Du bout des lèvres

vendredi 26 septembre 2008 à 07:20

Comme il le déclare sur son blog, Yann Galut s’est finalement décidé à soutenir la motion Royal. C’est un choix «  mûrement réfléchi  ».

Deux remarques à ce propos. D’abord, plutôt que d’annoncer directement : « J’ai choisi de soutenir la motion Royal », l’ancien député préfère placer la référence du côté de Julien Dray : « J’ai choisi de signer la même motion que Julien Dray au congrès du PS.  » Il est clairement indiqué ici que le ralliement à l’ancienne candidate à l’élection présidentielle s’inscrit dans un jeu de rapports de forces, dans un système d’alliances. C’est donc un soutien par défaut, et qui, on le devine, ne doit pas beaucoup ni à la personnalité, ni au programme de Ségolène Royal. Galut, qui avait signé « à l’insu de son plein gré » [1] pour la rivale malheureuse de Sarkozy la soutient à nouveau du bout des lèvres.

Mais cependant, comme il serait sans doute malvenu de justifier un tel choix par des motifs de stratégie personnelle, c’est « l’intérêt supérieur du parti » qui est évoqué pour le justifier : « L’engagement de Ségolène de ne pas être candidate au poste de Premier Secrétaire a été déterminant dans mon choix.  »

C’est quand même un peu faible, non ? Dans un autre billet, Yann Galut nous annonçait que son choix serait motivé avant tout par des considérations politiques. Dommage que dans le PS de 2008, on ait une conception de la politique où les programmes et les idées semblent désormais un luxe superflu.

[1comme l’avait souligné perfidement sa compétitrice dans le Cher, cf. son billet Congrès


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commentaires
Petit rappel : le PS n’a pas gagné d’élection présidentielle depuis 20 ans ! - 13 octobre 2008 à 10:19

Et sur les 15 dernières élections en Europe où étaient engagés des sociaux-démocrates, 13 ont été perdues...
Donc peu importe quelle motion arrivera en tête, si le projet résultant n’est ni novateur ni crédible, le PS échouera une nouvelle fois aux prochaines élections nationales !
Le problème commun aux projets des ténors Royal/Aubry/Delanoë, est qu’aucun n’a de solution pour s’attaquer de front au fléau n°1 qui ronge notre société depuis 25 ans, le chômage et la précarité de masse, dont découlent bon nombre d’autres problèmes : explosion des déficits sociaux, stagnation des salaires, baisse des retraites, consommation et croissance en berne, détérioration des rapports familiaux et humains en général, augmentation de la violence et délinquance (même si ce n’est pas la seule cause), etc...
Tous misent sur le retour de la croissance, alors que depuis 30 ans (de mesures en sa faveur) elle n’a jamais dépassé les 3%/an, qu’il faut au minimum 3.6% pour créer de nombreux "vrais" emplois et que la France est en train d’entrer en récession !
Le seul projet réaliste sur ce plan est celui de B. Hamon, en particulier grâce au ralliement de Pierre Larrouturou et son concept de semaine de 4 jours à la carte qui est expérimentée depuis 14 ans dans 400 PME et dont la généralisation créerait au minimum 1.6 million d’emplois en CDI, sans 1 ct d’augmentation des impôts des contribuables ni des charges des entreprises (étude Ministère du Travail/Caisse des dépôts)...
Le cercle vertueux attendu est : 1,6 million d’emplois stables créés => 1.6 million de familles retrouvant un réel pouvoir d’achat => + de consommation et de cotisations sociales=> + de croissance et - de déficits => encore moins de chômage et de précarité => rééquilibrage du rapport de force entre salariés/employeurs => augmentation globale des salaires et donc du pouvoir d’achat pour tous.
Ce type de mesures radicales doit absolument figurer dans le projet final du PS, sans quoi la défaite nous guettera, encore et toujours.
Nous ne sommes pas en concurrence les uns contre les autres mais tous ensemble contre une droite qui malgré la démonstration cuisante de l’échec de ses valeurs, reste toujours présente et dangereuse, usant et abusant d’une démagogie sans limite.
Pour un Parti Socialiste de gouvernance !


#14316
Du bout des lèvres - bombix - 26 septembre 2008 à 20:37

Si on s’inquiète un peu du programme et du fond politique de cette motion, on se reportera à La ligne claire ;

extraits :

 Une politique qui « doit travailler au rétablissement de la confiance entre salariés et entreprises, dans le cadre de politiques économiques concrètes et efficaces ». Le MEDEF ne dit pas autre chose. Adieu la lutte des classes !

