Interview de M. Serge Lepeltier - Seconde partie

Démocratie, j’écris ton nom

mardi 22 janvier 2008 à 00:11, par bombix, Charles-Henry Sadien

Il l’a promis, et il en a fait un axe fondamental de son programme électoral : Serge Lepeltier veut redonner un élan à la démocratie à Bourges.
Apparemment, les idées bouillonnent, des conseils de quartiers au développement des outils fournis par les nouvelles technologies. Il y a du travail : l’opposition se sent aujourd’hui réduite au silence, le P.R.U. s’est décidé rapidement sans que les habitants soient vraiment consultés, on boude le Hublot dans les quartiers Nord parce que les gens refusent des offres culturelles clés en main pensées pour eux, sans eux. Quant aux nouvelles technologies, les potentialités qu’elles ouvrent dans ce domaine demeurent pour l’instant très « virtuelles ».

Des propositions intéressantes, qui, on l’espère, ne resteront pas à l’état de promesses en cas de victoire aux municipales. Un dossier à suivre en tous cas.

Redonner un élan à la démocratie : concertation et nouvelles technologies

Une critique récurrente qui est formulée à votre encontre concerne votre sens de l’écoute et de la concertation. Il vous est reproché de prendre les décisions d’abord et de consulter ensuite. Qu’en pensez-vous ? Par rapport au Plan de Renouvellement Urbain (PRU) par exemple, et par rapport au projet Avaricum ?

Démocratie, j'écris ton nom

Serge Lepeltier : Sur la critique elle même, je la conçois. Mais toute équipe municipale est, d’une façon ou d’une autre, confrontée à cela si l’on veut beaucoup avancer. On n’aura jamais autant fait de choses à Bourges que pendant ces deux derniers mandats. À un moment, si l’on veut faire des choses, on est obligé d’accélérer. Mais s’il y a un dossier sur lequel nous avons énormément consulté, c’est bien celui d’Avaricum. À partir de 2001, on s’est rendu compte techniquement que l’on ne pouvait pas réhabiliter. On est donc parti dans une concertation très longue pour savoir ce que l’on allait faire. On a pratiquement pris deux ans en réunions incessantes pour faire mûrir le dossier. La concertation, ce n’est pas prendre l’avis de l’autre. C’est avancer ensemble et mûrir un projet à partir des réactions des uns et des autres. Ensuite, la décision doit se prendre. Sur le PRU, la critique est plus légitime. Parce que les financements sont arrivés très vite. Imaginez 310 millions d’euros à dépenser en quatre ans ! Même si, en réalité, on va les dépenser en cinq ans. À titre de comparaison la ville de Bourges a investi dans son ensemble (routes, équipements, Conservatoire de Musique...) 30 millions d’euros pour 2008. Là, il nous tombe dix années d’investissements avec des délais très serrés ! Au départ, on a donc été obligés de prendre des décisions très rapides. Je peux vous dire que j’ai fait une réunion par groupe de cent logements. On a à l’OPAC environ 6000 logements. Comptez le nombre de réunions ! Ce qui ressortait, c’était l’état des immeubles. Il n’y avait pas d’autre solution que de casser et de refaire. Cependant, que cela ait heurté, et parfois même fait souffrir un certain nombre de personnes, je le conçois tout à fait. Si nous étions passés à des années de concertation, alors nous serions passés à côté du PRU. Et je pense que là, nous n’aurions pas fait notre boulot.

Quand vous mettez la démocratie au coeur de votre projet, c’est que vous avez conscience qu’il y a quand même quelque chose à travailler de ce côté ?

Serge Lepeltier : Oui. Je veux faire de ce mandat quelque chose de très innovant sur le plan de la démocratie. On a un problème en France à ce niveau. Lorsque vous faites une concertation dans un quartier, vous avez toujours les mêmes personnes face à vous : les trente personnes qui sont responsables du comité de ceci ou de cela. La question est de savoir s’ils représentent vraiment les habitants. C’est le vrai sujet de la démocratie directe. Comment est-ce que l’on fait ? Je souhaite innover, essayer de trouver des solutions. Je n’hésite pas à dire que quand Ségolène Royal a parlé de ce qui est apparu comme des jury populaires – ce qui n’était quand même pas tout à fait l’idée exprimée – elle posait un vrai problème de représentativité dans notre pays. Les élus se retrouvent face aux suffrages tous les six ans et on ne peut pas considérer qu’ils sont les détenteurs de toute la légitimité en terme de représentativité. Il faut autre chose. Je veux trouver au cours des six prochaines années, des solutions. Alors j’en ai déjà quelques unes avec la création de Conseils de Quartiers composés d’habitants. Nous sommes en train de réfléchir sur la manière de les constituer. Voyez les Conseils de Développement à l’Agglomération : cela fonctionne difficilement, parce qu’il n’y a jamais les mêmes représentants associatifs et que les dossiers ne sont donc pas bien suivis. Ces gens sont représentatifs de leurs associations respectives. Je pense qu’il est très important que l’on soit face à des personnes qui puissent être représentatives d’elles-mêmes. J’ai également l’idée d’un grand forum social par an. J’ai connu Porto Alegre. J’ai vu, durant cinq années consécutives comment cela fonctionnait. Il y a des choses qui en ressortent. On verra sous quelle forme nous organiserons ces forums. Mais je veux cela. Autre chose : les associations me demandent des forums par quartiers parce qu’elles veulent trouver la proximité avec l’habitant et estiment que le Forum des Associations n’est pas suffisant. Je ferai cela également. Je suis également en train de travailler sur la recherche autour de l’utilisation des nouvelles technologies pour poser des questions à la population sur un certain nombre de sujets, filmer les conseils municipaux par internet. Nous travaillons actuellement là-dessus.

Il y a eu un papier dans Le Monde du 8 janvier 2008 qui reprochait aux hommes politiques d’utiliser le web comme un moyen de propagande classique, et de ne pas utiliser les outils dynamiques qui existent et qui permettraient un échange réel.

Serge Lepeltier : C’est tout à fait juste. Mais il faut le temps de mettre en place tout cela. Ce que ces Messieurs du Monde et vous-même ne mesurez pas, c’est que nous avons des équipes de bénévoles qui sont prises également par la distribution dans les boites aux lettres et un certain nombre de choses. On me fait passer les réactions des internautes sur mon site et mon blog de campagne pour que je valide ou non les messages, car nous ne sommes pas dans un site interactif complet. Le temps que cela passe par moi, il y a une perte de temps inévitable.

Vous pourriez déléguer cela ?

