Si seulement il y avait d’un côté la droite et de l’autre la gauche, la compréhension du paysage politique français serait sans doute plus aisée. Au moins, si l’on pouvait mettre les méchants d’un côté et les gentils de l’autre, ça serait parfait. Mais depuis 1982, année à partir de laquelle François Mitterrand figure quasi biblique de la gauche hexagonale a commencé à mener une politique de droite, les choses se sont compliquées. Et ça ne s’est pas arrangé avec Jacques Chirac, élu par deux fois à la faveur d’un discours de gauche populiste, mais qui a pris soin de s’entourer d’un gouvernement ultra-libéral et antisocial.
Peut-on être libertaire et Sarkozyste à l’UMP ? Philippe Bensac s’efforce de le prouver. C’est à la fois un homme de contrastes et de paradoxes. Cela a commencé pour lui en 1976, date de son adhésion au « Mouvement des Jeunes giscardiens », dont il deviendra responsable en 1979. A cette époque les jeunes admiraient plutôt les figures révolutionnaires latines. Féministe convaincu, il fut aussi l’assistant de Dominique Ambiel, l’ancien conseiller en communication de Jean-Pierre Raffarin essentiellement connu pour avoir été interpellé en compagnie d’une prostituée Roumaine mineure en avril 2004. Directeur du Foyer St-François à Bourges de 1984 à 1987 et président-fondateur de Centr’aide 18 en 1985, il ne se présente pas comme une sorte d’Abbé Pierre, mais selon sa propre expression comme « un homme qui aime le pognon ». Ce qui ne l’empêche pas d’avoir des principes. Ainsi, en 1998, il participe à une manifestation au sein du Conseil Municipal de Bourges afin de demander au maire Serge Lepeltier (dont il avait été membre actif de la campagne pour les municipales de 1994-1995), de ne pas faire de liste commune avec le Front National.
Après avoir été adhérent au Parti Républicain puis à Démocratie Libérale, ce n’est qu’en septembre 2004 qu’il adhère à l’UMP « de Sarkozy », tient-il à préciser. Mais sans idolâtrie : « Nicolas Sarkozy doit savoir que tant qu’il fera bouger les vieux cons de droite et qu’il dira merde aux conventions régressives gauchistes, il aura des soutiens de toutes origines, mais que s’il se sert de ces soutiens pour devenir le futur "Roi de France" grâce à notre chère et piteuse république d’après guerre, il se la mettra derrière l’oreille rapido ! », estime Philippe Bensac sur son blog. Les deux hommes ont quelques points communs. On peut remarquer d’abord la similarité d’un discours qui se veut percutant et tranchant. Il n’hésite pas non plus à flinguer ses théoriques amis politiques comme Serge Lepeltier « qui s’est fait bouffer par les lobby », et à citer plusieurs fois Daniel Cohn Bendit comme une de ses références politiques à gauche. Ne lui parlez pas en revanche de François Hollande « qui ne veut pas se salir, il n’arrivera jamais à rien ! » ni de Olivier Besancenot dont il estime la popularité grandissante dangereuse, en racontant que « le monde peut tourner avec des valeurs préhistoriques - nature originelle, égalité des cavernes, et volupté à rien foutre - alors que d’autres se cassent le cul à tenter de créer un peu de richesse à répartir ».
Philippe Bensac n’est pas sans rappeler parfois une glorieuse figure locale, Jacques Coeur, en ce sens où lorsqu’on l’entend parler, l’impression se fait subrepticement sentir qu’il s’intéresse à la politique pour servir ses intérêts de commerçant et d’homme d’affaires. Le pouvoir et les modestes (?) indemnités d’un élu ne semblent pas beaucoup l’intéresser. Il est plutôt de ceux qui préfèrent tirer les ficelles. Mais dès qu’il parle de Bourges, on ressent comme chez beaucoup de berruyers, une sincère colère et un refus de la fatalité face au déclins économique. Après s’être retiré de la vie politique suite à un drame familial, Philippe Bensac a relancé l’association « Bourges TGV » créée en 1995. Signe de déchéance, il devra peut-être se battre aussi pour que les trains Corail continuent de passer par Bourges.
