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L’État est le problème, mais la solution n’est pas le C.G. vile campagne ? - Cyrano - 24 décembre 2010 à 12:16

Comme vous le disiez, votre message est une « bien vilaine caricature ». J’avais bien compris le coté excessif de vos propos mais il faut la caricature reste reconnaissable, sinon le « risque de passer pour un gros con démago » devient simplement le risque d’apparaître comme un gros con.

Je reviens à votre à votre question de fond : « la question de fond reste ouverte : est-il raisonnable de vouloir apporter des infrastructures urbaines à la campagne ? » et plus loin, vous dites « Si il s’agit d’apporter le confort urbain à des gens qui travaillent en ville, alors non, sans façon. ». Je trouve qu’il y a maldonne dans cette façon de présenter. C’est vicier la réflexion. Il n’est aucunement question d’apporter, avec internet, les commodités de la ville à la campagne. Y’a que le délicieux Alphonse Allais qui voulait construire les villes à la campagne.

Bernard Javerliat résumait très bien : « Années 70 : Chaque habitation, même dans l’endroit le plus reculé, est reliée à l’électricité. Années 90 : Chaque habitation, même dans l’endroit le plus reculé, est reliée au téléphone. Même s’il fallait planter des centaines de poteaux, l’habitation la plus isolée était équipée. Et le tarif était le même pour tous, que vous habitiez au fin fond de la campagne ou en plein centre urbain. Ça s’appelait le service public »

On n’apportait pas dans nos campagnes les charmes de la fée électricité des villes : on électrifiait l’ensemble du pays. On ne daignait pas apporter dans nos villages les commodités procurés par le téléphone utilisé par les citadins : on mettait en place un réseau téléphonique sur l’ensemble du pays. On ne faisait pas payer un tarif postal particulier à une ferme isolée, on appliquait un tarif postal universel. On installait même des bureaux de poste dans chaque village.

Il y a déjà une "fracture numérique" sociale, inutile de rajouter une fracture numérique géographique (je pense surtout aux jeunes collégiens et lycéens - et sans oublier les seniors qui meublent ainsi leur solitude, et les commerçants, bref). Je partage l’avis de Mister K : « Internet est presque devenu indispensable et ne pas y avoir accès est lourdement handicapant. [...] Devrait-on considérer que chaque citoyen doit pouvoir accéder à internet si il le souhaite et donc inclure cela dans un service public à l’image de l’eau, de l’électricité, du gaz ou du téléphone ? Pour moi, la réponse est oui. Et on peut affirmer cela avec urbanité, sans urbaine-attitude.


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