Depuis le "début de l’affaire", que je ne saurai situer précisément, je me suis toujours demandée comment il était encore possible d’avoir le droit, la liberté de voyager. Bon, je crois que la réponse est assez simple : il ne fallait pas détruire l’économie qu’engendre les déplacements sur longue distance. Pas froisser les amis détenteurs des entreprises de voyages et ceux qui leur rapportent et qui en bénéficient aussi.
Mais depuis le "début de l’affaire", il est difficile de prendre de la distance . Si je puis m’exprimer ainsi.
Ca fait déjà quelques temps que j’ai réduit mes déplacements intra-muros, que je ne vais plus dans des endroits de sociabilité, etc... que je ne sers plus la poigne, ni ne bise etc...Je ne veux pas me faire passer pour l’exemplarité : quand je vais faire mes courses, je me dis qu’il me faut des gants. Je n’en ai pas. Je n’ai pas pensé à en acheter. Dans le cadre de mon travail, cela faisait déjà un petit bout de temps que je me disais que notre administration ne prenait pas les mesures necessaires. Le mot magique était : "il ne faut pas paniquer". En gros, si vous commenciez sérieusement à vous poser des questions, il était plus pratique de ranger les personnes dans le cadre de "la panique". En somme, l’autorité, que vous fassiez ou pensez de telles façons, aura toujours l’art et la maniere de chercher à vous culpabiliser. Puis à faire passer vos congéneres pour ce u’il ne faut pas être, mais selon le moment qui l’interesse. Selon comment elle n’assume pas ses propres failles.