Philippe Bensac aime sa ville. Et il ne supporte pas de la voir dans cet état. Alors peut importe si ce sont ses amis qui sont au pouvoir. Il exprime le fonds de sa pensée, de manière très directe ce qui est sans doute en politique une qualité rare. Sa carte d’identité politique atteste de sa volonté de libre expression et de libre conscience. Philippe Bensac se présente comme « libertaire et féministe au plan social, libéral pour le système économique, Européen en terme stratégique, régionaliste pour l’organisation démocratique, mondialiste pour l’égalité des chances en tant qu’humaniste » et considère que « l’écologie doit être un facteur de croissance économique et sociale, et non de régression ». Un sacré grand écart.
« Peut-on être libertaire et Sarkozyste à l’UMP ? ». La question ne se pose peut-être même pas. Que ses propos soient justes ou non, qu’il utilise la caricature comme forme de débat politique, c’est sans importance, sans doute. Philippe Bensac est un homme libre, il emmerde tout le monde et c’est probablement très bien comme ça.
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Philippe BENSAC
- 29 août 2005 à 16:05
Bonjour nonmétézinzin,
Pour répondre à ta question, je ne suis surtout pas libertarien car ce genre de suffixe renvoie davantage aux expressions "bon à rien" ou "bon arryen" ou encore "acariens", "stalinien", bref parasite ou endoctriné.
Pas sarkozyste non plus, s’il est sous entendu que je suis le "beni oui oui" d’un individu quel qu’il soit, ma méthode de vie étant bien celle du "ni dieu, ni maître", donc bien libertaire.
Pour autant, je ne suis pas nihiliste (comme les anars) et je crois profondément en l’humanité, contrairement à SARTRE (l’enfer, ce n’est pas les autres).
Quant à mon look, méfie toi des figures propres et des idées simples, j’y oppose la richesse des différences, voire de l’expérience et la complexité de la pensée.
Le débat est une exception humaine, et la liberté que je défends, y compris dans le domaine économique, est bien celle de l’émancipation de chacun sur cette terre, selon ses valeurs propres.
Par contre, il est primordial que la société humaine respecte la liberté des valeurs, fussent elles l’argent, la nature, la religion, le sport, que sais je encore ?
L’âge et la tendance politique (ou religieuse) des individus sont des segmentations qu’il ne faut pas encourager car elles émanent de ceux qui désirent piloter les masses selon le vieux modèle "action"/"réaction", ceux là même qui ne veulent pas émanciper les peuples pour mieux les asservir.
L’argent échappe à cette règle, la concentration monopolistique des capitaux n’est pas le libéralisme qui encourage, au contraire, la libre concurrence loyale des entreprises, la libre circulation traçable des capitaux, la libre disposition licite de la richesse individuelle, la libre contribution volontaire au projet collectif (plutôt que l’impôt d’état), la libre circulation des biens et des personnes, la seule obligation sociale devant se résumer au devoir de solidarité absolue envers les individus n’étant pas encore ou plus autonome sur le plan physique ou mental.
L’argent fiduciaire est donc la plus grande invention humaine qui permet de ne pas être riche ou pauvre de façon définitive, selon le lieu de naissance (droit du sol) ou l’antériorité familiale (droit du sang).
Pour autant, il faut débattre (et pas se battre) pour que cet argent circule le plus vite possible (internet) sur la surface la plus large possible (tous les coins et recoins de la planète)sans se coaguler à un plusieurs endroits particuliers (les places financières). C’est ma vision de la mondialisation, avec des places fiancières multipliées par mille par rapport à aujourd’hui pour éviter les concentrations de capitaux et régionaliser les moyens d’action des populations.
Je reste à ta disposition si tu veux aller plus loin, j’ai enseigné quelques années auprès de population diverses allant du cadre Sup de l’ETBS aux apprentis du CFA, en passant par les centres de réinsertion comme "vert amande" dans l’Indre et le foyer saint François à Bourges.
Au passage, merci à J.M.PINON qui a eu la patience de m’écouter pendant 2 heures et de retracer très fidèlement et sans concession mes propos.
L’AGITATEUR est une oeuvre de bienfaisance intellectuelle.
Philippe BENSAC
Le 29/08/2005
#2697 | Répond au message #2684
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Nonmétézinzin
- 30 août 2005 à 11:29
Merci de votre réponse.
