Donc Nect’art de Rue : c’est frais
« Nect’art de rue » est un collectif artistique né de lycéens d’Alain Fournier, Jean de Berry et Jacques Cœur. Soixante-douze membres adhérents, assemblés à la fois par des pratiques artistiques différentes : dessinateurs-trices, musiciens-ciennes, jongleurs (euses), cracheurs de feu, photographes … et sans doute d’autres pratiques artistiques.
Leur « atelier » a pour toit le ciel d’un jardin public, à Bourges, Cher, Centre, République Française.
Utopie ?
A-topos –sans lieu- qui a trouvé un élément de pied à terre à la galerie Pictura de Cécile et Laurent Quillerié.
Idée de ces jeunes gens qui aimeraient démontrer, mais je le savais, que l’opprobre jeté sur cette génération est à peu près la fosse sceptique des préjugés creusée par celles et ceux qui ne veulent plus croire qu’une société peut exister sans division, économique, générationnelle, culturelle, entre autre. Normal, puisque sur ce calcul des Apparatchiks de tous les appareils, diviser une nation c’est se faire élire… réélire éventuellement et surtout de croire que désormais, à force d’achat de relations- ce qui va venir en sera tout autant discrédité, puisque tout sujet, sera, au fond corruptible. Ce n’est pas faux, mais, ce n’est plus vrai.
« Nect’art de rue » se cherche un squat pour fonder… Perso, je trouve cette idée charmante mais pourquoi pas une villa au cap Nègre ou des grands bouts de « maisons communes ». A –Topos, comme l’école de philosophie d’Epicure « de jardin », d’ailleurs utilisée à contre-sens puisque d’abord basée sur la pratique de l’austérité et la nausée défaite des après-midis, Bourgogne, Bordeaux et Jazz.. très en vogue dans ces expos ou de vagues humanistes et autres se satisfont et font et défont, calculent et recalculent « les voyages » des congrès et « tirent la bonne » de ce que nous, simples voix, devront encore cautionner… Le but qui s’impose s’appelle l’indépendance d’esprit, et « Nect’art de rue » y survivra ou pas. Y vivra de cette idée et de ces âges où l’existence n’a pas de dossier en cours et de cliquetis de casseroles. Je suis désormais à l’âge d’être au carrefour « des jeunes sont méchants » et de « l’argent de la vieille » et puis un ! et un ! J’ai encore envie, désir, penser que la société n’est pas la démonstration narcissique des puissances – genre concours de celui ou celle qui aura la plus…
« Nect’art de rue » : Ont-ils –elles besoin d’exposer un peu Daniel … Buren. Pour démontrer quoi au juste ? Auront-ils-elles besoin d’entendre de S. Lepeltier « qu’il faut être un tueur en politique » avant ( bonne évolution d’ailleurs) de squatter Gandhi et le catholicisme, ou Yvon Beuchon, de dire qu’il n’a pas « d’état d’âme » dans un calcul électoral… J’espère que pour lui, l’absence d’âme se limite là. À dire vrai, je n’en suis pas si sûr. D’ailleurs rigolo, de mettre sur même papier deux antagonismes narcissiques qui utilisent les mêmes procédés… de conquête. Mais alors que c’est glauque. Et que j’aurais tant aimé écrire autre chose.
Alors me revient cette phrase de Char que personne n’a su asservir : « Notre avenir ne se fera pas sur des testaments. » et encore, la pierre tombale de Benjamin Péret, répondant encore et toujours à Paul Eluard, lequel osait écrire que le pain était plus utile que la poésie –formule rhétorique imparable mais sèche. Donc, Benjamin Péret, gravant « Je ne mange pas de ce pain là… » Définitivement potache, n’est-ce pas ? Alors De Gaulle l’était aussi, potache, isnt’it ?, quand il aurait dit que les Français étaient des veaux. Et puis quoi !?
Rien, il est temps pour moi de nettoyer mon appareil « hi, hi » ! par « la route de Madison » et « open range » sans oublier « l’ivresse du pouvoir »… dormir sur les variations pour violoncelles seuls de J.S. Bach, de voir à nouveau les branches de l’arbre danser aux vents… Et à tous et toutes, vous adresser un salut amical d’ailleurs… Merci jeunes gens ! Même si je risque encore d’être un vieux c… cela retarde au moins l’échéance.