Rappel : dans le communiqué de l’intersyndicale, que j’ai publié dans un post, cette manifestation n’avait pas pour objet de demander à Sarkozy de ne pas promulguer la loi. Quel était donc son objet ?
L’intersyndicale a trouvé un truc génial. Puisque Sarkozy ne répond plus aux revendications des manifestants depuis deux mois, il suffit de ne plus rien demander quand on manifeste. Ainsi on a satisfaction. Ce qu’on ne demandait pas, on ne l’a pas eu. C’est une grande victoire !
D’autre part, dans le même communiqué, l’intersyndicale a modifié la plate-forme des revendications, élargissant aux salaires et à l’emploi notamment. Puisque Sarko dit non sur les retraites, essayons autre chose. Volons de défaites en défaites et proclamons : le mouvement social d’octobre 2010 marque un renouveau de légitimité des organisations syndicales aux yeux des Français.
Certes. Les salariés peuvent en effet être fiers de ceux qui les représentent et de leur efficacité à faire aboutir leurs revendications ...
Pour un début d’analyse du mouvement social de cet automne, l’article de JL Ernis publié sur La Sociale : Retraites, ne transformez pas l’essai. Ernis insiste à juste titre sur l’ambiguité et la cohésion en trompe l’oeil de l’intersyndicale. Il faut rentrer un peu dans les coulisses politiciennes de l’affaire, avec en toile de fond la loi de 2008 sur la représentativité syndicale ...