Serge Lepeltier : Nous sommes en campagne municipale. C’est un site dont je suis responsable. Je suis donc quand même obligé de valider personnellement. Et puis, les municipales ne sont quand même pas la bonne période pour que l’on utilise nos outils pour faire dire des choses négatives sur nous.

Pourtant, sur votre site, n’incitez-vous pas les internautes à « parler sans tabou » ?

Serge Lepeltier : Je suis d’accord avec vous sur le fait que l’on utilise les nouvelles technologies comme un outil de communication habituelle positive. Mon point de vue, c’est que hors période électorale, il faut que l’on parvienne à aboutir à des choses beaucoup plus fortes. Mon constat est que cela reste aujourd’hui assez confidentiel. Regardez les blogs. Je ne suis pas en capacité chaque matin de faire un blog. C’est aussi une question de réactivité personnelle. Chaque matin, je n’ai pas forcément le truc. Je rédige environ deux contributions par semaine. Cela a intéressé un petit peu au début, mais au bout d’une semaine, plus personne n’y va. Cela reste quand même par rapport à la presse écrite et par rapport à France 3, assez confidentiel. On va voir comment cela va évoluer. Mais je n’ai pas envie d’aller voir chaque matin ce que monsieur Tartempion pense de la journée de la veille. Le système du blog m’a beaucoup intéressé au départ, mais maintenant, cela m’use un peu. Je ne vais pas passer mon temps là-dessus.

Si on laisse les gens réagir sur le blog, si on prend des risques, à ce moment cela devient vivant. Si la communication ne va que dans un sens, il est certain que les gens se lassent.

Serge Lepeltier : J’ai validé récemment un certain nombre d’avis qui ne sont pas forcément positifs. Mais il faut comprendre que l’on est en période électorale. J’ai conscience que par la suite, il faut que l’on aille beaucoup plus loin. Ce qui est vrai, c’est que l’on n’est pas assez interactif.

Il y avait un slogan il y a quelques années : « Bourges, ville de l’internet ». Qu’en est-il aujourd’hui ?

Serge Lepeltier : Je ne crois pas sincèrement qu’aujourd’hui Bourges soit davantage une ville de l’internet qu’une autre ville. L’une des plus belles villes dans ce domaine, c’est Issy-les-Moulineaux (NDLR : où L’Agitateur a jusqu’à assez récemment été conçu). Le maire a fait énormément de choses dans ce domaine, il a filmé les Conseils Municipaux, bref, il a été un précurseur. Internet est rentré complètement dans notre vie quotidienne. Cela n’a donc pas beaucoup de sens de dire « ville internet plus qu’une autre ». Par contre, on doit faire en sorte que toute la population ait accès à internet. On va s’y attaquer dans ce troisième mandat, plus fortement qu’on l’a fait jusqu’à présent.

Avez-vous pensé à développer par exemple le Wi-Fi sur les aires publiques ?

Serge Lepeltier : Oui, nous réfléchissons à cela. Par exemple, au Parc Saint-Paul, lorsqu’il y a des foires-expos ou autres, les commerçants n’ont pas accès à internet. Donc il faut que l’on ait du Wi-Fi partout. Mais nous avons aussi pensé à des échanges, à de l’interactivité où la ville soit beaucoup plus impliquée. C’est-à-dire que l’on ait des forums permanents sur différents sujets. Il y a néanmoins deux problèmes par rapport à cela. Il faut que ce soit sécurisé pour qu’il n’y ait pas de manipulation possible. Je l’avais dit au Berry Républicain lorsqu’ils faisaient des sondages en ligne : nos militants manipulaient les réponses comme pas possible ! J’avais dit au Berry Républicain : « vous êtes porteur d’une crédibilité quand vous sortez le résultat d’un sondage, faites attention ».

Est-ce que vous comptez aussi développer des services sur le site de la ville de Bourges, qui est un site « ancienne manière », un site vitrine ?

Serge Lepeltier : J’allais vous dire tout de même que notre site a été considéré longtemps comme un très beau site. On l’a fait évoluer récemment. Moi je suis dans l’idée qu’il faut en permanence évoluer. Et vous mettez le doigt certainement sur quelque chose d’important, concernant les services de la ville qui peuvent être mis à la disposition des usagers sur internet ; nous travaillons dans ce sens.

En 2002, Aurélien Sallé voulait créer une élite de la sécurité informatique en France, voire en Europe. Est-ce qu’il y a un projet qui est en cours.

Serge Lepeltier : C’était au départ l’idée de la fameuse école internet qui est devenue une formation supérieure en terme de sécurité. Avec l’ENSI formations informatiques, on est vraiment là-dedans.

Aurélien Sallé voulait vraiment créer une formation spécifique ...

Serge Lepeltier : A l’ENSI vous avez deux filières, la filière risque et la filière informatique, qui est vraiment là-dessus.

Elle ne s’est pas développée ...

Serge Lepeltier : Oui, elle est moins développée que la filière risque. Mais on est quand même pointus. En terme de formation, on a travaillé à sa mise en place, en liaison avec Yann Galut, à l’époque.

Est-ce que vous êtes sensibilisé au logiciel libre ?

Serge Lepeltier : À titre personnel, pas tellement, je l’avoue. Je demande conseil dans ce domaine à mes services. J’avoue avoir peu investi intellectuellement sur cette question, personnellement.

Il y a de très bons articles dans l’Agitateur, et très pédagogiques ...

Serge Lepeltier : Ça me ferait peut-être du bien de les lire ... rires ... Ce que je sais c’est que nous, ici, nous sommes tenus à des précautions de sécurité juridique extrêmement importantes, parce que nous sommes des services municipaux et des services publics. Nous sommes tenus à l’achat de licences, avec derrière, si nous ne le faisions pas, des responsabilités concernant les personnels de la mairie qui les utilisent, mais aussi le Maire. Sachez que les licences nous coûtent cher.

Raison de plus pour passer au logiciel libre. De nombreux décideurs professionnels, dans l’industrie et les administrations ont sauté le pas. Les usines Peugeot cet été, l’assemblée nationale, la gendarmerie ... Le paysage a complétement changé en 2, 3 ans, concernant le logiciel libre, ses performances, sa simplicité d’utilisation ...

Serge Lepeltier : Sachez que l’on a complètement structuré notre service informatique. Nous avons fait faire un audit complet pour avoir un vrai projet en terme de système d’informations, et on est en train d’appliquer scrupuleusement les recommandations de cet audit, en restructurant notre personnel, nos équipements.

Des logiciels libres, comme OpenOffice.org remplacent avantageusement Microsoft Word, ils sont plus fiables, et en plus ils sont gratuits ...