Ne vous inquiétez pas je me méfie d’ idées simples et ne suis pas friand du délit de "sale gueule" comme je me méfie d’ idées complexes et de "bonnes têtes", des grands fronts.
Libre à vous de penser que l’argent est la plus belle invention humaine pour la liberté.
Pour l’instant, les faits ne démontrent pas que ce soit par ce biais que les individus et peuples deviennent libres, s’émancipent, se pacifient, soient égaux en droits, respectent la nature, la règle du sport.
Cela dit, l’argent est le Dieu et le Maître du monde , pas besoin d’en débattre ; l’individu, les organisations collectives se battent pour en avoir, les hommes s’entretuent à cause de ce fléau.
Aller, comme me disait mon père ouvrier, "l’argent ça se discute pas, ça se gagne ".
Ce à quoi mon frère -désormais PDG d’une entreprise de bienfaisance pour les pauvres, "chez Tante Laurence" , - ajoutait
" Et tous les moyens sont bons".
#2701 | Répond au message #2697
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Philippe BENSAC
- 31 août 2005 à 12:03
J’apprécie bien sûr ce débat sémantique, mais j’insiste pour dire que "l’argent" n’est pas une finalité mystique qui tue en masse (contrairement aux sectes et autres religions, y compris la religion du bien collectif ou communautaire décidée par qquns, il n’y a jamais eu de guerre de l’argent) mais un "sang social" fluide et universel qui doit couler dans les moindres recoins du monde (ce n’est effectivement pas encore le cas et le politique doit s’en préoccuper), une invention anarchiste positiviste qui casse sans cesse les ordres établis, contrairement à toutes les valeurs matérielles ou génétiques (propriétés que certains voudraient inaliénables).
C’est la chance des pauvres en tout sauf d’esprit et de savoir (qu’il est important de promouvoir car c’est la clé de l’émancipation) à qui il reste au moins le respect de soi, la volonté d’agir et la dignité d’aller loyalement vers les autres, bref de vivre comme un être humain.
Ceux qui tuent pour voler l’argent sont aussi incohérents, incultes, pervers ou associaux que ceux qui tueraient pour voler l’oxygène, l’eau, ou le sang d’autrui pris individuellement. Le mythe de "robin des bois" ne renvoie pas au vol et encore moins au meurtre, mais à la redistribution libérale des biens amassés par un ordre d’état.
Très cordialement,
Philippe BENSAC
P.S : attention, la tuerie économique existe bien mais elle n’est pas du fait de l’argent qui s’écoule, bien au contraire de celui que certains concentrent dans des "poches" de rétention pour faire monter artificiellement certaines valeurs vitales pour l’homme. JE COMBATS AUTANT QUE JE LE PEUX EN LES DENONCANT LES PHENOMENES SPECULATIFS, qui n’ont rien à voir avec la théorie libérale mais qui se nomme " impérialisme capitaliste", aussi obscène que celui d’état ou religieux.
#2705 | Répond au message #2701
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Arthur Nométézinzin
- 1er septembre 2005 à 11:29
OK, je ne vois rien à redire sur votre vision de la redistribution,la fluidité de l’argent, ainsi que sur ceux qui en font un objet de pourrissement de la société, du monde.
Mais :
Robin des Bois vole les riches propriétaires, individus libéraux, capitalistes, et non l’Etat (qui est lui m^me capitaliste, je vous l’accorde , il n’y a jamais eu d’Etat communiste, socialiste, nulle part,... peut-être en Catalogne ? un état dans l’Etat vite démonté )
Je ne crois pas que l’argent soit une invention anarchiste ( "positiviste" est un terme qui m’échappe ou disons que je crois que l’anarchie est forcément positiviste qu’elle soit de droite ou de gauche, mais je ne suis pas dutout calée en la matière, et encore moins en ce qui concerne l’anarchie de droite,- au passage, quels sont les grands inspirateurs de l’anarchie de droite ? Madelin dans les contemporains ?!!! ). Mais en réalité, je ne connais pas l’origine de la conception argent. Enfin si, peut-être... les premières écritures ( pas les bibliques !) mais les tablettes d’argile qui n’étaient qu’en fait que de la comptabilité (les boules... ) ??
