilisation)

Bref, et pour résumer, la censure d’un artiste est toujours dangereuse, pour la liberté des artistes en général qui ne souffre pas de limite (**), et, de toutes façons, d’une efficacité encore à démontrer.

Qu’on laisse les ados aller écouter OrelSan, si ça leur chante. Et passons à autre chose.

(*) A vouloir faire de la bonne littérature ou de la bonne musique avec des bonnes intentions, on produit des choses fort ennuyeuses et de très mauvaise qualité. L’idée de faire servir la culture à l’éducation pour servir le progrès est une idée moderne qui produit des oeuvres nulles et insignifiantes et une éducation abrutissante. C’est un projet politique de domestication.

(**) Et quand la liberté des artistes est bridée, la liberté des citoyens a du souci à se faire. Pour prévenir toute interprétation malveillante, je ne dis pas que les artistes ont tous les droits, je dis qu’ils ont tous les droits dans leur domaine, celui de la production d’oeuvres. Bref, il faut admettre qu’il y a un champ de l’activité artistique, et que ce champ est autonome, produit ses règles, et que le corps social n’a pas à y légiférer. Cette volonté d’interférer partout est légitimement hautement suspecte. Un totalitarisme mou n’est pas moins totalitaire parce qu’il est mou.

#22880 | Répond au message #22879
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - 19 avril 2009 à  12:02

Tout à fait d’accord. Cette société du politiquement correct où on peut plus rien dire me gonfle, mais me gonfle !

La derniere en date

Voir en ligne : La RATP pipote la pipe à Tati
#22881 | Répond au message #22880
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - jmp - 19 avril 2009 à  12:10

C’est bien de dire qu’il y en a ras le bol du politiquement correct. Mais quand on critique le PdB, d’éminents barons locaux de la culture nous disent je site : "certaines vérités ne sont pas bonnes à dire". Bon.
Et puis, si lutter contre le politiquement correct consiste à défendre des type qui font dans le pipi, caca fuck et compagnie, bon, franchement, je vois pas l’intérêt. Et puis si l’on est sur ce terrain, il faut alors se scandaliser de la censure de Dieudonné à Bourges par exemple. Lui aussi affirme faire de la provocation, du second degré etc.

#22883 | Répond au message #22881
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - jmp - 19 avril 2009 à  12:06

je ne crois pas que l’on puisse parler de censure mais de choix des collectivités publiques dans ce qu’elles veulent "sponsoriser" ou non. Que je sache, Orlesan est diffusé sur les radios, loue des salles pour organiser ses concerts etc etc... En appeler à Baudelaire pour défendre la liberté d’expression de cet artiste, c’est quand même un peu gros. Perso, si j’étais maire adjoint à la culture, ou vice président du CG, je ne subventionnerais pas ça. il y a d’autres expressions artistiques à défendre contre la censure médiatique et commerciale qui, elle, sévit quotidiennement et en permanence par l’uniformisation culturelle.

#22882 | Répond au message #22880
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - bombix - 19 avril 2009 à  12:41

Perso, si j’étais maire adjoint à la culture, ou vice président du CG, je ne subventionnerais pas ça.

Ça je pensais avoir compris ;-)
Alors posons le problème des subventions à un niveau beaucoup plus général. Qu’est-ce qui justifie qu’on subventionne le PdB ? Rien, dans la mesure où c’est une entreprise commerciale juteuse. A entreprise privée, bénéfices privés et donc, fonds privés.
Maintenant, si on admet qu’il faut des subventions, alors on cautionne le système actuel, on n’a plus d’armes pour le critiquer. Il faut choisir. C’est ça que tu veux ? Il y a une solution médiane, accorder les bonnes subventions. Parce que la musique est de bonne qualité, et diffuse de bons messages. Qui va en décider ? Sur quels critères ?
Je défends l’idée que le public est assez grand pour décider ce qui est bon pour lui. Perso, OrelSan, rien à foutre. Mais si il y a des gens qui aiment, c’est pas moi qui irai chercher la police pour arrêter le concert. Pour les raisons que j’ai données plus haut. En revanche, je vois pas pourquoi mes impôts serviraient au business de M. Colling. Mais pas parce qu’OrelSan est immoral. C’est général, et en dehors de toutes considérations qualitatives. Et je vais même plus loin : si la culture en France était moins subventionnée, on s’emmerderait moins dans les théâtres et dans certains cinémas (*), et les petites mafias qui font leur beurre sur le copinage devraient se bouger un peu le c... pour produire des choses qui intéressent le public, au-delà des 2 ou 3 pour cent de happy few qui se font aussi chier que les autres, mais font semblant de s’intéresser pour ne pas trop avoir l’air con.
Il faut repenser globalement le principe de la subvention, qui peut se justifier, je l’admets, dans certaines circonstances. Mais quand l’aide à la création tue la création, il y a de quoi se poser des questions. Et surtout, il faudrait arrêter de croire le public toujours mineur, et toujours plus ou moins à tutorer. En dernier ressort, c’est lui qui a raison. Il n’y a pas d’autre juge. Et un juge doit être libre.

(*) On ne dira jamais assez fort combien le partage entre le cinéma commercial et le cinéma d’auteur, l’un pour le CGR, l’autre pour les "Maisons de la Culture" est dommageable au cinéma. La grande époque du cinéma date d’une période où se partage n’était pas fait. Ça ne facilitait pas les choses pour les décideurs culturels et leurs bénéficiaires, mais c’était tout bénéfice pour le public.

#22884 | Répond au message #22882
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - 19 avril 2009 à  13:14

On ne dira jamais assez fort combien le partage entre le cinéma commercial et le cinéma d’auteur, l’un pour le CGR, l’autre pour les "Maisons de la Culture" est dommageable au cinéma. La grande époque du cinéma date d’une période où se partage n’était pas fait. Ça ne facilitait pas les choses pour les décideurs culturels et leurs bénéficiaires, mais c’était tout bénéfice pour le public.

C’est pas facile de trancher... Si le cinéma français n’était pas subventionné il n’y aurait sûrement plus de cinéma français (comme il n’y a plus de cinéma anglais ou italien). Face au tout commercial, l’« exception française » existe encore, et parfois des films géniaux éclosent. Mais c’est un autre sujet que le pdb, et je partage votre avis : AUCUNE raison de subventionner le pdb de Colling

Serge Lepeltier pédalant joyeusement sur un pousse-pousse et promenant Daniel Colling, hilare et avachi dans le fauteuil colonialiste à la Tintin
#22885 | Répond au message #22884
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - jmp - 19 avril 2009 à  13:25

Alors posons le problème des subventions à un niveau beaucoup plus général. Qu’est-ce qui justifie qu’on subventionne le PdB ? Rien, dans la mesure où c’est une entreprise commerciale juteuse. A entreprise privée, bénéfices privés et donc, fonds privés.

Pas tout à fait. Le pdB contribue à faire de la publicité pour la ville et à attirer des gens de l’extérieur. Donc c’est surtout celà qui justifierait des subs. Au titre de la politique de communication et du tourisme. Pas de la culture. Et là, on pourrait y voir plus clair dans le budget qui est réelement consacré à la culture.

Maintenant, si on admet qu’il faut des subventions, alors on cautionne le système actuel, on n’a plus d’armes pour le critiquer. Il faut choisir. C’est ça que tu veux ? Il y a une solution médiane, accorder les bonnes subventions. Parce que la musique est de bonne qualité, et diffuse de bons messages. Qui va en décider ? Sur quels critères ?

Le critère, c’est d’aider tout ce qui n’a pas pignon sur rue, pour lutter contre l’uniformisation de la culture (dont orelsan n’est qu’un exemple) pas de juger ce qui est de bonne qualité ou de mauvaise qualité de l’oeuvre artistique.

Aujourd’hui, il faut savoir que les subs ne s’attribuent pas sans critères précis. Voilà pourquoi je trouve amusant que certains s’étonnent et se scandalisent de découvrir que les "politiques" osent mettre leur nez dans la programmation artistique de profesionnels. Celà n’apparait pas de façon visible pour le grand public, mais c’est une réalité. Le pdb, (et l’interview de Daniel Colling dans le Berry Républicain le prouve) est une sorte d’exception : colling le dit lui même : s’il le voulait, il pourrait tout obtenir des collectivités très facilement, il lui suffit de demander. Bon, là, y’a un élu qui a regardé la programmation et qui s’est dit "ouh la la ! je subventionne cette merde moi !???" On lui aurait menti à l’insu de son plein grés ?

Bref, ces critères existent. Malheureusement, ces critères jugent de la qualité de façon très discutable : ils veulent le nombre de spectateurs, l’impact médiatique "revue de presse"), "preuves" de la "célébrité" des artistes etc... bref, on voit bien que la culture est appréhendée seulement comme vecteur de communication.

Mais quand l’aide à la création tue la création, il y a de quoi se poser des questions. Et surtout, il faudrait arrêter de croire le public toujours mineur, et toujours plus ou moins à tutorer. En dernier ressort, c’est lui qui a raison. Il n’y a pas d’autre juge. Et un juge doit être libre.

Le juge l’est-il réellement actuellement ? Je ne pense pas. La culture de masse impose aux gens ce qu’ils écoutent à grand coup de mattraquage. Sans jamais avoir acheté des disques de chanteurs de variété ou écouter et regarder des radios et télés de merde, je connais pourtant toutes ces musiques de daube. Dans ces conditions, le public est-il libre ?

si la culture en France était moins subventionnée, on s’emmerderait moins dans les théâtres et dans certains cinémas (*), et les petites mafias qui font leur beurre sur le copinage devraient se bouger un peu le c... pour produire des choses qui intéressent le public, au-delà des 2 ou 3 pour cent de happy few qui se font aussi chier que les autres, mais font semblant de s’intéresser pour ne pas trop avoir l’air con.

Je vais répondre en citant un internaute dans les forums : "Ce jugement n’engage que vous. Vous n’êtes pas à Emmetrop. Laissez les programmer ce qu’ils veulent."

 ;))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

#22887 | Répond au message #22884
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - bombix - 19 avril 2009 à  14:22

Pas tout à fait. Le pdB contribue à faire de la publicité pour la ville et à attirer des gens de l’extérieur. Donc c’est surtout celà qui justifierait des subs. Au titre de la politique de communication et du tourisme. Pas de la culture.

Foutage de gueule. Colling a autant besoin de Bourges que Bourges de Colling. Quand un politique un peu couillu lui dira de se démerder, qu’on lui prête la ville pendant une semaine pour qu’il fasse son beurre, qu’il doit s’estimer heureux comme ça, on verra bien s’il part installer le Printemps de Bourges à Montceau les Mines ; et s’il le fait, rien n’interdit de réorganiser un festival sans lui. Mais pas grand souci, sûr qu’il abandonnera pas la place comme ça !

Bref, ces critères existent. Malheureusement, ces critères jugent de la qualité de façon très discutable : ils veulent le nombre de spectateurs, l’impact médiatique "revue de presse"), "preuves" de la "célébrité" des artistes etc... bref, on voit bien que la culture est appréhendée seulement comme vecteur de communication.

Pauvre culture alors. Elle n’a pas grand chose à perdre en perdant les subventions, c’est bien ce que je disais.

Le critère, c’est d’aider tout ce qui n’a pas pignon sur rue, pour lutter contre l’uniformisation de la culture (dont orelsan n’est qu’un exemple) pas de juger ce qui est de bonne qualité ou de mauvaise qualité de l’oeuvre artistique.

Là on continue à ne pas être d’accord. Aider pourquoi pas. Mais le juge c’est le public, en dernier ressort. On n’a pas à choisir pour lui.

Sans jamais avoir acheté des disques de chanteurs de variété ou écouter et regarder des radios et télés de merde, je connais pourtant toutes ces musiques de daube. Dans ces conditions, le public est-il libre ?