Serge Lepeltier : Oui mais sachez que nous sommes obligés de nous couvrir, en ce qui concerne les licences

Mais vous êtes couvert. La licence GPL est une licence tout à fait fiable sur le plan juridique.

Serge Lepeltier : Il n’y a pas de soucis ?

Aucun. Non ensuite, le problème, c’est de « convertir » le personnel. Ça change certaines petites habitudes, et donc il y a un travail de communication et de formation derrière, à destination des utilisateurs.

Redonner un élan à la démocratie : laisser la parole à l’opposition, se mettre à l’écoute des usagers

Est-ce que vous allez enfin accorder une petite place dans le journal municipal à votre opposition, si vous êtes élu ?

Serge Lepeltier : rires ... Je précise que je la leur ai accordée, mais qu’ils n’ont pas voulu la prendre. Ils ne l’ont pas souhaité. C’est leur droit. Je considère que les Nouvelles de Bourges ne sont pas un journal de propagande. Dans les Nouvelles de Bourges, ce sont les projets de la ville, les services de la ville qui sont mis en avant, mais pas particulièrement les élus, hormis l’éditorial du Maire. Je ne veux pas, par une participation forte politique et seulement politique de l’opposition, que ce journal apparaisse comme un journal de propagande. Je suis très vigilant là-dessus. Néanmoins, je crois qu’on ne peut pas en rester là. Il faut qu’on trouve une formule. Aussitôt après l’élection, j’en discuterai avec eux pour essayer de trouver un accord.

Pour quelles raisons avez vous refusé ?

Serge Lepeltier : Je n’ai pas refusé. Il y avait une demi-page avec l’interview d’un élu. J’ai proposé à l’opposition d’y figurer. Ils ont refusé. Si j’ai refusé ce qu’ils demandaient, c’était pour ne pas donner ce caractère politicien aux Nouvelles de Bourges. Je veux que ces Nouvelles de Bourges soient d’abord le journal de la ville, pas forcément le journal des élus.

La concertation, c’est aussi le problème du Hublot. Vous aviez au départ souhaité associer les associations à la programmation, à l’utilisation de la salle, et puis vous avez eu un revirement et soudain, vous avez laissé la gestion de la salle à l’Agence Culturelle. Pourquoi ne pas avoir fait confiance aux associations ?

Serge Lepeltier : Quand on regarde l’évolution des structures de gestion des équipements municipaux, on constate quoi ? Les MJC par exemple étaient gérées par des associations. Progressivement, les associations se sont trouvées confrontées à des problèmes majeurs de gestion pure, et de gestion de problèmes de délinquance. Si bien que, dans les quartiers, on est passé progressivement à une gestion municipale. Les PRJ, ce n’est pas moi qui les ai montées au départ. Et les PRJ, c’est l’opposition totale aux MJC. Progressivement, ces équipements sont pris en otage par une partie de la population, en particulier les jeunes, et à partir de ce moment là, les associations ne peuvent plus rien gérer. La vraie raison, elle est celle-là. Il y en a une deuxième : je voulais que le Hublot soit l’équipement de toute la ville, et que l’ensemble des berruyers aillent au Hublot. Et vous remarquez que quand un équipement est géré par des associations de quartiers, il reste l’équipement du quartier, et à ce moment-là, on est dans le phénomène du ghetto. J’ai voulu essayer d’apporter des spectacles, des fonctionnements, qui soient proposés par la ville - en particulier bien sûr aux habitants du quartier - , mais aussi à l’ensemble de la ville.

Le système ne fonctionne pas très bien quand même. Il n’y a pas beaucoup de spectateurs ...

Serge Lepeltier : Si si, il fonctionne bien.

Les dernières fois que j’y suis allé, il y avait peut-être une trentaine de personnes dans la salle ...

Serge Lepeltier : Il monte progressivement en puissance ; on est à peu près en moyenne en taux d’occupation à une centaine de personnes par spectacle. Je parle des spectacles Agence Culturelle. C’est un peu plus si l’on englobe les spectacles des associations. C’est un très bon résultat, pour une salle qui accueille 220 personnes. Je vous rappelle quand je suis arrivé maire de Bourges, qu’à la Maison de la Culture - qui coûte dix fois plus cher, les spectacles avec vingt personnes dans la salle n’étaient pas rares. C’est moi qui ai beaucoup défendu l’idée du dimanche après-midi, parce que je suis un spectateur des spectacles « en matinée ». Vous avez des gens qui viennent pratiquement tous les dimanches après-midi de l’ensemble du département, parce que il y a une autre offre.

Vous n’avez pas le sentiment que la salle est néanmoins sous-exploitée ?

Serge Lepeltier : Elle n’est pas sous-exploitée en moyenne. Ce que je voulais, c’était la montée en puissance d’une autre offre, sans le phénomène de la ghettoïsation. Et on voit que l’offre commence à avancer.

Sans parler de ghettoisation, est-ce qu’on ne pouvait pas imaginer des procédures qui impliquent plus la population du quartier. Là, on a l’impression que c’est quelque chose qui est apporté de l’extérieur ...

Serge Lepeltier : De quelle population du quartier parlez-vous ? Quand vous avez des associations qui gèrent ce type d’équipement, vous avez à chaque fois cinquante spectateurs qui sont toujours les mêmes, qui ne sont absolument pas les populations irriguant le quartier. C’est ça le problème. Notre problème, il est de toucher la population vraiment, c’est à dire en fait de la sortir de la télévision pour la faire venir à un spectacle. C’est ça le truc compliqué.

J’ai eu l’impression que les gens recevaient ça comme quelque chose qui vient de l’extérieur. On pensait pour eux une solution culturelle, on la leur apportait dans un « package » tout-fait, mais finalement, n’aurait-on pas eu plus de succès pour atteindre les objectifs que vous déclinez si on avait imaginé des procédures pour impliquer la population dans le projet ?

Serge Lepeltier : Aujourd’hui, on a auprès de l’Agence Culturelle un comité de programmation, et l’idée, si vous voulez, de proposer ces hivernales, ces spectacles basés sur l’humour, c’est l’idée de proposer des spectacles de qualité qui soient accessibles. On n’est pas dans le spectacle élitiste où l’on va vous raconter que tout est beau ... et finalement tout le monde s’ennuie en dormant dans la salle. Moi, je ne veux pas de ça. La question, qui est très difficile, c’est comment toucher l’ensemble de la population. Mais il n’y a pas que celle des quartiers. C’est une question globale. Est-ce que la Maison de la Culture touche l’ensemble de la population de Bourges ? Ma conviction aujourd’hui, au vu de ce qui se passe (on aurait pu se tromper) c’est que le Hublot existe, dans sa programmation et dans sa vie, et la population des quartiers concernés est plutôt fière de ça.
C’est un vrai choix politique que nous avons fait. Je l’assume complètement. On pouvait donner l’outil, et puis ... Là, je n’ai pas voulu.

