Les premières décisions prises par la nouvelle municipalité sont l’occasion de quelques couacs instructifs.
Promis, juré, avait claironné Lepeltier : les impôts locaux ne bougeront pas pendant 6 ans. Vendredi soir 25 avril, le Conseil Communautaire de Bourges Plus présidé par Alain Tanton a permis au couple Lepeltier-Tanton de se dédire à la première occasion. La taxe professionnelle a été majorée de 1 %.
Les chefs d’entreprises des PME apprécieront le geste.
Piquantes à cet égard sont les analyses présentées sur leurs blogs respectifs par Yannick Bedin (PCF) et par Irène Félix (PS). Tandis que le premier se lamente sur une loi qui empêche que l’on taxe davantage les entreprises : « Maxime Camuzat ... dénonçait le plafonnement de la taxe professionnelle imposé par la loi. Cette disposition asphyxie un peu plus les collectivités locales et les contraint à augmenter les impôts payés par les ménages. », la seconde accuse Lepeltier d’être responsable de la nécessaire augmentation de cette taxe : « Pour avoir perdu chaque année, depuis 3 ans, près de 500 000 euros de dotation de l’Etat (donc d’impôts nationaux), il faut chaque année, depuis trois ans, solliciter un peu plus les entreprises locales. Beau résultat ! »
Pour Yannick Bedin, on peut donc augmenter les impôts autant que nécessaire, si ce sont les patrons qui paient. Irène Félix semble plus soucieuse de ne pas alourdir les charges qui pèsent sur les entreprises locales. Elles composent — faut-il le rappeler à Monsieur Bedin ? — l’essentiel du tissu économique à partir duquel on peut espérer créer de l’emploi et donc à terme assurer des revenus pour « les ménages ».
Bilan : si la droite n’hésite pas à faire supporter aux entreprises les conséquences de son incurie, la gauche se divise sur la « solution » à adopter, à savoir augmenter ou non la pression fiscale sur celles-ci.
Moralité : un politicien « pragmatique » trouve un soutien inattendu de la part de l’aile gauche de son opposition. Qui disait, il y a peu encore, du mal de « l’idéologie » ? Elle peut servir parfois. Selon Yannick Bedin, la droite semblait gênée dans ce débat. On le comprend sans peine.