« Michel, Alain, Daniel et les Autres »
L’Agitateur manquant singulièrement de futilité et de frivolité, un médiocre « faux feuilleton rose » mêlant, amours, passions, intrigues, coups bas et trahisons ne peut que nous faire que du bien en cette période trop sérieuse d’avant-élection...
Présentation de « Michel, Alain, Daniel et les Autres » :
Amours, passions, intrigues, coups bas et trahisons : l’histoire de « Michel, Alain, Daniel et les autres » réveillera en tous lecteurs ce bel et bon sentiment de dégoût, une sorte de rappel sans aucune prétention des aventures de la « Comédie Humaine » magistralement orchestrées par le génial Balzac qui ne cacha jamais sa source d’inspiration première : les petitesse de la vie provinciale. Point de chevalier au grand cœur, nul résistant valeureux, ni héro parvenant à sacrifier sa vie et ses ambitions à une grande cause ! « Michel, Alain, Daniel et les Autres » nous narre les misérables aventures d’une génération perdue, descendant des espoirs déçus de Mai 68 pour mieux remonter sans morale aucune la « Colline de des Réussites ultra-libérales ».
Oublier son passé, piétiner ses adversaires, mentir systématiquement, se vendre au plus offrant...tel pourrait être le credo de ces personnages haut en couleur. Un feuilleton passionnant qui traduit la déconfiture d’une génération perdue !
Où l’on y verra : les débuts prometteurs de la bande des trois puis la trahison de Daniel, puis le retour d’Alain qui, rongeant son frein dans une officine provinciale où l’a rejoint Michel, prépare sa revanche, puis son essoufflement progressif face à l’ampleur de la réussite de Daniel qui lui fait oublier que son vrai rival n’est autre que Michel qu’il a pourtant lancé dans les affaires, puis, comme l’on peut s’y attendre, la revanche de Michel, allié contre toute attente à Daniel, dont la richesse et le pouvoir sont devenus incommensurables, puis la chute d’Alain qui décide de tout révéler et provoque un immense scandale : Michel, révoqué, Daniel condamné, Alain oublié, serait-ce la fin du feuilleton ? Non ! Les trois amis, vieux et malades, parviennent à se retrouver dans une clinique pour riches retraités ; accédant à une forme de sagesse, ils repensent à leur échec dont ils ne parviennent pas à comprendre les ressorts et les mystères liés aux gens de pouvoir qu’ils ont pourtant côtoyés ; leurs longues conversations, les reproches, la tendresse, les retrouvailles et la découverte de la vérité : ils ont bien trahi leur jeunesse et c’est sur cette merveilleuse phrase de Flaubert, reprise par Alain, que se termine ce piètre feuilleton : « Finalement, c’est là ce que nous avons vécu de meilleur... ».