Vous n’avez pas également créé une équipe technique spécifique ?

Serge Lepeltier : Non. L’idée, c’est la mutualisation des moyens en personnels techniques. On a plusieurs équipements : Jacques-Coeur, le Hublot, et l’Auditorium. On a voulu créer une équipe plutôt polyvalente, plutôt que des équipes dédiées.

Ça pose un problème à partir du 21 juin, avec Un été à Bourges. La salle est fermée ...

Serge Lepeltier : Mais ça aussi c’est un choix qu’on a fait. On ne peut pas créer des structures en les faisant fonctionner toute l’année de A jusqu’à Z. On tombe dans des problèmes de fonctionnements majeurs. La MCB est fermée l’été, parce que les gens prennent des vacances. On ne peut pas avoir dans tous les quartiers à tous les moments de l’année une offre culturelle. Ce n’est pas possible pour des raisons de coût et de fonctionnement. Pour la période estivale, il y a Un été à Bourges : on ne peut pas se faire de la concurrence à nous-mêmes !

Au mois je juin, il y avait les Rencontres El Qantara, et justement, on a rencontré ce souci de voir les salles fermées.

Serge Lepeltier : Ecoutez, El Qantara, par combat politique, n’a jamais voulu rentrer dans les dates qu’on proposait. El Qantara, s’ils veulent faire, ils feront. El Qantara, ils sont partis du principe de s’opposer et de ne pas rentrer dans le jeu.

Non ...

Serge Lepeltier : A un moment donné un peu quand même.

Ils font quand même un travail remarquable El Qantara.

Serge Lepeltier : Ecoutez je considère aussi qu’ils font un travail remarquable, en plus je suis un amoureux de la musique arabo-andalouse. Mais, qu’on rentre un peu en discussion ouverte. On a vraiment eu l’impression que les dates proposées étaient celles qui ne marchaient pas.

Les rencontres El Qantara, c’est justement le moment où ça ferme. En dehors de ces dates là, ils n’avaient pas besoin de la salle.

Serge Lepeltier : On peut peut-être évoluer dans les dates. Est-ce que les rencontres El Qantara doivent systématiquement tomber au moment où le Hublot est fermé ? J’inverse la charge de la preuve.

L’objectif, c’était de faire un événement après le Printemps de Bourges et à la fin de la saison culturelle de la MCB.

Serge Lepeltier : Je vous donne la réponse : trouvons les dates ensemble. Mais à partir du 21 juin, on a Un été à Bourges, et nos équipes sont extrêmement mobilisées. Mais je suis entièrement d’accord, il faut qu’on trouve un compromis, si on peut dire, sur les dates.

C’est vrai que l’été, les quartiers nord ne sont pas vivants du tout.

Serge Lepeltier : Je me méfie beaucoup de ces offres dispersées. Je veux qu’il y ait une participation de l’ensemble de la ville à un certain nombre d’événements culturels. Le Printemps, il y a une unité de lieu. Les gens ont envie de venir sur le Printemps, en ville. Cette année, je crois qu’ils arrêtent la dispersion sur le département. C’est pareil pour le 14 juillet. Le 14 juillet, c’est un feu d’artifice dans la ville normalement. Mais on a le feu d’artifice d’Asnières, le feu d’artifice de la plaine du Moulon ... pour moi, la notion de ville est très importante. Le 14 juillet, ce doit être d’abord le feu d’artifice de la ville de Bourges. Un été à Bourges, c’est la culture l’été, à Bourges. Et en plus on s’approprie les lieux.

On a le sentiment que Bourges nord ne se sent pas concerné par Un été à Bourges

Serge Lepeltier : Pourtant je vous assure que quand on voit ce qui se passe au Pré Fichaux le soir, avec une musique jazz etc., une programmation qui devrait intéresser (et en plus on n’est pas loin de Bourges nord) ... vous savez ... ce n’est pas évident de faire sortir les gens de chez eux.

Justement la réussite, ce n’est pas forcément remplir de grosses salles, mais de faire venir aux spectacles des gens qui d’habitude ne sortent pas.

Serge Lepeltier : C’est vrai. Et je retiens ce que vous me dites sur les rencontres El Qantara. Vous les faites où actuellement ?

On le fait dans différentes salles, dans des églises, au CREPS ... On a fait la salle du duc Jean. Mais sur Bourges nord, on a eu énormément de difficultés à trouver des salles.

Faut-il remunicipaliser certains services publics ?

À propos du « Village de Noël », pourquoi la société Coulisse, qui gère toutes les salles de spectacles ...

Serge Lepeltier : Toutes les salles de spectacles, c’est une délégation de service public. Les délégations de service public sur les salles et sur les équipements, ce n’est pas du tout évident de trouver des sociétés qui le font. Le marché lui-même est global, pour des raisons de fonctionnement et de facilité, disons le très clairement. Donc là-dessus, il n’y aura qu’une société qui gérera l’ensemble, parce que c’est un fonctionnement qui doit être quand même cohérent.
Sur le Noël, le Village de Noël, c’est tout simplement parce que c’est Colling qui nous l’a proposé, et que ce type de professionnalisme, il n’existe pas beaucoup dans la ville.

Il y avait le Noël de la rue Bourbonnoux ...

Serge Lepeltier :C’est un Noël associatif qui n’a rien à voir. Dans le village de Noël de Colling, si vous voulez, l’intérêt c’est le professionnalisme. Si vous voulez atteindre une qualité comme celle du Noël – c’est les Noël alsaciens au fond qu’on essaie de copier – des associations ne peuvent pas prendre ça en charge. Le risque est trop grand. Je suis désolé de vous dire ça, mais ça ne peut être que des sociétés spécialisées qui peuvent faire ça.

Ça a quand même un côté très commercial ...

Serge Lepeltier : Bien sûr ça a un côté commercial.

Ce qui choque c’est de déléguer à des entreprises privées des missions de service public.

Serge Lepeltier : C’est la notion même de délégation de service public.

L’opposition justement propose une remunicipalisation

Serge Lepeltier : Remunicipaliser quoi ?

Sur les dossiers de la culture, mais d’autres encore.