L’idélogie du bien collectif ou communautaire n’est pas une religion. Pour vous,et pour les gens gens qui pensent comme vous, l’eau, l’oxygène, les forêts....bref, les ressources naturelles ne sont elles pas un bien communautaire ? C’est pas très original comme exemple, mais néanmoins révélateur : la forêt d’Amazonie , parce qu’elle n’est pas considérée comme un bien collectif, est détruite par l’idée de propriété privée. Des hommes en crèvent, des hommes sont tués , au nom de l’argent qui s’écoule. L’idée de bien collectif n’est pas forcément voulue par une minorité.
Comme tout anar, ou libertaire, vous n’aimez pas l’Etat.
Mon cerveau est incapable de concevoir un pays sans Etat. Je ne peux pas l’imaginer sans. Et je ne me sens pas pour autant crétin.
Je ne vous dit pas cordialement parce que je ne peux pas vous cacher que je suis hostile depuis longtemps aux idéologies de droite. Cela dit, ça m’interesse de connaitre (un peu) les conceptions des libertaires de droite.
Si ça ne vous emmerde pas... bien sûr.
#2711 | Répond au message #2705
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Philippe BENSAC
- 2 septembre 2005 à 16:51
Non seulement ça ne m’emmerde pas, mais cela permet de formaliser avec un contradicteur de haut niveau des idées "intestines" associées à des références d’auteurs (pas trop, si on veut moderniser la pensée).
Notre rencontre virtuelle dans L’AGITATEUR prouve à quel point il rempli un rôle démocratique en permettant des débats comme le nôtres.
Merci encore à JMP car son parcours est douloureux, mais il sait que nous devons nous revoir... quand il le désirera.
Précisément, pour l’origine d’une pensée libertaire fondatrice de la vision libérale que je revendique, il faut lire, ou relire, frédéric BASTIAT, homme politique de gauche au 19 ème siècle mais qui avait déjà compris qu’entre rois, empereurs ou prolétariats (fussent ils "lumpen", érigés en gouvernement des peuples (appellation collective de la somme des citoyens au sens platonicien), l’avenir de l’humanité résidait dans, j’insiste, l’émancipation individuelle par l’enrichissement provenant des activités d’entreprise, dans un cadre d’autorégulation, dès lors que la règle de concurrence loyale est posée, que je nomme aussi "égalité des chances de vie".
ET JE PENSE QUE NOTRE DEBAT POURRAIT CONVERGER A PARTIR DE CE POINT ;
Ainsi, mais vision "anar positiviste" sous tend que face à un ordre quelconque extérieur aux individus (moral, religieux, politique), il faut faire prévaloir une règle unique : "l’égalité des chances d’accès à une vie heureuse, le bonheur ne devant à jamais être défini que personnellement par chaque Homme conscient et libre dans son environnement vital". D’où le rejet de tout "diktat" plus ou moins prégnant ou sucité.
Pour paraphraser le grand "Léo Ferré", "lorsque l’ordre règnera sans le pouvoir, alors l’homme sera Dieu". Pour moi, la seule belle utopie.
Grâce à cette qualification du bonheur, sa quantification doit être possible par une valeur matérielle universelle, c’est à dire mobile, fluide et dématérialisée, l’argent comme unité de compte et non comme agent de pouvoir.
Pour autant, la méthode de mise en oeuvre de la règle unique n’est pas évidente, sauf à empêcher les monopoles voire oligopoles économiques, sociaux, psychologiques (pub/religions/propagandes...), bref bien autre chose que la dialectique (qui m’emmerde elle, profondément car c’est un bipole de pensée qui conduit aux combats et non aux débats...lutte des classes...le bien et le mal...le blanc et le noir...le sédentaire et le nomade...).
C’est le "chao" productif d’énergies (comme l’univers car l’ordre naturel est une foutaise du 20ème siècle avérée )qui caractérise donc l’anarchie positive de droite, dont les outils sont évidemment l’informatique, INTERNET, le cyber commerce et le développement de milliers de places financières de proximité pour financer les entreprises nouvelles (aide gratuite aux créateurs).
Ce n’est pas reposant comme modèle car ça bouge partout et tout le temps mais je crois que c’est ça, la vraie vie. JAMAIS DE CERTITUDES, EN RIEN.
JE DOUTE, J’AI PEUR, J’AGIS OU JE REAGIS DONC JE SUIS.
