Rythmes scolaires

Rythmes and blues

mercredi 10 avril 2013 à 20:45, par Mercure Galant

À quelques jours du Printemps de Bourges, l’ambiance - jusque là plutôt morose - semble déjà bien électrique dans les écoles de la ville. Cependant les têtes d’affiche du festival de la chanson, ne seraient pas en cause dans cette excitation printanière. Explication de texte...

Rythmes and blues

À Bourges, un vent de contestation semble souffler contre les nouveaux rythmes scolaires prévus dès la rentrée prochaine. Suite à la venue de Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, Serge Lepeltier avait annoncé son intention d’engager la ville dans la réforme des rythmes dès la rentrée 2013. Une réunion d’information aux parents s’est tenue le 23 mars 2013 présidée par Mme Catherine Pellerin-Chausson, adjointe aux affaires scolaires. Malgré l’opposition des parents présents [1] le premier édile a néanmoins souhaité maintenir sa décision.

Par ailleurs, après deux réunions de concertation sur les aménagements de la réforme visant à demander leur avis aux directeurs d’école , le maire s’orienterait finalement vers une option (non évoquée jusqu’alors) allant à l’encontre de l’allègement de la journée des élèves, prôné par le ministre. Avant d’être placés devant le fait accompli, les équipes enseignantes, relayées par les directeurs, souhaitent réagir en faisant notamment circuler une pétition auprès des parents et en réfléchissant aux actions à mettre en place dans les prochains jours. Les syndicats enseignants ont été récemment alertés, alors que le Directeur Académique vient - quant à lui - d’indiquer qu’il prendra sa décision sur les rythmes, le 28 mai prochain.

Affaire à suivre...

[1Nombre d’entre-eux ayant clairement manifesté à cette occasion leur préférence pour un report du projet en 2014.


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commentaires
Rythmes and blues - epujsv - 28 septembre 2019 à 13:00

Une enseignante, Christine Renon, directrice d’école à Pantin, s’est suicidée dans son école le week-end du 21 septembre. Une de plus. Elle avait écrit une lettre à plusieurs destinataires. La hiérarchie a confisqué la lettre aux destinataires. Mais elle a eu le temps de circulé sur des réseaux sociaux. La presse, en général, l’évoque, mais ne la publie pas.
Sauf le Huffington Post (notamment ?)
et des blogs. Médiapart : "Silence on meurt", France Info : "Morts d’enseigner". Entre autres, certainement.


Rythmes and blues - epujsv - 28 septembre 2019 à  15:33

L’auteure du blog de Médiapart, Laurence de Cock (enseignante, essayiste et historienne) dans un entretien des Inrocks d’hier : "on se suicide dans les écoles, on ne peut plus l’ignorer"

Répondre à ce message #43573 | Répond au message #43572
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  18:13

Suicides dans la fonction publique : l’organisation du silence et du déni : blog de l’association ASD-Pro. (21 février 2019)

Répondre à ce message #43584 | Répond au message #43573
Rythmes and blues - epujsv - 28 septembre 2019 à  16:30

BFMTV : " Mort de Jacques Chirac : Jean-MIchel Blanquer confirme une minute de silence dans les écoles et des "outils pédagogiques" pour évoquer l’ancien Président.En accord avec les principes du deuil national, le ministre de l’Education confirme la minute de silence obligatoire dans les écoles et des recommandations sur un traitement pédagogique de l’histoire de l’ancien Président."

Répondre à ce message #43574 | Répond au message #43572
Rythmes and blues - epujsv - 28 septembre 2019 à  17:46

contrairement à l’info de BFMTV, la circulaire n’oblige pas les enseignants à observer cette minute de silence lundi qui vient ni à faire des cours sur Chirac. Soit BFMTV s’est trompé, soit le ministre s’est ravisé. Toujours est-il que ça tombe vraiment mal. Quant aux recommandations sur le traitement pédagogique de la biographie de Chirac, on les trouve sur Educscol. No comment !

Répondre à ce message #43575 | Répond au message #43574
Rythmes and blues - epujsv - 29 septembre 2019 à  15:02

c’est apparemment plus compliqué que ça : "la minute de silence" dite "moment de recueillement" est obligatoire (comme les drapeaux en berne) . Ce sont les cours sur chirac qui ne le sont pas. La circulaire dit : J’ai l’honneur de vous faire connaître qu’à la suite du décès de M. Jacques CHIRAC, ancien Président de la République, le chef de l’Etat a décidé, sur ma proposition, de faire du lundi 30 septembre 2019 prochain une journée de deuil national. Vous donnerez les instructions nécessaires pour que les drapeaux soient mis en berne pendant cette journée sur tous les bâtiments et édifices publics.
Selon des modalités qu’il vous appartiendra de fixer, vous veillerez à organiser à 15 heures un moment de recueillement permettant aux agents des services publics relevant de votre autorité ou placés sous votre tutelle de s’associer à ce deuil national.
Les enseignants qui le souhaitent pourront également consacrer un cours de cette journée à l’évocation de la mémoire de l’ancien chef de l’Etat
.

Ou en tous cas c’est tres ambigu concernant la "minute de recueillement". Il n’y a pas écrit "pour les agents qui le souhaitent". Mais pour leur "permettre". Obligés d’être "permis" ? "permis" d’être obligés ?

Répondre à ce message #43576 | Répond au message #43575
Rythmes and blues - epujsv - 29 septembre 2019 à  16:19

Une breve parue ce jour sur le site du ministere de l’éducation nationale stipule : " Un moment de recueillement permettant aux agents des services publics de s’associer à ce deuil national sera organisé à 15 heures. Les professeurs ainsi que leurs élèves participeront à ce moment de recueillement." C’est au futur, mais ça semble impératif. Et peut-être que l’heure (15h) correspond à celle de l’enterrement ? du simultané.

Répondre à ce message #43577 | Répond au message #43576
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  10:29

ah ben c’est bien obligatoire de se recueillir. oui, oui, c’est obligatoire selon le gouvernement. Le Huffington Post d’aujourd’hui écrit : "Cette unité, c’est aussi un moment pédagogique”, s’est défendu depuis Rouen le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer, pointant que la seule obligation concernait la minute de silence programmée à 15 heures comme dans toutes les administrations..". Plutôt mourir ? Ou c’est comme quand on a été "obligés" de voter pour lui ? avec une épingle à linge sur le nez. Et Macron ferait-il une répétition de son futur deuil national ? "Recueillez- vous tous et taisez-vous !" C’est ça la République ?

