Je ne sais pas comment, je viens de tomber sur l’une des auditions à l’Assemblée Nationale sur la gestion de la crise : Audition de M. François BOURDILLON, ancien directeur général de Santé publique France de 2016 à 2019
Page 17 il dit :
" Santé publique France possède des représentations régionales, les cellules d’intervention en région (CIRE), installées dans les ARS. C’est un outil fondamental ; les CIRE sont la colonne vertébrale de l’agence. On y trouve des épidémiologistes, des scientifiques qui tiennent à jour le système d’information et font remonter les alertes à Santé publique France en toute indépendance. Même si l’ARS fait remonter au ministère de la santé un certain nombre d’alertes, le fait de disposer d’un système national rassemblant, dans toutes les régions, les données des urgences et de SOS Médecins et les indicateurs de mortalité, est un gage d’indépendance et permet de donner l’alerte. C’est également grâce à ce système qu’on est capable, par exemple, à travers les centres nationaux de référence, d’identifier les cas de salmonellose chez des bébés ayant ingéré du lait contaminé. Ce sont donc des mécanismes fondamentaux. Du reste, dans les ARS, on trouve davantage de professionnels de la gestion de la santé que de scientifiques. Les cellules scientifiques permettent donc de donner des éclairages pour comprendre certains signaux complexes, notamment en matière d’épidémiologie ; il est crucial que le système perdure. Bien sûr, il y a des tensions : la possession des données est un enjeu sensible, de même que la communication – il s’agit de savoir qui parle, ou qui ne doit pas parler –, mais ces difficultés sont naturelles en période de crise. Je pense qu’il ne faut surtout pas toucher à ce système de délégations régionale"
Est-il vraiment certain qu’il y ait des épidémiologistes, scientifiques de SPF dans l’ARS-CVL ?