A BIENTOT,
Philippe BENSAC
PS : le seul pays doit concerner aujourd’hui l’Homme, c’est la planète TERRE. Le reste n’est que construction idéologique donc castratrice de liberté.
Bientôt (à l’échelle des temps cosmiques), il n’y aura plus de division de la planète en "pays" car le métissage humain aura gagné sur les approches raciales.
Par contre, ce sera le temps du choix entre un gouvernement du monde par l"état planétaire unique", quelle que soit son orientation, et la cyber conscience qui permettra à chaque individu de produire individuellement selon ses aspirations, son temps disponible et selon ses connexions en réseaux choisis et dérégulés, mais limités en taille et en poids grâce à "LA REGLE".
#2731 | Répond au message #2711
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Arthur
- 5 septembre 2005 à 11:19
Vous vous fouteriez pas un peu de ma gueule ?... "de haut niveau"... je ne suis pas dutout de haut niveau, et ça m’est égal.
Je ne fais qu’exprimer, bien moyennement, les questions qui se posent actuellement bien plus médiatiquement " qu’avant" , bien plus démocratiquement qu’"avant", questions par lesquelles je me sens concerné en tant que terrien.
Merci de votre réponse. Je ne comprends pas tout, je vais relire, mais vraiment le cybermonde c’est carrément angoissant.
J’aime bien mon porte monnaie avec de l’argent concret et non une somme virtuelle. C’est avec la notion d’argent virtuel que bon nombre de ménages se sont endettés jusqu’à l’os.
A moins que vous parliez d’argent virtuel juste pour les entreprises et non les particuliers.
La cyber conscience ? C’est quoi ce truc ? On est pleine science-fiction.
J’imagine si vous vous présentiez Maire de Bourges avec une campagne pareille ! " Chers berruyers des temps cosmiques, je vous promets la fluidité cybernétique pour l’égalité et le bonheur de tous ! "
" qui c’est celui- là ? l’est complètement toqué ce type là ..."
Bon, vous êtes drôle, mais la politique sarkozienne n’a rien à voir avec ce que vous écrivez là. Ses charters ne sont pas vraiment l’expression d’un désir de metissage, ainsi que ses prétextes pour virer les personnes sans logement ne sont pas l’expression du souhait d’émancipation de l’individu.
Les sans logis ne sont pas dans une cyber rue et la cyber misère.
Débattre dans la fiction peut effectivement être sympa, mais pas dans la réalité, vraiment pas. La réalité est très dure, il y a pouvoir/ opprimés,ceux qui subissent...
Virtuellement.
#2736 | Répond au message #2731
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- pbensac@wanadoo.fr
- 5 septembre 2005 à 15:49
J’aime débattre et ne me fous surtout pas de la gueule de mes contradicteurs, le respect commence là.
Le "haut niveau" pour moi, c’est l’absence d’insulte, et le parler vrai avec conviction, sans ostentation.
Le "haut niveau" engage aussi la perspective d’une réflexion qui laisse des traces positives chez l’autre, sans pour autant le convaincre (quoique).
Ce temps passé à réfléchir et à tenter de justifier de part et d’autre de profondes convictions amène immanquablement une évolution de la pensée de chacun (renforcement ou doute), c’est l’induction.
Comme je l’ai affirmé précédemment, je construis mes convictions en doutant des discours définitifs.
Ainsi,le métissage dont nous sommes déjà tous le produit puisque les racines communes de l’humanité sont éthiopiennes (antérieurement à la dérive des continents), n’est pas une fiction mais une réalité originelle, et continuera malgré les charters qui ne sont que la conséquence des vendeurs d’humain, souvent originaires des pays "exportateurs".
Je suis personnellement au croisement de 4 nationalités différentes et certaines à 3 générations, et vraisemblablement hybride d’origine mi juive ashkénase(par la souche allemande grand maternelle), mi arabe (par l’espagnole grand paternelle). Ma fille aura peut être un coup de coeur pour un black.
Pourtant, je suis né en France à quelques jours prêts, mes parents m’ayant conçu en TUNISIE, pendant les événements...
Pour le Cyber, notre confrontation verbale en est la totale illustration, nous ne sommes plus des anonymes qui s’ignorent, un flux d’informations circule, même si nous n’avons rien à vendre, il y a, j’espère, un respect réciproque, sans intermédiaire. Alors que nous serions certainement incapable de communiquer par les archaïques moyens encadrés, syndicats, partis, etc...