Oui. Il l’est, par principe. On pourrait d’ailleurs montrer sur de nombreux exemples qu’il suffit pas de lancer un produit pour que ça marche. Il faut le lancer, et il faut qu’il y ait une attente dans le public. Je ne voudrais pas être désagréable, mais on a l’exemple de quelques artistes locaux, bien soutenus par le milieu (concert, promo, passage à France Inter etc.) et qui n’ont pas percé, parce que leur travail emmerde les gens. On ne me fera jamais croire qu’un groupe génial n’a pas percé parce qu’on ne l’a pas poussé, ni qu’un groupe ou un artiste qui a percé et qui dure un tant soit peu est foncièrement nul.

Je vais répondre en citant un internaute dans les forums : "Ce jugement n’engage que vous. Vous n’êtes pas à Emmetrop. Laissez les programmer ce qu’ils veulent."

 ;))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))))

Bah ... je pensais même pas à eux (vrai !) Y a pas que Emmetrop sur Bourges ... ;-)

#22889 | Répond au message #22887
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - 19 avril 2009 à  14:09

Vous écrivez fort à propos : "les petites mafias qui font leur beurre sur le copinage devraient se bouger un peu le c... pour produire des choses qui intéressent le public, au-delà des 2 ou 3 pour cent de happy few qui se font aussi chier que les autres, mais font semblant de s’intéresser pour ne pas trop avoir l’air con."

Un seul mot : Bravo ! Pourriez-vous m’indiquez précisément ce que vous entendez par "petites mafias" si possible avec des exemples et des noms précis ?
D’autre part, "produire des choses" : encore bravo mais pourriez-vous m’indiquer quelques exemples de ces "choses" culturelles.
Enfin, vous parlez de 2 ou 3 pour cents de happy few" et si vous pouviez m’expliquer cette formulation anglaise en précisant si elle existe à Bourges ?
Encore merci pour votre réalisme et en espérant ces précisions.

#22888 | Répond au message #22884
Messieurs les censeurs, bonsoir ! - bombix - 19 avril 2009 à  15:03

"To the happy few" C’est par cette formule que Stendhal termine la Chartreuse de Parme. Elle lui aurait été inspirée, selon les spécialistes, soit par Shakespeare We few, we happy few, we band of brothers (Henri V, IV, 3) soit d’un roman d’Olivier Goldsmith, Le vicaire de Wakefield "on y voit au chapitre II un curé écrire maintes brouchures avec la consolation de penser que ces oeuvres sont lues par les happy few."
Ca veut dire littéralement, aux quelques heureux, donc les quelques (par opposition à tous) heureux ... de pouvoir apprécier et comprendre. Les happy few sont les privilégiés, assez fins et cultivés pour saisir ce que la masse dans sa grossièreté ne comprend pas. Dans la sociologie de Bourdieu, on dirait que les événements culturels sont des marqueurs de la distinction, avant toute considération sur leur qualité réelle, le plus souvent indécidable d’ailleurs.

Pourriez-vous m’indiquez précisément ce que vous entendez par "petites mafias" si possible avec des exemples et des noms précis ?

Je n’y tiens pas spécialement. Je ne suis pas là pour désigner à la vindicte tel ou tel. C’est plutôt un système qui m’interesse. Pour le détail, chacun peut se faire une idée par lui-même en observant la vie culturelle d’une toute petite ville comme Bourges. Mais on peut aussi relever ce fonctionnement au niveau national ou s’interroger sur le poids d’institutions comme la DRAC.

D’autre part, "produire des choses" : encore bravo mais pourriez-vous m’indiquer quelques exemples de ces "choses" culturelles.

J’ai écrit un petit article sur une expo d’Emmetrop qui m’a valu une copieuse volée de crachats et d’insultes. C’est un assez bon exemple. Vous pouvez lire ça ici.

#22891 | Répond au message #22888
Pétition pour une gestion correcte de l’argent public - 17 avril 2009 à 20:47

Une pétition à signer et à diffuser pour protester contre la présence de ce triste individu (Orelsan) sur des scènes financées par l’argent public :

http://www.mesopinions.com/Pas-1-seul-euro-d-argent-public-pour-donner-une-tribune-a-la-violence-contre-les-femmes--Collectivites-territoriales--petition-petitions-04222a08f485f7119ed3ef6ec8d5d121.html


#22870
Pétition pour une gestion correcte de l’argent public - 17 avril 2009 à  20:48

Une pétition à signer et à diffuser pour protester contre la présence de ce triste individu sur des scènes financées par l’argent public :

http://www.mesopinions.com/Pas-1-seul-euro-d-argent-public-pour-donner-une-tribune-a-la-violence-contre-les-femmes—Collectivites-territoriales—petition-petitions-04222a08f485f7119ed3ef6ec8d5d121.html

#22871 | Répond au message #22870
Pétition pour une gestion correcte de l’argent public - 24 avril 2009 à  11:13

Interessant article de la NR où l’on apprend que la ville de Bourges facture le Théâtre Jacques Coeur 860 € au Printemps de Bourges quand celui-ci lui facture un stand de quelques m² 2500 € à la ville !

Il est fort ce Colling.

Voir en ligne : Ville - PdB : ce que stipule le "contrat de mariage"
#22953 | Répond au message #22870
Pétition pour une gestion correcte de l’argent public - 24 avril 2009 à  11:31

Autre article interessant de la NR.

On y apprend que “Bourges reste plus connu pour son festival que pour sa cathédrale ou son grand argentier, Jacques Cœur”. On a les valeurs qu’on peut. C’est vrai, ça, construire un villages de tentes aux couleurs de Kronembourg et Coca Cola, c’est autre chose que de construire un cathédrale, non ?

On y apprend aussi que “la ville de Bourges alloue une subvention de fonctionnement au Printemps de 637.000 €. A ce chiffre s’ajoute l’aide directe des services techniques et de la logistique, estimée au double de la subvention”. Soit 1.911.000 €.

Bon, on sait que ça coûte près de 2 millions d’euros au contribuable Berruyer. Mais combien ça lui rapporte, au contribuable Berruyer (parcequ’en ces temps de libéralisme débridé, il faut parler de retour sur investissement, non ) ? Ben... on en sait rien : “des retombées économiques impossibles à chiffrer mais très importantes”. Euh... comment on fait pour savoir qu’elles sont importantes si on peut pas les chiffrer ? Bon, supposons qu’elles existent, ces “retombées économiques impossibles à chiffrer”, à qui profitent-elles ? Aux Berruyers qui on acheté des « actions » Printemps de Bourges ? Que nenni ! Les retombées c’est pour les “Hôtels, restaurants, gîtes et bars” qui “profitent de cette semaine attendue par les Berruyers”.

Encore une fois la démo par l’exemple : les dépenses pour le public, les bénéfices pour le privé !

Il est vraiment trop fort ce Colling.

Voir en ligne : Le tapis rouge de la ville au Printemps de Bourges
#22954 | Répond au message #22870
PdB : la fin d’un tabou ? - XUEDOB - 17 avril 2009 à 14:56

Image Hosted by ImageShack.us


#22867
PdB : la fin d’un tabou ? - 17 avril 2009 à  17:09

Xuedob, toujours aussi génial : reviens !!!!!

#22868 | Répond au message #22867
lettre ouverte d’élus contre les paroles d’Orelsan - 17 avril 2009 à 09:37

Dans le B.R. d’aujourd’hui, vendr. 17 avril 09 : "L’association ECVF (Elu(es) contre les violences faites aux femmes vient d’écrire au Président du Conseil Général (A. Rafesthain, au Président de Bourges Plus (A. tanton) et au Maire de Bourges (S. Lepeltier) pour leur demander de faire comme le Président de la Région Centre (Fr. Bonneau)au sujet de la venue d’Orelsan". Plus clairement : cett association d’élu(es) exige la déprogrammation d’Orelsan et, comme la direction du PDB s’y refuse, souhaite que les élus suppriment les subventions liés à cette programmation, ce que va faire le Conseil régional. Mais vu le sommeil et le silence qui pèsent sur ces collectivités locales, complices aveugles de toutes les grandes institutions à commencer par le Printemps de Bourges, on peut douter que cette obscure ECVF soit entendue. Le plus étonnant demeurera l’immobilisme de la gauche au pouvoir au Conseil général qui n’avait qu’à manifester sa solidarité à François Bonneau, Président du Conseil régional et membre éminent du Parti socialiste. Quoi qu’il en soit, cette lâcheté mémorable aura au moins eu le mérite de souligner l’adage douteux que " Nul n’est prophète en son pays"...


#22863
lettre ouverte d’élus contre les paroles d’Orelsan - 17 avril 2009 à  13:28

Elu/es Contre les Violences faites aux Femmes

Voir en ligne : Lettre ouverte ECVF
#22866 | Répond au message #22863
L’Etat saisit la justice - jmp - 16 avril 2009 à 13:22

D’après un article de Clubic de ce jour :

Suite à la polémique suscitée par la chanson « Sale Pute » du rappeur Orelsan, la secrétaire d’Etat à la Solidarité Valérie Létard annonce avoir saisi la justice de façon à ce que soient sanctionnés des propos qu’elle qualifie d’apologie ou d’incitation aux crimes sexistes. En cas d’échec, elle ne s’interdit pas de demander à ce que la loi soit « complétée » pour réprimer les injures sexistes. Une démarche en partie motivée par le refus des plateformes Dailymotion et YouTube de retirer le clip litigieux.

Clubic


#22852
PdB : la fin d’un tabou ? - léonard - 12 avril 2009 à 09:18

Le PdB que décrit Yann Galut n’existe plus depuis longtemps... Il n’a duré que les premières années correspondant à l’air du temps qui était aux débats sans fin, aux happenings. On était dans une période de renouveau de la chanson française, à un moment charnière où une nouvelle scène musicale tentait de se faire une place. Depuis elle l’a faite et a accompagné l’évolution commerciale. La vision de YG est datée. Par ailleurs, je ne suis pas sûr que le PdB des premières années concernait beaucoup les Berruyers. Comme tous les festivals nés dans ces années et qui ont survécu, c’est à dire pas beaucoup, l’évolution qu’ils ont connue est celle de l’industrie du disque et du spectacle musical. Il me semble même que les années 80 ont marqué le point culminant de la dérive commerciale avec des têtes d’affiches très chères et des structures comme le stadium toujours plus grandes. La ville n’était pas encore aussi impliquée qu’aujourd’hui. Depuis queqlues années, le Printemps dans la ville s’est développé permettant aux habitants d’avoir des animations et de découvrir de nombreux artistes. Depuis deux à trois ans, le Printemps dans la ville s’est diversifié : les styles sont différents et les concerts ne sont plus forcément rock. Il y en a pour tous les goûts.

C’est un peu démago de laisser penser qu’une telle manifestation pourrait vivre dans toute la ville avec le concours des associations. De quoi parle-t-on ? Si c’est pour faire un remake de "la vieille ville en fête", on se trompe de registre. Des structures associatives participent déjà au festival ; Emmetrop, l’Asso des Tontons... Faut-il qu’il y en ait d’autres ? Pourquoi pas mais pour faire quoi ? Dans le domaine de la création et de la diffusion, l’amateurisme (sans être péjoratif) ne peut pas être mis sur le même plan que les professionnels. Il faut en finir avec cette conception ancienne et démago qui sous de fausses conceptions démocratiques, tend à faire croire que tout se vaut. J’aime bien ce que fait le Théâtre Avaricum, mais je préfère que vienne à la Maison de la culture des compagnies professionnelles pour me donner à voir des créations de haut niveau. Je pense même que l’existence d’un haut niveau de diffusion culturelle stimule la pratique associative.


#22775
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 12 avril 2009 à  09:59

Depuis deux à trois ans, le Printemps dans la ville s’est diversifié : les styles sont différents et les concerts ne sont plus forcément rock. Il y en a pour tous les goûts.

Cela me parait absolument discutable.