Répondre à ce message #43579 | Répond au message #43577
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  11:37

Le Snes (de Lille) explique ainsi le décret du 26 septembre :
"Par le décret du 26 septembre, le Premier Ministre déclaré jour de deuil national le lundi 30 septembre en raison du décès de l’ancien Président de la République J. Chirac. C’est une forme d’hommage républicain rendu, non pas à la personne, mais à la fonction politique exercée de 1995 à 2007. Le deuil national, contrairement aux obsèques nationales, n’impose pas une l’organisation d’une cérémonie républicaine, mais fixe et délimite un temps dédié aux hommages.

Ah ? ce n’est pas un hommage rendu à la personne ? vraiment ? ben alors, ça !
Selon leur raisonnement républicain, c’est en 2007 alors, qu’il aurait fallu faire un hommage : " hommage républicain à la fonction politique exercée de 1995 à 2007" . Ou tous les jours des hommages de 1995 à 2007.

Répondre à ce message #43580 | Répond au message #43579
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  12:56

Et dire que ce ne sont pas des obseques nationales, mais de qui se moque t-on ? dimanche, lundi : 2 jours où le cercueil est promené et où on devrait tous marcher au pas derriere lui à un moment ou à un autre, symboliquement. Deuil, obseques, mais quelle différence ? Lorsqu’on est en deuil, c’est parce qu’il y a des obseques. Ca se respecte, certes. Mais on ne peut obliger personne à se recueillir, à se taire, à faire deuil d’une autre personne. D’autre part, si l’on parle de fonction, les fonctionnaires doivent-ils rendre hommage à un Président de la République mort ou vivant ? et dans le cadre de l’école, les éleves ?

Les radios, chaines publiques vont-elles arrêter d’émettre pendant 1 minute ?

" Le roi est mort, vive le roi !" nous clame Macron.

Répondre à ce message #43581 | Répond au message #43580
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  15:03

"Les radios, chaines publiques vont-elles arrêter d’émettre pendant 1 minute ?"

France culture continue à émettre, France 2 etc....aussi.

Répondre à ce message #43582 | Répond au message #43581
Rythmes and blues - epujsv - 30 septembre 2019 à  15:26

"Et peut-être que l’heure (15h) correspond à celle de l’enterrement ? du simultané."
Ben manifestement oui. Sur le site du Figaro, qui a fait un direct, il est indiqué à 15h02 : " Le corps de l’ancien président a été inhumé. Quelques dizaines de personnes tout au plus étaient présentes, essentiellement les proches et la famille."
Alors les administrations et les écoles ont été invitées à faire "union spirituelle" avec les proches et la famille de J. Chirac au moment de son enterrement. Tres curieux dispositif gouvernemental.

Répondre à ce message #43583 | Répond au message #43582
Refondation de l’école : La fondation Total et six autres fondations (dont le mécénat de la Caisse des Dépôts) font "l’Alliance des mécènes pour l’éducation" - epujsv - 8 juin 2014 à 16:36

"Sept fondations (Deloitte, France Télévisions, HSBC pour l’éducation, ManpowerGroup, SNCF, Total et le mécénat de la Caisse des Dépôts) se sont regroupées dans le cadre d’un programme intitulé " L’Alliance des mécènes pour l’éducation", sous l’impulsion de l’association Admical, experte dans la pratique du mécénat.
L’Alliance s’engage dans la prévention du décrochage scolaire avec des moyens groupés "associant soutien financier et mécénat de compétences", souligne un communiqué de presse commun. Le programme, qui se déploie sur les trois années de collège, repose sur une "approche globale et dans la durée de l’adolescent en difficulté", dans la droite ligne de l’esprit de la "réussite éducative" porté notamment par le ministère dédié de George Pau-Langevin. Il tient en quatre volets : l’accompagnement scolaire individuel ; la sensibilisation des familles ; l’accompagnement du jeune "dans sa classe ou son quartier" ; le développement d’"un esprit d’équipe entre tous ses bénéficiaires".
Les salariés des entreprises mécènes sont incités à s’engager. Ils seront alors formés par les associations, mais on attend aussi d’eux qu’ils "apportent leur savoir-faire à tous les temps de l’accompagnement des jeunes".
L’Alliance s’est adjoint un conseil scientifique, composé de huit personnalités : Alain Bentolila, linguiste, expert fondateur ; Serge Boimare, psychopédagogue ; Philippe Jeammet, pédopsychiatre ; Marcel Rufo, pédopsychiatre ; Vincent Stanek, directeur académique ; Jean-Michel Blanquer, directeur de l’Essec ; Chantal Dardelet, responsable du pôle Egalité des chances de l’Essec ; Carole Diamant, déléguée générale de la fondation Egalité des chances (où l’on retrouve la fondation Total et celle d’HSBC, mais aussi celles de Coca Cola Entreprise, d’Airbus, de Veolia Environnement, de Sodexo, du cabinet d’audit EY).
Localtis info du 31 janvier 2014


Rythmes and blues - Eulalie - 26 juin 2013 à 21:49

Paris, le 7 juin 2013 - Valérie Fourneyron, ministre des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative et Christophe de Margerie, Président-directeur général de Total, ont signé aujourd’hui une convention d’une durée de trois ans, fixant le cadre d’un engagement commun en faveur de la jeunesse.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 24 mai 2013 à 22:42

En fin d’ après-midi, juste avant le conseil municipal, le maire a rencontré les directeurs d’école.
Une autre organisation est finalement "sortie du chapeau" à l’issue de cette réunion.

Cinq matinées travaillées de 8h30 à 11h30
Trois après-midis de 13h30 à 16h10
Un après-midi de 13h30 à 14h30

Reste à savoir si cette proposition sera validée par le Directeur Académique le 28 mai prochain. Un préavis de grève a été déposé par de nombreux enseignants pour cette même date.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 25 mai 2013 à  08:59

Quelques images et réactions liées à la manifestation qui s’est tenue au moment du conseil municipal et l’annonce par le maire de la nouvelle proposition de rythmes dans le Berry en ligne.

Répondre à ce message #37821 | Répond au message #37820
Rythmes and blues - Mercure Galant - 25 mai 2013 à  09:05

Et aussi la réaction d’Irène Félix sur son blog...