Karl ZERO en faisait d’ailleurs un constat intéressant ce week end.
Pour ce qui est de la Mairie de Bourges, personnellement, je n’ai aucune ambition pour ce type de responsabilité.
Mes desseins, en cohérence avec mes prises de position, sont plutôt régionaux et européens, en espérant pouvoir un jour me glisser sur une liste et être élu grâce à des scrutins "à la proportionnelle" que j’appelle de mes voeux pour l’ensemble des assemblées, quelles qu’elles soient.
Pour le coup, je vérifierai si mes idées sont partagées.
Lorsque vous vous moquez de ma vision prospective du monde, j’ose rappeler qu’elle n’est pas "fictive" mais qu’elle est universaliste (plutôt que mondialiste) et libérale (plutôt qu’étatiste) et humaniste (plutôt que sectaire), donc positive plutôt que nihiliste ou dialectique. Mais c’est peut être ça votre "science fiction".
Votre esprit est peut être profondément Marxiste (ce que je ne condamne pas car, en d’autres temps, cela a permis des révolutions qui recherchaient la liberté, malheureusement sans lendemain), donc réfractaire au bonheur défini et obtenu individuellement.
Les opprimés sont majoritaires sur cette terre, mais pas en Europe occidentale,en tous cas pas tant que nous jugulerons les tentations impérialistes de tout type de pouvoir, existant ou naissant.
C’est le sens de mon engagement à l’UMP.
Créer un point de vigilence dans un camps avec lequel j’ai des affinités, sachant que la course à la majorité, légitime dans une démocratie, abouti souvent à des comportements sectaires, en cas de victoire.
Toujours très cordialement,
Philippe BENSAC
#2738 | Répond au message #2736
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- 6 septembre 2005 à 12:25
Bonjour,
Ok, je vous respecte (sans intermédiaire, sinon le cyber espace de l’Agitateur ) ainsi que vos ambitions politiques.
Pourtant, je vous jure que l’anarcho-capitalisme me fait flipper, ainsi que l’idée qu’une société serait basée uniquement sur le cyber. C’est sûr que ça sert à une forme de rencontre, de débat (mais là j’avoue que la question du débat m’échappe ; je ne sais plus recentrer sur quoi nous débattons). Mais on ne peut pas, selon moi, imposer à l’humain de fonctionner par ce média ( concrètement, si on m’obligeait à avoir un ordinateur chez moi je crierai au diktat )
Non, je ne suis pas réfractaire au bonheur obtenu individuellement. Pas dutout. Comme tout à chacun je suis libertaire aussi, mais version non politisée , juste une petite facette. Je suis certainement aussi très "conservateur/marxiste", pareil, version non politisée.
En fait, c’est très difficile d’expliquer ce que l’on est ou n’est pas quand on ne fait pas de politique et qu’on s’y interesse. On ne peut pas non plus , je crois, n’être imprégné d’aucune idéologie. Vous m^me qui dénoncez le fait que ça créé des segmentations, vous êtes dans une, des idéologies aussi puisque vous avez choisi l’UMP comme " camps" .
Ce qui me pose problème dans vos propos c’est que selon vous pour une société donnant ses chances d’égalité à tout le monde, c’est basé uniquement sur l’argent.
Mais franchement je trouve que ce débat est vieux comme badingue non ?
En faisant large, sans prendre en compte toutes les tendances politiques qui existent chez les libéraux et chez les socialistes ( sans prendre en compte non plus les échecs, excès, des applications de ces deux "théories " ) c’est l’éternel débat non ?
Quant à Dieu, je m’en fous. Je regrette que l’Homme aie besoin de cette image mentale pour vouloir devenir " bien" . J’aime beaucoup Léo Ferré, mais pour le coup, je ne suis pas d’accord avec la phrase que vous avez cité de lui.
C’était peut-être sur la fin de ses jours qu’il a dit cette connerie. Dieu, Yahvé, Allah et les autres dieux , n’est pas la liberté.(mais je ne suis pas pour l’interdire à ceux qui y trouvent je sais pas quoi, ça les regarde. )
Bon aller, un peu cordialement,
PS : vous mettez votre adresse e-mail, pour éviter de squatter le site de l’Agitateur ?