 « un nouvel ordre international, porté fermement par une Europe volontaire. » Orientation très nettement européiste de Royal, qui soutenait le OUI au TCE. Yann Galut également ?

 « Nous souhaitons que le parti socialiste mette en œuvre une procédure qui permette que le choix du candidat socialiste à l’élection présidentielle soit le résultat d’une primaire ouverte au plus grand nombre de sympathisants socialistes. » Tiens, ça rappelle quelque chose. Les militants à vingt euros n’étant peut-être plus suffisants, bienvenue aux "sympathisants".

 « Ce Parti Socialiste fort sera en mesure de rassembler d’abord la gauche, puis attirer les démocrates qui veulent s’unir pour construire une alternative au sarkozysme. » Bienvenue Bayrou !

Bref, les partisans de Royal veulent bêtir un "parti démocrate" à la française ; mais de la gauche là-dedans, et du socialisme, où en trouver ? Le résultat, on peut le deviner en regardant la trajectoire de Martin Hirsch : cf, l’analyse de Jacques Cotta dans La sociale

Martin Hirsch, ex responsable d’Emmaüs, n’ouvrait-il pas les meetings de la candidate Ségolène Royal durant la campagne présidentielle pour parler de la pauvreté et de la nécessité de « remettre les rmistes au travail », avant de devenir « haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté » nommé par Nicolas Sarkozy après l’élection ! Mais quel est donc le ciment qui réunit sur une même idée, une orientation commune, le parti socialiste, l’UMP, Martin Hirsch et Nicolas Sarkozy ? Quelle est cette ligne politique mise en œuvre par Sarkozy, que Ségolène Royal s’engageait à faire sienne si elle avait été élue ?

La philosophie que le RSA synthétise repose sur deux points clés :

A/ D’abord « aider les rmistes à se remettre au travail », ce qui signifie que s’ils sont chômeurs, ils en portent une grande part de responsabilité. Dans le projet UMPS, il s’agit de mettre les rmistes en face de l’emploi quel qu’il soit… Ce sont donc les emplois les plus rejetés, les plus durs, les plus précaires, les plus pénibles qui leur sont destinés. On ne tient compte ni du passé du rmiste, ni de sa volonté, ni de ses qualités. On atteint parfois l’absurde. Par exemple, des Rmistes se retrouvent dans l’Education Nationale à assurer, sans aucune formation préalable, une présence quotidienne auprès d’enfants, alors que les postes de surveillants ont été supprimés. De même, des postes d’enseignants sont aussi supprimés et on appelle des retraités à venir faire des heures de cours payés au tarif d’une femme de ménage, cela en complément de leur retraite. Le système à la japonaise, dans lequel on incite les vieux à avoir une activité au nom du combat contre le désoeuvrement, et du complément de ressources, pointe son nez.

B/ Ensuite faire embaucher les nouveaux venus à bas prix, la collectivité payant les salaires en lieu et place des entreprises. Une conséquence immédiate de cette politique devrait être l’instauration d’un salariat précaire, et sous payé par les entreprises.

Pour expliquer le nombre de smicards, il est courant d’entendre dire par les défenseurs du RSA, de la politique de Martin Hirsch, de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal, que le travail au Smic est parfois peu avantageux par rapport au RMI et « aux avantages qui y sont afférents ». Faudrait-il augmenter le Smic et les salaires pour rendre le travail plus attractif ? Non, ce serait là s’opposer au patronat, action inverse au but recherché. Si la perte de la CMU conduit le rmiste à dépenser plus en soins, c’est que la partie différée du salaire que constituent les prestations de Sécurité Sociale est de plus en plus petite (pas étonnant vu le montant des exonérations des cotisations patronales). Mais là aussi, la responsabilité patronale doit être évacuée. En conséquence, le RSA opère un formidable tour de passe-passe : comme il ne s’agira pas de demander aux employeurs de mieux payer le travail, il faudra compenser des salaires de plus en plus bas par une augmentation des prestations assurées par les collectivités publiques. Comme le RMI hier qui voyait l’impôt compenser le désengagement des employeurs du financement de l’assurance chômage, il s’agit aujourd’hui de compenser avec le RSA le désengagement des employeurs des salaires de leurs employés… Ce qui aboutit à l’enrichissement de certains sur le dos de la collectivité appelée à payer.