Serge Lepeltier : Quand l’opposition était dans la majorité, je peux vous dire que beaucoup de choses étaient en délégations de service public. Les ordures ménagères, ils auraient pu les municipaliser. Les transports publics, ils auraient pu les municipaliser. Ils ne l’ont pas fait. C’est qu’ils devaient considérer que la gestion était peut-être plus facile en délégation de service public. Là, ce n’est pas le village de Noël, c’est quelque chose de plus important.
S’ils ne l’ont pas fait, c’est parce qu’il y a une gestion, un fonctionnement qui n’est pas forcément simple.

Mais enfin, le républicain que vous êtes entend le reproche – c’est un peu d’ailleurs une tendance de notre société, qui va au-delà des clivages politiques

Serge Lepeltier : La notion de délégation de services publics est extraordinairement française. C’est une gestion du service public par des entreprises privées. C’est exactement ce que l’on a pour les ordures ménagères. Moi je suis un pragmatique. Si on me démontre qu’on est capable de faire un village de Noël, nous mêmes, au même prix, je suis tout à fait d’accord. La question, c’est que nous avons nous géré les fêtes de Noël, on l’a fait. On a fait trois Noëls européens, qui ont remarquablement marché, avec subventions européennes, etc. Tant qu’on a eu de l’argent, ça a marché. Je me souviens : on avait fait venir l’un des grands responsables des associations de commerçants ... on a fait une grande réunion au Palais d’Auron avec les associations et les commerçants. Nous étions au mois de juin ou juillet et Andrée Depont, à l’époque adjointe, disait « comment est-ce qu’on peut organiser le noël prochain alors que les commerçants n’ont pas encore commencé à donner un euro » (ce devait être un franc à l’époque) et se plaçaient dans une position d’attente. Les gens disaient « ben on attend de voir le programme » ! Et j’ai dit « écoutez, cela fait trois Noëls Européens que l’on fait, qui sont un succès fantastique et vous attendez de voir le programme ? Comment est-ce que l’on fait si vous ne nous faites pas confiance ? » Le problème avec ce système est là : on attend et au bout du compte, on donne peu d’argent. C’est là où il faut un vrai professionnalisme derrière. Nous, collectivités, on sait faire quand on met beaucoup d’argent... et à l’époque cela coûtait beaucoup plus de 50.000 euros. Aujourd’hui, je sais ce que cela coûte. Cela coûte 50.000 euros. Et on en reste là. Je suis un pragmatique. Sur ce plan, c’est l’affaire des spécialistes. Je n’ai pas en interne les équipes pour le faire. J’ai mis en place un certain nombre de chose : un été à Bourges, le feu d’artifice à Noël... ça je sais faire. Mais je ne sais pas organiser et on n’a pas les équipes pour organiser un village de Noël. Du coup, on délègue. Autre exemple : on a les équipes pour gérer de l’eau. Je suis un pragmatique : je ne déléguerai pas l’eau. Ça fonctionne bien, les berruyers payent leur eau à un prix très correct sans gestion privée et en plus je reprends des délégations de service public gérées par des entreprises privées que nous passons en régie municipale. C’est le cas pour une municipalité comme celle de Saint Germain du Puy.

Oui, c’est très bien ça ! (rires)

Serge Lepeltier : C’est moi, Président de l’agglo qui la passe en régime public ! Je suis un pragmatique sur ce point. On sait faire ou on ne sait pas faire.

(A suivre...)

commentaires
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 30 juin 2008 à 15:44

La démocratie selon la municipalité, ça continue : aujourd’hui on trouve à la fin de l’ordre du jour du Conseil Municipal du 27 juin 2008, un Dossier de presse ! En attendant le compte-rendu analytique ? intégrale ? en tous cas, c’est très communiquant : c’est à l’échelle locale du même ordre que la pub pour le pouvoir d’achat à la télévision. Aucun débat, juste :
"ce qu’on fait, c’est génial, et tout le monde est content" .

Bonne lecture de "Bourges leur force" : en bas de page de l’ordre du jour


#13419
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 22 janvier 2008 à 14:05

Je ne sais pas toujours à qui s’adresse l’Agitateur. Dans quoi vous voulez vous engager et cela vous regarde. Je veux juste dire sous cet article qu’il ressort dans cet article, enfin non pas dutout dans tout l’article, mais juste à un moment, quand vous citez un Monsieur Sallé, que vous vous connaissez tous entre "vous". Qui est "vous" ? je ne sais pas, et ce n’est pas ma question. Enfin, il me semble comprendre, et je sais que vous n’en faites aucun secret, que vous êtes des acteurs de Bourges liés de près ou de loin à la municipalité ou pas liés dutout, à la politique... etc. Comme je le dis souvent, et à force je vais vraiment avoir l’impression d’être une urluberlue, je suis lectrice lambda. Je suppose que votre journal veut s’adresser aussi aux lecteurs lambdas. Donc ma question est : qui est Aurélien Sallé ? (je ne vous demande pas son CV ni où il habite !! ) mais vous en "parlez" avec Monsieur Lepeltier comme si tout le monde était sensé savoir qui est Aurélien Sallé. Il est surement une personne publique, puisque vous en parlez, mais que fait-il ? Quel est son rôle public ? Où ? Je comprends que quand on fait partie d’une "sphère" on ne s’aperçoit pas toujours de ce qui est compréhensible par le "non-sphèré " ou non. Cordialement, (mais je compte monter un collectif des lecteurs lambdas de l’Agitateur... je blague bien sûr :-))


#9846
Démocratie, j’écris ton nom - bombix - 22 janvier 2008 à  14:15

Bonjour Eulalie

Bonne question, et bonne remarque. Nous ne nous rendons pas toujours compte que ce qui est évident pour nous ne l’est pas pour tout le monde. Merci pour l’acribie de votre lecture.
Concernant Aurélien Sallé, il fait (ou faisait, car j’ai entendu dire qu’il avait désormais des responsabilités nationales dans un ministère) partie de l’équipe municipale de Serge Lepeltier, en charge particulièrement des nouvelles technologies. C’est à ce titre qu’il est cité dans l’interview. Par ailleurs, les lecteurs plus anciens de l’Agitateur le connaissent car nous l’avions interviewé voici quelques temps, sur ces questions particulièrement.