#2746 | Répond au message #2738
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Arthur
- 7 septembre 2005 à 09:06
J’ajoute à ma réponse du 6/09/05
Je ne comprends pas votre phrase :
" les charters qui ne sont que la conséquence de vendeurs d’humains" (on parle bien de la m^me chose ? moi je vous parle des étrangers que Monsieur Sarkozy et d’autres avant, bien sûr, renvoit dans le pays où ils ne désirent plus vivre. N’est-ce pas de l’oppression et la façon dont ils sont détenus ?
Et je modifie :
je ne suis pas marxiste, vous me faites dire des conneries. C’est une théorie qui me dépasse trop pour que je m’inscrive dedans. Je ne suis pas pour la dictature du prolétariat, et ni pour la révolution car c’est violent. C’est tout ce que je connais de la théorie marxiste. Ah oui, la lutte des classes en fait je ne sais pas ce que c’est.
Mais je suis pour la solidarité, car tout seul , (laissers-pour-compte, ouvriers,exploités, licenciés, chomeurs, exilés... ) on ne peut pas se défendre contre "celui" qui a le capital. Donc, je suis pour les syndicats (même si parfois ils me débectent), les collectifs...le SOCIAL, car il est impossible que chacun obtienne " le bonheur" (je reprends votre terme) individuellement. (SVP pas ce mot en politique, en projet de société, quel qu’il soit , ça donne envie de jeter des tomates...)
Je pense qu’une société basée uniquement sur le principe de concurrence et de rentabilité est une société de dinosaures.
Hier, j’étais fatigué, vos visions et propos m’abrutissent, parce que vous parlez large et "qu’humaniste, libérale, universaliste, métissage ", c’est magnifique. Forcément y’a rien à y redire.
Cordialement.
#2749 | Répond au message #2738
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- Arthur le pénible
- 7 septembre 2005 à 12:10
Je ne veux nullement vous harceler de messages,
mais vous avez dit dans le début de votre réponse que vous espèriez que je vous respecte "sans intermédiaire".
Je vous ai affirmé que je vous respecte "sans intermédiaire", mais en fait je ne comprends pas ce que cela signifie. J’ai pris ça comme une expression qui signifie " sans la volonté d’autrui que moi " .
Ou cela a t-il une signification du registre du langage cybercommnunicatif ?
Enfin, cela ne change rien, je vous respecte parce que vous avez la courtoisie de me répondre, rien ne vous y oblige, mais j’aimerais bien savoir ce que cela signifie.
A y réfléchir cela signifierait bien "en toute indépendance d’esprit".
Alors là, qui peut- se targuer d’être totalement indépendant d’esprit ?
#2753 | Répond au message #2738
> Philippe Bensac, un agitateur à droite
- philippe BENSAC
- 15 septembre 2005 à 12:04
Bonjour,
absent car j’ai subi une petite opération.
"SANS INTERMEDIAIRE" c’est à dire sans le filtre déformant des média classique et commentateurs de tous poils (presse,...)ou des organisations dites représentatives (syndicats, églises,associations...), et qui ne représentent en général que leurs oligarchies bien rangées dans le système dont est exclu la personnalité de chacun.
J’insiste, mon sacerdoce, c’est l’émancipation de l’être humain de toute asservissement, idée large certe mais que nos sociétés encadrées passent leur temps à briser.
Pour les "charter", je condamne la cause (les vendeurs de rêve et d’illusion que sont les négriers modernes, affairistes illégaux issus des pays pauvres exploitant la naîveté de leur congénère, plutôt que la conséquence, à savoir le retour "en charter" qui s’est beaucoup améliorer notamment avec une prime de 1500 €, ce qui n’est pas si mal une fois converti localement. Bien sûr, san remettre en cause le droit d’asile pour les personnes en réel danger.PRINCIPE INALIENABLE.
Et puis je trouve que ’idée française défendue par VILLEPIN cette nuit à l’ONU de taxer les billets d’avions pour apporter 23 milliards d’euros par an comme budget de développement des pays pauvre constitue une bien meilleure réponse que les charters, qui ne sont que des emplâtres sur un jambe de bois (métaphore berrichonne).
A+
P.BENSAC
#2791 | Répond au message #2753