Dans l’orientation UMPS, ni richesse, ni répartition de la valeur créée, ni qualité du travail, ni salaire ne rentrent en ligne de compte, seule est préconisée l’assistance prise en charge essentiellement par le budget de l’état ou des collectivités locales. L’idée de Martin Hirsch vient de la « gauche » catholique. Pour les rmistes, les travailleurs précaires, les bas salaires, l’assistance et la charité plutôt que les droits. Cette politique synthétise l’orientation développée par les différents gouvernements qui préconisent depuis plus de vingt ans la « gestion sociale du chômage ». Elle protège les fortunes qui existent à un pôle de la société et renforce quoi qu’on en dise la pauvreté qui se développe à l’autre.

Ainsi, sur les questions essentielles qui touchent à l’organisation de la société, qui conditionnent la vie, qui n’épargnent aucun citoyen, la marge est donc étroite entre une UMP au pouvoir et un PS prétendument dans l’opposition. Rien d’étonnant donc que les discussions au sein du PS excluent les militants et les sympathisants, se cristallisent sur des questions de chefs, repoussant les interrogations et les discussions, interdisant la clarté sur les orientations. A croire que les responsables socialistes n’ont rien à dire. Ou au contraire, qu’ils auraient trop à dévoiler…


#14086
Modèle atlantique ou modèle continental pour le PS ? - bombix - 26 septembre 2008 à  22:56

Voir aussi dans Le Figaro, une intéressante analyse de Eric Zemmour
extrait : « La partie finale se jouera entre le pro de la synthèse « molle » comme une montre de Dalí, François Hollande, avec son nouveau compère Delanoë, rejoint par Moscovici, et l’improbable alliance d’une partie de l’aile droite strauss-kahnienne et de l’aile gauche fabiusienne, agencée par Jean-Christophe Cambadélis autour de Martine Aubry. Les deux ailes du PS avaient tout pour constituer deux partis de gauche homogènes et rivaux. Mais cette association des extrêmes fut déjà à l’origine du parti d’Epinay, en 1971, François Mitterrand rassemblant les notables Defferre ou Mauroy et le Ceres de Chevènement. On devine bien sûr que le Mitterrand de Cambadélis a les traits washingtoniens de Dominique Strauss-Kahn. Dans ce genre d’opérations, un jour, vient toujours le temps des cocus. Mais les socialistes français tentent ainsi d’éviter le sort tragique de la social-démocratie européenne : soit devenir un vrai centre droit libéral sur le modèle atlantique de la Grande-Bretagne et de l’Espagne, soit se scinder en deux, sur le modèle continental de l’Allemagne ou de l’Italie. »

#14087 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - Mercure Galant - 26 septembre 2008 à  23:42

Bref, les partisans de Royal veulent bêtir un "parti démocrate" à la française

Joli lapsus Clavis ! ;-)

#14088 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - B. Javerliat - 27 septembre 2008 à  10:00

Exact et clairement expliqué. Le RSA a encore plus brouillé la ligne de démarcation entre l’UMP et le PS, au point qu’aujourd’hui, elle n’est plus visible. L’UMPS est bien une réalité.

#14089 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - Eulalie - 27 septembre 2008 à  14:51

En mars 2005, le journal du Conseil General du Cher- qui n’était pas encore département d’expérimentation du RSA-, page 21, raconte le parcours d’un Monsieur qui a retrouvé du travail (CDI, temps plein) grâce à lui, et grâce à une Association de Solidarité et Réinsertion du CG. Le ton moralisateur (gauche catholique ?) de cet article est insupportable, . Il préfigure l’acceptation par le parti socialiste du RSA (bon, ils nous avaient inventé aussi les CES, les TUC, donc ce n’est pas nouveau, sauf que c’était que dans le Public et les asso : l’Etat-patron assumait déjà pleinement de faire travailler des gens seulement quelques heures par semaines...). Un passage, en particulier, a retenu mon attention dans cet article, qui montre le fond de la pensée socialiste actuelle sur le rapport du travailleur à son entreprise, son emploi , son patron... et le marché économique : " Tous ceux qui comme Jean ont perdu un emploi stable savent qu’il signifie bien plus qu’une {{}} rémunération. Il représente un lien social qui fonctionne à base de réciprocité et dans lequel ce qui s’échange relève de l’économie de la rencontre et du don autant que celle du marché ".
Cher magazine 001-042005 pdf

#14095 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - Jean-Michel Pinon - 27 septembre 2008 à  16:23