Répondre à ce message #37822 | Répond au message #37821
Rythmes and blues - Mercure Galant - 29 mai 2013 à  22:02

M. Lepeltier semble -quant à lui -satisfait de "l’accord trouvé" avec les directeurs d’école...

Répondre à ce message #37838 | Répond au message #37822
Rythmes and blues - Mercure Galant - 1er juin 2013 à  00:50

Enfin, la position de Colette Cordat sur son blog :

RYTHMES SCOLAIRES : SOLIDARITÉ AVEC LES ENSEIGNANTS ET LES PARENTS

De nombreux parents d’élèves avec les enfants et des enseignants sont venus manifester leur mécontentement sur la façon dont est mise en place la réforme des rythmes scolaires .
Si le maire a répondu favorablement à la demande des directeurs des écoles sur l’horaire du matin, les parents exprimaient d’autres inquiétudes sur la cantine le mercredi, le coût supplémentaire que les familles auraient à supporter…. En affirmant ma solidarité avec eux, j’ai demandé que des réponses leur soient données .

Répondre à ce message #37843 | Répond au message #37838
Rythmes and blues - Mercure Galant - 23 mai 2013 à 21:36

Le Berry Républicain donnait aujourd’hui la parole aux directeurs d’école dans ses colonnes.


Rythmes and blues - Eulalie - 23 mai 2013 à 12:56

Bonjour Mercure,

il y a quelque chose que je ne comprends pas : vous écrivez que V.Peillon veut alléger la journée des élèves alors que sur le site de l’Education Nationale il est bien expliqué que le Ministère ajoute le mercredi aux élèves sans les fatiguer, voire ça leur redonnerait du pep’s de ne pas se reposer, selon de fumeuses thérories de scientifiques non cités, mais manifestement incontournables, non opposables, décrétéss comme spécialistes de l’enfant. La question que je me pose c’est : est-ce que ce sont les élèves qui vont se défatiguer en ne se reposant pas ou est-ce une volonté de ne faire aucune coupure dans la semaine pour produire de l’enseignement, produire de l’enseigné, produire des enfants qui ne s’arrêtent jamais, qui chaque jour iront au boulot sans arrêt, sans oublier l’école, sans avoir le droit d’oublier l’école un jour , et vivre leur vie en dehors de l’école ?
En quoi la journée de l’enfant est allégée ? Parce qu’elle serait répartie sur 5 jours au lieu de 4 ? avant l’école et après l’école, les enfants vont bien dans les accueils non ?

C’est très compliqué à comprendre cette réforme vue de l’extérieur, ne serait-ce que sur le temps (je ne parle pas des PET etc....) . Ca me rappelle la mise en place des 35h. Ca parait au premier abord assez délirant, et puis après, on s’aperçoit que tout était bien ficelé, que ça avait un objectif bien précis. Que ça ne délirait pas dutout. Mais que d’un point de vue humain, sociétal, les salariés ont été bernés et que ça ne servait qu’à l’intérêt de quelques-uns. Et que c’est évolutif. Que la flexibilité de l’Homme peut être immense, jusqu’à ce que ça craque, car ce n’est pas un élastique. Alors, un enfant....

L’ajout d’une matinée de classe permet-il réellement de réduire la fatigue des enfants ?
L’ajout d’une demi-journée de classe par semaine est une préconisation des scientifiques spécialistes des rythmes de l’enfant. Il s’agit de retrouver un rythme équilibré permettant à l’enfant de s’épanouir et de mieux apprendre.
Le matin étant le moment de la journée où l’élève est le plus attentif, la demi-journée du mercredi donnera du temps pour un apprentissage plus efficace des fondamentaux. Elle évitera en outre la rupture de rythme en milieu de semaine, que l’on sait source de fatigue et préjudiciable aux apprentissages.
Quant aux activités périscolaires (sports, arts, culture, etc.), elles permettront aux élèves de se découvrir des compétences et des centres d’intérêt nouveaux et de prendre plus de plaisir à apprendre et à être à l’école.


Rythmes and blues - Eulalie - 23 mai 2013 à  14:33

La préconisation de ces scientifiques est terrifante non ? vous ne trouvez pas ?
J’ai une autre propostion à soumettre au gouvernement pour la réussite des élèves (car l’enfant est un élève et juste un élève, rien de plus, un apprenant, une biologie apprenante ) : et si, la nuit, on leur mettait un casque sur les oreilles avec des cours audio et en image pendant qu’ils dorment (et pendant la sieste des petits), car c’est là qu’on serait le plus réceptifs : en dormant. Un enfant rêvant est une ineptie : ça fait perdre du temps, il ne s’agit que de ses rêves à lui, et non de rêves institutionnels, pragmatiques, efficaces, réels, productifs :. Comme ça, à 12 ans, ils auront au moins tous un master et la France sera 1ere au classement de Shangaï. Et ils pourront bosser plus tôt. A 13 ans, ils pourront être dans la vie active au service des entreprises et du service public. 3 ans de gagnés et réussite assurée de tous (enfin l’égalité, et l’échec scolaire un vieux mauvais souvenir ) par rapport à ce qui est à l’heure actuelle puisqu’un adolescent de 16 ans sans dipôme peut être salarié dans le cadre du Pacte, avec exonerations pour l’employeur. Bien sûr, il faudra malgré tout maintenir l’exonération de l’employeur. L’enfant aura préalablement appris que l’emplyeur doit être exonéré quand il emploie, et que parfois il paye un salaire. Mais limite. Des indemnités, primes, oui. A condition de passer tout son temps au travail.

Répondre à ce message #37810 | Répond au message #37809
Rythmes and blues - Mercure Galant - 23 mai 2013 à  23:12

La préconisation de ces scientifiques est terrifiante non ? vous ne trouvez pas ?

Je ne sais pas si cette préconisation est terrifiante, mais ce dont je suis sûr, c’est qu’en l’état actuel (et l’exemple de Bourges est significatif), les beaux principes affichés dans cette réforme seront loin d’être appliqués partout. Les mairies, sollicitées par l’Etat, pour la mise en place de ces nouveaux rythmes, vont faire peser leurs exigences et demander des dérogations au détriment de l’allègement de la journée de l’enfant ( à Bourges, 5h45 au lieu des 5h30 préconisé par le ministre) ou bien fixeront les plages d’activités périscolaires plutôt en fonction de critères comptables que de critères pédagogiques...