Bien à vous,

#9848 | Répond au message #9846
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 22 janvier 2008 à  16:23

Bon, je reréponds, et je passe par Bombix, mais c’est pour varier, et comme il passe pour un gauchiste, ça équilibrera . Et vous êtes pas obligé de me répondre. Ce n’est pas une question, c’est un commentaire . Et je ne crois pas que ce soit total HS. Ce n’est pas pour justifier non plus quoi que ce soit . Mais sans déconner, Agitateur, comment voulez-vous desfois qu’on imagine pas que vous soyiez de droite dure ? Je viens d’aller regarder qui est Aurélien Sallé. Bon, un ancien-actuel de la municipalité. Ensuite , je vais voir votre article sur lui de 2002. Et bang, il a travaillé avec Madelin. Bon après je vais voir où il est maintenant : chez Noveli, un ancien d’Occident, pro-Madelin évidemment. Bon, j’ai pas lu toutes les archives de l’Agitateur, et je ne sais pas toutes les personnes que avez interviewé. Mais bon, j’ai pas de bol, à chaque fois que j’en vois une (sauf celle de Monsieur Crotté et Madame Felix) c’est un type de droite dure... Bensac, Sallé... et Lepeltier "droite dure ? droite molle ? ". Je comprends qu’à la lecture, parfois, on puisse "paranoïer" . Mais je comprends aussi que c’est votre totale indépendance. C’est compliquée l’indépendance. Autant à la faire, qu’à la comprendre. Et j’ai bien dit "imaginer". Moi je l’ai imaginé bien desfois, mais ça m’est passé depuis longtemps.
Quand j’ai fini par saisir votre "ton" . ( bon, et "otophage" et "acribie", c’est pas dans le Gros Robert en plus !!! Vous êtes vraiment désagréables :-))

#9856 | Répond au message #9848
Démocratie, j’écris ton nom - bombix - 22 janvier 2008 à  17:21

Je vais commencer par le plus légér. autophage, acribie.

autophage : qui se mange soi-même ; c’est plus poli que "qui se bouffent la gueule". Bon, comme vous l’avez peut-être remarqué, j’aime bien les mots, et les mots rares en particulier.

Acribie, c’est une pièce rare de ma collection. J’ai de l’affection pour acribie. Et en effet, on ne le trouve pas dans le dictionnaire, et souvent, on ne le trouve pas dans les dictionnaires érudits, comme le Trésor de la langue française. Voici pourtant sa définition, car ce mot existe bien : qualité de l’érudit qui travaille avec le soin le plus scrupuleux. Du grec akribeia, exactitude. Synonymes : précision, exactitude, rigueur, minutie.

Je l’avais choisi tout spécialement pour vous. ;-)

Pour le reste. L’Agitateur est un lieu d’expression, ouvert à des citoyens qui veulent s’informer, produire de l’information, débattre. On interroge des gens de droite ? Où est le problème ? On va nous accuser de faire le jeu de la droite. Comme on nous accusait il y a quelques jours de faire le jeu de la gauche. Parfait.

L’Agitateur n’a pas de ligne politique. Mais nous avons une sensibilité politique, marquée à gauche comme certains nous le font remarquer pour nous le reprocher. Quand nous interrogeons une personnalité de droite qui se défend bien, nous ne sommes pas mécontents parce que

1. nous apportons de l’information, ce qui est quand même, d’abord, la raison d’être d’un journal. Même en ligne. Même fait par des non-professionnels.

2. nous secouons les gens de gauche bien installés dans leurs certitudes, et nous leurs disons implicitement : bougez vous les fesses, soyez plus imaginatifs, soyez plus mordants, soyez plus compétents, soyez plus convaincants.

Et en agissant comme ça, il se peut même qu’on rende service à la gauche. Il n’y a rien de pire que le psittacisme(*) de ces chapelles où chacun répète un credo et copie ce qu’il croit que l’autre pense.

La droite en profite ? Elle joue sa partie. À la gauche de jouer la sienne, et d’être la meilleure. Au bout du compte, ce devrait être les citoyens qui en profiteront. Pourquoi choisiraient-ils des élus sur leurs bonnes mines, leurs étiquettes, et leurs bonnes intentions ?

Il faut toujours se méfier des gens qui brident la liberté au nom des dogmes.

Je ne sais pas si vous avez lu le message d’un contributeur du Parti des travailleurs, à propos de l’article sur la mort de Pierre Lambert. Ils ont un journal qui s’appelle "La Vérité".

Je vais vous faire une confidence : l’Agitateur, ce n’est pas "La Vérité". Je veux dire dans l’esprit qui l’anime. Pour appeler un journal "La Vérité", il faut quand même être gonflé. Ici, on est beaucoup plus modestes, mais pas moins déterminés à ne pas se laisser faire.

Je m’exprime ici en mon nom propre. Je laisse JMP et Mister K. répondre s’ils en ont envie et s’ils en ont le temps.

(*) désolé, je suis incorrigible. Il est joli, celui-là aussi. ;-)

#9857 | Répond au message #9856
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 23 janvier 2008 à  09:42

Bien sûr Bombix. Je comprends bien tout ça. Et en plus, la droite a toujours été plus forte en stratégie de com que la gauche ( je ne parle pas à Bourges spécialement, je veux dire en général).

Par contre, là où je ne suis pas d’accord : " pourquoi choisiraient-ils des élus sur leurs étiquettes ? " parce que normalement une "étiquette" a du sens politique, sociétal, humain.
Et d’ailleurs, à ce propos, j’ai vu que sur le site de la municipalité que Mister K a mis en lien dans sa réponse hier, là ou ils présentent le conseil municipal, hop, comme par magie, les conseillers municipaux ne sont pas étiquetés. Je ne sais effectivement pas quels sont les "rituels" de présentation des conseillers municipaux, mais, moi, je sais que la première question que je me pose quand je vois leurs trombines, c’est " de quel parti est-il, t-elle ? Et même à la limite, je me fous de leur trombine, mais leurs noms et leur appartenance politique m’importent.

Quant au PT : je crois que c’est lui qui se situe le plus à gauche de l’échiquier à gauche, à l’extrême. C’est pas la LCR. Mais bon, moi le PT, hein, j’en ai rin à.... ;-)

#9869 | Répond au message #9857
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 23 janvier 2008 à  17:29

"psittacisme : nm du latin psittacus, grec psitakos "perroquet". Psychol. Répétition mécanique (comme un perroquet) de mots, de phrases entendues, sans que le sujet les comprenne (phénomène normal chez les enfants, fréquents chez les débiles mentaux. Voir echolalie "

Vous exagérez peut-être bien quand même.... Les gens des chapelles ne sont quand même pas des imbéciles.

