On a dit la presse française silencieuse sur l’affaire des centrales nucléaires belges. C’est exagéré. L’ASN vient de sortir un communiqué pour préciser que les « défauts » français ne sont pas comparables avec les « fissures » belges. Information immédiatement relayée par plusieurs sites d’information grand public, dont 20mn.fr : http://goo.gl/QSN6h La différence terminologique est importante. Dans un rapport remis en 2000, l’ASN précisait qu’en fonctionnement normal, la cuve se dégrade lentement sous l’effet du rayonnement neutronique issu du cœur fissile du réacteur (au droit du combustible). Cette fragilisation rend en particulier la cuve plus sensible aux chocs thermiques sous pression ou aux montées brutales de pression à froid. Pour l’Autorité de sûreté en 2000, toujours en termes feutrés : « la présence d’une fissure serait alors potentiellement dommageable » (Ah ! Qu’en termes galants ces choses-là sont mises !) En clair, ça peut nous péter à la gueule. Tandis que des « défauts », on maîtrise … source : http://goo.gl/wMIqD
Même rassurante, l’ASN inquiète : « les raisons de leur apparition [les fissures] sont connues, ajoute l’ASN, qui juge qu’ils ne sont donc « pas comparables » aux milliers de défauts potentiels observés sur une large zone dans la cuve belge. » Ah ben, si on sait pourquoi les fissures sont là, on peut être rassurés. C’est normal ! comme chantait Brigitte Fontaine et Areski Belkacem.