Répondre à ce message #37813 | Répond au message #37810
Rythmes and blues - Eulalie - 24 mai 2013 à  17:01

Ce que je me demande c’est quand est-ce que les enfants ont le temps "de ne rien faire" : hors scolaire et périscolaire dans une semaine. De s’inventer leur propre monde, leurs inventions non dirigées par l’adulte, le professionnel, de prendre connaissance du monde sans encadrement, enseignement, animations, par eux mêmes, livrés à eux-mêmes sur chaque journée (avant ou après la réforme) de baguenauder, de jouer, de se retrouver confronté à, etc... avec les copaiins, copines ou seuls.
Et quels lieux en friche, places, ont-ils pour ça aussi ? (en ville particulièrement). Je présume qu’il ne reste plus grand chose de cette vie là aux enfants (sauf dans les campagnes qui n’interessent pas les promoteurs immobiliers ). C’est dommage. Très dommage. Je n’aimerais pas être un enfant aujourd’hui riche, de classe moyenne ou pauvre.

Répondre à ce message #37817 | Répond au message #37813
Rythmes and blues - Mercure Galant - 24 mai 2013 à  22:35

Ce que je me demande c’est quand est-ce que les enfants ont le temps "de ne rien faire" : hors scolaire et périscolaire dans une semaine.

De ce côté là, je vous rassure, je connais un certain nombre d’enfants qui ne font rien après la classe. ;-)

De s’inventer leur propre monde, leurs inventions non dirigées par l’adulte, le professionnel, de prendre connaissance du monde sans encadrement, enseignement, animations, par eux mêmes, livrés à eux-mêmes sur chaque journée (avant ou après la réforme) de baguenauder, de jouer, de se retrouver confronté à, etc... avec les copaiins, copines ou seuls.

Oui, beaucoup d’enfants subissent sans doute la pression des adultes qui les sollicitent énormément dès le plus jeune âge... a contrario , il faut savoir que beaucoup d’autres sont demandeurs d’activités, que leur milieu familial ne peut leur proposer. Certains souhaiteraient même que leurs parents pensent à les amener régulièrement à l’école ! ;-)

Et quels lieux en friche, places, ont-ils pour ça aussi ?

Si vous vous baladez un peu dans les quartiers nord de Bourges ou au Val d’Auron , vous trouverez quand même des places (et autres "city-stades") où nombre d’enfants jouent sans la présence d’adultes...

C’est dommage. Très dommage. Je n’aimerais pas être un enfant aujourd’hui riche, de classe moyenne ou pauvre.

Je doute parfois que l’âge adulte soit plus enviable...

Répondre à ce message #37819 | Répond au message #37817
Rythmes and blues - Eulalie - 25 mai 2013 à  11:14

Bonjour Mercure,
oui, je comprends bien qu’il y a des tas de "cas de figures" dans la réalité du rapport à l’école de familles, d’enfants. Que les enseignants voient ce qu’il en est et que c’est à eux de faire avec..... ainsi qu’aux animateurs du péri.
Vous qui savez tout ;-), est-ce que vous savez si à Bourgesc’est comme à Paris au niveau du périscolaire, proportionnellement ?
A Bourges, il semble qu’on ne les entende guère sur le sujet. Ou peut-être ne leur donne t-on pas la voix ? Ou peut-être estiment-ils qu’ils n’ont rien à dire ? ou je ne sais quoi d’autres.....

Répondre à ce message #37823 | Répond au message #37819
Rythmes and blues - Mercure Galant - 25 mai 2013 à  13:00

Non, je ne sais pas tout, Eulalie ! ;-)
Concernant les activités périscolaires, je pense que l’année de mise en place "va être une année d’expérimentation"pour parler comme M. le maire... Mais une expérimentation qui ne doit pas coûter plus cher à la mairie. On prévoit donc de solliciter tous les animateurs des accueils, les intervenants des activités sportives ou culturelles de la ville ainsi que les clubs sportifs qui souhaitent intervenir dans ce cadre mais aussi les ATSEM ( Assistantes en Maternelle). Je ne suis pas sûr que tout le monde soit prêt à partir la fleur au fusil dans cette aventure, où le partage des responsabilités de chacun risque d’être assez confus. Quant aux conditions d’embauche et aux rémunérations des personnels, il est bien compris qu’il ne devra pas grever le budget municipal... Il y aura donc peut-être des réactions de ce côté là aussi.

Répondre à ce message #37824 | Répond au message #37823
Rythmes and blues - Eulalie - 25 mai 2013 à  16:28

C’est fou comme il est possible de se débarasser de son enfant dans cette société et de lui faire faire des activités par d’autres adultes chaque jour :les accueils péri fonctionnent actuellement à Bourges de 7h30 à 8h20 et dans l’am jusqu’à 18h30 après la classe. (j’ai vu qu’à Levet ils fonctionnent jusqu’à 19h30 (!)).
Et le laisser le midi à la cantine.
Bon, au départ, c’est annoncé pour s’adapter aux horaires de travail des parents. Mais , un enfant peut donc passer ses 5 journées de la semaine de 7h30 à 18h30 dans son école en scolaire et péri. Donc 55 h par semaine. Je me demande si c’est exceptionnel , fréquent ou inexistant. (?)

Répondre à ce message #37825 | Répond au message #37824
Rythmes and blues - Mercure Galant - 25 mai 2013 à  18:25

Oui, il est vrai que quelques enfants sont pris en charge dès le début de l’accueil du matin et ne ressortent l’enceinte scolaire qu’à 18h30.
Ce n’est pas exceptionnel lorsque les parents ont un travail éloigné du domicile ou des obligations professionnelles contraignantes.
Pour beaucoup de ces parents je ne crois pas qu’il s’agisse de vouloir se débarrasser de son enfant, mais ce choix (qui n’en n’ait pas vraiment un) soumet effectivement l’enfant à de longues journées sans véritables plages de repos . Et la solution de l’accueil périscolaire devient encore plus un recours indispensable pour les familles monoparentales de plus en plus nombreuses dans certains quartiers...

Répondre à ce message #37826 | Répond au message #37825
Rythmes and blues - Eulalie - 25 mai 2013 à  21:04

non, moi non plus je ne crois pas que ce soit pour se débarasser de son enfant.
C’est pour les raisons que vous décrivez.

Je trouve qu’il y a quelque chose de très grave là-dedans. Quelle journée pour un gamin.... Toutes les "thèses" sur le rythme de l’enfant tombent à l’eau. 11h par jour dans une même structure.