#9889 | Répond au message #9857
Démocratie, j’écris ton nom - Mister K - 22 janvier 2008 à  14:34

A l’Agitateur, nous ne sommes absolument pas liés à la municipalité, ni avec l’opposition d’ailleurs. Nous sommes indépendants. Nous sommes acteurs de Bourges au sens où l’Agitateur est un acteur de la vie berruyère depuis bientôt 11 ans. En fait, nous sommes à la base de simples citoyens. Si vous voulez en savoir plus sur l’Agitateur, je vous conseille de lire cet article.

Sinon, Aurélien Sallé est "Maire-adjoint chargé du développement des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication". Voir ici. Il n’est pas très connu car son action a été faible à Bourges (à sa décharge, il n’avait peut-être pas les moyens financiers pour réaliser ses projets).

#9849 | Répond au message #9846
Démocratie, j’écris ton nom - Eulalie - 22 janvier 2008 à  14:57

Oui, Mister K, je sais que l’Agitateur est indépendant et qu’il n’est pas lié à la municipalité ni à l’opposition. Vous remarquerez que j’ai mis "ou pas liés dutout". Je ne savais pas comment dire "quand on connait plus ou moins des acteurs de Bourges " Oui, l’Agitateur est un acteur, et Monsieur Pinon a une forme d’action aussi puisqu’il travaille à El Quantara. Et je n’y vois aucun malentendu. Oui, vous êtes de simples citoyens, mais putain que vous êtes compliqués ! Bon je vais chercher" acribie" dans le dico maintenant. Merci de vos réponses à Bombix et vous.

#9851 | Répond au message #9849
Démocratie, j’écris ton nom - 22 janvier 2008 à 12:33

Dans l’espace des sciences, on a l’habitude de débattre sur un sujet (ex : les thèmes et les arguments développés par M. Lepeltier) mais on peut aussi réfléchir sur le ou les vecteurs du sujet (ex : le site sur lequel est développée l’interview). Tout ça pour dire que si l’on analyse cet article d’un point de vue épistémologique (les vecteurs), ce n’est pas du hors sujet (avant de poursuivre, je préfère préciser histoire d’éviter le couperet du « hors-sujet »). Alors pourquoi tenter une petite analyse sur le contenu et la présence de ces 2 longues interviewes du maire sortant de Droite en pleine première page de l’Agitateur ? C’est que dans la cartographie complexe des web-journaux et à la lecture de ces interviews, on s’attendrait plutôt à être sur « Bourges Info ». Pourquoi ? Depuis des lustres, l’Agitateur a été taxé d’être un « outil de propagande gauchiste » et voilà qu’en ce début de campagnes des municipales, on nous livre à la Une l’une des plus longues interviewes jamais accordée par Serge Lepeltier qui, on peut s’en rendre compte à la lecture, a pu développer toutes ses pensées sans jamais être poussé dans ses contradictions par les intervieweurs. Mieux, Serge Lepeltier n’a même pas bénéficié d’autant d’espace dans le « Berry Républicain » ou dans « La Nouvelle république ». Et toujours mieux : le maire sortant n’a même pas accordé une seule ligne d’interview au site « Bourges info » qui, comme chacun sait, est l’outil habituel de la propagande de Roland Narboux, fidèle (ou ex ? ) adjoint de Lepeltier (information désormais accréditée et diffusée par les journaux locaux). D’aucuns diront que cela signifie que l’Agitateur a viré à Droite…comme voici quelques jours, on accusait Bombix d’être le serviteur d’Irène Félix. Or, avec cette série d’interview de Lepeltier, Bombix et JMP démontrent magistralement leur objectivité. Reste le site de « Bourges Info » qui doit se sentir bien seul, sinon orphelin de son Dieu supposé. On imagine le créateur de "Bourges Info" trépignant de colère et de jalousie : « Mais Pourquoi, pourquoi mon Maître, mon Dieu, mon bon Roi que j’ai toujours soutenu, aimé…et défendu bec et ongles contre ces hordes gauchistes de l’Agitateur, pourquoi a-t-il accepté de se confier comme jamais à mes pires ennemis ? Comment a-t-il pu passer plus de 2 heures avec le satanique JMP qui l’a tellement brocardé, ridiculisé ? ». Au-delà de ce questionnement purement fictif, il est clair que l’on doit s’attendre à des changements sur l’espace du web local, si ce n’est dans la liste de Serge Lepeltier qui sera divulguée (enfin) dès demain.


#9843
Démocratie, j’écris ton nom - socialisme et un peu de sérieux - 22 janvier 2008 à 12:01

Une interview de lepeltier par l’agitateur, qui aurait cru cela il y a dix ans ?? C’est plutôt une bonne évolution selon moi. Juste un truc, peut-être est-ce dans la dernière partie à venir mais j’aurais justement aimé une ou deux questions (juste quelques lignes) portant sur les relations Lepeltier-L’Agitateur, sur ce qu’il pensait de cette relation. Peut-être en avez-vous discuté en "off" ?


#9842
Démocratie, j’écris ton nom - Jean-Michel Pinon - 22 janvier 2008 à  13:22

Non, ce sujet n’a pas été abordé, il ne figure pas dans la troisième partie de l’interview. Deux heures, c’est beaucoup mais un nombre important de questions n’ont pu être posées car déjà, à l’origine, il était prévu une heure d’entretien (durée habituelle des interviews pour moi). J’aurai aimé m’étendre assez longement sur le sujet du football à Bourges par exemple. Mais bon, lorsque la troisième partie aura été publiée, vous aurez alors le contenu de l’intégralité de l’entretien. Rien n’a été supprimé, rien n’a été dit en off. Nous vous livrons l’intégralité de la rencontre.

En revanche, en préalable à cette rencontre, j’avais rencontré Serge Lepeltier quelques semaines auparavant durant une bonne heure où le sujet de l’agitateur a été évidemment abordé. Il m’a confié qu’il avait découvert l’agitateur assez tard et par l’intermédiaire de ses conseillers. Il a voulu m’assurer qu’il n’a jamais eu l’intention de faires des manoeuvres visant à faire torpiller l’agitateur et qu’il avait voulu déposer une plainte à un moment donné où il estimais que l’on allait trop loin (à propos des Nouvelles du bourge’, la rubrique souveraine du fou du roi. voilà.

