Chute du mur et médias : la colère d’Alain Joannès

mercredi 11 novembre 2009 à 16:59

Alain Joannès fait éclater une sombre colère en évoquant la journée de commémoration de la chute du mur dans l’espace médiatique français, le 09 novembre dernier. « La vérité, écrit le journaliste, est que j’ai honte de faire (encore un peu) partie d’une corporation qui n’a même pas conscience du discrédit dans lequel elle patauge. » A quoi servent donc les journalistes ? Certainement pas à faire émerger une forme de vérité en distinguant l’essentiel de l’accessoire, ou en apportant simplement des « nouvelles » sur l’histoire en train de se faire.
« La crise d’hystérie berlinoise qui vient d’agiter frénétiquement le journalisme à la française a repoussé les limites du ridicule tout en dévoilant l’ignominie de l’arbitraire médiatique. » Un journaliste en Sarkozie flatte avant tout les puissants en place, et surtout leur chef. Qu’est-ce que l’industrie de l’information sinon « une industrie de la diversion qui s’instrumentalise au service du pouvoir. »
Une industrie de la diversion servie par des gens incultes : « Les pitoyables décérébrés qui se comportaient à l’antenne comme si la France de 1989 avait libéré l’Allemagne de l’Est n’ont manifestement pas lu les mémoires des acteurs politiques de l’époque. »
Eh quoi ! Asinus asinam fricat [1] ...
Il fallait bien un journaliste pour dire de si désagréables vérités. Qui aime bien châtie bien, dit-on ...

Voir en ligne : Une profession discréditée aggrave son cas en se vautrant dans le ridicule

[1L’âne frotte l’âne : se dit à propos de personnes qui s’adressent mutuellement des éloges outrés


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