Je ne crois pas que le periscolaire soit le recours indispensable unique. Au contraire, il faudrait pouvoir fournir la possibilité aux parents, aux enfants, de pouvoir sortir de la structure institutionnelle quand les parents ne peuvent pas faire autrement que de confier les enfants à quelqu’un d’autre pendant leur journée de travail. Ces enfants sont 11h par jour dans un même système, celui de l’Etat, de la collectivité. Je crois que pouvoir aller chez la "nounou" aussi ne serait pas un mal : l’enfant se retrouve dans un endroit familier, autre que l’institution, le service public, dans une autre ambiance plus privée. Avec le périscolaire en unique solution, je trouve que ça conditionne les enfants à vivre toujours dans l’esprit d’Etat. Il y a quelque chose d’Urssien là dedans.....

C’est comme si l’enfant était récupéré par l’Etat, comme si, presque il "n’appartenait" plus à ses parents, comme si il ne pouvait pas aller en "zone privée", chez quelqu’un, chez qui ont fait autre chose que les activités dictées comme incontournables par l’Etat.

Il y a quelque chose d’absolu là dedans. Mais bon, le meilleur serait que les parents puissent récupérer leurs enfants le plus tôt possible et faire des activités artistiques, culturelles, sportives avec eux dans la semaine (avec certes bien sûr, des moments dans la collectivité où l’enfant n’est pas avec ses parents). Mais cela suppose que les parents aient le temps. Or, ils ne l’ont pas. Ca signifie que le rythme de l’enfant est organisé tout autour de l’employeur, du travail tel qu’il est conçu. C’est vraiment moche.

Répondre à ce message #37827 | Répond au message #37826
Rythmes and blues - Eulalie - 26 mai 2013 à  09:53

A force de vouloir "développer les compétences cognitives de l’enfant", on finit par crééer des choses monstrueuses : "chronobiologie", "chronopsychologie", chrono, chrono : oui, en usine on est chronomètré en effet. Et pas seulement en usine, d’ailleurs.

Ce qui est mis en place soit disant pour l’enfant depuis des années est tout bonnement extrêmiste (et démagogique) : par exemple Pendant et après la classe : construire une complémentarité adaptée aux rythmes de l’enfant

N’a t-on jamais pensé qu’un enfant, après la classe, préférerait aller à la pêche, ou aller sauter dans les flaques d’eau, ou s’asseoir n’importe où et penser à quelque chose, ou récupérer des brindilles, des cailloux (s’il en reste dans la ville hygiéniste et policée ) et construire un chateau par exemple, ou ce qui lui passe par tête. plutôt que d’apprendre à faire du théâtre, de la sculpture, de la musique, de la cuisine, etc.....à tout prix, dans la lignée des sacro-saintes pédagogies et animations-socio-culturelles. qui sont devenues extrêmement envahissantes dans la journée, la semaine d’un enfant : ce n’est plus un choix, c’est une obligation, un ultimatum.

D’autant que rares seront les enfants devenus adultes qui auront pu continuer la musique, le théâtre, etc.... et "le développement de leurs compétences cognitives " : tout ceci est du baratin pour faire croire que l’école et les activités culturelles jusqu’à l’université sont émancipatrices, progressistes, cultivent, font réfléchir, construisent la pensée, la personne, etc..... C’est un peu vrai, mais c’est faux aussi. Je comprends que des enfants n’aiment pas l’école, qu’ils ne veulent plus y aller ou qu’ils se rebellent contre : elle s’amène trop avec l’idée qu’elle est détentrice de la vérité et de la seule et unique voie de "réussite". Ou plus exactement, on l’amène trop : les politiciens mais peut-être ceux aussi qui y exercent (?) parce que tout simplement très sincèrement croyants dans leur métier ( ce qui est très louable ) et peut-être aussi à cause des IUFM et ce qu’on y apprend en pédagogie et en militantisme ? non ? un savant mélange des thèses marxistes de Jeunesse en Plein air par exemple sauce processus-gestion-qualité optimum objectif réussite-développement des compétences ? idem pour le socio-culturel : les Francas recherchant le label "accueil qualité" de la norme Afnor Iso 9000 ?

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Rythmes and blues - Mercure Galant - 26 mai 2013 à  14:05

N’a t-on jamais pensé qu’un enfant, après la classe, préférerait aller à la pêche, ou aller sauter dans les flaques d’eau, ou s’asseoir n’importe où et penser à quelque chose, ou récupérer des brindilles, des cailloux (s’il en reste dans la ville hygiéniste et policée ) et construire un chateau par exemple, ou ce qui lui passe par tête.

Dans un sens, vous avez raison, la vie en collectivité est un apprentissage rude et les premiers à éviter de soumettre leurs propres enfants à une multitudes d’activités périscolaires, ce sont les enseignants eux-mêmes, puisqu’ils bénéficient de ce privilège envié d’avoir du temps à consacrer à leur progéniture.

D’autant que rares seront les enfants devenus adultes qui auront pu continuer la musique, le théâtre, etc.... et "le développement de leurs compétences cognitives " : tout ceci est du baratin pour faire croire que l’école et les activités culturelles jusqu’à l’université sont émancipatrices, progressistes, cultivent, font réfléchir, construisent la pensée, la personne, etc..... C’est un peu vrai, mais c’est faux aussi.

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous sur ce point. En dehors de l’école, certains enfants n’auront pas d’autres opportunités de découvrir ces activités "culturelles". Même si l’on ne continue pas la musique, le théâtre ou la "lecture plaisir" à l’âge adulte, il me semble important de pouvoir aborder ces formes d’expression à l’école. Beaucoup d’ailleurs resteront marqués par ces moments. Personnellement, je me souviens par exemple de l’émotion ressentie lors de ma première séance de cinéma avec l’école, à la maison de la culture de Bourges ... aujourd’hui rasée. L’école doit encore pouvoir jouer son rôle dans ce domaine, même si c’est de plus en plus difficile.

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Rythmes and blues - Eulalie - 26 mai 2013 à  20:50

Je n’ai pas dit qu’il n’en fallait pas et que ce n’était pas à l’école de l’assurer aussi. J’ai du mal m’exprimer. Non, c’est juste que j’imagine un enfant rester tous les soirs à l’accueil et faire toutes les activités proposées et là, je trouve que ça commence à devenir un peu dingo, sans sens, surtout après la classe : genre, la culture pour la culture, l’activité pour l’activité. Mais bon, j’ose espèrer que c’est fait avec modération par les parents. Que la plupart des enfants ne vont pas à l’accueil tous les soirs genre : lundi soir cuisine, mardi soir théatre, mercredi soir arts plastiques, jeudi soir judo, vendredi soir musique.
Disons que le langage des spécialistes du style "développement cognitif de l’enfant" est légèrement pisse-froid et c’est à se demander s’ils conçoivent qu’un enfant a besoin de plaisirs aussi.