" Tous ceux qui comme Jean ont perdu un emploi stable savent qu’il signifie bien plus qu’une rémunération. Il représente un lien social qui fonctionne à base de réciprocité et dans lequel ce qui s’échange relève de l’économie de la rencontre et du don autant que celle du marché ". Cher magazine 001-042005 pdf

beuark, c’est dégoutant ! On dirait du Sarkozy ! rassurez-moi, le Conseil Général du Cher est bien à droite ? ;)))))))))))))))))

#14096 | Répond au message #14095
Du bout des lèvres - Eulalie - 27 septembre 2008 à  16:48

Ben i parait que non, c’est à gauche. La gauche passifique , quoi. Celle qui pense qu’entre l’entreprise, le marché, le patron et l’employé c’est une grande histoire d’amour (économique) .

#14097 | Répond au message #14096
Du bout des lèvres - bombix - 27 septembre 2008 à  16:48

"Je hais la charité, parce qu’elle retarde la justice" disait Albert Camus. Sur la question du fond "chrétien" de toute cette idéologie, lire les analyses précises de Jean-Pierre Le Goff, "Le mythe de l’entreprise ; critique de l’idéologie managériale" Le livre est disponible à la médiathèque de Bourges. La thèse de Le Goff est que les promoteurs de l’idéologie managériale et du mythe de l’entreprise conçue comme facteur de réalisation totale (ce n’est pas du tout un hasard si le Conseil National du Patronat Français s’est mué en Mouvement des Entreprises, car le succès de l’entreprise pour ceux qui en promeuvent le concept concerne tout le monde, patrons et salariés, les fameux "partenaires sociaux") ont recyclé (entre autres) une vision du travail élaborée par des théologiens catholiques (Le Père M.D. Chenu) et des philosophes chrétiens (E. Mounier) ; la thèse est résumée par JP II (laborem exercems) : "Par le travail, l’homme ne transforme pas seulement la nature mais se transforme lui-même, et devient plus homme." On est loin du tripalium (instrument de torture, étymologie du mot français travail) des origines ! La supercherie vient bien sûr de la confusion entretenue dans le concept de travail qui recouvre des réalités bien différentes, selon son mode d’exercice. Ce que s’attachera à montrer H. Arendt en distinguant l’oeuvre du travail. Sur cette question, voir Denis Collin,La fin du travail et la mondialisation, travailler et oeuvrer (Collin s’attache à montrer l’originalité de la pensée de Arendt et à en montrer la pertinence dans une perspective marxienne)
On trouve une ébauche de cette analyse à cette adresse.

#14098 | Répond au message #14095
Du bout des lèvres - 28 septembre 2008 à  20:43

Scène vue lors de la cérémonie de remise des diplômes de l’ENSIB, hier samedi. Jean-Pierre Saulnier interpellant Serge Lepeltier
 T’as vu la télé hier ?
 Pourquoi ?
 Le show de Ségolène au Zénith !

Et les voila tous les deux hilares, rivalisant de "finesses" pour flinguer la candidate aux dernières présidentielles.

A voir les deux compères, on comprenait alors que l’ UMPS est aussi une réalité aussi à Bourges ! (avant, on appelait ça de l’opposition constructive ;-)

On y a vu aussi Yann Galut danser sur "Alexandra, Alexandrie", mais ça, c’était drôle !

#14111 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - Mister K - 28 septembre 2008 à  23:54

Le show de Ségolène au Zénith !

A voir les deux compères, on comprenait alors que l’ UMPS est aussi une réalité aussi à Bourges !

Il n’y a pas besoin d’être à l’UMP ou au PS pour trouver le show de Ségolène Royale risible. Je dirai d’ailleurs que c’était plutôt pathétique. Et comme on n’est plus dans le domaine de la politique, mais simplement dans le n’importe quoi...

#14113 | Répond au message #14111
Du bout des lèvres - Bison futé - 29 septembre 2008 à  13:26

Oui, franchement, le ridicule n’est ni de droite ni de gauche...Ségolène samedi soir au zénith...toute de bleu vêtue (la couleur traditionnelle de la vierge, avec le blanc), avec des postures de prophète sur son chemin de croix (« regardez comme j’ai souffert, comme ils sont méchants avec moi », « regardez comme moi , par contre, je suis bonne et gentille, je suis amour », « regardez comme je fais don de mon corps au peuple »...)et la foule qui scande "fraternité, fraternité"... Il faut arrêter ! On se serait cru dans le show d’une télévangéliste américaine, ou dans un mauvais spectacle de Robert Hossein (on hésite entre la vie de Jésus et Marie-Antoinette...). On ne sait plus s’il faut en rire ou en pleurer...En ce moment, devant la gravité de la situation, il y a autre chose à montrer que ce barnum exagérément mis en scène.
Ridicule, forcément ridicule...

