« Zéro chiffre d’affaire, zéro cotisations », tel était l’accroche pour « vendre » l’auto-entrepreneuriat. Plus de 500 000 Français ont sauté sur l’occasion de devenir « patron » sans risques et sans contraintes. Fin 2010, ils déchantent. « Zéro chiffre d’affaire, zéro cotisations », ça ne veut pas dire « Zéro chiffre d’affaire, zéro taxe » ! Comme toutes les entreprises inscrites au registre du commerce, ces patrons en herbe ont reçu ces jours-ci leur avis d’imposition des Cotisations Foncières des Entreprises (CFE), qui remplace l’ancienne taxe professionnelle supprimée par Sarko. Et là, ça douille ! Plusieurs centaines d’euros pour des chiffres d’affaires de quelques milliers d’euro, voire quelques centaines. Certains, qui s’étaient déclarés auto-entrepreneur juste comme ça, au cas où, n’ont même pas fait de chiffre d’affaire du tout. Ils ont quand même la CFE à payer. Il pourront toujours se réclamer du bouclier fiscal qui veut qu’on ne paye pas plus de 50% de ses revenus en impôts. Ah, mais on me cause dans l’oreillette : « Le bouclier fiscal va être supprimé. » Ca, c’est pas de chance, alors !
Détail amusant : ces auto-entrepreneurs sont pour la majorité des gens à faibles revenus qui ne payent pas d’impôt sur ces mêmes revenus. Avec la CFE, paf ! A la casserole ! Si on prend une moyenne de 500 euro par « patron », ça fait quand même 250 millions d’euros que Sarko aura réussi à soutirer de la poche des pauvres. Avant de pouvoir gagner plus en travaillant plus, il faut d’abord payer plus ! Il est trop fort, ce Sarko !
Voir en ligne : La complainte des auto-entrepreneurs