Sinon, je ne dis pas qu’il ne faut pas d’apprentissages en collectivité, mais que la collectivité n’est pas que dans le service public qui garde les enfants : la collectivité est chez la nounou aussi et sur le terrain de jeux inventés par les enfants et non prémâchés par la municipalité (même s’il faut des zones de jeux aussi construits par la ville). L’imaginaire quoi.... Je crois que les enfants ont besoin d’imaginaires inventés par eux-mêmes, chaque jour, et de se crééer leurs propres règles ou absences de règles, pour voir ce que ça fait ou pas. Et j’en oublie.... Je ne suis pas spécialiste. Mais je crois que c’est juste du bon sens et peut-être des souvenris d’enfance où on nous prenait moins notre temps du soir (vu que le péri n’existait pas) et qu’on ne s’ennuyait pas pour autant et qu’on faisait nos jeux dans un environnement qu’on réinventait, avec un adulte pas loin en général. Mais pas accrochés à nos baskettes pour nous dire "ce soir, c’est Ionesco".

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Rythmes and blues - Eulalie - 26 mai 2013 à  21:24

Sinon, ma première émotion de sortie culturelle avec l’école, c’était un cirque.

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Rythmes and blues - Mercure Galant - 23 mai 2013 à  22:55

Bonsoir Eulalie,

vous écrivez que V.Peillon veut alléger la journée des élèves alors que sur le site de l’Education Nationale il est bien expliqué que le Ministère ajoute le mercredi aux élèves sans les fatiguer, voire ça leur redonnerait du pep’s de ne pas se reposer, selon de fumeuses thérories de scientifiques non cités, mais manifestement incontournables, non opposables, décrétéss comme spécialistes de l’enfant.

La réforme des rythmes scolaires annoncée par le ministre de l’Education Nationale Vincent Peillon repose sur une analyse largement relayée dans les médias depuis bien longtemps : Les 24 h actuellement dispensées aux écoliers du primaire seraient mal réparties, avec une semaine concentrée sur 4 jours, et avec trop d’heures de cours dans une journée (6h) ...

Avec la réforme, le volume horaire des élèves ne changeront pas mais ceux-ci fréquenteront l’école une demi-journée de plus par semaine...

La question que je me pose c’est : est-ce que ce sont les élèves qui vont se défatiguer en ne se reposant pas ou est-ce une volonté de ne faire aucune coupure dans la semaine pour produire de l’enseignement, produire de l’enseigné, produire des enfants qui ne s’arrêtent jamais, qui chaque jour iront au boulot sans arrêt, sans oublier l’école, sans avoir le droit d’oublier l’école un jour , et vivre leur vie en dehors de l’école ?

La volonté affichée du ministre est effectivement de proposer une plus grande amplitude d’ouverture des établissements scolaires. La raison invoquée étant de réduire les inégalités en permettant notamment un accueil élargi des élèves des milieux défavorisés plutôt que de voir certains livrés à eux mêmes après la classe...

C’est très compliqué à comprendre cette réforme vue de l’extérieur

Même vue de l’intérieur je pense... ;-)
Quoiqu’il en soit, l’efficacité de cette réforme, comme pour toutes celles qui l’ont précédée, sera mesurée au quotidien par ceux qui restent les plus aptes à juger des bénéfices ou des dommages sur les élèves qui leur sont confiés, à savoir leurs enseignants...

Ravi de relire les commentaires d’Eulalie ! ;-)

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Rythmes and blues - 1er juin 2013 à  16:42

Cher Ministère de l’Education national qui aime tant les enfants :
Ecole : quand les multinationales remplacent les instituteurs

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Rythmes and blues - Mercure Galant - 18 mai 2013 à 23:10

Serge Lepeltier n’a toujours pas rencontré personnellement les enseignants pour discuter de l’organisation des rythmes scolaires - et ce - malgré leur demande insistante de rendez-vous...
Les syndicats réagissent à leur tour . Le SNUIPP a également fait parvenir un courrier au maire de Bourges.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 21 mai 2013 à  23:21

Des actions sont attendues dans la semaine.

Le journal local devrait prochainement (...enfin ?!!!) informer ses lecteurs de la position des directeurs et des équipes enseignantes des écoles de Bourges.

Du côté des syndicats,

Sud Education invite les enseignants à se réunir :

le mardi 21 mai au local sud éducation 186 route de St Michel à Bourges (immeuble situé entre la poste et l’ église des Gibjoncs) à 17h30 pour échanger et relayer collectivement le mécontentement et la mobilisation pour peser !

le SNUIPP appelle -quant à lui- à un

"
Rassemblement Vendredi 24 mai à partir de 17h45 devant la Mairie de Bourges pour demander au maire de Bourges qu’il entende enfin la parole des enseignants et des parents d’élèves dont l’intérêt des enfants des écoles de Bourges est le principal souci ! "

Répondre à ce message #37808 | Répond au message #37796
Rythmes and blues - Mercure Galant - 14 mai 2013 à 21:12

La suite du feuilleton sur les rythmes scolaires à Bourges :

Un bien court extrait de la réaction des directeurs, puis du maire de Bourges en début de journal sur FR3 Région Centre

Côté Berry Républicain, on s’est contenté pour le moment de donner la parole aux écoles privées qui semblent se réjouir d’annoncer que cette mesure ne les concernera pas à la rentrée 2013...


Rythmes and blues - Mercure Galant - 2 mai 2013 à 13:09

Suite au dernier conseil municipal à Bourges voici la réaction de Yannick Bedin sur la question des rythmes scolaires.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 1er mai 2013 à 09:56

Voici la lettre adressée au Directeur des Services Académiques de l’Education Nationale expliquant les raisons pour lesquelles les enseignants sont opposés à la proposition du maire concernant les rythmes scolaires..