Par ailleurs, je ne suis pas sûr que le PdB des premières années concernait beaucoup les Berruyers.

Je ne crois pas que le but est de "battre des records" mais de sortir de la culture de masse que l’on nous impose. Par exemple, je n’écoute pas les radios FM et autres télévisions pourries ; Et pourtant, je connais, comme tout le monde les "hits" et les musique qui "cartonnent". Pourquoi ? Parce qu’en prennant le bus, on nous impose l’écoute d’une radio. Parce qu’en allant faire les courses, les hauts parleurs m’imposent une bouillie musicale etc... Bref, si le PdB doit "enfoncer le clou", je dis "non merci". On nous dit "c’est très bien, il en faut pour tout le monde". Pourtant c’est l’exacte contraire, on impose les choix de masse à tout le monde et on brime toutes les autres expressions musicales qui ne sont pas diffusées, qui ne bénéficient pas de promotion, qui ne sont pas soutenues. C’est de l’anti diversité.

L’événementiel, c’est bien pour le tourisme et la communication. Pas pour la culture.

Il me semble même que les années 80 ont marqué le point culminant de la dérive commerciale avec des têtes d’affiches très chères et des structures comme le stadium toujours plus grandes. La ville n’était pas encore aussi impliquée qu’aujourd’hui

j’ai deux ou trois livres sur le PdB et aussi mes souvenirs ; Je ne sui spas du tout d’accord avec cette affirmation.

Dans le domaine de la création et de la diffusion, l’amateurisme (sans être péjoratif) ne peut pas être mis sur le même plan que les professionnels.

La différence de moyens qui est accordée par les collectivités est en effet absolyment abyssale.

Il faut en finir avec cette conception ancienne et démago qui sous de fausses conceptions démocratiques, tend à faire croire que tout se vaut.

Il y a une différence de niveau, en effet, entre un groupe comme Glitch ou Beltin et le chanteur Orelsan. Mais probablement pas dans le sens où vous l’entendez.

C’est un peu démago de laisser penser qu’une telle manifestation pourrait vivre dans toute la ville avec le concours des associations. De quoi parle-t-on ? Si c’est pour faire un remake de "la vieille ville en fête", on se trompe de registre. Des structures associatives participent déjà au festival ; Emmetrop, l’Asso des Tontons...

Depuis plusieurs années on note une très nette baisse de ces animations. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est la presse quotidienne locale. Vous parlez très justement des dérives financières des années 80 pour le Pdb avec une programmation ultra-commerciale. Mais si l’on compare aux aides des collectivités accordées aujourd’hui, on constate que proportionnellement, l’aide est beaucoup plus importante aujourd’hui alors qu’il y a moins de spectacles. Jusqu’où doit on aller dans l’escalade. N’est-il pas temps de dire stop et de favoriser d’autres ouvertures culturelles (sans laisser tomber le PdB évidemment) ? La démagogie n’est -elle pas de dire qu’il y en a pour tout le monde au PdB ? La démagogie n’est-elle pas de fermer les yeux beaucoup d’aberrations sous prétexte que le PdB apporte beaucoup à la ville (mais moins aujourd’hui qu’hier en raison de la multiplication des festivals dans de nombreuses villes de France ce qui a fini par banaliser le PdB... sans même compter les grosses machineries avec des festivals montés de toute pièce par des sociétés européennes, comme à Lille)

Par ailleurs, pourquoi est-ce qu’il serait "démagogique", d’ouvrir le festival sur les quartiers, d’impliquer les jeunes plus largement, de faire un vrai festival off (qui permettrait de retourner vers davantage de diversité) plutôt que de cantonner le festival dans son ghétto de la place Séraucourt. Pourquoi ne pas programmer au Hublot ? Pourquoi ne pas proposer une programmation pour le jeune public (qui avait un succès énorme il y a quelques années, avec souvent des choses de qualité) ?

J’aime bien ce que fait le Théâtre Avaricum, mais je préfère que vienne à la Maison de la culture des compagnies professionnelles pour me donner à voir des créations de haut niveau. Je pense même que l’existence d’un haut niveau de diffusion culturelle stimule la pratique associative.

Je sais ce qu’est "le haut niveau" dans le domaine sportif, mais dans le domaine culturel... j’ai un peu peur de ce que vous pourriez y mettre dedans.

Par exemple aux rencontres El qantara, nous faisons venir des professionnels comme vous dites. Ils ne passent certes pas à la télévision et ne remplissent pas des salles de 2000 personnes tous les jours, mais leurs disques sont ensensés dans les plus sérieuses revues musicales, leur travail est reconnu par "les professionnels" etc...

L’événementiel, c’est bien pour le tourisme et la communication. Beaucoup moins pour la culture.

#22776 | Répond au message #22775
PdB : la fin d’un tabou ? - léonard - 12 avril 2009 à  10:27

Bon on est pas en désaccord sur tout.

Ok avec vous sur le jeune public. Ca manque un peu. Les problématiques de quartier par contre me paraissent dépassées pour un festival. Faire venir du monde de tous les quartiers et que chacun y trouve sa place dans l’espace du festival m’apparaît mieux. Sur la programmation deu Printemps dans la ville, regardez le programme de cette année et vous verrez la diversité. J’ai oublié de parler du Nadir où il y a aussi de bons trucs. Quant à l’existence d’un OFF, ça ne se décrète pas : faites le, comme Emmetrop l’a fait en son temps sans demander l’autorisation à quiconque.

Pour le reste, je trouve Glitch très ennuyeux et sans épaisseur (c’est bien fait c’est tout) mais bon, c’est une affaire de goûts. La programmation des rencontres d’El qantara répond à une exigence de qualité incontestable (que certains trouvent d’ailleurs élitiste) tout comme sa pratique au fil de l’année. C’est bien qu’il y est un moment dans l’année où cette musique soit présente à Bourges, en dehors du PdB. C’est un temps fort de la vie culturelle berruyère (comme quoi il existe une vie après le Printemps). Pour le haut niveau, l’expression est peut être maladroite, mais je n’en trouve pas d’autre. Disons que la création professionnelle peut stimuler la vie culturelle associative. Tout n’est pas une question d’argent : c’est aussi une question de formation, de professionnalisme, d’exigences... Au risque de vous fâcher, prenons un autre exemple, dans un autre domaine. Il y a des érudits locaux comme Roland Narboux. Un érudit local n’est pas un historien parce que ses recherches ne sont pas validées par une autorité universitaire, que sa formation, sa démarche, et sa méthode ne fontt pas de lui un historien. Pourtant, on a besoin d’érudits locaux qui s’intéressent à des champs délaissés ou ignorés par la recherche universitaire.

#22777 | Répond au message #22776
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 12 avril 2009 à  11:24

Les problématiques de quartier par contre me paraissent dépassées pour un festival

pourquoi ?

Faire venir du monde de tous les quartiers et que chacun y trouve sa place dans l’espace du festival m’apparaît mieux.

C’est cela qui est dépassé : l’ouverture ce n’est pas de faire venir les jeunes des quartiers (ou les vieux d’ailleurs) au PdB : ils y vont naturellement. Je parlais d’ouverture dans le sens inverse : du centre-ville vers le quartier. C’est fou les clichés véhiculés par des gens qui n’ont jamais mis les pieds à la Chancellerie. Et les quelques personnes qui viennent du centre ville ou d’ailleurs au hublot nous racontent des choses incroyables.

très bien cependant la prog d’emmetrop, mais l’asso devrait davantage profiter d’avoir une vraie salle pour programmer des choses ayant plus de profondeur.

Pour le reste, je trouve Glitch très ennuyeux et sans épaisseur

c’est là que l’on doit avoir une différence de conception de la musique. Pour moi, elle ne doit pas nécessairement être "distrayante".

Sur la programmation deu Printemps dans la ville, regardez le programme de cette année et vous verrez la diversité.

Quantitativement, on est clairement en retrait. Qualitativement, il convient de se pencher en effet sur la programmation. J’ai l’impression, que, comme les années précédentes, les formations qui y sont programmées sont adaptées aux bars. pas de musique "chiante" ou "intello" : la musique dans ce type de programmation doit être une musique qui favorise la fête et permette de faire vendre de la bière.

Il y a un vrai travail à faire en ce sens. J’espère sincèrement que la fermeture de la grande salle de la maison de la culture pour travaux, qui va obliger la MCB à programmer au Hublot, permettra d’inverser la tendance.

La programmation des rencontres d’El qantara répond à une exigence de qualité incontestable (que certains trouvent d’ailleurs élitiste) tout comme sa pratique au fil de l’année.

je ne comprend pas cette accusation d’élitisme qu’on nous fait parfois. il s’agit d’une programmation en recherche de qualité, diffusée dans les quartiers nords (ou certains croient que les habitant doivent se contenter de concerts de hip hop et de matchs de foot), avec des tarifs très bas (10 euros tarif plein, cinq euro tarif réduit pou les chopmeurs et étudiants) : on vise clairement monsieur tout le monde en lui disant : au lieu de rester devab ta télé, et d’écouter toujours la même chose, viens écouter ce qu’on te proposes. on ne fait pas de textes fumeux et abscons comme ce que l’on peut lire pour justifier certaines expositions d’art contemporains par exemple ; Et en plus, on ouvre une porte à la pratique pour tous.

C’est bien qu’il y est un moment dans l’année où cette musique soit présente à Bourges, en dehors du PdB. C’est un temps fort de la vie culturelle berruyère (comme quoi il existe une vie après le Printemps).

oui, mais il faut vraiment avoir la rage pour la faire exister.

Quant à l’existence d’un OFF, ça ne se décrète pas : faites le, comme Emmetrop l’a fait en son temps sans demander l’autorisation à quiconque.

A nouveau, je prends l’exemple d’el qantara. Nous n’arrivons même pas au minimum vital pour faire exister dans des conditions convenables les actions que nous menons tout au long de l’année. Comment dans ces conditions envisager de nouveaux projet ambitieux. beaucoup d’assos sont depuis un an, étranglées par un politique de désengagement de lEtat (qui, curieusement ne semble pas toucher les postes de dépense les plus coûteux, comme le PdB, mais pas excusivement). Et faire du bricollage se serait se prendre dans la tête une réflexion d’un élu local qui a dit "il faut en finir avec l’artisanat associatif".

Pour le haut niveau, l’expression est peut être maladroite, mais je n’en trouve pas d’autre. Disons que la création professionnelle peut stimuler la vie culturelle associative.

je ne comprend pas trop ce que vous voulez dire. J’imagine que vous parlez de haut niveau pour évoquer les artises ou compagnie de notoriété nationale ou internationale.

Tout n’est pas une question d’argent : c’est aussi une question de formation, de professionnalisme, d’exigences...

oui, el qantara fait des miracles avec des bouts de ficelle.

Au risque de vous fâcher, prenons un autre exemple, dans un autre domaine. Il y a des érudits locaux comme Roland Narboux. Un érudit local n’est pas un historien parce que ses recherches ne sont pas validées par une autorité universitaire, que sa formation, sa démarche, et sa méthode ne fontt pas de lui un historien. Pourtant, on a besoin d’érudits locaux qui s’intéressent à des champs délaissés ou ignorés par la recherche universitaire.

vous ne me fachez pas et si c’était le cas, merci de "prendre des risques" : celà manque grandement à Bourges dans ce consensualisme ambiant.
mais là encore je ne comprend pas bien ce que vous voulez exprimer. Vous comparez le travail de roland narboux au travail des troupes et musiciens amateurs par rapport aux professionnels, les universitaires qui eux sont comparés aux professionnels de la musique ou du théâtre par exemple ?

si c’est le cas, je ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être que l’amateurisme d’un Roland Narboux se rapporche parfois d’un amateurisme associatif, je ne sais pas. Je pense que même au niveau amateur, il faut avoir des exigences professionnelles. D’ailleurs El qantara, est-elle dans la catégorie des professionnels ou des amateurs. Nous sommes des professionnels qui favorisons les pratiques amateurs et qui programmons des professionnels pour élever ces amateurs le plus haut possible (avec des gens qui sortent d’El Qantara pour se retrouver en musicologie à paris, directeur de ballet en Allemagne, directeur de ceci, responsable de cela, danseur professionnel etc... comme dans un club de foot amateur qui "fabrique" des professionnels).