#9845 | Répond au message #9842
Démocratie, j’écris ton nom - attention à ne pas confondre journalisme et publicité - 22 janvier 2008 à 08:57

note pour l’internaute pressé.
Il est absolument impossible de comprendre un tiers de cet entretien si l’on ignore que jean michel Pinon est employé par l’association El quantara et dans un souci de transparence,il faut certainement le dire à moins de sombrer dans le mal journalisme ou l’on mélange question et publicitéEt si l’on me dit que cette remarque sera censurée ?Je ne m’en étonne pas.Elle relève pourtant de cette si fameuse chartre


#9838
Transparence, j’écris ton nom - Mister K - 22 janvier 2008 à  10:17

Cher Monsieur qui passez votre temps à régler des comptes à droite ou à gauche, vous avez raison, du moins en partie. JMP travaille pour El Qantara. Mais El Qantara n’est pas l’objet des deux-tiers de l’entretien. Donc, on peut très bien comprendre cet entretien sans savoir que JMP travaille pour El Qantara. Mais vous avez raison, il est mieux de le savoir. Là où vous avez tord, c’est qu’il ne s’agit pas de publicité. Où alors c’est dire que quand on parle de telle ou telle association, on en fait la publicité, ce qui est absurde. Serge Lepeltier n’ignore pas que JMP travaille pour El Qantara. Et c’est ainsi que cela a été inclus de façon forfuit dans l’entretien (j’imagine que ce n’était pas prémédité de la part de JMP). De plus, alors que 99% des journalistes auraient zappé cette partie de l’entretien, JMP et bombix l’ont laissé, par souci de transparence. Vous avez là (JMP et bombix me corrigeront si ce n’est pas le cas), 100% de ce qui s’est dit (bon, il doit rester une autre partie à publier).

Donc, cette interview est transparente, il ne s’agit pas de publicité, la charte est donc respectée. Il n’y a aucun problème. Si d’autre lecteurs y voient là une agression publicitaire, qu’ils n’hésitent pas à nous le dire *** par mail *** à redaction@agitateur.org ;-)

#9839 | Répond au message #9838
Transparence, j’écris ton nom - 22 janvier 2008 à  14:11

A force de menacer les internautes de coups de censure ou en les priant de "régler les comptes" par mail je doute fort que l’agitateur puisse conserver sa part réac, voire intéressante_ comment comprendre ce qui se passe à Bourges si ce site passe dans la catégorie des journaux du dimanche en jouant d’une paire de ciseaux un peu trop grande ?

Voyez donc la nécessité de connaître les personnes qui animent ce site surtout lorsqu’elles révèlent leur identité.

#9847 | Répond au message #9839
[HS] - Transparence, j’écris ton nom - Mister K - 22 janvier 2008 à  14:56

A force de menacer les internautes de coups de censure ou en les priant de "régler les comptes" par mail je doute fort que l’agitateur

Monsieur, vous avez le droit de douter. Pendant ce temps, certains travaillent et font des choses. Sinon, ce que vous appellez censure se nomme respect de la charte éditoriale où tout est inscrit depuis plusieurs années. On ne menace absolument pas les internautes (en générale, c’est même plutôt l’inverse qui se passe), on leur dit une chose simple : vous pouvez utiliser librement les avantages de ce site en respectant quelques règles minimums. Ce n’est pas très difficile à comprendre, pourtant, certains s’acharnent à ne pas vouloir comprendre.

Sinon, on n’a jamais prié de "régler les comptes" par mail : mais on ne veut pas qu’une ou deux personnes (c’est assez limité) racontent n’importe quoi sur ce site et se servent de l’Agitateur pour leur réglements de compte personnels, c’est trop facile. Ce que l’on dit, c’est que si vous considerez un message comme ne devant pas être publié, il faut nous envoyer un mail (100% des sites web procèdent de cette façon, nous ne faisons pas exception). C’est simple, non ?

Vous voyez par exemple, votre message HS, j’y réponds. Comme quoi, mes ciseaux ne sont pas si grand.

Voyez donc la nécessité de connaître les personnes qui animent ce site surtout lorsqu’elles révèlent leur identité.

Comment on dit déjà ? Charité bien ordonné commence par soit-même ?

#9850 | Répond au message #9847
Transparence, j’écris ton nom - Mister K - 22 janvier 2008 à  15:07

Ah, j’oubliais une chose : si vous avez des choses à révéler, n’hésitez surtout pas : écrivez un article. Un article n’est jamais HS à partir du moment où il est publié. Mais un article, c’est bien sûr écrit (avec un titre, un chapeau, un développement), c’est argumenté et documenté, c’est de l’information vérifiée, cela respecte la charte éditoriale. Tout le monde peut le faire, il suffit de s’inscrire comme rédacteur ici.

#9852 | Répond au message #9847
Transparence, j’écris ton nom - 22 janvier 2008 à  18:34

Merci j’y pense déjà.

#9858 | Répond au message #9852
Démocratie, j’écris ton nom - Jean-Michel Pinon - 22 janvier 2008 à  10:53

Ne nous faites pas un procès d’intention, s’il vous plait, il n’y a pas spécialement de raison de vous censurer sur ce message et il permet en plus de préciser les choses de façon claire. Sur le fond vous avez raison. Tout le monde ne sait pas qui je suis ni pour qui je travail car l’agitateur n’est pas une activité rémunérée. Je pense qu’en lisant l’interview on comprend tout de même que l’une des deux personnes est impliquée dans l’association (en particulier lorsque Serge Lepeltier me pose la question de savoir où se déroules les spectacles). Ce passage n’était pas prévu dans l’interview mais j’ai choisi de prendre cet exemple que je connais bien pour nuancer les propos du Maire à travers quelque chose de concret et d’indiscutable. Ce n’est pas de la publicité, en revanche on pourrait me repprocher d’avoir fait un peu de "lobying", même si ce n’était pas mon intention. Toujours est-il que cet exemple montre bien qu’il y a un problème entre les associations et Le Hublot. De plus, l’idée de dire qu’il est normal que durant l’Eté les salles de spectavles soient fermées (en particulier dans les quartiers nord) pour expliquer que le Festival "Un Eté à Bourges" est largement suffisant (et sous entendu qu’il ne fallait pas faire concurrence à ce rendez-vous touristique par l’organisation d’autres manifestations culturelles, ne m’est pas apparue convaincante. Tout le monde ne pat pas en vacances. Et si une association ne peut pas organiser un spectable au mois de juin en louant une salle, par défaut de personnel municipal, c’est qu’il y a un problème.

#9840 | Répond au message #9838
Démocratie, j’écris ton nom - 22 janvier 2008 à  11:32

par défaut de personnel municipal, c’est qu’il y a un problème.

La faute aux 35h ! ’Foirés de fonctionnaires qui foutent rien et qui sont toujours en congés et pis la faute aux pauvres aussi tiens, z’ont qu’a travailler plus pour gagner plus et partir en vacances à Nice sur un yacht, vraiment ya de la mauvaise volonté, tss

[ce message est a prendre au second,troisième voir quatrième degré]

#9841 | Répond au message #9840