Il faut malheureusement une catastrophe pour que les citoyens ou plutôt "les gens" se réveillent. Le problème, c’est que le soufflet retombe vite et les conclusions ne sont pas tirées pour autant. C’est le cas pour la crise financière de 2008 dont on voit bien qu’elle n’a pas changé grand-chose dans les faits...même si certes, dans certains esprits, les choses ont évoluées. Mais la crise de 2008 avait un précédent, celle de 1929. Il y a fort à parier qu’il en sera de même pour Fukushima qui avait un aussi un précédent encore plus proche de nous, Tchernobyl. Dans les deux cas, il y a des conservateurs qui, malgré les problèmes ou dangers avérés, poussent pour que rien ne change.
Quelque part, même si la thèse de cet article est inquiétante, il serait bon que la conscience que le XXIème siècle commence à Fukushila (avec tout ce que cela implique) soit partagée par le plus grand nombre. Cela voudrait dire que l’on a une chance d’éviter beaucoup de catastrophes ou du moins d’éviter beaucoup de difficultés prévisibles. Mais cela suppose remettre beaucoup de choses en cause. Est-ce que la majorité des gens en seront capables ? On peut en douter. Et même si il y a effectivement cette prise de conscience, il faudrait qu’elle se transforme en projet politique sur le très long terme. Sur un siècle certainement. Il nous faudrait donc des femmes et hommes politiques capables de dépasser effectivement l’horizon à 5 ans...et ça, ce n’est pas gagné non plus.