Par conte, je ne crois pa que l’on peur comparer les universitaire aux professionnels du spectacle, bien au contraire, leur démarche est beaucoup plus vulgarisatrice, elle ne vise pas l’excellence.

peut etre qu’il serait plus juste de comparer le travail de vulgarisation (et malheureusement d’approximations - et ce n’est pas un jugement de valeur) de M. Narboux à celui des professionnels du spectacle qui jettent beaucoup de choses essentielles par dessus bord pour se faire comprendre du plus grand nombre (c’est le cas de monsieur narbous) ou pour attirer le plus de monde possible (pour le très professionnel printemps de bourges).

Mais il faudrait s’entendre sur le terme de professionnalisme, car j’ai l’impression que l’on ne parle pas de la même chose.

#22778 | Répond au message #22777
erratum - Jean-Michel Pinon - 12 avril 2009 à  11:28

euh... qu’est-ce que j’ai fait ? Ce passage :

Il y a un vrai travail à faire en ce sens. J’espère sincèrement que la fermeture de la grande salle de la maison de la culture pour travaux, qui va obliger la MCB à programmer au Hublot, permettra d’inverser la tendance.

ce passage allait sous le paragraphe souhaitant une ouverture du centre ville en direction des quartiers.

#22779 | Répond au message #22778
PdB : la fin d’un tabou ? - léonard - 12 avril 2009 à  17:40

C’est cela qui est dépassé : l’ouverture ce n’est pas de faire venir les jeunes des quartiers (ou les vieux d’ailleurs) au PdB : ils y vont naturellement. Je parlais d’ouverture dans le sens inverse : du centre-ville vers le quartier. C’est fou les clichés véhiculés par des gens qui n’ont jamais mis les pieds à la Chancellerie. Et les quelques personnes qui viennent du centre ville ou d’ailleurs au hublot nous racontent des choses incroyables.

Non. Depuis des années, on amène des choses dans les quartiers, plus ou moins adroitement, et ça marche pas. Avouons aussi que ce sont d’ailleurs toujours les mêmes types de quartiers qui sont visés. On ne tente rien dans les quartiers pavillonaires où les gens veulent être bien tranquille. On se croit obligé dans un petit milieu, d’amener des manifestations dans les quartiers populaires, souvent à forte proportion immigrée : franchement, cela dénote un esprit que je trouve parfois à la limite condescendant, voire néocolonial. Favorisons plutôt les liaisons entre le festival et les quartiers de Bourges.

très bien cependant la prog d’emmetrop, mais l’asso devrait davantage profiter d’avoir une vraie salle pour programmer des choses ayant plus de profondeur.

Ce jugement n’engage que vous. Vous n’êtes pas à Emmetrop. Laissez les programmer ce qu’ils veulent.

c’est là que l’on doit avoir une différence de conception de la musique. Pour moi, elle ne doit pas nécessairement être "distrayante".

Hors sujet. Ennuyeux et sans épaisseur ne veut pas dire le contraire de distrayant : je ne trouve pas leur musique intéressante ou surprenante. Chacun ses goûts.

Quantitativement, on est clairement en retrait. Qualitativement, il convient de se pencher en effet sur la programmation. J’ai l’impression, que, comme les années précédentes, les formations qui y sont programmées sont adaptées aux bars. pas de musique "chiante" ou "intello" : la musique dans ce type de programmation doit être une musique qui favorise la fête et permette de faire vendre de la bière.

Ouais, il n’y a pas non plus de fest noz, de bal folk ou de concerts de musique électro accoustique et expérimentale. Et alors ? Y a d’autres moments pour le faire.

je ne comprend pas cette accusation d’élitisme qu’on nous fait parfois.

C’est pas moi car j’y vais chaque année et je ne fais pas partie de l’élite.

oui, mais il faut vraiment avoir la rage pour la faire exister.

Et alors, c’est ça qui donne l’énergie créatrice.

A nouveau, je prends l’exemple d’el qantara. Nous n’arrivons même pas au minimum vital pour faire exister dans des conditions convenables

Faites un off sans subvention, autofinancé, battez vous bon dieu ! Emmetrop n’a pas attendu la manne pour faire les premiers ziva ou la tribu pyrophore ! C’est vrai que c’était une autre époque avec un fort mouvement alternatif, défunt aujourd’hui.

J’imagine que vous parlez de haut niveau pour évoquer les artises ou compagnie de notoriété nationale ou internationale.

Oui les Berrichons y ont droit aussi. Heureusement sinon on en serait encore avec le milieu sociocul d’il y a trente ans qui trustait tout, les mêmes qui se battent aujourd’hui pour conserver le statut de la MCB en l’état.

oui, el qantara fait des miracles avec des bouts de ficelle.

Et un sens aiguë de la qualité. Bravo

si c’est le cas, je ne sais pas trop quoi en penser. Peut-être que l’amateurisme d’un Roland Narboux se rapporche parfois d’un amateurisme associatif, je ne sais pas. Je pense que même au niveau amateur, il faut avoir des exigences professionnelles. D’ailleurs El qantara, est-elle dans la catégorie des professionnels ou des amateurs. Nous sommes des professionnels qui favorisons les pratiques amateurs et qui programmons des professionnels pour élever ces amateurs le plus haut possible (avec des gens qui sortent d’El Qantara pour se retrouver en musicologie à paris, directeur de ballet en Allemagne, directeur de ceci, responsable de cela, danseur professionnel etc... comme dans un club de foot amateur qui "fabrique" des professionnels).

Dans le mille, c’est tout ce que je voulais dire.

Par conte, je ne crois pa que l’on peur comparer les universitaire aux professionnels du spectacle, bien au contraire, leur démarche est beaucoup plus vulgarisatrice, elle ne vise pas l’excellence.

Contestable : une scène nationale, une compagnie professionnelle vulgarisent sans forcément en rabattre sur les exigences et les oeuvres. Le théâtre élitaire pour tous disait Vilar.

#22780 | Répond au message #22778
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 12 avril 2009 à  18:49

Non. Depuis des années, on amène des choses dans les quartiers, plus ou moins adroitement, et ça marche pas. Avouons aussi que ce sont d’ailleurs toujours les mêmes types de quartiers qui sont visés. On ne tente rien dans les quartiers pavillonaires où les gens veulent être bien tranquille. On se croit obligé dans un petit milieu, d’amener des manifestations dans les quartiers populaires, souvent à forte proportion immigrée : franchement, cela dénote un esprit que je trouve parfois à la limite condescendant, voire néocolonial. Favorisons plutôt les liaisons entre le festival et les quartiers de Bourges.

Euh... c’est exactement ce que je dis. On amène des choses dans le quartier comme si le centre-ville allait nous "éduquer". or, on constate que ce n’est pas les gens des quartiers qu’il faut faire sortir car ils le font naturellement. S’il faut faire des choses dans les quartier c’est pour obliger les bon bourgeois à s’y rendre au lieu de fantasmer dessus.

Ce jugement n’engage que vous. Vous n’êtes pas à Emmetrop. Laissez les programmer ce qu’ils veulent.

Euh...oui, bien sûr, ce jugement n’engage que moi. Et le votre n’engage que vous aussi. Et, euh... bien entendu que je les laisse programmer ce qu’ils veulent.

Faites un off sans subvention, autofinancé, battez vous bon dieu ! Emmetrop n’a pas attendu la manne pour faire les premiers ziva ou la tribu pyrophore ! C’est vrai que c’était une autre époque avec un fort mouvement alternatif, défunt aujourd’hui.

ouh là, attention on dirait du Alain Madelin ;) Quest-ce que vous croyez que l’on fait !? On se bat comme des tocard tous les jours pour assurer le fonctionnement courant de l’asso. C’est limite insultant ce que vous dites. De plus, Emmetrop a toujours surfé sur les subventions pour financer ses projets. Et c’est le cas pour le off comme pour Ziva.

J’ai une anecdote. Il a été expliqué par un élu après l’édition 2008 à Daniel Colling que la vie du Printemps en dehors de la place Séraucourt était plus que limité et qu’il conviendrait de faire des choses, notamment pour faire le lien avec les quartiers. Il était sur le principe tout à fait d’accord. Mais aussitôt il a dit : "C’est une bonne idée, mais ça coûte cher et cela ne rapporte rien financièrement : donnez-moi l’argent nécessaire" !

Contestable : une scène nationale, une compagnie professionnelle vulgarisent sans forcément en rabattre sur les exigences et les oeuvres. Le théâtre élitaire pour tous disait Vilar.

Bien entendu. Dans le domaine musical aussi, mais c’est un peu moins fréquent. j’aime beaucoup cette formule "le théâtre élitaire pour tous".

Ouais, il n’y a pas non plus de fest noz, de bal folk ou de concerts de musique électro accoustique et expérimentale. Et alors ? Y a d’autres moments pour le faire.

Ce n’est pas le problème en effet. Le problème c’est que les moyens qui sont mis à disposition du Printemps de Bourges (manifestation commerciale qui a un taux de remplissage des salles de 100%) sont énormes alors que les courants qui auraient besoin d’être aidés (parce que musique "hors circuits commerciaux" qui n’est pas faites pour attirer les foules et qui à ce titre n’est pas "rentable") ne sont pas soutenus. Il suffit comment est réparti le budget culture à la ville ou au conseil régional : quatre ou cinq grand pôle événementiels et les miettes pour le reste.

Hors sujet. Ennuyeux et sans épaisseur ne veut pas dire le contraire de distrayant : je ne trouve pas leur musique intéressante ou surprenante. Chacun ses goûts.

oui, euh, enfin, ici c’est moi qui dit ce qui est hors sujet ou non. Mais oui, chacun ses goûts.

#22787 | Répond au message #22780
PdB : la fin d’un tabou ? - léonard - 12 avril 2009 à  19:23

Pardon, la formule de "théâtre élitaire pour tous" est d’Antoine Vitez et non de Vilar. Pan !

#22789 | Répond au message #22787
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 10 avril 2009 à 22:03

Une analyse intéressante sur Alternative Libertaire :

http://alternativelibertaire.org/spip.php?article2827

D’autre part, le cynisme mercantile de ce rappeur, fils d’une institutrice et d’un directeur de collège en Normandie qui n’a donc jamais vécu dans les quartiers de la relégation sociale, s’origine dans une représentation figée de la jeunesse des quartiers populaires considérée massivement comme sexiste, et à laquelle il s’adresse comme s’il avait affaire à un segment de marché facile à cibler. Sans compter sur une volonté probable de polémique renversée, selon des mécanismes de marketing élémentaires, en scandale, et donc en publicité gratuite.

(...)

Pour le coup, il y a tout lieu de critiquer et déconstruire le discours visant à stigmatiser les habitant-e-s (notamment les garçons d’ascendance migratoire et coloniale) des quartiers populaires, forcément sexistes puisque pauvres et acculturé-e-s. Alors que l’on sait que le sexisme, comme forme structurelle de domination spécifique et irréductible aux autres formes de domination que sont le capitalisme et le racisme, traverse sans exclusive ni hiérarchie toutes les classes sociales.

Pendant ce temps, les verts du Centre appellent au boycott du concert et à "Couper les couilles d’Orelsan". Ben, avec quoi il va pouvoir réfléchir alors ??? (-> second degré)

http://www.libeorleans.fr/libe/2009/04/les-verts-appel.html


#22772
Je ne suis pas fan de RAP, mais ... - BornToBeWild - 9 avril 2009 à 12:52

Comme mon titre l’indique le rap n’est pas my cup of tea ! Cela dit je l’apprécie plus en fusion (et non pas infusion !!!) avec du jazz, du hard-rock (Run DMC & Aerosmith), ou autres styles plus musicaux que le rap, qui l’enrichissent de musicalité, dans un échange où le rap leur apporte une énergie rythmique tout à fait inhérente à son style scandé.

