Racket municipal rue Parmentier
C’est sans doute le seul sujet qui arrive encore à faire réagir les si moutonniers berruyers : les places de parking et les contraventions. Et comme à l’Agitateur nous aimons bien mettre de l’huile sur le feu, nous ne résistons pas à l’envie de vous narrer comment un très zélé agent de la pouliche municipoule (police municipale) a pu faire une large distribution de PV, un dimanche de jour férié, sur des places gratuites. Jackpot pour la mairie de Bourges !
Que s’est-il passé Place Parmentier, Dimanche 11 novembre, pour que des dizaines de véhicules ne respectent pas un arrêté d’interdiction de stationnement et soient ainsi fort logiquement verbalisés ? Arrivé sur les lieux du crime en début d’après-midi, force est de constater l’absence du moindre panneau indiquant une quelconque interdiction de stationnement, aux deux entrées du parking gratuit. Il faut se rendre beaucoup plus loin, en face du Trésor Public, Place Sainte Catherine pour trouver, collé sur un unique petit panneau d’interdiction de stationnement, une feuille froissée au format A4 indiquant notamment que le stationnement était interdit le Dimanche 11 novembre, de minuit à midi, place Parmentier en raison des cérémonies de l’armistice.
De retour sur le parking de la Place Parmentier, il se dénombre une bonne quinzaine de contraventions. En regardant de plus près, on observe que les premières contraventions ont été rédigées à 7h10 à l’entrée du parking et 7h48 à l’autre bout. Sur ces contraventions, on note la même écriture – avec changement de stylo, cependant – laissant penser que le verbalisateur fou n’avait pas de complice. L’écart de temps passé entre les premières et les dernières voitures permet de formuler deux hypothèses : soit l’agent municipal était très lent, soit il a verbalisé beaucoup de voitures. Du reste, samedi soir vers 22heures, le parking de la Place Parmentier était copieusement garni : votre intrépide journaliste d’investigation mettrait sa main au feu s’il n’y a pas eu bien plus qu’une quinzaine de véhicules verbalisés.
Apparemment, tous les véhicules n’ont cependant pas été alignés puisque la « jmp-mobile » de votre humble narrateur a été épargnée. Favoritisme ? Pénurie de carnets de contraventions ? Quel dommage pour la municipalité de perdre de l’argent si facile comme ça...
Uns a uns, les riverains ont découvert, estomaqués, le petit cadeau de la mairie. Visiblement, aucun n’a aperçu le moindre semblant de panneau d’interdiction de stationner. Le Berruyer n’est pas sado-maso. Il met bien ses petits sousous dans son parcmètre, sourit aux caméras de surveillance et dit bonjour aux gentils policiers. Il y aurait donc eu un défaut de publicité de l’interdiction, ou du moins une défaillance des services municipaux pour informer suffisamment les berruyers du quartier Avaricum. Lors du dernier « Paris-Bourges », des panneaux très visibles avaient été soigneusement posés sur ce même lieu, au moins une semaine avant la tenue de l’événement. Des tracts avaient même été apposés sur les pare-brise. Seuls trois ou quatre véhicules rebelles avaient été épinglés.
AVARICUM, C’EST VERDUN ! Le racket municipal de la rue Parmentier risque d’en agacer plus d’un. Depuis que les travaux pour la construction du « Complexe Commercial Avaricum » ont débuté, les places de parking se sont réduites comme peau de chagrin. Les nuisances sont continuelles, avec les vibrations causées sur les habitations environnantes, des trottoirs défoncés, des passages dangereux pour les piétons, et le bordel ambulant de la circulation. Le zèle des agents de la police municipale qui vont jusqu’à aligner des PV un dimanche à 7 heures du mat’ d’un jour férié, devrait permettre de boucler le budget du très cher Centre Commercial Avaricum. Il n’est cependant pas certain que cela soit au goût des riverains. Et en cette période de campagne électorale pour les municipales, le maire de Bourges, candidat à sa propre succession, pourrait en faire les frais si ce genre de situation grossière se renouvelle trop souvent...