Les directeurs des écoles publiques de Bourges

Bourges
Le 30 avril 2013

A Monsieur le Directeur des Services Académiques de l’Education Nationale
Cité Condé, Bât F
3, rue du 95ème de ligne BP 608
18016 Bourges Cedex

Objet : rythmes scolaires pour la rentrée 2013

Monsieur,

Conformément à la circulaire ministérielle, les écoles de Bourges ont fait remonter par l’intermédiaire des conseils d’école une proposition de rythme scolaire pour la prochaine rentrée. Cette proposition était le fruit d’une longue réflexion portée par les équipes pédagogiques en concertation avec les parents d’élèves. Au cours de cette réflexion, les directeurs ont été conviés à deux réunions avec Mme Pellerin-Chausson, Maire adjointe à l’éducation, réunions durant lesquelles M. le Maire de Bourges était à chaque fois absent.
Comme les parents d’élèves, les enseignants se sont opposés à l’allongement de la pause méridienne.
La mairie de Bourges par l’intermédiaire de Mme Pellerin-Chausson nous a informé de l’impossibilité matérielle d’organiser des activités périscolaires journalières de 45 min de 15 h 45 à 16 h 30 (solution que nous aurions souhaitée en priorité).
De ce fait, un compromis satisfaisant concernant les rythmes scolaires avait été élaboré lors de la seconde réunion, à savoir 8h30-11h30, 13h30-16h00 avec un après-midi terminant à 15h00. L’ensemble des directeurs présents lors de cette réunion a adopté cette proposition. Ensuite, lors de certains conseils d’écoles, les directeurs ont transmis cette proposition qui a pu alors être approuvée et notée sur les procès-verbaux correspondants.
Or, durant les congés scolaires de printemps, le Maire de Bourges a envoyé un courrier aux parents d’élèves précisant que les horaires retenus étaient 8h45-11h30, 13h30-16h30 avec un après-midi terminant à 14h45. Cette proposition nous a été envoyée quelques jours plus tard par mail durant la deuxième semaine des vacances, pratique que nous jugeons peu courtoise.
Dans ce courrier, M. le Maire précise que le rythme retenu allègera la journée de l’élève et lui permettra de pratiquer des activités sportives ou culturelles.
Pour compléter son propos, M. Lepeltier s’est exprimé dans le Berry Républicain en précisant qu’il va dans le sens des parents. Aucun document ne va dans son sens ou n’a été communiqué aux directeurs d’école pour justifier l’organisation 8h45-11h30, 13h30-16h30 avec un après-midi terminant à 14h45. Dans le courrier adressé aux parents d’élèves, le Maire de Bourges explique que la concertation avec les conseils d’écoles et les directeurs l’aurait poussé à cette nouvelle organisation. Cela n’a pas de sens puisqu’un compromis différent avait été envisagé. De plus, les propos que M. le Maire tient vis-à-vis des enseignants des écoles de Bourges dans le Berry Républicain du mercredi 24 avril sont diffamatoires et blessants : aucune école n’a refusé la mise en place du mercredi matin travaillé à la suite des concertations avec la ville de Bourges ! Sur quelle enquête ou PV de conseil d’école M. Lepeltier s’appuie t-il pour justifier de tels propos ?

Sur le fond, l’organisation proposée par la Ville de Bourges est inappropriée pour les apprentissages et le rythme de la journée :
  les élèves travailleront plus l’après-midi que le matin, ce qui ne correspond pas à l’esprit de la circulaire de M. le Ministre ni à la réalité de l’enseignement (les élèves étant plus disponibles le matin).
  L’allègement de la journée de 15 minutes par rapport aux 6 heures actuelles n’est pas une véritable réduction du temps scolaire.
  L’absence de régularité des journées sur la semaine envisagée par la Ville de Bourges est aussi fortement préjudiciable pour structurer le temps des élèves mais aussi celui de certaines familles déjà en difficulté avec le temps scolaire et social.
  L’après-midi qui se terminera à 14h45 ne sera d’aucune utilité pour installer des séances pertinentes durant ce peu de temps imparti et encore moins pour des élèves de petite section de maternelle. Les enseignants ne pourront pratiquer aucun décloisonnement ou échange de service pédagogiquement efficace (il faut prendre en compte le retour de l’accueil à 13h30 et/ou le fait de noter les leçons pour les jours suivants).
  L’organisation du temps d’APC et de l’Accompagnement Educatif dans les écoles de l’Education Prioritaire (séances de 1h30) risque selon les réalités de certaines écoles de se reporter sur la fin de journée ce qui alourdira une fois de plus la journée de l’élève et nous éloigne donc du premier but de cette réforme des rythmes scolaires : l’allègement de la journée de l’élève.
  Un accueil des élèves à 8h45 va forcément réduire les relations avec les parents d’élèves car beaucoup de familles déposeront les enfants à l’accueil à 8h20 pour rejoindre par la suite leur lieu de travail. Dès lors, la communication avec les parents d’élèves sera diminuée et ne permettra donc pas aux enseignants d’associer ces mêmes parents à la réussite scolaire et éducative de leur enfant.
Nous constatons également que l’organisation proposée par M. le Maire de Bourges va dans son intérêt mais ne va pas dans celui des élèves ni des enseignants. Pour justifier des journées de 5h45, la circulaire précise qu’il faut "présenter des garanties pédagogiques suffisantes". A l’heure actuelle, aucun Projet Educatif de Territoire n’a été élaboré avec les équipes enseignantes ou n’a été présenté aux conseils d’écoles. M. Lepeltier ne peut donc s’appuyer sur aucun argument pédagogique justifiant une telle demande de dérogation.
Pour finir, l’organisation souhaitée par la Ville de Bourges va pénaliser tous les élèves. En effet, les classes n’auront plus accès aux structures sportives ou culturelles les après-midi puisqu’elles seront utilisées pour les après-midi libérés de la Mairie. Les animateurs et éducateurs seront eux aussi mis à disposition des activités mairie qui ne seront pas obligatoires. Dès lors, les écoles se verront proposées les créneaux du matin (déjà réduits de 15 minutes !) pour accéder aux piscines, gymnases, musées, médiathèques, etc.
Cette organisation de rythme, 8h45-11h30, 13h30-16h30 avec un après-midi terminant à 14h45 selon les quartiers, va donc contre l’intérêt pédagogique, l’accès à la culture et au sport pour tous et par conséquent contre la mise en place d’un véritable rythme scolaire qui serait propice aux apprentissages.

C’est pourquoi, nous espérons que vous soutiendrez notre position et que vous irez, Monsieur, dans le sens des enseignants qui s’inquiètent et s’interrogent avant tout sur la pédagogie et la réussite des élèves et ne raisonnent pas selon leurs propres intérêts ou nécessités.