Orelsan se retrouve au centre d’une affaire qui dépasse de loin l’image du respect qu’on l’accuse de ne pas avoir envers les femmes. Il ne s’agit pas là d’un titre sexiste, et s’il s’était agit d’un homosexuel qui traitait son ex-compagnon de "sale pute" qui aurait fait le procès de cette chanson ? La ligue des professionnelles du sexe ? Car à la rigueur j’eus compris qu’elles puissent, elles, s’en émouvoir ! C’est bien elles, ces professionnelles qui font l’objet de cette injure !

Mais alors jusqu’où va-t-on brimer le droit d’expression ? Jusqu’où l’art sera-t-il sacrifié au nom de la superficialité de l’image menée par des crétins qui ne savent pas décrypter une image, ni penser le fond des choses ? Il est où le respect de la liberté d’expression ? Des ligues féministes s’émeuvent d’un tel titre quand elles-mêmes injurient les prostituées avec leur slogan "Ni putes, ni soumises". Je ne suis ni défenseur des professionnelles du sexe, qui vivent d’un système aux principes qui vont contre les miens, ni insensible aux idéaux d’égalité qu’exigent à très juste titre, les femmes et moi avec ! Comment des femmes peuvent-elles se sentir solidaires d’une femme qui a des comportements avilissants, qui se comporte comme une p... ? Si une Diam’s et sa copine pleurnicharde Vita crachent sur un sale con au comportement similaire, personne ne trouve à redire, sinon un Mickaël Youn avec la complicité de Pascal Obispo, qui répondent intelligemment sur le registre de l’humour ! Quand une Coxy espiègle chante "garçon ... gare aux cons", qui peut vouloir défendre l’attitude irrespectueuse de certains bouffons mâles qu’elle dénonce intelligemment dans sa caricature de ces attitudes imbéciles ?

Le sexisme et le racisme existent et se développent en France ! Mais comme leurs cibles se déplacent, on a l’illusion que ces discriminations disparaissent. Toutefois ce n’est qu’un recul pour revenir en force, pour reprendre son élan et déferler à nouveau sur notre vieille société qui a déjà connu ça ! Quand une bande de fascistes au taux de mélanine important attaque un individu parce qu’elle le considère "Blanc", on refuse de qualifier cela de "crime racisme" sous prétexte que la victime n’est pas "juive", ni "homosexuelle", ni "arabe", ni "noire" ! Et bien que ces clivages ne soient que foutaises d’incultes ignorants et stupides, ce n’est pas la couleur de peau, ni la préférence sexuelle de la victime qui devrait faire l’objet de ce jugement, mais l’intention criminelle de ses bourreaux, même si ceux-là se basent sur l’ineptie du racisme - ou quelque discrimination que ce soit ! - qui n’est qu’une saloperie mentale ! Pour rappel en tant qu’artiste peintre, je peux vous confirmer que nous sommes tous marron à divers degrés, marron plus ou moins rosé, ou jaune, plus ou moins pâle ou sombre c’est selon, issus d’ascendances africaines, d’ancêtres sombres de peau à n’en pas douter, les Chrétiens et les Musulmans sont des Juifs à la base, et avec toutes les migrations passées, les origines arabes se retrouvent même chez des Norvégiens depuis le haut Moyen Âge !!! La race est une ineptie qui revient en force avec des allusions qui se veulent décomplexées et libérées du racisme re-qualifié en termes plus "softs" et plus « racionnels » comme "théorie raciale", non pas "raciste" ! On fait ce genre d’étiquetage en se défendant d’attribuer une quelconque valeur humaine à ces valeurs raciales ! Je me demande juste à quand la race des roux, des blonds, des bruns, des châtains … ? Des yeux bleus, des yeux marron, des yeux verts … ? Et cela ne va-t-il pas amener les connards à traiter les "Métisses" de "Bâtards" ? … Sans aucun jugement de valeur cela va de soi (Ben voyons !) !!! A quand une inscription au LOF en plus de la carte d’identité pour les Français ? Le gouvernement de Vichy imposait dans sa collaboration nazie l’étoile jaune aux Juifs, démontrant par l’absurde qu’un Juif est identique à n’importe quel humain sans cet insigne rendu du coup obligatoire ! En était-ce fini du racisme et de ses inepties avec l’arrivée du grand C…harles ? Ben à en croire les Français du département d’Algérie jusqu’en 1962, la majorité d’entre eux avaient une carte d’identité de "Français musulman" ! L’étoile jaune n’était plus affichée sur les poitrines de certains Français, mais le croissant vert était dans les porte feuille d’autres Français !

Actuellement les discriminations couvent encore plus féroces et sournoises que jamais ! A la pub, une femme pousse un homme par la fenêtre pour que sa cuisine soit parfaire ! Les pères passent pour des imbéciles, des abrutis, des incapables, dans la majorité des pubs ! Et comble de discrimination ces imbéciles défenestrés, ridiculisés, sont systématiquement des hommes pâles de peau !!! Cela démontre bien le racisme sous-jacent ! Dans les images publicitaires, les hommes sont devenus des hommes-objets épilés (émasculés aussi ?), huilés, à la plastique sculpturale et qui aguichent … pires que les femmes sur les affiches des années 60-70, images qui ont révolté les féministes ! S’en émeuvent-elles ? Non ? Et bien c’est à croire qu’elles ne désiraient pas sincèrement l’égalité des sexes mais leur droit à devenir machos à la place des machos ! Un extrême est identique à l’autre extrême ! Et on ne combat pas la discrimination par l’opposé identique mais par le juste milieu. Il n’y a pas lieu d’être antiraciste ou bien antisexiste, ou anti-discrimination, il faut être fraternel, solidaire, et juste ! Les anti-machin, lient leur existence au machin dont ils se positionnent en adversaires ! Donc de façon perverse ils légitiment le machin et intensifie sa valeur ! Il ne faut pas être anti-guerre, il faut être pour la Paix.

Eh oui, être pour l’Amour plutôt qu’anti-quoi-que-ce-soit ! C’est pourquoi, Orelsan, toi qui as craché ta haine de façon exutoire sur une désillusion amoureuse, tu verras avec l’âge qu’il vaut mieux mépriser la haine et te centrer vers ton but : l’Amour le vrai !

Mais ceux qui veulent bâillonner cet artiste, sachez où vous mettez les pieds, car la censure artistique mène à Berlin 1933 ! Vous demandez cette censure pour que les "bouffons des quartiers" ne s’en prennent pas aux filles dans une logorrhée d’insultes en guise de communication ! Alors je pense que vous feriez mieux de commenter intelligemment ces paroles et cette démarche artistique et ses limites, plutôt que de vouloir les censurer, ce qui ne fera qu’amplifier les ressentiments d’injustice de ces personnes, qui au-delà de leur image de bouffonnerie sont des humains sensibles qui s’expriment comme ils le peuvent face une société qui les condamne d’avance, les méprise, et les sacrifie en boucs émissaires pour nous faire oublier que la criminalité à grande échelle, où le vol est en milliards et le meurtre en génocide, l’escroquerie à grande échelle et la revente de la France en douce, le viol de la vie privée, s’organise en costards de 10.000€ dans des bureaux en acajou à l’ambiance feutrée, par des gens tout à fait "respectables" ! Diviser pour mieux régner !

Alors même si je ne suis pas d’accord avec Orelsan dans son expression personnelle, ni dans la forme, ni dans le fond, je me battrai pour qu’il ait le droit d’expression artistique, tant que cela ne tourne pas à la haine d’une communauté, d’une personne clairement citée au dépends de sa vie privée, ni un appel au crime ! Et avec cette nouvelle tendance de vouloir castrer la création artistique, que deviendra Brassens avec « Putain de toi », « Misogynie à part », « S’faire enculer », lui qui a aussi écrit « Les filles de joie », « Je vous salue Marie » … ? Il est vrai qu’il a déployé un talent hors du commun qui est de l’ordre du génie artistique ! Mais bon laissons les jeunes s’essayer à l’art aussi !

Liberté-Egalité-Fraternité … l’a-t-on déjà oubliée ? Cette devise ne se grave plus sur la monnaie à moins d’un euro ! Les centimes … les pauvres … en sont dénués !


#22759
Je ne suis pas fan de RAP, mais ... - 9 avril 2009 à  13:10

« Il est vrai qu’il a déployé un talent hors du commun qui est de l’ordre du génie artistique ! »

C’est là toute la différence entre un crétin en casquette et un génie !

#22760 | Répond au message #22759
PdB : la fin d’un tabou ? - 9 avril 2009 à 00:33

Mouais, le débat à la base, c’est le Pdb ou alors la polémique orelsan... la ça tourne plutôt à juger la qualité d’un artiste...
jJveux bien qu’on puisse donner son avis mais bon chacun son domaine, je préfère parler rap avec des gens qui connaissent un minimum ce mouvement, ne par reconnaitre un texte égotrip montre déjà que la tournure de ce débat amènera à rien... des textes comme "courez courez" je peux en citer des tas.... Dire d’orelsan qu’il est connu grâce à cette polémique ou qu’il n’a pas de talent alors que le mec à juste posé sur Talent faché, Onde de choc et surtout Bombattak ( ce sont des mixtapes).. excusez moi mais c’est absurde...

Bon alors c’est quoi le fond du débat ? à ce que j’ai compris, vous admettez que le clip d’Orelsan est une fiction, un personnage qu’il joue et donc que cette polémique est grotesque ???

Dalleur, la bloggeuse à l’initiative de la polémique aurait dit ces derniers jour que le clip est à prendre au second degrés (retournement de veste après avoir craché sur l’artiste) mais que des jeunes de banlieue (du moins 20% d’entre eux) ne comprendraient pas ce clip... et c’est la qu’on voit le niveau intellectuel ou culturel de certain(e)s...


#22753
PdB : la fin d’un tabou ? - jmp - 9 avril 2009 à  07:28

Ben en fait, non, le débat c’est pas de juger la qualité de l’artiste. C’est de se dire est-ce que des artistes comme Orelsan ont besoin d’être programmés dans un festival comme le PdB qui a vocation à faire découvrir des groupes et artistes "hors circuit" ? Après, sur la qualité du travail qu’il fait, je trouve ça plutôt naze mais ce n’est pas parce que c’est naze qu’il ne faut pas le laisser jouer, évidemment ! S’il fallait interdire tout ce que je n’aime pas, vous imaginez, je serai quasimment seul au monde !