#14118 | Répond au message #14113
Du bout des lèvres - Eulalie - 29 septembre 2008 à  10:38
#14117 | Répond au message #14086
Du bout des lèvres - 26 septembre 2008 à 17:25

Delanoë est soutenu par les médias des financiers de Sarkozy, en particulier Lagardère, Rothschild (Libération), Dassault (Figaro) et Pinault (Le Point)

En 2012, ils trahiront Delanoë aussi sûrement qu’ils le soutiennent.

Royal est beaucoup plus dangereuse pour 2012. C’est bien pour cela que les médias du clan se sont autant acharnés contre elle. C’est aussi pour cela qu’ils ont soutenu le TSS et tout fait pour diviser le PS.

Je trouve qu’il a du mérite à la soutenir et ne pas se laisser infiltrer et inféoder par les financiers de Sarkozy. Je pense que c’est la condition pour l’existence d’un socialisme qui ne soit pas dans un lien de clientélisme et de dépendance par rapport au xfinanciers médiatiques de Sarkozy.


#14081
Du bout des lèvres - bruno - 26 septembre 2008 à  19:25

Oui, je veux bien mais c’est tout de même notamment l’argent de Pierre Berger qui a permis à Ségolène de monter Désirs d’Avenir...quant à la couverture médiatique... elle est loin d’être la plus à plaindre au sein du P.S depuis deux ans ! Qui l’a faite reine en 2007 ? C’étaient quand même les médias ! Elle était même surnommée par certains "la madone du Nouvel Obs’". Donc, comme anti-modèle de ce que vous dénoncez, on peut trouver mieux ! Votre vision de Delanoë est d’ailleurs franchement caricaturale.

#14084 | Répond au message #14081
Du bout des lèvres - Militari - 26 septembre 2008 à 13:32

Quand tant d’autres ont déserté le camp Royal, présumant sans doute qu’elle n’aurait plus guère de chance d’accéder à la plus haute fonction, Y. Galut résiste et fait preuve d’une constance politique qui l’honore !
De surcroît dans un contexte local assez difficile pour lui, puisque le futur 1er secrétaire adoubé par I. Félix soutiendra le tandem Aubry-Fabius, et que nombre de caciques de la fédération du Cher va se précipiter dans les bras du futur vainqueur du congrès de Reims, B. Delanoë. On ne peut donc reprocher à Y. Galut de choisir la voie la plus aisée. Mais c’est comme cela que l’on devient et que l’on peut ensuite prétendre, le cuir tanné, à des fonctions locales de belle envergure.


#14077
Du bout des lèvres - P.CHERY - 28 septembre 2008 à  17:56

Je partage votre analyse, beaucoup de monde s’attendait à ce que Galut choisisse Delanoé, ce choix l’aurait " protégé" au sein du PS local puisque de nombreux élus locaux de poids ont rejoint le Maire de Paris dont Alain Rafesthain et Jean-Pierre Saulnier.

Je pense qu’il y a aussi deux autres raisons à son choix.

D’abord aucune des trois "grosses motions" n’aura la majorité,il faudra donc une alliance.

Ensuite, à lire régulièrement le blog de Galut, j’ai l’impression qu’il a décidé de se placer au dessus de la mélée et ne souhaite pas rentrer dans la bataille de ce congrès...cela n’augure-t-il pas un positionnement de rassembleur dans le parti mais aussi à l’extérieur pour les échéances futures...à suivre !

#14110 | Répond au message #14077
Du bout des lèvres - Place carrée - 30 septembre 2008 à  21:07

« beaucoup de monde s’attendait à ce que Galut choisisse Delanoé » : il avait signé la contribution de Royal, tout de même ! Donc, à moins de considérer qu’en politique il ne faut pas s’étonner de voir les gens faire la girouette en permanence, tout le monde s’attendait à ce que Yann Galut soutienne Ségolène Royal ! (même s’il nous a habitués, il est vrai, ces dernières années , à de spectaculaires virages à 180 degrés, géographiques comme politiques, passant de l’aile gauche du P.S à son aile droite en deux ans). Quant à la capacité de S. Royal à rassembler...le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a déjà eu beaucoup de mal à rassembler ses partisans d’il y a deux ans !

#14132 | Répond au message #14110