Les directeurs des écoles publiques de Bourges.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 24 avril 2013 à 11:29

Le Berry Républicain vient enfin de relayer l’info que nous diffusons le 10 avril dernier, avec justifications de Serge Lepeltier à la clé ...


Rythmes and blues - Mercure Galant - 24 avril 2013 à  12:27

"...l’info que nous diffusions"

Il faut quand même préciser que sur la version papier du BR, la parole est également donnée a des enseignants de Bourges et à l’un de leur syndicat qui contestent cette organisation. En substance, il estiment que la réduction d’un quart d’heure par journée de classe ne correspond pas à la demande du ministre qui préconisait au moins une demi-heure. De plus les écoles de Bourges craignent de "perdre des créneaux pour faire du sport pendant le temps scolaire." Les équipements sportifs seraient effectivement utilisés pour les activités éducatives organisées par la mairie.

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Rythmes and blues - marnie - 24 avril 2013 à  14:18

L’article du Berry vu par le petit bout de la lorgnette !
Ben voyons encore de la désinformarion ! il y a eu un accord avec les 39 directeurs et les représentants de parents (qui n’était pas celui là) voté avec la mairie et le maire tout seul a choisi un autre emploi du temps non pas pour les enfants qui ne gagnent que 15 mn par jour ! mais par soucis d’économie pour les animateurs . Une pétition signée de tous les directeurs , des enseignants et des parents a été faite qui ne sont pas du tout d’accord avec ce nouveau planning lol !!! . C’est le Dasen qui va décider !!

Répondre à ce message #37723 | Répond au message #37720
Rythmes and blues - Mercure Galant - 24 avril 2013 à  16:06

Bonjour marnie,

L’article du Berry vu par le petit bout de la lorgnette !
Ben voyons encore de la désinformarion !

Je n’ai pas bien compris si ce reproche est adressé au BR ou à l’Agitateur.
Pour ma part ,il me semble ne pas avoir dit autre chose que vous dans l’article ci-dessus... qui date - je le rappelle du 10 avril. Celui de la mairie paru seulement aujourd’hui est effectivement enrichi des arguments du maire ainsi que ceux des enseignants contactés par le BR.

Répondre à ce message #37724 | Répond au message #37723
Rythmes and blues - Mercure Galant - 18 avril 2013 à 14:05

Un courrier exposant l’organisation des nouveaux rythmes - daté du 11 avril 2013 - vient d’arriver dans les boîtes aux lettres des parents d’élèves. Il précise que :


 4 journées (lundi, mardi, jeudi, vendredi) auront lieu de 8h45 à 11h30 et de 13h30 à 16h30.
 le mercredi aura lieu de 8h45 à 11h30 et de 13h30 à 16h30.
 un après-midi parmi les 4 journées sera organisé avec l’activité scolaire de 13h30 à 14h45 suivi d’un atelier périscolaire de 14h45 à 16h30
.

Il est maintenant confirmé que l’option retenue par le maire de Bourges ne correspond pas aux premières propositions envisagées avec les parents concertés et les directeurs d’école. Il faut maintenant attendre la décision du Directeur Académique mais des actions de protestation pourraient se mettre en place dès la rentrée, début mai.


Rythmes and blues - Mercure Galant - 21 avril 2013 à  19:14

Une erreur s’est glissée dans la transcription des horaires proposés par la mairie. Il fallait lire :

- 4 journées (lundi, mardi, jeudi, vendredi) auront lieu de 8h45 à 11h30 et de 13h30 à 16h30.

- le mercredi aura lieu de 8h45 à 11h30.

- un après-midi parmi les 4 journées sera organisé avec l’activité scolaire de 13h30 à 14h45 suivi d’un atelier périscolaire de 14h45 à 16h30.

Répondre à ce message #37702 | Répond au message #37693
Rythmes and blues - marnie - 24 avril 2013 à  14:17

L’article du Berry vu par le petit bout de la lorgnette !
Ben voyons encore de la désinformarion ! il y a eu un accord avec les 39 directeurs et les représentants de parents (qui n’était pas celui là) voté avec la mairie et le maire tout seul a choisi un autre emploi du temps non pas pour les enfants qui ne gagnent que 15 mn par jour ! mais par soucis d’économie pour les animateurs . Une pétition signée de tous les directeurs , des enseignants et des parents a été faite qui ne sont pas du tout d’accord avec ce nouveau planning lol !!! . C’est le Dasen qui va décider !!

Répondre à ce message #37722 | Répond au message #37693
Rythmes and blues - RomainB - 11 avril 2013 à 17:52

Moi je dis, l’intérêt des enfants doit primer et non pas comme ce qui semble être le cas actuellement, celui du travail de gestion du personnel des équipes pédagogiques....

D’autant qu’il est déjà acquis que l’Emploi Du Temps changera encore d’ici deux ans, à quoi bon changer d’EDT tous les quatre matins ? Il faut en trouver un qui allège le temps de présence des enfants à l’école et non pas qui le rallonge ! C’est l’opposé du but de la réforme qui est apliqué ici, dans le seul but de procurer moins de travail à M. Lepeltier et à lui seul !

Ce Maire fait bien de s’en aller, je crois qu’il n’a toujours rien compris à la gestion d’une ville, ni a celle d’une école !


Rythmes and blues - Brigitte - 1er mai 2013 à  16:31

Où vas-tu petit garçon ?
Je vais à l’école
Quand reviendras-tu ?
Jamais
Qui te mangera ?
Un bourgeois bien gras
Un marchand de soie
Un plein de caca
Tralala lala

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Rythmes and blues - Brigitte - 2 mai 2013 à  14:48
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Rythmes and blues - 10 avril 2013 à 21:54

Non seulement Bourges, mais la CDC de la Septaine verra la réforme mise en place à la rentrée 2013 CONTRE l’avis des enseignants et des parents......qui demandaient le report à 2014....le temps d’une réflexion autour de cette réforme.
Où est passée la démocratie ????


Rythmes and blues - Maryline - 10 avril 2013 à 21:52

après une réunion avec la mairie et les directeurs d’école de Bourges un emploi du temps avait été voté et accepté à la majorité . Coup de théatre mardi 9 avril Le maire change d’avis et impose un autre emploi du temps qui lui convient n’allégeant en rien la journée des enfants 8h45 16h30 ! mais qui lui facilite la gestion des animateurs elle est belle la démocratie . La colère de l’ensemble des enseignants et des parents ne devrait pas tarder à se manifester