#22755 | Répond au message #22753
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à 13:25

Je suis fan de rap depuis une 15aine d’années maintenant et je suis Orelsan depuis 3-4 ans parce que je trouve son univers interessant. Vous vous permettez, comme beaucoup de journalistes complétement largués, de raconter n’importe quoi sur le rap en général, et en ce moment en particulier sur Orelsan.
Premierement, Orelsan est un vrai rappeur, pas comparable avec un Michael Youn, et il est reconnu pour etre un bon rappeur. En marge de ses morceaux mis sur le net il a été invité (depuis 4 ans et sans avoir du buzz) à plusieurs compilations et projets auxquels participaient des grands noms du rap. Il est reconnu par la presse spé et par des artistes en place comme étant un rappeur doué et un excellent lyriciste. Vos remarques, je cite "Ses textes sont très mauvais [5], son débit est plus que médiocre et sa voix de porcin asthmatique", outre le fait d’être de la méchanceté gratuite, dénotent une connaissance limitée du sujet. Just à titre d’exemple, Eminem a une voix aussi haut perchée et nasillarde, si ce n’est plus.. et cela ne choc personne.
"L’artiste Orelsan s’est fait connaître grace à "Sale pute" après le demi-échec de "Suce ma bite pour la Saint Valentin" .. c’est encore une fois faux, St Valentin a cartonné sur le net alors que Sale pute n’a jamais réellement décollé..encore aujourd’hui après la polémique St Valentin reste plus vu que Sale Pute..
Comme il a pu le dire dans des interviews, le morceau qui l’a fait signé en maison de disque et le titre Changement...et on en vient d’ailleurs à votre analyse ratée des paroles de ce morceau.
Je cite : Dans "Changement", Orelsan insulte les vieux, les enseignants.." dans changement il parle de la société qui change de plus en plus vite et de la difficulté de suivre ce changement et d’être a la mode..il dit cette phrase "les vieux revent d’etre morts sont nostalgiques de la bonne vieille époque".. il dit qu’ils regrettent le bon vieu temps au point de vouloir mourir..c’est ironique, il ne les insulte pas.. il n’y a par ailleurs aucune phrase sur les enseignants.
"les jeunes hommes branchés sont accusés d’être tous des pédés (quel crime !). Les jeunes filles libérées sont taxées de lesbiennes (quel crime !)..." il dit "les mecs fashions sont plus pédés que la moyenne des phoques".. il détourne l’expression "pédé comme un phoque" pour décrire ce qu’il se passe dans la mode depuis quelques années où les codes et styles à la base réservée à la mode homo ( mode métro sexuelle avec épilation sourcils, torse, vêtements près du corps, cols en V décolleté etc) se sont démocratisés et se retrouvent dans la mode en général.
Du coup la mode masculine se rapproche de la mode féminine et il dit cette phrase "elles kiffent les mecs efféminés comme si elles étaient lesbiennes".. en gros le mec viril n’est plus à la mode, ca ne va pas chercher plus loin.. l’utilisation des mots "pédés, salopes, ou pute" n’a plus du tout la même signification ou importance aujourd’hui pour les jeunes.. Orelsan ne les utilise pas comme insultes de haine au premier dégrès.. il faut bien le comprendre que cela vous plaise ou non c’est une réalité.
Orelsan tourne tout en dérision, y compris et surtout lui même, ses propos tiennent plus du charriage ou de la vanne que de l’insulte.. dans changement il dit "les jeunes sont cons, sont bons qu’à faire des blogs", et c’est son propre myspace qu’il montre dans le clip !.
Et toutes vos analyse et références sont faussées de la sorte : "dernier jour de taff" n’est pas une chanson mais une vidéo, "Et pour changer le monde, il suffirait de flinguer tous ces pédés".. à aucun moment il dit cela et cela ne ressort pas du tout dans son discours..
"Au cours d’un concert à Caen (vidéo disponible sur Dailymotion), devant un public ravi, Orelsan souffle sur l’incendie de la chanson "Sale pute" : comment va-t-il faire désormais pour draguer les taspées ?" ce concert date d’avant la polémique, et je l’ai vu en concert il dit que depuis qu’il a mis St Valentin et Sale pute sur le net il était grillé auprès des filles, et cette phrase lui permet d’enchainer sur un autre titre dans lequel il essai de draguer une fille mais se ramasse lamentablement.
Sa phrase sur les féministes est de la provocation, elle fait parti d’un titre ou il ne fait que de la provocation gratuite en réponse et pour choquer tous ceux qui l’ont attaqué depuis son enfance sans raison valable. "quand j’etais petit je me faisais courser du collège jusqu’à chez moi.. y’avait toujours un ptit batard qui voulait me casser le bras..(cetait le fils du directeur) courrez courrez vous m’attraperez pas"
Il dit dedans "j’veux mourir à 33 ans comme Jésus, Bruce Lee et Balavoine.."
Quant à votre comparaison douteuse avec JM LePen ou Dieudonné, il me semble qu’ils cultivent beaucoup moins l’art de l’auto dérision et qu’ils tiennent hors scènes et meetings des propos beaucoup plus dangereux qu’Orelsan en interview.
Je pourrais continuer encore longtemps tellement vous êtes à coté de le plaque sur le sujet.. je vous conseille juste pour la suite de bien connaitre et comprendre un artiste et son univers dans son ensemble avant de faire du sensationnel au rabais et de récupérer une polémique qui vous dépasse pour servir votre cause.


#22736
PdB : la fin d’un tabou ? - jmp - 8 avril 2009 à  13:41

Bonjour, je comprends que vous soyez "fan", mais relisez cet édito. J’écris très clairement :

Cependant, dans le cas d’espèce, si l’on prend un peu de distance, et sans se faire nécessairement “l’avocat du diable”, l’angle de critique formulé (un artiste misogyne qui ferait l’apologie des violences faites aux femmes), n’est pas forcément le bon.

et puis ceci :

Tout d’abord, un titre comme « Suce ma bite pour la Saint Valentin » est très ouvertement et incontestablement teinté de dérision et d’autodérision. Il s’agit d’un regard volontairement caricatural sur une génération d’adolescents plus ou moins puceaux, écervelés et vantards qui ne connaissent pas grand chose de l’amour, à part les vidéos pornographiques. Le second degré pour le titre « Sale pute » peut apparaître légitimement moins évident. Mais les explications formulées par l’artiste sont tout à fait crédibles et acceptables. Cela n’a rien à voir avec le chanteur Capleton qui, accusé de chanter qu’il faut « brûler les pédés » avait avancé une fumeuse théorie de « la métaphore du feu ». Orelsan raconte l’histoire d’un jeune qui a été trompé par sa copine et qui, sombrant dans la déprime et dans l’alcool, déborde de sentiments de haine. Nous sommes dans le registre de l’expression des sentiments, et, aussi violents soient-ils, ce sont des sentiments humains. Il appartiendrait néanmoins à la justice de déterminer si le texte incriminé relève d’une apologie et d’une incitation à la violence faite aux femmes.

Ensuite, je fais clairement part du trouble qu’il est néanmoins possible d’éprouver à l’égard de cet artiste.

Ensuite, je persiste, ce n’est pas parce que je trouve que ce que fait cet Orelsan est mauvais que "je n’y connait rien", c’est un raisonnement digne de ces notables de l’art contemporain qui vous regardent de haut avec mépris lorsque vous leur dites que le tas de poubelle qui symbolise je ne sais pas quoi.

Vous pouvez tout à fait estimer qu’Orelsan est un génie du rap. Même si je ne suis absolument pas d’accord avec celà, je constate que vos arguments sont tout à fait cohérents et crédibles.

Seulement, le problème n’est pas de savoir si un artiste comme Orelsan est bon ou mauvais (permettez, comme à chaque chorniqueur, de respecteur mon propre ressenti, d’exprimer ma propre ironie et de faire preuve, moi aussi de second degré lorsque je parle de cet artiste), mais de savoir s’il entre dans le rôle des collectivités territoriales de donner de l’argent public pour l’organisation de concerts avec des artistes commerciaux qui n’ont pas vraiment besoin de celà. Encore une fois, je m’auto-cite :

Il y a de nombreux artistes et genres musicaux qui sont exclus de tous les circuits. Ils ne sont soutenus ni par les radios, ni par les télévisions, ni par les aides des institutions. Et comme les budgets de la culture ne sont pas extensibles à l’infini, il faut faire des choix, accorder des priorités. Si l’on aide un peu moins des artistes du show bizz, et des manifestations commerciales qui ont un taux de remplissage de 100%, cela ne leur portera pas trop préjudice et ne les mettra pas en péril. Ainsi, un grand professionnel comme le directeur du PdB, Daniel Colling saura, sans aucun doute, trouver de nouvelles ressources pour faire fructifier son Mac Do’ de l’industrie musicale. Et les collectivités territoriales rempliront alors enfin leur mission : garantir la diversité artistique et culturelle. On en est loin aujourd’hui.

#22738 | Répond au message #22736
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à  14:25

Dire que "les évadés" est d’un autre niveau que Orelsan.... bref, ya que quelqu’un de Bourges qui puisse dire ça... niveau texte, flow et originalité c’est vraiment pas terrible... ils étaient ya 2/3 semaines à la Chancel au Hublot, c’est pas terrible, (dailleurs le meilleur groupe de la soirée(surtout Sheryo) n’a pu chantéerque 2 chansons à cause de certains gamins...)

Personne n’a dit qu’orelsan était un génie, il y a beaucoup de personne qui apprécie ce rappeur, les critiques des sites spécialisés Hiphop ont bien accueilli l’album en +, il y a aussi des gens qui ne l’aime pas, son flow, sa voix, ses paroles.

Après, faire une polémique et parler de fond publics ou je n’sais quoi pour le concert ( plutot un passage de 45min/1h) d’un artiste qui n’a absolument rien à se reprocher..

C’est quoi le débat au fait ? qu’est ce qui dérange ?

On sait tout que dans 1 mois, personne ne parlera de cette polémique comme à chaque fois...

#22742 | Répond au message #22738
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à  14:41

Je ne suis pas revenu sur votre vision claire sur les titres incriminés...et votre analyse sur le PDB et les politiques de subventions publiques est louable.. mais je persiste : vous dénigrez avec mépris et une ironie mal placée Orelsan et sa musique auprès de vos lecteurs qui ne le connaissent pas forcément...les induisant par la même en erreurs avec des références fausses et une analyse hasardeuse qui va au delà de votre opinion personnelle.
Et tout ceci afin de justifier votre attaque ou remise en cause de la politique du PDB.. qui par ailleurs est peut-être totalement justifiée et fondée. Je ne permettrais pas de me prononcer à ce sujet car je n’en connais pas les tenants et aboutissants..
Cependant il me semble que le panel d’artistes présentés au PDB est important et varié et présente aussi des artistes qui ne font pas l’objet d’un plébiscite commercial et médiatique. Je trouve qu’Orelsan est l’arbre qui cache la foret, d’autant plus que ce n’est qu’un jeune artiste et qu’au moment où il a été programmé on était loin d’une bête commerciale appuyée à coup de millions par une major et que le PDB s’est peut être simplement dit qu’il serait intéressant de le faire découvrir à son public.

#22744 | Répond au message #22738
PdB : la fin d’un tabou ? - jmp - 8 avril 2009 à  19:34

vous dénigrez avec mépris et une ironie mal placée Orelsan et sa musique auprès de vos lecteurs qui ne le connaissent pas forcément...

Croyez-moi, j’ai déjà rédigé (et lu aussi) des chroniques bien plus sévères dans le passé. On ne va pas débattre pendant des heures sur la qualité artistique de Orelsan. Vous le trouvez pas mal, je le trouve nul à chier (enfin, pas tout à fait quand même, si vous relisez bien l’édito). Même les plus mauvais ont le droit de jouer, de s’exprimer et de faire partager leur créations. Je ne crois pas l’avoir à un seul moment contesté.

les induisant par la même en erreurs avec des références fausses et une analyse hasardeuse qui va au delà de votre opinion personnelle.

il y a des associations, des élus locaux, des membres du gouvernement etc... qui ont une toute autre vision de la chose. Je voulais exprimer le point de vue de chacun. Entre ceux qui pensent qu’il s’agit de pur second degré et ceux qui pensent le contraire. Je dis d’ailleurs dans l’édito que je penche plutot vers les premiers. J’ai d’ailleurs lu une interview de l’artiste et j’ai trouvé qu’il s’exprimait globalement de manière très censée (pas sur tout, mais je ne vais pas entrer dans les détails). On m’a dit qu’il avait été aussi interrogé sur Canal + et qu’il avait été plutôt convainquant et qu’il avait même fait preuve d’intelligence. Mais il faut aussi comprendre l’autre point de vue, celui que des associations féministes par exemple qui peuvent être choquées, écorchées vives. L’artiste l’a lui-même compris et il s’en est excusé. Orelsan fait de la provoq’ un fonds de commerce, il faut aussi qu’il assume d’être attaqué par ces putes de féministes (second degré bien sûr).

enfin, chacun son truc. La provoq’ c’est bien, mais si c’est purement gratuit, je vois pas trop l’intérêt. Je ne vois pas quel message veut faire passer orlesan. Peut-être critiquer sa propre génération en amplifiant les traits ? C’est ce que j’ai compris dans "Changement". Quand on fait de la provoq’, c’est pour faire passer un message. A Bourges, Olivier Rivet (que j’ai rencontré samedi dernier : quelqu’un de formidable, loin de la carricature du fou furieux qu’en fait la presse locale. A lire bientôt dans l’agitateur) pratique largement la provocation, mais ce n’est pas juste pour se faire remarquer, il est dans un combat pour ses convictions (que l’on peut partager ou non, ce n’est pas le problème) de lutte contre l’homophobie et les discriminations, par exemple.

Cependant il me semble que le panel d’artistes présentés au PDB est important et varié et présente aussi des artistes qui ne font pas l’objet d’un plébiscite commercial et médiatique.

En effet Il y a les "découvertes du printemps de bourges", même si le niveau de recrutement est tellement élevé que bon nombres d’entre-eux ont déjà une maison de disque et s’apprètent à sortir un album. je me souviens d’Anis par exemple. Il y a aussi certains artistes inconnus en France mais qui tournent pas mal dans leur pays. le PdB est l’occasion de les présenter au public français.

Mais on tourne autour de la musique qui a vocation à être "de masse". Nous n’avons pas la même conception de la diversité.

A Bourges, trois ou quatre structures se partagent 90% du budget culture de la ville. Les autres récoltent les miettes. Ce n’est pas bon pour la diversité culturelle. D’autant plus que le type de musique que propose le PdB est "rentable". Ce n’est pas le cas de pas mal de courants musicaux et artistiques qui auraient besoin d’être deux fois plus soutenus que le PdB pour continuer à exister. On nous fait un gros paquet avec le PdB en nous disant : "c’est ça la diversité". Et en dehors ? Le désert total.

Je trouve qu’Orelsan est l’arbre qui cache la foret, d’autant plus que ce n’est qu’un jeune artiste

Je suis bien d’accord...

au moment où il a été programmé on était loin d’une bête commerciale appuyée à coup de millions par une major

Je ne sais pas quand commence la notion de "bête commerciale". Il a eu des chroniques dans les journaux et magazines nationaux, il passe à la télé et à la radio... bref, sa carrière est lancée avec des attachés de presse qui font leur boulot, envoient des CD et des dossiers de presse partout dans les rédactions, passent des coup de téléphones à leurs amis chroniqueurs etc... je connais ça par coeur.

PDB s’est peut être simplement dit qu’il serait intéressant de le faire découvrir à son public

Oui, peut-être. Quand j’ai écouté "changement" pour la première fois, j’ai trouvé que c’était de la variétoche, mais que le type visait assez juste dans le portrait qu’il faisait de sa génération. Pour moi, c’était de la même famille que les trucs un peu marrants de Mickaël You, Yelle, le truc avec le refrain "c’est beau la bourgeoisie qui boit du champagne", bref, ce genre de chose qui tourne un peu partout. De là à le programmer au PdB... Je n’imaginais pas que les grands programmateurs de génie du PdB affirmeraient qu’il s’agit de "l’artiste de l’année" comme celà a été dit dans la presse locale. Mais bon, après tout, pourquoi pas. En revanche, hurler au scandale parce que le président du Coneil Régional se pose la question de savoir si le PdB correspond à ce qu’il veut développer et encourager culturellement et interpréter cela comme une forme de chantage à la subvention, c’est assez outrancier. Comme je l’ai dis dans un autre message à Léonard (ou je ne sais plus qui) toutes les association et entreprises culturelles percevant des subventions doivent présenter un projet ; Les institutions se penchent dessus, et disent "on y adhère" ou "on n’y adhère pas".

Merci en tout cas pour votre contribution au débat.

#22748 | Répond au message #22744
PdB : la fin d’un tabou ? - Julien - 8 avril 2009 à  13:44

Je me permet de défendre à son tour le PdB suite à cet excellente analyse sur Orelsan.

En programmant un artiste comme Orelsan, le PdB ne fait que participer à une espèce de “bulle artistique”, suivre le mouvement du show bizz, l’alimenter et le légitimer.
Bien sûr ! Orelsan est une machine commerciale, c’est pour ça qu’il passe en 1ere partie dans la plus petite salle du festival !

et

Il est triste de constater que le Printemps de Bourges soit entré dans une logique purement commerciale, car ce festival trouve sa motivation originelle à la fin des années 70, par la noble volonté de diffuser des artistes qui étaient en marge et qui n’entraient pas dans les plans du show bizz. Aujourd’hui, on le voit avec cette polémique, le PdB a été totalement absorbé par le show business. Il en est d’ailleurs devenu un des rouages incontournables. Il est une machine à appauvrir la création musicale au même titre que les émissions racoleuses de télévision, ou les radios FM commerciales. Ce festival ne remplit plus sa mission originelle et il s’est - consciemment ou non - totalement dévoyé.

Dès le debut des années 80, les découvertes étaient appuyées par des ’stars’ comme Ray Charles U2 ou autres..

#22739 | Répond au message #22736
PdB : la fin d’un tabou ? - jmp - 8 avril 2009 à  13:55

En programmant un artiste comme Orelsan, le PdB ne fait que participer à une espèce de “bulle artistique”, suivre le mouvement du show bizz, l’alimenter et le légitimer. Bien sûr ! Orelsan est une machine commerciale, c’est pour ça qu’il passe en 1ere partie dans la plus petite salle du festival !

Ce n’est pas un artiste qui est exclu des réseaux du show bizz, il suffit de constater les chorniques à son sujet les diffusions etc... Après, il n’est pas programmé dans une grande salle, c’est vrai, mais il s’agit de son 1er album et on peut faire confiance à sa maison d’édition pour "investir" sur cet artiste.

Dès le debut des années 80, les découvertes étaient appuyées par des ’stars’ comme Ray Charles U2 ou autres..

Attention, je dis que les "stars" sont importantes. Elles permettent de faire venir du monde qui ne se serait pas déplacé autrement. Et ce "monde", peu currieux peut alors découvrir de bonnes surprises.

#22741 | Répond au message #22739
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à  14:40

MERCI, tout est juste à 100%

#22743 | Répond au message #22736
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - jmp - 8 avril 2009 à  21:58

Je lis les deux-trois messages de fans d’Orelsen, et euh, comment dire … ?

Hum, hum... excusez mon ironie mal placée parce que je ne pense pas que la sienne le soit beaucoup mieux.... euh...

orelsen, artiste reconnu etc etc... euh... ben il a bien dû sucer pour avoir tant d’éloges. Parce que, bon, euh... comment dire... sinon, y’en a qui avaient de la merde dans les oreilles... s’cusez si je fais dans la méchanceté gratuite pour un album payant. Bon, euh, voilà, les paroles du génie chopée sur ado.fr ou un truc dans ce genre, à vous de juger après tout de celui que certains n’hésitent pas à comparer à Baudelaire, Brassens (bon pourquoi pas, à la limite, avec "quand je pense à Fernande, je bande !"). Etc etc....

Les dep qui disent qu’j’suis homophobe peuvent aller se faire enculer
Ceux qui marchent pas avec nous peuvent aller se faire amputer
J’suis complètement fumé comme les grands brûlés
Ma mère trouve mes chansons vulgaires alors qu’c’était les versions censurées

Petite, essaie pas de me fréquenter
Ou tu va perdre ton pucelage avant d’avoir perdu tes dents de lait
J’ai toujours été une victime mais j’vais me venger
A moins qu’j’tente le suicide ou d’refaire ma vie à l’étranger

J’suis pour de vrai de vrai, j’dis c’que j’pense, j’pense c’que j’dis
Tout ce que j’écris c’est du premier degré, hé !
J’sais que j’ai des fans dans c’délire et j’voudrais pas les vexer
Mais quand tu m’compare à des TTC c’est comme si tu me manquais de respect

Les féministes me persécute, me prenne pour Belzebuth
Comme si c’était d’ma faute si les meufs c’est des putes
Elles ont qu’à arrêter de d’se faire péter l’uc
Et m’dire merci parce que j’les éduque, j’leur apprend des vrais trucs

Des fois j’sais plus si j’suis misogyne ou si c’est ironique
j’serai peut-être fixé quand j’arrêterais d’écrire des textes où j’frappe ma p’tite copine
Tous les jours mon boss menace d’me virer d’mon taf
ma voisine me casse les couilles alors j’menace de tuer son chat

Cherche pas, la mienne est plus grosse que la tienne !
J’parle de la chienne que j’ai fait aboyer la veille
J’me rappelle plus de sa tête, j’sais juste qu’elle était dégueulasse
J’ai mal au dos j’ai dormi par terre, parce qu’elle prenait 2 places

J’suis veilleur de nuit, slash baiseur de truie
J’sais pas qui c’est ton rappeur préféré mais sache que j’suis meilleur que lui
Avec un SMIC les putes sont hors de prix
Alors j’me saoule à l’alcool de riz et j’saute ta poule en Fossburry

La force de Wolverine, le flow d’aquaman
J’veux mourir à 33 ans comme Jésus, Bruce Lee et Balavoine
J’déteste aller à paname rapper, j’ai du mal à gérer le stress
En plus j’suis nul à chier à PES

Alors, oui, oui, c’est du second degré. Mais... qu’est-ce que c’est à chier ! ça fait quand même paroles de cour de récré, non ?
On devrait l’arrêter, le foutre en taule sans le juger. Dans une cellule avec quatre malabars qui lui mettront des coups de barre, obligé de fumer le cigare, enculé de batard. Orelsan, ta mère est une pute. Elle suce des bites comme je joue de la flute. Tu m’la laissera cinq minutes, pour qu’el’ m’fasse une turlute. T’oubliera pas d’me présenter ta soeur, j’lintroduirai avec ma biscotte au beurre. J’te laisserai la lécher après que je l’ai enculée.
.
.Bah, j’crois que j’vais m’lancer dans le rap.
.
.
.
.
.
.
.
.

Bien sûr, ce message est du second degré !

#22749 | Répond au message #22736
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - 8 avril 2009 à  23:31

Ce texte est un "egotrip".. exercice de style bien connu du rap.. à quoi ca sert ? à rien.. quel est le message ? aucun.. tous les rappeurs en font, même les plus talentueux..l’exercice de style consiste à se faire mousser, à clasher les autres, à sortir des punchlines et toutes sortes de phrase choques... la différence avec d’habitude et pourquoi c’est cool dans ce cas ? la où 90% des rappeurs vont dire dans leurs egotrips : j’suis meilleur que les autres, j’ai trop de technique, j’ai de l’argent et des grosses caisses, tous les MCs ont peur etc (ce qui cool en soit mais fait et refait des milliers de fois) Orelsan prend le coté sale gosse / provoque plutôt que gros bras dangereux / gangster et sort des images complètement stupides avec dérision.. et il associe plein de références que d’autres rappeurs n’ont jamais utilisé.. d’habitude c’est Tony Montana, Mesrine, cocaine.. la c’est Balvoine, Bruce Lee, alcool de riz, super nintendo...c’est juste frais.. faut pas chercher plus loin..

#22750 | Répond au message #22749
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - Jean-Michel Pinon - 9 avril 2009 à  00:02

Ce texte est un "egotrip".. exercice de style bien connu du rap.. à quoi ca sert ? à rien.. quel est le message ? aucun.. tous les rappeurs en font, même les plus talentueux..l’exercice de style consiste à se faire mousser, à clasher les autres, à sortir des punchlines et toutes sortes de phrase choques... la différence avec d’habitude et pourquoi c’est cool dans ce cas ? la où 90% des rappeurs vont dire dans leurs egotrips : j’suis meilleur que les autres, j’ai trop de technique, j’ai de l’argent et des grosses caisses, tous les MCs ont peur etc (ce qui cool en soit mais fait et refait des milliers de fois) Orelsan prend le coté sale gosse / provoque plutôt que gros bras dangereux / gangster et sort des images complètement stupides avec dérision.. et il associe plein de références que d’autres rappeurs n’ont jamais utilisé.. d’habitude c’est Tony Montana, Mesrine, cocaine.. la c’est Balvoine, Bruce Lee, alcool de riz, super nintendo...c’est juste frais.. faut pas chercher plus loin..

oui, on avait bien compris...

#22751 | Répond au message #22750
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - Mercure Galant - 9 avril 2009 à  00:03

Ce texte est un "egotrip".. exercice de style bien connu du rap..

Merci pour cet apprentissage accéléré du langage rap... c’est encore mieux que la méthode Assimil ! ;-)

la où 90% des rappeurs vont dire dans leurs egotrips : j’suis meilleur que les autres, j’ai trop de technique, j’ai de l’argent et des grosses caisses, tous les MCs ont peur etc (ce qui cool en soit mais fait et refait des milliers de fois)

Je ne vois pas bien ce qui est "cool" dans le descriptif que vous faites...

c’est juste frais.. faut pas chercher plus loin..

Ah tiens ? Oui, c’est vrai au fond, vous avez peut-être raison.... Plutôt que de chauffer une salle, Orelsan préfère sans doute rafraîchir l’ambiance avec sa prose ! ;-)

#22752 | Répond au message #22750
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - 9 avril 2009 à  02:46

de rien pour l’apprentissage...à votre service..

après pourquoi la provoque trash d’Orelsan dans ce genre de texte est cool ?.. je ne sais pas trop.. pourquoi c’est cool quand Benoit Poelvoord nous explique comment lester le corps d’un nain ou comment préparer un "p’tit grégory" avec un morceau de sucre et une olive dans "C’est arrivé près de chez vous" ?.. je ne sais pas..(peut etre l’accent belge)..pourquoi c’est cool de voir des mecs démontés à l’héroine dans Transpoting dans des situations trash et dégueulasses ? je ne sais pas...en tout cas je sais qu’on est des millions à trouver ca cool..

au passage je conseille à JMP de ne pas se mettre au rap... sincèrement.. aucune assonance, aucune image..mise a part la flute .. pas terrible ;-)..
par contre Orelsan c’est bourré d’assonances :

enculé/amputé/-ment fumé/grand brulé/censuré... 5 en "en/u/é" dans la meme phrase.

fréquenter/tes dents d’lait/vais m’venger/étranger...4 de plus.. en "é/en/é" cette fois...un coup de chance ?

persécute/Belzebuth/c’est des putes/péter l’uc /j’les éduque/des vrais trucs... et merde 6 de plus..en "é/é/u"..

je m’arrete la, la suite du texte c’est pareil.. après faut pas chercher une analyse sociologique ou une réflexion dans cet egotrip..je vous conseille les paroles de "Peur de l’echec" et "No life" pour cela.. beaucoup plus intéressants.

#22754 | Répond au message #22749
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - jmp - 9 avril 2009 à  07:53

au passage je conseille à JMP de ne pas se mettre au rap... sincèrement.. aucune assonance, aucune image..mise a part la flute .. pas terrible ;-).. par contre Orelsan c’est bourré d’assonances :

enculé/amputé/-ment fumé/grand brulé/censuré... 5 en "en/u/é" dans la meme phrase.

fréquenter/tes dents d’lait/vais m’venger/étranger...4 de plus.. en "é/en/é" cette fois...un coup de chance ?

persécute/Belzebuth/c’est des putes/péter l’uc /j’les éduque/des vrais trucs... et merde 6 de plus..en "é/é/u"..

non mais hé !

et l’image du cigare, dans mon oeuvre !?? elle n’est pas bien l’image du cigare !?
.
.
.
.
non, rassurez-vous, je ne vais pas me mettre au rap, je reste à la flute et à la culbute.
.
.
.
Très bien aussi votre passage sur Benoit Poelvoord. Bon, ce n’est ni orelsan ni le l’humoriste Poelvoord qui vont me choquer, ça fait longtemps que je ne suis plus musicalement et artistiquement une vierge folle éffarouchée (je travaille sur un projet qui s’appelle "du lange au linceul" alors je vous dis pas : tout un programme !).
.
.
.
mais y’a pas à dire, malgré vos explications de texte, (j’avais bien compris mais ce n’est pas inutile de les mettre en valeur pour ceux qui ont des réflexes épidermique dès qu’un artiste fait du rap : n’oublions pas que ce genre musical a remis en avant la recherche de qualité et de style dans les textes là où le rock s’est parfois perdu en gimmicks et en onomatopées) franchement, ça ne me touche pas du tout ce qu’il fait (même s’il y a de bonnes idées et que j’aime bien sa capacité à jouer le rôle du looser pour renvoyer sa génération à la propre image qu’elle se donne ou quand il montre le paradoxe d’un certain rap caricatural qui dénonce le système mais qui est quand même à fond dedans. Ceci dit, y’a IAM qui avait fait un truc comme ça, avec "je danse le mia" qui était bien mieux dit, je trouve).

en tout cas merci pour vos éclairages.

#22756 | Répond au message #22754
Un peu d’humour et de second degré dans ce monde de putes et de pédés... - Mercure Galant - 9 avril 2009 à  13:12

Alors je tiens bien à préciser que je ne remets évidemment pas en question le choix et les goûts de tout un chacun en matière musicale ou artistique. On peut effectivement préférer écouter Orelsan plutôt que les Thiaulins de Lignières (ou inversement... voire écouter les deux, pourquoi pas ?) ;-)

Vous dites :

je ne sais pas...en tout cas je sais qu’on est des millions à trouver ca cool..

Ma remarque portait sur le terme "cool" qui renvoie -selon moi -à quelque chose de positif, de tranquille... Au delà de l’univers rap, il faut bien reconnaître que l’Art, en général, se délecte de plus en plus de violence verbale, physique ou sexuelle. Est-ce que ce reflet de la société à travers l’Art est vraiment si cool ? Je ne prétends pas détenir la réponse... ;-)
Merci en tous cas pour votre contribution

#22761 | Répond au message #22754
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à 12:35

Dire qu’Orelsan n’ a pas de talent et ne serait pas connu sans ses provocations, c’est vraiment faire croire à vos lecteurs qui vous lisent que vous connaissez le rap et le hip hop en général... la bonne blague quoi

Sans cette polémique à 2 francs, auriez vous dit la même chose ??? nan parce que Orelsan s’est surtout fait connaître grâce au titre "changement " et non "st valentin" et "sale pute" bien que ces deux clips ont eu du succès...

Vous êtes bien meilleur à écrire des sujets politique qu’à parler d’une culture qui vous dépasse


#22729
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 8 avril 2009 à  12:51

Je pense que dire qu’Orelsan fait du rap, revient à décrédibiliser ce mouvement. Je travaille dans le secteur culturel depuis un paquet d’années et dans les quartiers depuis pas loin de 10 ans (là ou le hip hop, le rape, trouvent leur vraie source ; J’ai couvert plusieurs festivals en France écouté des dizaines et des centaines de disques envoyées par les maisons d’éditions (dont pas mal de hip hop, de rock-fusion etc). Alors, bon, on pourrait dire que les goûts et les couleurs... mais ce n’est même pas une question de goût. Ecoutez "Les évadés", groupe de Bourges. Même si on peut ne pas apprécier ce type de rap, force est de constater que c’est tout de même d’un autre niveau.

Mais là n’est pas la question. Orelsan ou un autre, peu importe. Ce qui importe c’est que la programmation du PdB est purement commerciale et que la présence d’un artiste comme orelsan le prouve. Dommage que celà tombe sur cet artiste, car il est jeune et il a peut être une marge de progression (son regard sur sa propre génération vise juste,, dommage que ce soit si mal écrit et si mal dit).

"Changement" n’est pas un mauvais titre. Il y a de bonnes idées. Mais faut pas exagérer : ça reste du pseudo rap ultra commercial.

#22730 | Répond au message #22729
PdB : la fin d’un tabou ? - 8 avril 2009 à 12:09

Écrire les paroles d’Orelsan sorties du contexte de ses chansons est totalement absurde et débile..
"Il insulte les vieux" >>> non, il dit juste que "les vieux n’comprennent rien à ce qui se passe dans la tête des jeunes" et cette polémique en est la parfaite illustration.
Quand aux paroles de la chanson "courez courez", vous citez un passage en ommétant de dire que l’artiste dit lui même suite à cette phrase que c’est de l’ironie.
Heureusement que vous signifiez que la chanson "st valentin" est une parodie...

Mais bon, ces temps-ci, j’ai l’impression que l’on aime bien tapper sur le rap afin de susciter la polémique et l’indignation chez la ménagère et les bon vieux français de base


#22728
PdB : la fin d’un tabou ? - Jean-Michel Pinon - 8 avril 2009 à  12:55

Mais bon, ces temps-ci, j’ai l’impression que l’on aime bien tapper sur le rap afin de susciter la polémique et l’indignation chez la ménagère et les bon vieux français de base

Loin de moi cette volonté. Rien que dans le département du Cher et de l’Indre, il y a des formations de grande qualité. Leur point commun est qu’ils ont une énergie et une volonté de faire partager, une générosité qui force l’admiration alors que leurs espaces d’expressions sont très limités.

#22732 | Répond au message #22728
PdB : la fin d’un tabou ? - Julien - 8 avril 2009 à 09:57

Pourquoi s’acharner sur ce petit Orelsan ? Il fait une première partie devant (au mieux) 200-300 personnes...alors que Zone libre (écouter leurs textes ’anarchico-racistes’) passeront devant 2400 personnes dans l’indifférence médiatique !
C’est sûr, il est plus facile d’attaquer un idiot qui fait, à mon sens, de la musique plaisante (et auquel je peux m’identifier : 25 ans, des études, la vie dans les ptites villes, du nihilisme latent) qu’un groupe possédant une conscience politique assumée même si discutable.


#22727
zone libre anarko-racistes ? encore du second degré ? - vid’da - 8 avril 2009 à  12:54

ben zone libre c’est pas des racistes !!! ils le dénoncent !!! et ce ne sont pas des anarchistes non plus il me semble....et c’est vachement bien !!!! ils passeraient ailleurs qu’au pdb que j’y courerait , Casey aujourd’hui en rap francais pour moi y a pas mieux !

#22731 | Répond au message #22727
zone libre anarko-racistes ? encore du second degré ? - Julien - 8 avril 2009 à  13:30

Attention, je ne dénigre pas Casey (ni Hamé d’ailleurs...), ils sont extrèmement talentueux !
Disons que le discours de Casey pourrait selon moi s’apparenter à une forme de racisme anti-blanc que le (jeune) public pourrait s’appoprier trop trivialement..
De même, anachiste est un mot trop fort, mais ils sont néanmoins bien plus à gauche que nos formations politiques dites communistes.
Donc ce n’était pas du second degré, juste une formule douteuse écrite trop rapidement !

#22737 | Répond au message #22731
ah ça doit être le 12eme degré ,celui où l’on ne comprend plus rien à ce qu’il faut comprendre ou pas - vid’da - 8 avril 2009 à  13:54

" s’apparenter à une forme de racisme anti-blanc que le (jeune) public pourrait s’appoprier trop trivialement".....euh plutot flou comme description ! raciste ou pas ? pour les vieux non mais les jeunes oui ? pourquoi ? par ce que les jeunes sont betes ? c’est pour ça qu’ils écoutent Orelsan ? et que comme toi ils voient que c’est du second degré mais se reconnaissent dans ses paroles ??? ....pis sinon le communisme ne se résume pas aux partis français qui en feraient leur programme lors d’élections et l’anarchisme n’est pas quelquechose de plus à gauche que le communisme...

#22740 | Répond au message #22737